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A LES ENTRETIENS AVEC L’OGÃ BUDA DU CANDOMBLE SEJA HUNDÊ 81

II. CONTINUITES ANCESTRALES ET HYBRIDATIONS 66 

II.1. A LES ENTRETIENS AVEC L’OGÃ BUDA DU CANDOMBLE SEJA HUNDÊ 81

Pour mener à bien la première étape de mon travail d’enquête de terrain, j’ai fait appel à des responsables religieux du candomblé, en commençant par celui qui, pour la première fois, nomma la divinité métamorphosée en singe : Lebabimibome. L’ogã Buda s’est mis à ma disposition pour le début des entretiens.

Je lui avais d’abord adressé par l’intermédiaire d’une de mes relations à Bahia, l’enquêteuse, un questionnaire en onze points au sujet du culte de cette divinité. Le prêtre était aussi d’accord pour donner une suite à cette première conversation dès mon prochain voyage au Brésil – ce fut en avril 2014. J’ai à cette occasion pris connaissance de faits nouveaux relatifs à Lebabimibome et à son rôle lors de rituels divers pendant les célébrations qui jalonnent chaque année les activités du terreiro, ainsi que de certaines de ses caractéristiques dans le panthéon jeje du candomblé du Ventura.

L’énigme de cette divinité est aussi associée à la fondation même du « Terreiro du Ventura », qui appartient à l’une des branches du candomblé de Bahia dite de « Nation Jeje».

Nous avons en effet demandé à l’ogã Buda ce qu’il savait sur l’origine de cet orixá, et quelle était sa fonction dans les rituels du candomblé. Après avoir observé que la question était d’une grande complexité, il a tout d’abord indiqué que Lebabimibome n’était pas un orixá, qu’on ne saurait la classer dans cette catégorie.

Cette divinité peut cependant être considérée comme une sorte de « secretário do dono da casa » (secrétaire du maître de la maison). Cela s’accorde avec le fait que tout orixá a ses propres messagers, et qu’il est l’esclave du vodun de la maison, le serviteur de Bessem, (Oxumaré), le Serpent Arc-en-Ciel de la « nation » ketu. Sur un autre niveau, il a la « fonction de gardien et protecteur du terreiro» et de tous les fils de saints, les initiés associés à ce temple. Mais, surtout, Lebabimibome fusionne avec Exu-Legbá ou Leba.

Lebabimibone est venu d’Afrique à l’époque de « sinhá »,97 Maitresse Ludovina Pessoa,

de M. Zé de Bechã et de M. Salacó, tous associés à la fondation de ce temple situé dans la ville de Cachoeira, dans le Recôncavo bahianais. C’est à la demande de la fille de Ludovina Pessoa,       

97 Le terme d’adresse, (sinhá, senhora), maitresse, était celui qui était en usage pour les épouses des propriétaires

d’esclaves, (sinhô), déformation du nom (senhor), monsieur. Ce terme pouvait dans certaines circonstances être aussi employé à l’adresse d’une personne d’extraction esclave ayant une grande respectabilité symbolique ou économique dans la communauté d’anciens esclaves.

Mme Maria Agorense, que le candomblé a été fondé pour sa petite fille, Maria Luiza Sacramento. Maitresse Ludovina Pessoa avait ramené d’Afrique tous les ingrédients nécessaires (les axés), qui ont été implantés à la fondation du temple et au culte de cette divinité.

Par ailleurs, le candomblé du Ventura a un rapport de parenté avec l’un des terreiros jeje les plus traditionnels de Salvador : le Candomblé do Bogum, dont le véritable nom est Zoogodô Bogum Malê Rundó. Selon l’une des hypothèses sur l’origine du nom Bogum, le mot viendrait du fon agbo’gun (descendants d’Agbo), divinité protectrice des Gedevi (Ewé), de la ville d’Abomé98. Nous reviendront plus longuement et plus en détail sur la question des origines de la « nation » jeje à Bahia, et de ces deux terreiros.

