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Les caractéristiques des violences conjugales

Titre I – L’IDENTIFICATION DE LA FAMILLE DYSFONCTIONNELLE

A. La violence intraconjugale

2) Les caractéristiques des violences conjugales

107. Trois constats concernant les violences conjugales. – Les différentes investigations et observations réalisées ont permis de confirmer ou de relever quatre caractéristiques s’agissant des violences conjugales. Ainsi, ces violences intervenant dans le couple sont cumulatives (a), graduelles (b), et majoritairement masculine (d). De plus, nous verrons les facteurs favorisant la survenance de violences au sein du couple (c).

a) Une violence cumulative

108. Le constat d’une pluri-victimisation au sein du couple. – Les différents témoignages de victimes de violences conjugales collectés nous ont permis de constater que ces violences sont souvent cumulatives. En effet, aux cours de la relation conjugale, elles se limitent rarement à un seul type de comportement violent. Une fois installée la situation d’emprise, les violences physiques, sexuelles et psychologiques coexisteront de manière fréquente. Les témoignages précédents (Amélia et Isabelle), illustrent bien ce phénomène de victimisation plurielle. Elles étaient, en effet, victimes de violences à la fois psychologiques, corporelles et sexuelles. Le cas d’Elodie nous en donne encore la preuve, s’agissant de l’accumulation de violences physiques, psychologiques et verbales. Nous avons rencontré la victime au Bureau d’aide aux victimes du Tribunal de Grande Instance de Montpellier, le 2 juin 2016 – jour de l’audience en comparution immédiate de son concubin462.

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Elodie est âgée de vingt-trois ans. Elle vit, depuis deux ans, en concubinage avec son ami Morgan du même âge qu’elle. Mais ils sont en couple depuis trois années. Ce dernier a déjà été condamné à une peine d’emprisonnement de six mois, pour des faits de violences commis, en juin 2015, sur Elodie. En effet, sortant d’une soirée arrosée, la victime avait refusé de donner à l’intéressé les clés du véhicule : « Non tu n’as pas le permis et t’as bu ». Il l’a tirée par le bras, l’a fait tomber au sol et lui a administré un coup de poing à la mâchoire et un autre coup sur le plancher orbital. « Ensuite, il est parti faire un tour et il est revenu me chercher

pour m’amener à l’hôpital ». Pourtant, libéré en janvier 2016, il est retourné chez la victime

et n’a pas tardé à récidiver. Le 2 juin 2016, jour de l’audience en comparution immédiate, nous nous enquérons des nouveaux faits de violence visés. En l’espèce, Morgan est prévenu d’avoir proféré des menaces à la victime, avant de lui porter des gifles au visage. Il était alors agacé par le retour tardif de la jeune fille au domicile. Le lendemain, le garçon est réveillé par un appel téléphonique professionnel adressé à Elodie. Les violences surviennent pour ce motif alors que le couple est allongé dans le lit. L’auteur lui assène des coups de genoux dans le dos, de béquilles dans la cuisse et un coup à l’épaule, avant de prendre un coussin et de lui mettre sur la tête en déclarant « je vais t’étouffer ». Elodie précise également que l’intéressé lui aurait déclaré : « Ce que je t’ai fait à l’œil je peux te le faire à l’autre œil. Maintenant je

n’ai plus peur de retourner en prison, j’ai mes collègues en prison ».

Lors de l’entretien victime mené par la juriste de l’Association d’aide aux victimes d’infractions pénales, et auquel nous n’intervenons qu’en tant qu’observateur, la victime se confie. « Je ne pouvais plus voir mes amis. Lorsque j’allais chercher le pain, il me minutait.

Je me suis brouillée avec mes parents, parce que mon copain a frappé mon père. J’ai défendu mon copain, du coup mes parents m’ont dit : “ tu te débrouilles maintenant”».

