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PARTIE I : CADRE THEORIQUE

2. Constitution des équipes de travail

2.3. Avantages et inconvénients

L’homogénéisation des groupes permet de travailler selon les compétences des élèves dans la classe. De ce fait, nous satisfaisons aux divers besoins des élèves de la classe : les rythmes d’apprentissage différents, les rythmes variables pour terminer un travail, etc. La différenciation est alors aussi possible dans l’apprentissage coopératif. De plus, cela peut produire des discussions sur des thèmes variés, qui pourront fortement enrichir la classe.

Lorsque nous formons des groupes homogènes, il est important de faire attention à ne pas enfermer les élèves dans des caractéristiques particulières et ainsi faire de la discrimination à l’intérieur de la classe. Arami et al. (1996) conseillent de ne pas former des groupes homogènes tout au long de l’année mais de varier avec des groupes hétérogènes.

Selon ces mêmes auteurs, il y a un autre inconvénient majeur à cette manière de créer les groupes : la polarisation dans la classe, c’est-à-dire que les groupes les plus forts considéreront les groupes les plus faibles comme inférieurs et ces groupes pourraient être découragés par l’ampleur de la tâche et par le fait que les autres réussissent mieux. De plus, l’enseignant, en observant, se rendra peut-être compte que les élèves les plus faibles éprouvent des difficultés. C’est pourquoi, afin de différencier, il simplifiera la tâche de telle sorte que ces élèves ne se sentiront plus du tout stimulés par ce qu’on leur demande.

Selon Abrami et al. (1996), favoriser des groupes hétérogènes est un point positif pour la vie sociale des élèves. En effet, même s’ils n’apprécient pas les membres de leur groupe, ils doivent apprendre à collaborer. Il en va de même lorsque nous travaillons en entreprise et il convient donc de les habituer à cette situation le plus tôt possible.

Cependant, ce fonctionnement entraîne quelques inconvénients qui peuvent perturber le travail en équipe. Le premier inconvénient a été longuement expliqué à la section 2 du chapitre 1 : les statuts des élèves en classe. Il s’agit des problèmes des statuts qui peuvent se poser lorsque des élèves interagissent entre eux au sein d’un groupe. Il faudra faire attention à ne pas avoir des attentes trop grandes ou au contraire pas assez grandes selon les individus (Abrami et al., 1996 ; Cohen, 1994 et 2002).

Pourtant, cela permet aux élèves de différents statuts de travailler ensemble. Ce système de répartition des élèves peut amener les élèves à travailler selon la méthode de tutorat (Cohen, 2002). Les élèves de haut statut vont jouer un rôle de tuteur avec les élèves de bas statut. Grâce à ce fonctionnement, les élèves moins doués vont « imiter les stratégies d’apprentissage » (Abrami et al., 1996, p.68) des élèves les plus forts et eux-mêmes assimilent mieux la matière travaillée car ils la réexpliquent et la reformulent de manière à ce que leurs pairs comprennent. Le fait de regrouper ainsi les élèves permet aussi de travailler sur des valeurs comme la compréhension, l’entraide ou la solidarité.

Chapitre 3 : Les troubles du comportement alimentaire

1. Définition des troubles les plus fréquents

Dans notre société, il y a un culte de la maigreur qui prédomine. Nous sommes passés en l’espace d’une trentaine d’années à un renversement de situation. Ce qui était prôné autrefois comme un signe de richesse est aujourd’hui considéré comme une manière de se laisser aller, de ne pas avoir les moyens de rester mince.

En effet, jadis la mode était aux rondeurs et aux formes généreuses, alors qu’aujourd’hui la minceur est un idéal que les jeunes filles essayent d’atteindre par tous les moyens. De ce fait, comme le dit Pommereau (2008) « l’anorexie est interprétée comme une maladie culturelle » (p. 23). En restant mince, les gens ont le contrôle de leur vie et le montrent.