L’ogã Buda explique qu’au cours de la création de ce terreiro il avait été question de fonder deux temples distincts, l’un dans la partie haute de la concession, l’autre sur la deuxième portion de la propriété située dans la partie en contrebas d’une ferme appelée “Fazenda Ventura” (Ferme du Ventura). C’est dans cette parcelle que le vodun sera « assentado99 dans un

atinsá 100» (enraciné dans un arbre sacré) appelé loko, en langue fon, ou iroko, en yoruba,

fromager en français, situé en dehors du « barração101 » do terreiro. Rappelons que ce terme

est intimement lié à la traite négrière, puisque le « barracão » (barracon) était un bâtiment où trafiquants et marchands d’esclaves regroupaient et entreposaient ceux qui allaient être chargés dans les bateaux avant leur vente et leur transfert aux Amériques.

A partir de cette atinsá, Legba/Lebabimibome exercera un contrôle absolu sur toute l’aire entourant le terreiro, ainsi que sur les « fils », initiés, de Bessem, de Sobo et d’Azançu, divinités majeures. Cette trilogie correspond aux divinités majeures du Terreiro et traduit une acculturation, resignification partielle adaptée au contexte brésilien des trilogies de la cosmogonie religieuse ewé du golfe du Bénin. Ces divinités correspondent aux orishas yorouba appelés Oxumarê (le Serpent Arc-en-Ciel), Xangô (la Justice associé à la foudre) et Obaluaê (Le Seigneur des Fléaux, la Divinité de la Variole).

      

98De CASTRO, P. Yeda, Falares africanos na Bahia, Topbooks Editora, São Paulo, p. 176.

99 De CASTRO, P. Yeda, idem Assentado : terme utilisé pour signaler l’implantation des objets rituels d’une

divinité dans l’assento, là où se fonde l’enracinement de l’autel dans un lieu précis, ou la préparation du corps de l’initié pour recevoir la divinité. Assenta(r), assento : formation du portugais brésilien où se mêlent les similitudes phonétiques du mot fon àsentó, autel des divinités, avec le terme portugais assentar, fixer, donner des fondements, p. 158.

100De CASTRO, P. Yeda, idem. Ce terme atinsá a une double origine africaine, provenant des familles

linguistiques bantou et kwa : [atim] est utilisé dans les terreiros, signifiant arbre, végétation, brousse, suivi par le nom de la divinité, de même que des herbes consacrées à la divinité, qui sontutilisées à la fois lors des bains rituels et des pratiques d’exorcisme, dont, atinlocô, atinsá. Kik. (a)nti/ Fon atin, p. 160.

Avec le début de l’entretien avec le responsable de ce terreiro, mon travail commence à prendre forme. J’y puise des informations qui vont m’aider ensuite à m’orienter dans la collecte des données concernant l’émergence du singe des mythes et des traditions orales africaines dans un processus fusionnel avec Exu-Legba. Une évolution qui aboutira au culte du vodun Lebabimibome, avec rites et rituels spécifiques.

Ma collecte d’informations a été limitée par les réticences des membres des candomblés jeje. L’ogã Buda en particulier, pour des raisons qu’il explique dans les entretiens, ne livre pas facilement ses connaissances et des secrets sur la vie du temple. Nous l’avons constaté dès le premier entretien, quand il a refusé de chanter des cantiques afférant à cette divinité. Son père, l’ogã Bobosa, avait, lui, accepté plusieurs fois d’entonner au téléphone des chants en langue africaine, ainsi que lors de notre rencontre à Cachoeira pendant que je visitai le terreiro pour mon projet de recherches. Hélas, l’ogã Bobosa nous a quittés en mai 2013, à l’âge de 107 ans. Son héritier en charge du temple, l’ogã Buda, m’a confirmé qu’à sa connaissance il n’y avait que peu d’histoires racontant et soutenant ce bouleversement de paradigme des récits oraux du Corpus d’Ifa/Fa en Afrique, qui, au Brésil, métamorphose un singe en divinité. L’ogã Buda ajoute que, s’il est devenu l’esclave de la nation jeje (Evhe-Fon) dans son aspect global, à Bahia, c’est principalement pour des raisons liées à l’histoire.

Quand j’étais encore loin du Brésil, j’ai demandé à l’une de mes connaissances à Bahia, le Dr Regina Marques, de m’aider à réaliser une partie des entretiens. Mener une enquête de terrain par l’intermédiaire d’un tiers constitue une sorte de « filtre » sur les questions que j’ai rédigées à l’intention de mon informateur. Malgré tout, il me semble que mon questionnaire et les observations que le Dr Marques y a annotées lors du premier entretien méritent considération.

