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Les infections nosocomiales a.Définition

PRESENTATION DE LA PHAGOTHERAPIE

III. Résistance à l’antibiothérapie et infections nosocomiales

1. Les infections nosocomiales a.Définition

Il s’agit d’une « infection qui était absente à l’admission à l’hôpital. Ce critère est applicable à toutes les infections. Lorsque la situation précise à l’admission, un délai d’au moins 48 heures après l’admission (ou un délai supérieur à la période d’incubation lorsque celle-ci est connue) est communément accepté pour séparer une infection d’acquisition communautaire d’une infection nosocomiale. Pour les infections de stades opératoires (ou infections de site opératoire ISO), on accepte comme nosocomiale les infections survenues dans les 30 jours suivants l’intervention ou, s’il y a mise en place d’une prothèse ou d’un implant, dans l’année qui suit l’intervention [37].

b. Epidémiologie

L’enquête nationale de prévalence (ENP) des infections nosocomiales et des traitements anti infectieux en établissements de santé de 2012 est la cinquième de ce type réalisée en

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France depuis 1990 par le Réseau d’alerte d’investigation et de surveillance des infections nosocomiales .

Au total 1938 établissements de santé, représentant 376 012 lits d’hospitalisation en France, ont participé à cette enquête. En nombre de lits, la participation des établissements publics était proche de l’exhaustivité : les 848 établissements de soins publics représentaient 96,8% des lits d’hospitalisation publique français. Elle était plus faible pour les établissements de soins privés d’intérêt collectif (83,4%) et les établissements de soins privés à but lucratif (74,8%). L’enquête a inclus au total 300 330 patients. Au jour de l’enquête, la prévalence de patients infectés était de 5,1% avec une prévalence des infections nosocomiales de 5,3% (dont 3,9% d’infections nosocomiales acquises dans l’établissement, 1,2% d’infections nosocomiales importées d’un autre établissement et 0,2% d’infections nosocomiales d’origine indéterminée). En d’autres termes, le jour de l’enquête, 15 180 des 300 330 patients avaient une ou plusieurs infections et 16 024 infections nosocomiales ont été recensées. Ce chiffre s’explique par la possibilité de poly-infection des patients. Sur l’ensemble des établissements de santé ayant participé aux deux enquêtes de 2006 et 2012, laprévalence brute des patients infectés est restée pratiquement stable (+0,5% en accroissement relatif), alors que la prévalence des patients présentant au moins une infection nosocomiale acquise dans l’établissement de santé a légèrement diminué (de 4,1% en 2006 à 3,9% en 2012, soit pratiquement 5% de diminution relative). Cependant, la prévalence des patients infectés présentant au moins une infection importée est passée de 0,9% à 1,2% (25% d’augmentation). Par ailleurs, les enquêteurs pouvaient indiquer que l’origine de l’infection était indéterminée, possibilité qui ne leur était pas offerte en 2006. En 2012, 691 patients (0,2%) présentaient une infection mentionnée comme d’origine indéterminée, alors que seulement 9 patients avaient une infection d’origine non documentée en 2006. Les patients infectés sont relativement plus nombreux dans les CHU (Centres Hospitaliers Universitaires), dans les centres de réanimation et dans les centres de lutte contre le cancer. Les sujets âgés, de sexe masculin, atteints d’une maladie sévère et/ou immunodéprimés, opérés ou exposés à un dispositif invasif (sonde urinaire, cathéter vasculaire ou intubation/trachéotomie) sont également plus touchés que les autres[37].

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A l’échelle mondiale, l’OMS estime que 1,4 millions de personnes souffrent à tout momentd’une infection contractée à l’hôpital (chiffre de 2008). Les prévalences maximales sontrapportées en Méditerranée orientale (11,8%), en Asie du Sud-Est (10%) et en Pacifiqueoccidental (9%). Les infections nosocomiales représentent donc un problème de santé publique planétaire.

c. Mécanismes et origines des germes des infections nosocomiales

Les patients peuvent s’infecter par des germes endogènes, dont ils sont porteurs (commensaux, saprophytes et parfois pathogènes). Ils contaminent le plus souvent le patient lors de soins, comme par exemple la pose d’une sonde urinaire, une intubation trachéale ou dans le cas d’une infection sur site opératoire. Les patients peuvent également s’infecter par des germes exogènes présents dans l’environnement hospitalier. Ces germes peuvent contaminer le patient par des routes inanimées (eau, air, aliment) ou animées (patients, personnels).

d. Les infections nosocomiales les plus fréquentes

Trois bactéries sont responsables de plus de la moitié des infections nosocomiales. Les trois micro-organismes les plus fréquemment retrouvés sont : Escherichia coli (26%),

Staphylococcus aureus (15,9%, dont 38,1% résistants à la méticilline) et Pseudomonas aeruginosa(8,4%). Si on s’intéresse aux entérobactéries dans leur ensemble, elles représentent

environ 40% des infections nosocomiales (figure 8).