« Le trouble du comportement alimentaire est surtout l’expression de la propre image que l’on a de son corps, d’une vulnérabilité » (Pommereau, 2008, p.23). Cette phrase résume bien le sentiment que peuvent éprouver les personnes qui souffrent de ces troubles du comportement alimentaire (TCA). « À un niveau psychopathologique, ces comportements,

.., peuvent correspondre chez ces jeunes à une tentative de contenir, à travers le recours du corps et aux sensations, ce qui leur échappe et les angoisse à de nombreux niveaux, notamment relationnel. » (Vénisse, 2008, p.14).

Lorsque l’on parle des TCA, on pense souvent à l’anorexie mentale, mais on oublie parfois une autre maladie qui peut être liée à l’anorexie : la boulimie. Dans le cadre de ce mémoire, nous aborderons ces deux maladies tout en laissant volontairement de côté les nombreux autres troubles que l’on peut trouver. Ces deux conduites révèlent souvent, selon Vénisse, « des difficultés développementales liées à des fragilités anciennes, en particulier en termes de confiance et de sécurité personnelle. » (2008, p.14). Bernfeld (2007) explique que certaines des conséquences de la boulimie ou de l’anorexie sur les personnes qui en souffrent sont notamment l’absentéisme à l’école, un manque de concentration ou encore des humeurs du comportement variables.

En quoi le fait de sensibiliser des élèves aux troubles du comportement alimentaire est-il pertinent ou même utest-ile à l’école primaire ? A l’heure actuelle, les médias développent cette thématique sous tous les angles. Ce sujet est de plus en plus fréquent dans les conversations scientifiques mais aussi plus banalisées dans la rue ou dans les cours de récréation. Cette thématique se développe et les enseignants n’ont pas toujours les mots ou les moyens pour répondre aux questions de leurs élèves. C’est en tout cas ce qui se passe à Genève, où le sujet

est à peine abordé lors des interventions du Service médico-pédagogique pour les élèves de sixième années primaire où les relations et les sentiments positifs et négatifs sont évoqués.

En Suisse l’office fédéral de la Santé a lancé en 2008 et pour une période de quatre ans, en collaboration avec l’Office fédéral du sport, le Programme national alimentation et activité physique 2008–2012 (PNAAP). Ce programme sert en particulier à : « …favoriser les choix promoteurs de santé, afin de mieux prévenir les maladies non transmissibles. Il permettra ainsi de lutter plus efficacement notamment contre le surpoids, l’obésité et les troubles du comportement alimentaire, en priorité chez les enfants et les adolescents. » (Site web de l’Office fédérale de la Santé, consulté le 28 avril 2009).

Dans d’autres pays, notamment au Québec, des programmes de sensibilisation ont été mis en place dans les écoles secondaire pour sensibiliser les jeunes aux problèmes de nutrition et d’obésité. Le programme « Bien dans sa tête, bien dans son corps » traite de ces problèmes de manière efficace et claire. Grâce à une brochure et à des fiches d’élèves, les enseignants peuvent aborder ces thématiques parfois difficiles à discuter, suivant les milieux socioculturels mais aussi suivant les élèves avec lesquels ils travaillent.

Le fait de sensibiliser des préadolescents à ces problèmes peut prévenir chez eux l’apparition de comportements inadéquats et répondre à des questions qu’ils pourraient se poser. De plus, nous pensons comme beaucoup de médecins, que la prévention est efficace et permet de prévenir de gros problèmes. En outre, expliquer quels symptômes et effets sont en lien avec ces troubles pourrait aussi faire déchanter certains jeunes qui sont encore souvent fascinés par l’anorexie (Pommereau, 2008).

Nous constatons aussi que ces troubles sont de plus en plus fréquents et qu’ils en arrivent à se banaliser. Pommereau (2008) énonce des chiffres impressionnants sur l’évolution de ces troubles : « les formes graves d’anorexie-boulimie concernent 1% des adolescentes, soit au moins trente mille jeunes Françaises » (p. 25). De plus, une ou deux jeunes filles sur dix seraient atteintes de troubles de conduite alimentaire, un chiffre qui a augmenté en vingt ans (Pommereau, 2008). Ces comportements qui s’apparentent à des addictions selon certains cliniciens (Vénisse, 2008) véhiculent des idées reçues qui mettent en avant que ce sont les personnes qui en souffrent qui ont voulu cette situation et que si elles ne s’en sortent pas c’est qu’elles n’en ont pas la volonté (Vénisse, 2008). Pour ces diverses raisons, il nous semblait important de mettre en lumière ces troubles du comportement alimentaire et de sensibiliser des jeunes de l’école primaire afin qu’ils connaissent les risques, mais aussi afin qu’ils puissent poser leurs questions et émettre leurs doutes face à un tel sujet, pas facile à traiter mais combien important.