Après les entretiens que j’ai menés moi-même sur place en avril 2014, à mon retour à Paris, j’ai maintenu un contact permanent par téléphone et par échanges d’e-mails avec l’ogã Buda. Mon travail s’inscrit dans le cadre d’une enquête participante. Le choix d’une telle approche tient à ma propre expérience, fondée sur une relation de plus de vingt ans avec ce terreiro et ses principaux responsables, l’actuel et les autres quand ils étaient encore en fonctions.

Je ne prétendrai pas pour autant qu’il s’agit d’une « enquête menée de l’intérieur », comme le préconisait l’anthropologue Juana Elbein dos Santos. Une démarche recommandée

pour éviter de trop mêler son propre héritage culturel extérieur à celui du candomblé. De fait, malgré mes multiples contacts avec ces temples, je ne suis pas un initié, au sens propre du terme, dans ces traditions religieuses.

Pour mener ce premier entretien, j’ai donc sollicité en mai 2013 le concours d’une amie brésilienne habitant une ville proche de Cachoeira, dans le Recôncavo bahianais : le Dr Regina Marques de Oliveira, professeur en psychologie à l’Université fédérale du Recôncavo, Santo Antônio de Jesus, dans l’État de Bahia. Je lui ai demandé, puisque je ne pouvais pas me rendre au Brésil pendant l’été 2013, d’aller rendre visite à M. Edvaldo Conceição, plus connu sous le titre d’ogã, attaché à sa charge actuelle au sein du temple : l’ogã Buda. Elle devait lui soumette un ensemble de onze questions.

Pendant l’entretien qui s’est déroulé le 15 mai 2013, le Dr. Marques de Oliveira disposait d’une certaine liberté dans l’application du petit questionnaire. Elle a posé toutes les questions que je lui avais envoyées, mais en a reformulé certaines et rajouté d’autres, comme celles en rapport avec un conflit terrien, rapporté par la presse locale, concernant la spéculation immobilière sur les terrains attenants au temple. L’entretien s’est fait en une seule fois, dans une ambiance assez cordiale. On a utilisé un dictaphone pour cet entretien, qui n’a duré que cinquante minutes. Cet enregistrement a ensuite été copié sur un CD-ROM qui m’a été envoyé deux mois après.

Voici le compte rendu et la transcription des questions et réponses de l’entretien enregistré le 15 mai, avec les précisions qu’elle m’a fournies par téléphone et par e-mails.

1) Ogã Buda, o que se sabe sobre a origem deste Orixá? Ogã Buda, qu’est-ce qu’on sait sur l’origine de ce Orixá ? 2) Quais as principais caracteristicas desta divinddade?

Quelles sont les principales caractéristiques de cette divinité ? 3) Quais ritos e rituais estão associados a ele?

Quels rituels et rites lui sont associés ?

4) Que histórias (contos) as pessoas sabem sobre ele? Quelles histoires (contes) on connaît sur lui ?

5) Quais são os principais cânticos/cantigas usadas nas cerimônias para ele? Quels sont les principaux chants utilisés lors des cérémonies qu’on lui consacre ?

6) Onde fica o seu pegi, onde ele mora?

Où se trouve son pegi, (autel) et où habite-t-il régulièrement ? 7) O que ele pode e é capaz de fazer?

Qu’est-ce qu’il peut faire, et quel est l’étendue de son pouvoir? 8) Quando é e para que as pessoas a consultam?

A quel moment et pourquoi les gens lui demandent-ils des conseils ? 9) Quais são as suas oferendas, o que ele come?

Quelles sont les offrandes qu’on lui donne, qu’est-ce qu’il mange ? 10) Quais/Que formas ele pode ser representado e aparece?

Quelles sont ses représentations et quelles formes prennent-elles lorsqu’elles apparaissent aux gens ?

11) Que histórias nos falam da maneira como Lebabimibome veio a ser o escravo da nação jeje e o seu representante?

Quelles histoires nous sont racontées de comment Lebabimibome est devenu l’esclave et le représentant de la nation jeje?

