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1. P RÉSENTATION DES RÉSULTATS SELON LES TYPES D ’ ANIMAUX

1.1. Les animaux de compagnie

1.1.2. Les animaux de compagnie au deuxième cycle

Des 21 unités repérées, 9 portent sur les animaux de compagnie. On remarque d’emblée qu’en plus d’une diminution du nombre d’unités repérées présentant des animaux au deuxième cycle comparativement au premier cycle, il y a également une moins grande proportion d’animaux de compagnie en regard des autres types d’animaux. Ils demeurent tout de même les plus présents dans les manuels au deuxième cycle, soit près de la moitié.

Les intérêts sont mentionnés fréquemment, soit dans 7 unités. Il s’agit essentiellement des besoins de base des animaux de compagnie, abordés sous l’angle des responsabilités à la maison. On lit ainsi : « Moi je préfère aider mes parents à cuisiner plutôt que promener le chien », dans l’unité 4A1 portant sur les responsabilités au sein d’une famille. Dans une autre collection, on illustre à l’unité 2D2 l’esprit d’initiative en décrivant comment une élève a organisé les enfants de sa classe pour s’occuper du

hamster de l’école pendant les vacances. Les besoins de ce dernier sont, dans cette unité: eau fraiche, nourriture régulière, nettoyage de sa cage.

À d’autres endroits, les intérêts de l’animal sont ignorés. Dans l’unité 4D1, les intérêts de l’animal de compagnie sont visibles, mais omis: un chien, nommé Castor, gruge et joue avec la bédé du personnage principal, qui se fâche et ordonne à son chien de quitter sa chambre. L’unité porte sur les émotions de l’enfant, ce qui explique le manque de considération pour le comportement de l’animal. On questionne ensuite l’élève : quelle part de responsabilité peut prendre le personnage? Cependant, comme il n’existe pas de guide enseignant, il n’y a pas de suggestion telles : « S’assurer que le chien ait accès à des jouets stimulants pour assouvir son besoin de gruger et bien ranger ses propres jouets hors d’atteinte ».

L’unité 2D2 se distingue particulièrement des autres. Elle porte sur les lois et les normes dans la société. On y mentionne que le fait de dénoncer des injustices dont on est témoin est une bonne chose. L’exemple donné est celui de dénoncer les mauvais traitements que le voisin fait subir à son chien.

Sur les 9 unités repérées, toutes présentent l’animal comme étant un individu. Ceci est une continuité par rapport au 1er cycle. Tout comme au 1er cycle, ce codage positif a été possible, dans la plupart des cas, car les unités de sens contenant un animal de compagnie montrent qu’ils portent un prénom (Castor le chien du personnage principal de plusieurs unités, ainsi qu’Indy, le hamster de la classe dans une unité).

Il n’a pas été possible de déterminer si les manuels véhiculaient l’intention de présenter les animaux de compagnie faisant partie de la même catégorie d’êtres vivants que les humains ou si ces derniers se distinguaient des animaux de compagnie et du reste des animaux. Bien qu’il soit présenté comme un membre de la famille, très peu d’indicateurs viennent qualifier cette appartenance. Par exemple, l’unité portant sur l’amitié laisse croire qu’une amitié entre deux personnes est au même rang qu’une amitié

entre un humain et un animal, mais comme il n’y a aucune précision, on ne peut en conclure que l’humain ne se distingue pas de l’animal.

Au sujet de l’utilité de l’animal, 5 unités sur 8 laissent entendre que l’animal est une fin en soi, principalement car son bien-être semble souhaitable. Aucune unité ne présente l’animal de compagnie comme moyen, du moins aucune ne le fait de manière explicite. L’humain est responsable de l’animal de compagnie dans 4 unités sur 9. Leur captivité, ou autrement dit le caractère contrôlé par l’humain de sa domestication, est normalisée dans toutes les unités.

La relation humain-animal est traitée dans 8 unités. Ceci s’observe essentiellement car les unités portent sur la relation de l’enfant avec son animal de compagnie. On la compare d’ailleurs souvent aux autres relations : amis à l’école et membres de la famille. L’animal est présenté comme un individu pouvant tantôt amener plaisir et compagnie ou individu avec qui on vit un conflit. Bien qu’elles portent sur la relation humain-animal, les unités portent simultanément sur les relations interpersonnelles, c’est-à-dire qu’aucune ne porte seulement sur la relation humain-animal. Par exemple, dans l’unité où le personnage principal organise l’horaire de garde d’Indy, le hamster de la classe avec les autres élèves, l’unité porte sur la relation humain-animal (la responsabilité que comporte le fait d’avoir un animal de compagnie à la maison ou dans la classe) mais porte aussi sur les relations interpersonnelles car l’unité traite ici du leadership de l’enfant et de la collaboration entre les élèves de la classe.

Pour ce qui est de l’angle d’approche, aucune unité ne présentait un traitement des animaux selon la tradition ou les coutumes.

En résumé, les animaux de compagnie figurent beaucoup moins au deuxième cycle, qu’au premier cycle. Ils se retrouvent dans des unités où, majoritairement, on traite de la notion de responsabilité chez l’enfant (envers les animaux de compagnie : s’occuper de l’animal de la classe, dénoncer la cruauté envers un chien; et envers soi et les autres :

ranger ses objets de valeur, participer aux tâches à la maison). On traite également de la notion d’amitié entre un animal et une personne dans quelques unités.