Selon, Cécilia LLOR, psychologue de l’Association d’aide aux victimes d’infractions pénales, « l’auteur de violences conjugales a à sa disposition un panel de procédés violents ; une sorte

de boîte à outils de la violence »463. Dès lors, bien que distinct dans leur mode d’exécution, les différents types de violences feront partie d’un contexte général de violence. Toutefois, les violences intraconjugales surviennent rarement de manière instantanée, mais davantage de manière progressive. Il existe une véritable gradation dans l’installation de la violence au sein du couple.

463 C. Llor, psychologue de l’Association d’aide aux victimes d’infractions pénales, Propos recueillis le 16 octobre 2016, Montpellier.

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b) Une violence graduelle

109. Le phénomène d’emprise, définition et mise en place. – L’état d’emprise se traduit par l’asservissement psychologique de la victime. Les thérapeutes familiaux, Reynaldo Perrone et Martine Nannini, donnent du phénomène d’emprise un éclaircissement particulièrement intéressant, de par sa clarté et son pragmatisme464. Selon eux, la mise en place de l’état d’emprise s’organise autour de trois étapes.

La première est celle de l’ « effraction de l’intimité », physique et/ou psychologique, de la victime. À ce stade, l’agresseur va s’atteler à créer une promiscuité entre lui et la victime. Cette promiscuité passera par le rapprochement physique et par la sollicitation de confidences de la part de la victime. Il crée alors autour d’elle, un climat de confiance et de sécurité.

La deuxième consiste dans la « captation de la victime ». L’agent commencera par saisir la confiance de la victime, puis son attention et sa liberté. Cette captation est pernicieuse : elle s’installe tacitement par des regards soutenus et pénétrants, des touchers insistants ou des propos choisis. L’agresseur complimente et valorise la dimension narcissique de la victime, souvent en compensation des complexes intrinsèques – esthétiques ou intellectuels – de celle-ci. Ou au contraire, il pourra chercher à la déstabiliser en la faisant douter d’elle-même. Cela s’observera notamment concernant les femmes occupant des postes de haute responsabilité et ayant une certaine estime d’elles-mêmes. L’objectif ultime de l’auteur est – dans tous les cas – de convaincre la victime que nul ne la connaît mieux que lui, même pas elle-même. Dès lors, lui seul sait ce dont elle a réellement besoin.

La troisième étape, enfin, est celle de la « programmation ». L’auteur va amener la victime à penser que sans lui, elle ne parviendra à rien ; que sa présence est nécessaire à sa survie. La victime devient, dès lors, réellement ou psychologiquement, dépendante de son agresseur. L’entretien de cette idée s’opère alors par le biais du pacte, de l’érotisation, par la sacralisation et la diabolisation du secret, par l’exigence de reconnaissance, par la culpabilisation, par le sentiment de honte et de peur, par la fatalité, par l’engagement conjugal et parental, par les mauvais traitements et la répétition. De plus, l’ambiguïté des signaux

464 R. Perrone et M. Nannini, Violences et abus sexuels dans la famille. Une vision systématique de conduites

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envoyés par l’auteur peut déstabiliser la victime : « le regard est troublant en ce qu’il exprime

à la fois amour et meurtre »465.

110. L’observation d’une étape supplémentaire dans la mise en place de l’emprise. – Outre ces trois étapes définies par Perrone et Nannini, il semble qu’une quatrième doive être rajoutée. Celle de la projection. Cette étape ressort clairement des témoignages de victimes recueillis. Elle est concomitante à celle de la programmation. Elle consiste pour l’auteur à projeter sur la victime, ses propres souffrances et névroses. En effet, l’auteur va demander subtilement à la victime d’absorber et d’intégrer son mal-être. Ainsi, s’instaure entre les amants, une relation fusionnelle. Mais cette relation se construit uniquement au détriment de la victime, car seule l’identité de cette dernière est réellement effacée. Elle sacrifie ses propres aspirations et besoins pour contenter les désirs du conjoint violent. Par ce biais, l’auteur continue à flatter narcissiquement la victime, en l’investissant d’une mission : celle de le sauver de ses propres tourments. C’est grâce à ce procédé qu’il parvient à justifier et légitimer son comportement, puis à s’en excuser après le passage à l’acte. Cette étape est d’une telle intensité que l’on peut déceler dans le discours même de la victime, qu’elle a fini par rationaliser le comportement violent. Elle va minimiser la responsabilité de son oppresseur. Deux témoignages illustrent bien cela : ceux d’Elodie et de Sara.