L’ordre et le nombre des questions que j’avais envoyés à Mme Marques de Oliveira, onze à l’origine, a parfois été modifié. Certaines ont été reformulées, d’autres rajoutées pour une meilleure compréhension de l’entrevue accordé par l’ogã Buda. Finalement, on en est arrivé à vingt-trois questions, à savoir.

1) Regina: Ogã Buda, o que é que você sabe sobre a origem desse orixá? Regina: Ogã Buda, qu’est-ce que tu sais sur l’origine de cet orixá ?

Buda: Ele não chega a ser um orixá, ele chega a ser o secretário do dono da casa, ela chega a ser o escravo para tomá conta do terreiro dos filhos da casa, o nome dele é Lebabimibome, e Lebabimibome é o escravo do vodum Bessem, ele toma conta da casa e de todos os filhos da casa de Bessem, que é aqui a casa de Bessem, e veio da África da época de sinhá Ludovina Pessoa e seu Zé de Bechã e Salacó; e aí, seu Zé de Bechã e Salacó e D. Ludovina quando abriu a casa prá sinhá Maria Agorense, a filha, Maria Luiza do Sacramento, que é a filha de sinhá

Ludovina Pessoa, ela trouxe os “apreparo” todo da África e deixou aqui, abrindo essa casa

para a filha dela e deixou tudo plantadinho, tanto que ele fica assentado, num atinsá de um pé- de-árvore do lado de fora tomando conta da redondeza da casa e tomando conta de todos os

filhos de Bessem, e de Sobo e Azançu; todos os filhos que é ligado à casa de Bessem, ele é o protetor, o guardião e o secretário mesmo do dono da casa que é Bessem e Sobo e Azançu. Buda: Il ne parvient pas à être un orixá ; il en arrive à occuper la fonction de « secrétaire » du « propriétaire de la maison ». En définitive, c’est un « esclave » qui prend soin du terreiro des fils de cette maison. Son nom est Lebabimibome, et Lebabimibome est l’esclave du vodun Bessem. Il prend soin de la maison et de tous les enfants de la maison de Bessem, qui se trouve être ici son lieu, et il est venu de l’Afrique pendant la période de « sinhá » Ludovina Pessoa, de Zé de Bechã et de Salacó. C’était pendant l’ouverture de la maison pour la petite-fille de Ludovina Pessoa, dénommée Maria Luiza Sacramento, Ludovina avait rapporté d’Afrique tous les ingrédients et préparatifs. Elle a laissé tout « planté », « fixé ». La preuve en est que la divinité a été « implantée » dans un atinsá, au pied d’un arbre qui se trouve à l’extérieur du barracão, afin de protéger les environs de la maison et tous les enfants de Bessem, de Sobo et d’Azançu, tous les enfants qui ont un lien avec la maison de Bessem. Il est le gardien et protecteur, le secrétaire des véritables propriétaires de la maison qui sont Bessem, Sobo et Azançu.

2) Regina: Vocês tiveram problemas sobre a especulação imobiliária, houve algum prejuízo nesse assentamento dessa árvore, com esse orixá, com esse assentamento que veio de tão longe, que tem uma sacralidade tão importante?

Regina: Vous avez eu des problèmes de spéculation immobilière dans le terreiro, n’est-ce pas ? Y a-t-il eu des dégâts sur les « assentamentos » qui sont venus de si loin et qui recèlent une si importante sacralité ?

Buda: Com esse assentamento, este aí, não, porque Ludovina Pessoa, ela tinha a roça de cima, e a terra de baixo, ela comprou prá fazer a roça prá filha dela, e então as duas pessoas que

estavam com “sinhá” Ludovina Pessoa pediu que ela não abrisse dois jejes na mesma

localidade, porquê dois jejes na mesma localidade? Porquê dois jejes na mesma localidade, vamos juntar, que é o que eles dois fizeram? Deixaram alguns assentamentos em cima e desceram todo o mundo prá abrir a casa da filha dela, e ficaram na roça de baixo, então no caso, são duas roças, roça de cima e roça de baixo, com o deixando acordado, que antes de começar a festa, a roça de baixo teria que fazer certas obrigações na roça de cima, então ficou

alguns assentamentos antigos, alguns “ibás”, e santos antigos, algumas coisas antigas, então

justamente o especulador imobiliário atingiu a parte da roça de cima, que é o mais antigo, que ficou lá e que toda a gente cuidava, que é o mais antigo, quebrou algumas louças antigas, mas

Leba mesmo não foi atingido, a parte da roça de baixo não foi atingido, porque eu cheguei a tempo, como a derrubada de árvores, como já teve algumas e as outras árvoes nossas da roça de baixo que foi derrubada.

