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LES PATHOLOGIES DE LA PENSEE

Du côté du cerveau, tout ne marche pas forcément comme prévu... Certains enfants naissent viables sans cerveau, la médecine porte le diagnostic d’anencéphalie. Ils n’ont qu’une brève vie végétative, et ne font généralement qu’une courte apparition parmi les humains. Ils sont privés de pensée consciente, mais l’intelligence de leur corps les fait survivre plus ou moins longtemps.

De nombreuses pathologies peuvent altérer le cerveau et la pensée. Qu’on se rassure nous n’allons pas s’égarer dans un cours de neurologie sur toutes les encéphalopathies, ni de psychiatrie avec un inventaire de tous les troubles psychiques.

Il s’agit seulement de s’interroger sur quelques usages de nos facultés cognitives, où la pensée va s’égarer dans quelques autres localisations. De haut en bas je vous propose une visite de la psychopathologie des “encéphalogastres”, “encéphalobit(e)s”,

“encéphalopodes” et “encéphalobibles”.

Encéphalogastres

Nous avons vu que nous aurions tous un 2° cerveau dans le ventre, qui fonctionne en toute indépendance de l’autre cerveau, qui est ainsi déchargé de tâches aussi ingrates qu’essentielles. Ils sont seulement reliés, ce qui peut parfois occasionner quelques parasites réciproques. Chez les “encéphalogastres”, il n’y a plus qu’un seul cerveau, et c’est celui du ventre. Chez les maçons, le but des Tenues et Conseils s’y réduit à accumuler des adresses pour remplir des carnets qui pourront servir tout de suite pour faire du bizness, ou plus tard pour obtenir quelque information, faveur ou avantage. Les porteurs de cette affection pratiquent une maçonnerie dénommée comme “alimentaire”, même s’ils ne se contentent pas de banqueter, et quoique l’agape soit essentielle pour traiter des affaires en cours...

Le siège de la conscience des maçons (et des autres…)

Il en existe une variante, où l’important est de se gaver : de grades, de titres, de fonctions, de plateaux. Dès qu’il passe à portée d’un plateau ou d’un maillet, le céphalogastre “bave”

dessus. Mais à peine obtenu, il a du mal à le digérer...Il se déçoit vite, se met à lorgner sur un autre. Il élimine alors dès qu’il peut ses précédentes conquêtes dans une grande diarrhée nauséabonde de ressentiment... avant d’aller se gaver de nouveaux plateaux ou maillets dans la cambuse d’à côté... qu’il rejoint ou qu’il invente. Et ainsi de suite.

Encéphalobit(e)s

Attention, quand cette pathologie de la pensée se conjugue au masculin, elle concerne tous les humains, mais au féminin, elle est surtout réservée à la gent masculine.

Au masculin, “l’encéphalobit” voit le monde en 2 dimensions, 2 bits : 0 et 1, comme en informatique. Tout est blanc ou noir, bon ou mauvais, masculin ou féminin, traditionnel ou hérétique, français de souche ou immigré menaçant, etc (chacun saura compléter). Chez les maçons, ce sont ceux qui restent figés à la périphérie du pavé mosaïque, incapables de s’engager dans les chemins sinueux de la quête du ternaire, qui pourrait synthétiser, dépasser, recadrer, recréer. Ils jugent, en général sévèrement, les autres, affectés à l’une de leurs catégories cloisonnées, et campent dans leur psychorigité défensive : pas question de risquer le compromis ou l’incertitude. La certitude impose le clivage et l’opposition.

Au féminin, pour sa part, “l’encéphalobite” ne perçoit le monde qu’à travers son pénis, où se concentrent toutes ses pensées conscientes et inconscientes. L’univers se limite aux cycles de sa jouissance personnelle. Toute rencontre est celle d’une proie potentielle, dans la rue, au travail ou en loge. Il saute sur tout ce qui bouge, séduit, soumet ou possède, utilise, avant de vite passer à la proie suivante pour ne pas avoir à rendre compte. Eventuellement, il se transforme en gourou, et son phallus se transforme en instrument “initiatique” plus souvent aliénant que libérateur.