Elodie est conviée à entrer dans le Bureau d’Aide aux victimes en vue de l’entretien avec la juriste de l’association. À cet instant, elle se montre très fière et peu ouverte à la discussion. Elle est réticente à parler d’elle-même ou de sa propre situation de victime. Toutefois, au moment où la juriste commence à énoncer les faits, celle-ci fond en larmes et déclare : « C’est

sa maladie, il faut pas qu’il aille en prison. J’ai peur qu’il aille en prison… Il a des tocs ; il est atteint du syndrome de Gilles de la Tourette. Il s’emporte un peu, il fait ça que quand il est malade ». L’entretien se poursuivant, la juriste parvient à émailler l’autopersuasion dont fait

preuve la victime et la met face à certaines de ses contradictions. La victime reconnaît alors que « les violences sont quasi quotidiennes… Parfois il ne fait pas de crise quand il me

frappe. Mais les crises n’arrangent rien ». Mise en confiance, elle se confiera, dès lors, avec

moins de retenue : « Il a déjà été condamné. Il m’a déjà pété le plancher orbital. J’ai fait un

465 J. Smith, « Facteurs de vulnérabilité à l’emprise », in Violence et Famille. Comprendre pour prévenir, Paris, Dunod, 2011, p. 230.

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œdème. Il a déjà fait de la prison466. Mais vous voyez ça sert à rien». La victime avoue encore

être intimidée par le père de son concubin qui l’accuse de vouloir renvoyer son fils en prison une deuxième fois. La juriste rebondit sans attendre sur le passé familial de Morgan, l’auteur des violences. La victime témoigne : « Mon beau-père frappait également sa femme. Ils sont

toujours mariés aujourd’hui »… Interrogée sur l’avenir de sa relation, elle dira « je sais que je prends le risque qu’il finisse par me tuer… Mais je l’aime et je ne peux pas vivre sans lui ».

Ce cas est particulièrement intéressant, car il démontre que la victime a une conscience des véritables raisons et facteurs de la violence de son concubin. Elle sait que celle-ci n’est pas uniquement imputable à la maladie de ce dernier. Pourtant, elle choisit de la retenir comme unique justification des passages à l’acte de l’auteur. On notera également l’ambivalence du discours tenu par la victime à l’audience, puis lors de son entretien à huis clos avec la juriste de l’association. En effet, entendue par les juges correctionnels, elle s’est contentée de rappeler : « Il faut qu’il se fasse soigner. C’est à cause de sa maladie. Moi il n’y a pas moyen,

je veux reprendre la vie avec lui. Je ne veux rien, pas de constitution de partie civile et pas de dommages et intérêts ». Ce témoignage permet de comprendre que – tant que dure l’emprise –

la victime est totalement axée sur le devenir de son agresseur, alors qu’elle se désintéresse complètement du sien.