Buda: Avec cet « assentamento », il n’y a pas eu de problèmes, justement parce que Ludovina Pessoa avait la propriété de la « roça de cima », de la parcelle du haut, et elle a acheté la terre d’en bas pour l’établissement de la « roça » de sa fille. Alors, les deux personnes qui étaient en compagnie de sinhá (Maitresse) Ludovina Pessoa lui ont demandé de ne pas ouvrir deux jejes dans la même localité. Mettons-nous ensemble, et c’est bien cela que les deux ont entrepris. Il y a deux « terreiros » : la roça de cima, et celle d’en bas. Ils ont laissé quelques « assentamentos » dans la section d’en haut et sont tous allés vers la partie d’en bas pour bâtir la maison de sa fille, et ainsi ils ont été préservé. C’est de là que vient la division entre roça de cima et roça de baixo.

Ils se sont également mis d’accord pour qu’avant chaque fête la « roça de baixo » fasse par obligation quelques cérémonies dans la « roça de cima », puisqu’il y restait encore quelques anciens « assentamentos », des « ibas »102 et « saints anciens 103», et que tout le monde prenait

soin d’eux. C’est dans cette partie de la roça que les agents immobiliers ont causé quelques dégâts, brisé quelques anciennes vaisselles, mais l’assentamento de Legba n’a pas été touché. Il n’y a pas eu d’abattage d’arbres, comme c’est arrivé dans le passé. Heureusement, je suis

arrivé à temps, alors cette section d’en bas n’a pas été touchée cette fois. 3) Regina: Então, o assentamento desse Exu, desse protetor, e guardião, ele está na roça

de baixo; então assim, quais as principais características dessa divindade?

Regina: Alors l’« assentamento » de cet Exu, de ce protecteur et gardien, se trouve dans la « roça » d’en bas… Quelles sont les principales caractéristiques de cette divinité ?

Buda: Olha, Leba, como é que eu vou dizer a você as características, ele não gosta de brincadeira, ele é um Exu sério, e a característica de Exu, qual é? É ficar na encruzilhada, é sempre recebendo oferendas, velas farofa, cachaça, são as características de Exu, galo, bode, então como se; como é que eu posso dizer a você, a característica dele é a característica de um

“escravo” que tudo que você pedir a ele em relação a coisas pra prosperar, pra abrir

caminhos, pedir misericórdia, afastamento de coisas negativas, coisas ruins, é a característica,       

102Ibás, canari rituels d’Ossaim, orixá des essences des feuilles, aussi calebasse rituel où on allume des bougies

pour les cultes funéraires des ancêtres.

portanto que todos os filhos, todas as pessoas que antes de chegar pra ir fazer qualquer coisa de obrigação na casa tem que ser apresentado a ele, tem que passar por ele, que é para ele saber que aquele ali é uma pessoa que está fazendo parte da casa pra ele permitir.

Buda: Voyons… comment est-ce que je peux t’expliquer les caractéristiques de Leba ? Eh bien, il ne plaisante pas, c’est un Exu très sérieux ! Et la caractéristique d’Exu est de rester au carrefour, toujours en train de recevoir des offrandes : bougies, farofas104, du rhum blanc, des

coqs et des boucs. La caractéristique de cet Exu est également celle d’un « esclave » à qui tu peux demander n’importe quoi qui apporte la prospérité, pour l’ouverture des chemins, pour une demande de pardon et d’éloignement de choses négatives, c’est ce qui fait sa marque. Il est si important que tous les enfants, toutes les personnes ayant besoin de faire quelque chose d’obligatoire concernant des rituels, doivent impérativement lui être présentés. Toute personne doit d’abord passer par lui, pour qu’il sache si elle fait partie de la maison et d’obtenir sa permission pour l’intégrer par la suite.

4) Regina: E é ele assim que autoriza, vamos supor, tem alguém que chega, você conhece, se apresenta, e essa pessoa gostaria de participar, mas vocês no caso tem uma relação