Encéphalopodes

Les céphalopodes sont une espèce connue dans le monde animal, avec les pieuvres et les calamars, qui ont la tête aux pieds

(ou vice-versa). Pour se nourrir “l’encéphalopode” humain se cache, pour mieux surprendre. Il immobilise de ses bras plein de ventouses avides, ou camoufle sa fuite en s’entourant d’un épais nuage d’encre. L’important dans cette psychopathologie, n’est pas d’être intelligent, mais plutôt d’être malin, et surtout aussi peu visible que possible.

“L’encéphalo-gastéropode” a pour a part à la fois le cerveau et l’estomac dans les pieds. Chez les maçons cette espèce se présente sous 2 variantes.

La variante “soumise”, pour laquelle le chemin est tracé par une hiérarchie rassurante, qui indique le chemin et vérifie qu’il se déroule dans la bonne direction. La pensée est au service d’une “carrière” que l’on remet entre les mains de Grands Hiérophantes, de Grands Inspecteurs, ou autres autorités auxquelles on se soumet.

L’autre variante est de type « courtisan », pour laquelle le chemin dépend plutôt de la salive que l’on étale dans la bonne direction, de la bave que l’on sacrifie à son projet. On prend y prend le temps qu’il faut, mais on se faufile, se contorsionne, on se glisse... discrètement.

Encéphalobibles

Dans cette forme de pathologie, la pensée n’est plus localisée dans quelque partie du corps mais dans des livres et publications extérieures, glanées au fil des rencontres. Les questions que l’ont pourraient s’inventer soi-même comptent moins que les réponses déjà écrites par d’autres. On ne pense pas, on cite;

on ne réfléchit pas, on répète, on récite... Les formes en sont nombreuses, classiques avec la récitation de versets de tel ou tel livre sacré, ou la référence à tel auteur, maître ou gourou. J’ai une pensée particulière pour les Témoins de Jéhovah qui se sont dévoués pendant des années pour m’amener des réponses déjà écrites dans leurs revues, à des questions que je ne me posais pas, et que j’embarrassais tellement avec mes raisonnements iconoclastes.

Une forme moderne est l’art du “copié-collé» de textes ramassés sur Internet. Dans ce domaine Wikipédia est un grand pourvoyeur de planches maçonniques, de devoirs de philosophie ou d’articles de vulgarisation... en dépit de

l’incerti-Le siège de la conscience des maçons (et des autres…)

tude de ses sources et de l’anonymat de ses auteurs... Sans oublier ces innombrables blogs, aux choix conspirationnistes, révisionnistes, manipulatoires, ou parfois humoristiques, déversant des tonnes de fausses informations, “hoax” et autres nouvelles fausses ou tronquées. Bien souvent ces (dés) informations sont reprises sans critique par des cohortes de lecteurs qui prennent tout au premier degré et renoncent à vérifier, recouper, remonter aux sources, bref qui renoncent à leur discernement. Cette pathologie est en forte croissance, et de plus en plus dématérialisée, déshumanisante : l’inflation des messages dont les humains sont bombardés par les médias ou les réseaux sociaux sature la conscience avec grand bruit de fond. Dans la profusion des messages qui s’entrecroisent, on ne sait plus qui parle à qui, ni de quoi. Les statistiques pleuvent, les sondages s’alternent, les “avatars” et les “pseudos” s’affichent.

Les personnes disparaissent derrière des images, les migrants sont des chiffres, la réalité une accumulation d’indicateurs et d’index. Cette pathologie contribue cependant à la prospérité des webmestres et des comptables.

Une forme maçonnique particulière parasite les Convents de certaines Obédiences et parfois les colonnes de certaines loges.

L’”encéphalobible” y sévit avec son règlement général sur les genoux, lisant et relisant ses articles pour mieux contester les procédures, mieux parasiter les discussions avec des appréciations de forme plutôt que des productions de fond, préparant une énième modification du règlement général pour préciser une sémantique jamais assez satisfaisante. Adeptes des vieilles méthodes trotskystes pour plomber les assemblées générales, ou esclaves d’une passion triste de sodomite de diptère, quand ce n’est pas dépendant d’une obsession textuelle mortifère, ils stérilisent la pensée créatrice au profit de l’argutie morbide.

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