1.1. L’anorexie mentale

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Dans son article, Vénisse expose les différents critères de diagnostics concernant l’anorexie mentale en se basant sur le DSM-IV qui est le Diagnostical and Statistical Manuel, un manuel international établi par l’Ecole américaine de psychiatrie.

1. refus de maintenir le poids corporel au niveau ou au-dessus d’un poids minimum normal pour l’âge et la taille (perte de poids conduisant au maintien du poids < 85 % du poids attendu, ou incapacité à prendre du poids pendant la période de croissance, conduisant à un poids < 85 % du poids attendu).

2. peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, alors que le poids est inférieur à la normale.

3. altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou déni de la gravité de la maigreur actuelle.

4. chez les femmes postpubères, aménorrhée, c’est-à-dire absence d’au moins trois cycles menstruels consécutifs (une femme est considérée comme aménorrhéique si les règles ne surviennent qu’après administration d’hormones, par exemple des œstrogènes).

De type restrictif : pendant l’épisode actuel d’anorexie mentale, le sujet n’a pas, de manière régulière, présenté de crise de boulimie ni recouru aux vomissements provoqués ou à la prise de purgatifs (laxatifs, diurétiques, lavements).

De type avec crise de boulimie/vomissements ou prise de purgatifs : pendant l’épisode actuel d’anorexie mentale, le sujet a, de manière régulière, présenté des crises de boulimie et/ou recouru aux vomissements provoqués ou à la prise de purgatifs.

(Vénisse, 2008, p.15)

« L’anorexie est probablement une des formes de souffrance psychologique qui bouleversent le plus le cours d’une existence. » (Perroud, 2003, p.5). Plusieurs changements s’opèrent dans la vie des personnes qui souffrent de ce trouble du comportement alimentaire : les centres d’intérêts, le cercle d’amies, leur corps, leur caractère… (Perroud). Ces changements surviennent autour de l’adolescence mais peuvent se prolonger au-delà. Il ne faut pas croire que seules les jeunes filles sont atteintes d’anorexie. En effet, les garçons sont aussi touchés que les filles mais il y a moins de garçons qui en parlent car c’est un sujet déjà tabou à la base, mais encore plus dans la gent masculine. « Il y a une prédominance féminine dans l’anorexie (en moyenne 6 à 10 filles pour un garçons). » (Bernfeld, 2007, p.46). Le fait que les garçons semblent moins touchés par cette maladie est dû à deux facteurs (Bernfeld, 2007) : le fait que la maigreur des garçons à l’adolescence n’étonne personne mais aussi que le tabou qui les entoure est encore plus fort que celui des jeunes filles. Ce tabou est surtout lié au fait que dans l’esprit de tous, ou presque, cette maladie est féminine et ne peut donc toucher que les femmes.

4 Nous désignons par ce terme l’anorexie en général qui sera utilisé dans le présent travail soit sous le terme d’anorexie soit d’anorexie mentale.

L’anorexie ne serait pas de même degré selon l’âge auquel elle survient. « En règle générale, le début des troubles se situe entre 12 et 20 ans. » (Perroud, 2003, p.32).

Apparemment, il y aurait deux pics importants dans ce trouble du comportement alimentaire : le premier entre 12 et 14 ans et le second entre 18 et 20 ans. L’anorexie est souvent associée à l’adolescence et les âges précités ne font pas exception à ces préjugés, cependant, certains cas sont découverts bien avant l’adolescence, vers 6-7 ans ou encore à l’âge adulte.