S’agissant du cas de Sara467, celle-ci a vingt-cinq ans. Son époux en a trente-et-un. Elle, travaille en tant qu’aide-soignante et lui travaille dans le BTP. Ils ont ensemble deux enfants, une fille de trois ans et un fils de deux ans. Lorsqu’elle s’est rendue au commissariat, elle a refusé de déposer plainte. Elle souhaitait simplement dénoncer les multiples menaces de Monsieur. Elle fait état également aux policiers de disputes et de bousculades régulières, qu’elle explique par l’alcoolisme de son conjoint. Le jour de l’audience de comparution de son époux, elle se présente à son entretien victime au Bureau d’aide aux victimes du Tribunal de Grande Instance. Elle dit : « Je ne veux pas qu’il aille en prison. Il est alcoolique, la prison

ça sert à rien. Tout se passe bien à son travail, il est heureux dans son travail. On est bien, mais voilà il est alcoolique … Il boit quand il sort du boulot. Il en a conscience. Je veux que la justice le fasse soigner. Je sais qu’il peut être bien et je veux l’aider. Je l’aime, c’est le père de mes enfants. Il a déjà été condamné. J’ai conscience que ce n’est pas normal. Ce sont des

466 V. supra, n° 108.

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bousculades et puis vous savez quand il m’insulte, je l’insulte aussi… C’est toujours quand il a bu. Quand il a pas bu il est bien».

Ici, la violence est analysée par la victime comme de simples scènes de ménage un peu animées, entre deux personnes qui auraient juste fort caractère. Se persuadant qu’elle conserve un certain contrôle sur la situation, elle prétend participer pleinement à l’échange houleux et que la violence de son conjoint ne lui est finalement pas imposée. Toutefois, en décembre 2014, la jeune femme avait déjà déposé plainte contre son époux, celui-ci ayant secoué leur fille d’un an (à l’époque) parce qu’elle pleurait trop. En juin 2016, l’époux comparaissait à nouveau devant le Tribunal correctionnel pour avoir menacé Sara à l’aide d’un couteau. À l’audience, la victime avouera que ce qui l’a poussé à se rendre au commissariat, c’est l’absence totale de réaction de ses enfants face à la scène de violence. Ceux-ci avaient continué à regarder la télévision en dépit des insultes, menaces et bousculades commises par leur père. En l’espèce, il est évident que quand bien même la consommation d’alcool pourrait expliquer – dans une certaine mesure – une extériorisation de la violence de l’auteur, la victime minimise clairement la dangerosité de son époux vis-à-vis d’elle-même468.

En conséquence, pendant cette phase de projection, l’auteur ne se contentera pas de se rendre indispensable à la victime. Il va également la persuader qu’elle l’est pour lui. Selon la psychologue de l’Association d’aide aux victimes, ce que l’agresseur demande tacitement à la victime – préalablement ou concomitamment au début des violences – c’est de l’aider à se reconstruire. Elle devient la clé de son salut, car seule elle peut le sauver.

111. Le cycle de la violence. – Une fois l’emprise instaurée par l’auteur, l’apparition des violences conjugales suivra un certain cycle, appelé le « cycle de la violence »469. Ce cycle se compose de quatre grandes phases qui vont se succéder, se répéter, puis s’accélérer – le sentiment d’impunité de l’auteur grandissant.

La première étape est celle de la construction par le conjoint violent, d’un climat de tensions. Au cours de cette phase, l’auteur aura des accès de colère ou au contraire passera par des périodes de longs silences. Il deviendra menaçant et intimidant vis-à-vis de la victime. Le

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Aussi, ne réagit-elle que lorsque la santé physique ou morale de ses enfants est mise en péril par les comportements de l’époux. Mais tant que cette violence est dirigée contre elle seule, elle l’ « encaisse ».

469 M.-F. Casalis, M. Chapalain et F. Guyot, « Une femme sur dix victime de violences conjugales en France »,

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conjoint dominé déstabilisé et inquiet va tenter d’améliorer cette situation de tensions, en modérant ses propres paroles et en modifiant son comportement.

