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LES CRITERES DE CLASSIFICATION

III. 1Le site de Thouda

 La première suggestion pour le site de Thouda est de rassembler dans un ouvrage scientifique toutes les informations signalées depuis la période coloniale jusqu’à nos jours.

 Impliquer les habitants de la région dans toutes les phases de recherche. Cette implication pourrait contribuer à la reconnaissance de l’importance du site non seulement comme un lieu de mémoire, mais aussi comme une importante ressource économique pour la région.

 L’histoire du site de Thouda est très importante (l’embuscade de Okba Ibn NAfaa). C’est pourquoi, il faut lier l’histoire du site avec l’architecture qui existe réellement sur terrain afin de faciliter l’interprétation et la compréhension. Cependant, il faut qu’il y’ait un

154 équilibre entres les différents types d’informations (historiques, archéologiques, architecturales voire même religieuses).

 La meilleure mise en valeur du site archéologique romain de Thouda est la méthode « in situ ». L’implication du visiteur dans son contexte original est primordiale, mais avec une bonne gestion des visites car ceux-ci sont en cours de recherches et les structures sont assez fragiles.

 Les connaissances acquises sur le site de Thouda sont purement scientifiques, et donc limitées à certaines tanches de la population (archéologues, architectes ou historiens). A cet effet, il faut vulgariser les découvertes décelées par un langage accessible à toutes les catégories de visiteurs pour susciter leurs curiosités : dessins de reconstruction, schémas, photos, vidéos …etc.

 Créer des sites Web accessibles à tout le monde afin d’être au courant de toutes les interventions et les découvertes repérées sur le site.

 La restitution virtuelle pourrait être une des meilleures méthodes de mise en valeur du site notamment pour le site archéologique de Thouda où de nombreuses importantes découvertes ont été signalées récemment au niveau du castrum.

 Le site de Thouda souffre d’une absence totale des équipements d’attractions, c’est pourquoi, il faut aménager le site par des infrastructures et des aires de détentes afin de le rendre plus attractif.

 Aujourd’hui, le centre d’interprétation joue un rôle primordial pour la reconnaissance et la compréhension du site, vu que de nombreux objets ont été découverts : monnaies, ustensiles… (voir chapitre IV) ; le centre d’interprétation serait le moyen idéal pour l’exposition de ces objets.

III.2 Le site de Badès

 Il faut un développement nécessaire de conservation et de consolidation des structures qui existent encore. Ce développement doit inclure des gens spécialisés et des matériaux identiques aux matériaux existants.

 Le site de Badès souffre d’un manque de visiteurs à cause de son éloignement de Biskra chef lieu de la wilaya (environ de 100km). A cet effet, il faut d’abord réanimer toute la région pour élever le nombre de visiteurs.

 Ce site souffre également d’une absence des guides touristiques sur place, ce qui ne facilite pas la compréhension de l’histoire du lieu et par la suite son importance.

155 III.3 Le site d’El Kasbat

 La suggestion la plus évidente est d’actualiser les connaissances signalées pendant les années 40 et 50 afin de découvrir de nouvelles informations sur le site.

 Restaurer et consolider par des spécialistes les structures qui risquent de disparaître définitivement.

 Faciliter l’interprétation des données acquises par la création des ateliers d’interaction entres les visiteurs. L’apport de cette interprétation est de donner sens aux pierres qui leur semblent sans importance.

 Les visiteurs doivent s’approprier le site par les visites guidées sur terrain, fréquentation des centres d’interprétations.

 Comme le site a été déjà fouillé pendant la période coloniale, il serait possible de mettre en valeur toutes ces connaissances par la restitution virtuelles.

 Comme c’est le cas du site de Thouda et Badès. Ce site d’El kasbat souffre d’une absence d’équipements d’animation du site.

Conclusion

Les entretiens et les interviews menés auprès des représentants de la direction de la culture, archéologues responsables des sites archéologiques et des architectes qualifiés de différents sites archéologiques romains : Biskra, Batna, Constantine, Sétif nous ont permis de tirer quelques conclusions au sujet de leur l’état actuel et les actions possibles pour les actualiser et transmettre les connaissances qui les caractérisent.

L’état du patrimoine archéologique en matière d’actualisation des connaissances est en régression par rapport à la période coloniale. Les raisons principales sont, entre autres, l’insuffisance des moyens financiers, de main d’œuvre qualifiée, ainsi que l’indisponibilité des moyens techniques de recherche. Cela n’empêche pas qu’il ya parfois recours à des méthodes modernes même si leurs utilisations restent limitées à un nombre très restreint de sites.

En somme, ces entretiens semi directifs nous ont permis de mieux comprendre l’état actuel des grands sites archéologiques romains, ainsi que les différentes interventions qu’on pourrait mettre en œuvre afin de les réanimer en les transmettant aux futures générations.

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Introduction

L’Italie détient un riche répertoire de sites archéologiques en particulier romains. C’est pourquoi, ces dernières années, de nombreuses opérations de mise au jour et de valorisation ont été effectuées en faisant recours aux différentes techniques spécialisées.

Ce chapitre est divisé en deux parties, la première vise à mettre en lumière l’état actuel de quelques importants sites archéologiques visités personnellement pour la plupart, et les différentes opérations d’actualisation et de transmission des connaissances au grand public.

Cependant, la deuxième partie, consiste en la présentation de notre enquête auprès des acteurs impliqués dans les différentes recherches archéologiques en Italie, ainsi que, leurs expériences et leurs avis sur les sites archéologiques romains. L’objectif est de montrer l’écart avec le cas de l’Algérie et d’en tirer des enneigements pouvant servir pour de futures alternatives sur les sites archéologiques de l’Algérie.

I. Actualisation et transmission des connaissances sur les sites archéologiques