Si l’anorexie commence trop tôt, avant le début des règles, la maladie peut empêcher le début des règles et ainsi retarder la croissance du corps et modifier l’aspect physique, surtout la poitrine et les hanches.

Lorsque le début est précoce (avant 14 ans), les personnes atteintes de ce trouble ont surtout peur de mûrir et de grandir. Elles préféreraient rester petites filles. Si par contre , le début intervient vers l’âge de 16 ans, alors c’est le culte de la minceur qui s’installe. (Heebink, Sunday & Halmi, 1995, pp. 378-382):

L’anorexie mentale fait apparaître chez les patients certains traits de caractère très prononcés. Le perfectionnisme est un des traits de caractère que l’on retrouve le plus chez les malades. Plusieurs études ont démontré que cette obsession compulsive est liée à des conduites alimentaires restrictives telles que l’anorexie mentale. Que ce soit à l’école, en sport ou même dans leur maladie, les patients essaient de tout faire le mieux possible. Cela n’est pas toujours évident du fait qu’ils sont affaiblis, mais on remarque un réel effort de leur part pour atteindre leur but.

L’anorexie a plusieurs conséquences sur le corps d’une personne mais aussi sur son mental. Difficultés de concentration, irritabilité ou encore troubles de l’humeur sont perceptibles lorsque l’on souffre d’anorexie. « L’absentéisme, l’échec scolaire et l’exclusion sociale sont fréquents. Arrêt des études, … s’achèvent par une incapacité à travailler. » (Bernfeld, 2007, p.55).

1.2. La boulimie

L’OMS (C.I.M. 10) a établi des critères diagnostiques de la boulimie :

1. préoccupation persistante concernant l’alimentation, besoin irrésistible de nourriture et épisodes d’hyperphagie avec consommation de grandes quantités de nourriture en un temps limité ;

2. le sujet tente de neutraliser la prise de poids liée à la nourriture en recourant à l’un au moins des moyens suivants : des vomissements provoqués, l’utilisation abusive de laxatifs, l’alternance avec des périodes de jeûne, l’utilisation de « coupe-faim », de préparations thyroïdiennes ou de diurétiques ;

3. des manifestations psychopathologiques, par exemple une crainte morbide de grossir amenant le sujet à s’imposer un poids très précis, nettement inférieur au poids prémorbide représentant le poids optimal ou idéal selon le jugement du médecin.

Dans les antécédents, on retrouve souvent, mais pas toujours, un épisode d’anorexie mentale, survenu de quelques mois à plusieurs années auparavant : il peut s’agir d’une anorexie mentale authentique ou d’une forme cryptique mineure avec perte de poids modérée ou phase transitoire d’aménorrhée. (Perroud, 2003, p. 22)

Pour le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (DSM IV), les critères de la boulimie sont :

1. Survenue récurrente de crises de boulimie. Une crise de boulimie répond aux deux caractéristiques suivantes :

 absorption, en une période de temps limitée (par exemple, moins de deux heures), d’une grande quantité de nourriture, largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances ;

sentiment d’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (par exemple, sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange ou la quantité que l’on mange) ;

2. Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que : vomissements provoqués ; emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif.

3. Les crises de boulimie et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous deux, en moyenne, au moins deux fois par semaine pendant trois mois.

4. L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle.

5. Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale.

(Perroud, 2003, p. 22)

La boulimie est une maladie ou plutôt un trouble du comportement alimentaire. Elle est souvent associée à l’anorexie mentale. Le Dr. Senninger (2004) la définit comme telle :

« elle se caractérise par des crises irrépressibles au cours desquelles de grandes quantités de nourriture sont ingérées en peu de temps et de façon incontrôlable» (p.9) . Bien que l’on ne trouve pas toujours des causes à un tel comportement, nous pouvons quand même donner une approche biologique de ce trouble (Senninger, 2004, pp. 44-45). La sensation de faim que les personnes ressentent avant une crise de boulimie est due à l’insuline, une hormone sécrétée par le pancréas. Cette hormone indique à l’hypothalamus, une glande située dans le cerveau et qui règle en partie les sécrétions des hormones du corps, qu’il manque du sucre dans le sang.