La seconde phase, celle du recours à la violence, est celle du passage à l’acte. Il peut alors commettre dans un même intervalle ou de manière dissociée, des violences de différentes natures (physique, sexuelle, sexuel, verbal) à l’encontre de la victime. La brutalité et la durée de ces violences vont différer, selon qu’il s’agisse des premiers épisodes de violence – par exemple la première claque – ou de réitérations. Dans ce deuxième cas, les violences seront plus insistantes, et se déchaîneront de manière extrêmement rapide. En effet, selon la psychologue de l’association d’aide aux victimes, les épisodes de violences dureront en moyenne entre dix et quinze minutes, et pourront se répéter ainsi durant un nombre d’heures plus ou moins long470. À ces moments, la victime a un sentiment d’injustice, de tristesse, d’humiliation, voire même parfois de rébellion.

Mais alors arrive la troisième phase, celle du transfert de responsabilité. Suite à l’épisode violent, l’auteur va minimiser son acte en le justifiant, soit par un mal-être personnel, soit en impliquant le comportement de la victime comme élément déclencheur de la violence. La victime va alors se remettre en question sur ses défauts ou ses torts, ou fera preuve d’indulgence et de compréhension vis-à-vis de son partenaire. Cela entraîne chez elle une certaine culpabilité.

Enfin, la phase de rémission ou encore appelée « lune de miel », est celle du repentir. L’auteur va remettre en place un mécanisme de séduction pour se faire pardonner de sa victime. Ce peut être en promettant de changer, de commencer une thérapie, ou en offrant des cadeaux, ou encore en attirant la pitié de la victime (promesse de se suicider). Ainsi, la victime garde bon espoir que la situation s’améliore et souhaite retrouver la relation fusionnelle et idyllique des débuts. Ce regain amoureux est cependant de plus en plus court, au fur et à mesure que la relation progresse.

Aussi, lors de son travail d’accompagnement avec les victimes de violences conjugales, le juriste en association, le thérapeute ou l’assistante sociale devra travailler avec la victime sur ces différents processus de violences. Il s’agit de provoquer chez l’intéressé une prise de

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Selon Cécilia Llor, « Cela va extrêmement vite hein. Il faut bien comprendre que dans la réalité les sessions

de violences vont durer entre dix et quinze minutes. Cela peut être un peu plus long mais généralement il inflige les coups pendant cinq minutes, il arrête pendant quinze minutes voire un quart d’heure, puis retourne à l’attaque pendant cinq minutes… Et cela peut se répéter ainsi pendant une heure, deux heures, ou pendant toute une soirée. Lorsqu’il sera enfin calmé, il lui dira “et maintenant tu vas dormir et tu arrêtes de te plaindre, parce que maintenant j’aimerais bien dormir” … ».

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conscience quant à son statut de victime, condition indispensable à sa future rémission. En déconstruisant au fur et à mesure avec elle la situation d’emprise dans laquelle elle a été placée par l’agresseur, la victime parvient à se resituer dans ce cycle de la violence471.

112. Un continuum de la violence. – La violence conjugale n’est pas seulement progressive dans son processus de mise en place. Elle l’est également quant à son intensité. On parlera d’un « continuum de la violence »472. En effet, la pratique du traitement des violences conjugales démontre une aggravation du comportement du conjoint au fur et à mesure de la relation. Alors que dans le même temps, les victimes développent paradoxalement une capacité de résistance à la douleur de plus en plus importante. Cela les conduit, nous l’avons vu, à minimiser la gravité du risque encouru473. De plus, il est rare que la commission de l’homicide au sein du couple n’ait pas été précédée de violences régulières moins graves, connues ou non des acteurs de justice pénale.

S’agissant, par ailleurs, du schéma de la gradation communément admis, les professionnels au contact des familles, relèvent généralement une gradation des simples violences psychologiques jusqu’à l’apparition de la première agression physique. Puis, la relation se poursuivant, cette escalade de la violence peut aller jusqu’au meurtre d’un des conjoints.

Cependant, cette affirmation doit être nuancée, chaque relation conjugale violente étant authentique. À vrai dire, il existe autant de continuums de violence, qu’il existe de profils d’agresseurs474. Il arrive encore que l’agresseur n’ait jamais de contact violent direct avec la