D’une manière générale, les principaux micro-organismes isolés d’infections nosocomialesétaient similaires à ceux décrits lors de l’ENPde 2006 et sont stables d’une enquête à l’autre.

La prévalence des infections à clostridium difficile a cependant doublé en France depuis 2006,restant toutefois assez faible. Cette évolution peut être liée à l’amélioration des techniquesdiagnostiques ou à la sensibilisation des établissements de santé suite à l’épidémie

liée auclone 027 en 2006 et 2007. L’augmentation de la prévalence des infections digestives (toutesétiologies confondues, y compris indéterminées) entre 2006 et 2012 est en fa

telleaugmentation, qui reste malgré tout modérée.

Cette même enquête met en évidence les principaux sites des infections nosocomiales. Lesinfections urinaires (29,9%) sont les plus fréquentes, devant les pneumonies (16,7%), lesinfections du site opératoire (ISO) (13,5%) et les bactériémies/septicémies (10,1%). Cesquatre localisations d’IN représentent 70,2% des sites infectieux documentés (fig

Lesinfections de la peau et des tissus mous représentent 7% des sites infectieux.

La distribution des sites infectieux a aussi évolué de 2006 à 2012. Les infections urinairesrestent ainsi les plus fréquentes quoiqu’en diminution. Les pneumonies restent au second rang mais sont en augmentation. Par ailleurs, les infections du site opératoire ou de la peau et destissus mous sont toutes les deux en diminution. Enfin, la prévalence desbactériémies/septicémies augmente

.

Figure 8 : Part relative des micro

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liée auclone 027 en 2006 et 2007. L’augmentation de la prévalence des infections digestives (toutesétiologies confondues, y compris indéterminées) entre 2006 et 2012 est en fa

telleaugmentation, qui reste malgré tout modérée.

Cette même enquête met en évidence les principaux sites des infections nosocomiales. Lesinfections urinaires (29,9%) sont les plus fréquentes, devant les pneumonies (16,7%), opératoire (ISO) (13,5%) et les bactériémies/septicémies (10,1%). Cesquatre localisations d’IN représentent 70,2% des sites infectieux documentés (fig

Lesinfections de la peau et des tissus mous représentent 7% des sites infectieux.

des sites infectieux a aussi évolué de 2006 à 2012. Les infections urinairesrestent ainsi les plus fréquentes quoiqu’en diminution. Les pneumonies restent au second rang mais sont en augmentation. Par ailleurs, les infections du site opératoire ou de la eau et destissus mous sont toutes les deux en diminution. Enfin, la prévalence desbactériémies/septicémies augmente[37].

Figure 8 : Part relative des micro-organismes isolés d’infections nosocomiales en

liée auclone 027 en 2006 et 2007. L’augmentation de la prévalence des infections digestives (toutesétiologies confondues, y compris indéterminées) entre 2006 et 2012 est en faveur d’une

Cette même enquête met en évidence les principaux sites des infections nosocomiales. Lesinfections urinaires (29,9%) sont les plus fréquentes, devant les pneumonies (16,7%), opératoire (ISO) (13,5%) et les bactériémies/septicémies (10,1%). Cesquatre localisations d’IN représentent 70,2% des sites infectieux documentés (figure 9). Lesinfections de la peau et des tissus mous représentent 7% des sites infectieux.

des sites infectieux a aussi évolué de 2006 à 2012. Les infections urinairesrestent ainsi les plus fréquentes quoiqu’en diminution. Les pneumonies restent au second rang mais sont en augmentation. Par ailleurs, les infections du site opératoire ou de la eau et destissus mous sont toutes les deux en diminution. Enfin, la prévalence

Figure 9 : Part relative des sites infectieux d’infections nosocomiales