Cette baisse d’insuline dans le sang envoie donc un message à l’hypothalamus qui va ainsi provoquer une sensation de faim. D’autres hormones comme la leptine, contenue dans les cellules graisseuses, la ghréline sécrétée dans l’estomac ou encore la sérotonine libérée par les cellules graisseuses lors de la consommation d’un repas, déclenchent des signaux de faim par

l’intermédiaire de l’hypothalamus. Toute restriction alimentaire provoque donc une sensation de faim. Le schéma suivant résume la situation5 :

5 Ce schéma est basé sur celui du Dr Franck Senninger dans son livre : La boulimie. La faim sans fin., 2004, p. 47.

Des détails sont rajoutés afin qu’il soit le plus compréhensible possible.

Chapitre 4 : Questions de recherche

Nous avons développé quatre questions de recherche en lien avec les éléments théoriques développés plus haut. Les deux premières questions sont les questions générales et principales de notre recherche. Les deux suivantes sont plus spécifiques au ressenti des élèves.

1) Les élèves identifiés comme bénéficiant d’un statut le plus élevé versus le plus bas se comportent-ils de manière différente lorsqu’ils travaillent ensemble dans une première activité structurée selon les principes de l’apprentissage coopératif ?

2) Dans quelle mesure une évolution des comportements des élèves cibles (statut le plus élevé et statut le plus faible) est-elle repérable lorsqu’ils travaillent ensemble dans un dispositif d’apprentissage coopératif sur quatre séances ?

3) Quelle est la perception des élèves quant à leur évolution au fil des séances ?

4) A l’issue des quatre séances, comment les élèves ressentent-ils ce dispositif ?

PARTIE II : CADRE METHODOLOGIQUE Chapitre 5 : Dispositif de recherche

Ce dispositif nous donne la possibilité d’identifier les différents statuts qu’ont les élèves des classes observées grâce à un questionnaire d’identification de statuts. Tout d’abord précisons que nous avons créé un premier dispositif, que nous nommons dispositif initial, qui a été modifié en dispositif final après une étude pilote dans une classe test. Ce dispositif final a pour but de sensibiliser des élèves de 6ème année primaire aux troubles du comportement alimentaire. Dans cette perspective, nous travaillons selon la pédagogie coopérative afin d’observer les interactions entre élèves.

Pour mettre en place notre dispositif, nous nous sommes basées sur les suggestions de Sinagra (1996). L’auteure explique qu’ « une démarche en trois étapes » (Sinagra, 1996, p.22)

peut aider les enseignants qui souhaitent reconnaître les statuts de leurs élèves. Pour se faire il est conseillé de :

« 1. Faire des prédictions. … Administrer un questionnaire personnel et confidentiel afin de connaître les perceptions qu’ont les élèves du groupe de leurs pairs. » (Sinagra, 1996, p.22). Cette proposition a été suivie dans le cadre de notre recherche et nous la retrouvons dans les concepts d’identification des statuts des élèves. Grâce à un premier questionnaire distribué à tous les élèves, nous avons pu recueillir les statuts que les élèves s’attribuaient.

« 2. Procéder à la vérification des prédictions par l’observation des élèves concernés au cours d’une activité coopérative. » (Sinagra, 1996, p.22). La mise en place de notre séquence de sensibilisation des troubles du comportement alimentaire s’est faite selon les principes de l’apprentissage coopératif, notamment en utilisant une répartition hétérogène des élèves dans les groupes, en distribuant des rôles aux élèves et en insistant sur une interdépendance liée au matériel. De plus, nous avons filmé et observé les élèves lors de leurs interactions dans le cadre de cette séquence.

« 3. Comparer et analyser les observations recueillies. » (Sinagra, 1996, p.22). Etant donné que nous n’avons pas présenté deux questionnaires identiques aux élèves, nous n’avons pas eu l’occasion de comparer ces données.

« 3. Comparer et analyser les observations recueillies. » (Sinagra, 1996, p.22). Etant donné que nous n’avons pas présenté deux questionnaires identiques aux élèves, nous n’avons pas eu l’occasion de comparer ces données.