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Les différentiels salariaux par type de propriété d’entreprise

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Section 1 La base de données et les statistiques descriptives préliminaires

1.2 Les différentiels salariaux en 1995 : quelques statistiques descriptives

1.2.1 Les différentiels salariaux par type de propriété d’entreprise

Comme le montrent les Tableaux 4.2 et 4.3, les moyennes du salaire annuel, de chacun de ses composants et du salaire horaire divergent de manière significative entre les différents types d’entreprises. Le salaire annuel moyen est le plus élevé dans les FIEs et le plus faible dans les UCEs. En moyenne, le salaire annuel dans les FIEs est 71% plus élevé que dans les UCEs, 58% plus élevé que dans les PIEs, 34% plus élevé que dans les SOEs au niveau local et 17% plus élevé que dans les SOEs au niveau central ou provincial. Les tests de moyenne confirment que les travailleurs des FIEs ont des salaires significativement plus élevés que les travailleurs des SOEs au niveau central ou provincial et que ces derniers gagnent significativement plus que les travailleurs des SOEs au niveau local. Les travailleurs des UCEs et des PIEs se situent en dernier ; la différence entre les deux n’est pas significative.

Tableau 4.2 – Salaire annuel moyen par catégorie d’entreprise et ses composants Catégories

d’entreprises

SOEs centrales et provinciales

SOEs locales

UCEs PIEs FIEs F-test

# Observations 3094 6182 1702 113 147 11238

Salaires 6997 6140 4795 5208 8213 102.4*

Salaire de base 4021 3519 3077 4867 6528 109.5*

(%) (57.5) (57.3) (64.2) (93.5) (79.5)

Prime 1044 996 730 213 929 13.0*

(%) (14.9) (16.2) (15.2) (4.1) (11.3)

Subvention 1323 1088 631 58 479 113.5*

(%) (18.9) (17.7) (13.2) (1.1) (5.8)

Revenu en nature 118 92 67 70 87 10.1*

(%) (1.7) (1.5) (1.4) (1.3) (1.1)

Source: Les calculs des auteurs avec les données d’enquête CHIP en 1995.

Notes: 1. Les cinq catégories sont : 1) les SOEs centrales ou provinciales ; 2) les SOEs locales ; 3) les entreprises collectives urbaines (UCEs) ; 4) les entreprises privées ou individuelles (PIEs) ; 5) les entreprises à investissements étrangers (FIEs).

2. L’échantillon inclut les individus âgés entre 16 et 60, qui déclarent avoir travaillé au moins pendant une partie de l’année et ont un salaire (positif). Les propriétaires des entreprises privées ou individuelles ne sont pas compris dans l’échantillon.

3. La variable salaire est calculé comme la somme du salaire de base, des primes, des allocations et subventions, des autres salaires et revenus payés par l’unité du travail et des revenus en nature. Les revenus sont exprimés en Yuan (prix courant).

4. Les F-tests (colonne 6) testent l’hypothèse que la moyenne de la variable en question est égale entre tous les types d’entreprises. (*) indique le rejet de l’hypothèse de l’égalité au niveau de 1‰.

La décomposition du salaire par ses composants confirme qu’il est important de prendre en compte des bénéfices non-salariaux pour évaluer les différences de salaire entre le secteur d’Etat et le secteur non-étatique (Zhao, 2002). Le Tableau 4.2 montre que les entreprises d’Etat offrent les primes et subventions beaucoup plus élevées par rapport au secteur non-étatique. Le montant des subventions représente près de 20% du salaire total dans les SOEs.

Lorsque l’on tient compte du nombre d’heures travaillées, les écarts sont sensiblement modifiés, ce qui est rarement souligné dans la littérature sur le marché du travail en Chine. En

termes de salaire horaire (Tableau 4.3), les employés des FIEs et des SOEs au niveau central ou provincial sont toujours les mieux rémunérés, mais la différence entre les deux n’est plus significative. Cela implique que, si les employés des FIEs perçoivent un salaire annuel plus élevé, ils travaillent significativement plus que ceux dans le secteur d’Etat ; ce qui réduit considérablement la différence en termes de salaire horaire entre ces deux catégories d’entreprises.

Tableau 4.3 – Salaire annuel, salaire horaire et nombre d’heures travaillées Catégories d’entreprises SOEs

centrales et provinciales

SOEs locales

UCEs PIEs FIEs F-test

# Observations 3094 6182 1702 113 147 11238

Salaire moyen 6997 6140 4795 5208 8213 102.4*

Coefficient de variation 0.51 0.59 0.68 0.92 0.76

Salaire horaire moyen 3.49 3.02 2.41 2.04 3.73 75.5*

Coefficient de variation 0.64 0.71 0.83 0.996 0.80

Heures travaillées par

semaine 41.4 42.3 43.3 56 47 51.4*

Coefficient de variation 0.17 0.18 0.22 0.29 0.19

Source: Les calculs des auteurs avec les données d’enquête CHIP en 1995.

Notes: Voir Tableau 4.2. Heures travaillées par semaine sont calculées en multipliant le nombre d’heures travaillées par jour en moyenne par le nombre de jours travaillés par semaine en moyenne en 1995.

Tableau 4.4 – Salaire annuel moyen par type de propriété d’entreprise et par groupes de population

SOEs centrales Notes: 1. L’échantillon comporte les individus âgés de 16 à 60, qui déclarent travailler au moins une

partie de l’année et perçoivent un salaire positif. Les propriétaires des entreprises privées ou individuelles ne sont pas inclus.

2. Les cinq catégories sont : 1) les SOEs centrales ou provinciales ; 2) les SOEs locales ; 3) les entreprises collectives urbaines (UCEs) ; 4) les entreprises privées ou individuelles (PIEs) ; 5) les entreprises à investissements étrangers (FIEs).

3. Les revenus salariaux sont exprimés en Yuan (prix courant).

4. Le nombre d’observations entre parenthèses.

5. “Côtière” se réfère à Beijing, Guangdong et Jiangsu.

Tableau 4.5 – Salaire horaire moyen par type de propriété d’entreprise et

Les Tableaux 4.4 et 4.5 montrent les comparaisons du salaire annuel et du salaire horaire par sexe, par niveau d’éducation et par région. En moyenne, les hommes tendent à être mieux payés que les femmes, les salaires tendent à augmenter avec le niveau d’éducation, les travailleurs qui vivent dans les provinces côtières où le degré de libéralisation et d’ouverture est plus élevé tendent à gagner plus que ceux qui vivent dans les provinces non-côtières.

Néanmoins, quand on regarde de plus près le niveau d’éducation dans les entreprises privées ou individuelles, on s’aperçoit qu’avoir un niveau d’éducation supérieure ne conduit pas systématiquement à un salaire plus élevé. En revanche, dans les entreprises à investissements étrangers, l’effet le plus remarquable de l’éducation est observé pour les niveaux supérieurs

d’éducation (école professionnelle ou université). Cela confirme ce que nous avons montré précédemment : face au secteur étatique en monopsone des travailleurs qualifiés, les entreprises non-étatiques nationales ont des difficultés à offrir des rémunérations attractives, tandis que les FIEs offrent les salaires plus élevés aux travailleurs qualifiés, attirant ainsi ceux du secteur étatique vers le secteur privé.

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 117-122)