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L’animation de synthèse est une méthode qui consiste à présenter une « visite guidée ».

Autrement dit, c’est l’enregistrement et la restitution sur un support numérique ou analogique d’une succession d’images virtuelles, telle que couramment utilisée dans les publications et sur l’Internet. L’apport de cette méthode est qu’elle permette de raconter l’histoire du site de manière authentique.

35 III.1.1.6.2.1 Maquette virtuelle

La maquette virtuelle est une technologie novatrice qui se développe de plus en plus ces dernières années en tenant compte en permanence des progrès de la connaissance archéologique, historique et littéraire. A travers la maquette virtuelle, « l’utilisateur n’est plus face à un modèle réduit, comme dans le cas de la maquette physique, il est à l’échelle de la ville. Il voit Rome en stéréoscopie ou en monoscopie selon le système utilisé, du point de vue de son regard […] .Il peut se déplacer librement dans le modèle, accéder à l’intérieur des monuments publics et voir leur aménagement et leur décoration, accéder aussi à l’intérieur de quelques habitations privées de différents types (domus ouinsulae » (Fleury, 2010, p29-33).

Toutefois, cette méthode représente des failles relatives à la crédibilité des éléments originaux de l’ancien monument (couleurs différentes, grisés, pointillés, lignes seules pour les parties mal ou non informées…). Les travaux qui illustrent le plus cette méthode est celui du un modèle numérique « la maquette virtuelle de la Rome antique réalisée à Caen, dont l’objectif est de mettre le public en scène, dans l’ensemble des coins de la ville (Fig. I.24-25). PH. Fleury (2010, pp. 29-33) confirme l’efficacité de cette technique où « Les élèves ou le grand public sont souvent fascinés par la maquette dans laquelle ils voient la Rome de leurs études

« Recréée ». D’un point de vue pédagogique, c’est aussi un excellent outil de médiation »

Figure I.22: Trompe-l'oeil de Pierre Delavie sur la façade du Grand Palais.

(Source : http://archeologue.over-blog.com/tag/trompe-l'oeil/).

FigureI.23 : Trompe l’œil d’une restitution

tridimensionnelle des architectures anciennes, Site gallo-romain de Gisacum, Eure .

(Source : Accardi .A,p191).

36 III.1.1.6.2.2 Réalité augmentée

Par définition, la réalité augmentée en archéologie est une solution infographique innovante qui permet de valoriser et de transmettre tout un héritage patrimonial partiellement ou totalement disparu auprès d’un public le plus large possible. Cette méthode consiste à rendre possible la perception qui n’existe pas réellement avec plus de détails par la superposition d'un modèle virtuel 2D ou 3D à la la réalité et en temps réel pour permettre à l’utilisateur « d’être placé au cœur même d’une situation et d’une scénographie virtuelles. » (Aboulker, 2016).

Ainsi, cette méthode permet de distinguer les vestiges antiques difficiles à repérer et qui font partie intégrante de l’urbanisme et l’architecture d’aujourd’hui. A ce propos l’exemple qui illustre bien l’efficacité de cette méthode est la restitution qui a été réalisée sur le théâtre antique d’Arles par la société « Art Graphique et Patrimoine » dans le but d’étudier son architecture et de distinguer ses vestiges dans la ville actuelle (Aboulker, 2016). Donc, c’est grâce à cette application innovante que la visite des sites archéologique devient ludique. Aussi, le visiteur découvre lui-même le site et appréhende au mieux la réalité du site à l'époque romaine en apprenant toute l’importance de ce site (Fig. I.26).

Figure I.24: Rue de Rome, vue subjective. (Source : Fleury.PH ,2010).

Figure I.25 : Portique du forum d’Auguste avec l’avatar, vue objective. (Source : Fleury.PH ,2010).

37 III.1.1.6.2.3 Matériaux, texture et couleurs virtuels

Aujourd’hui, grâce à la technologie très avancée, les spécialités de la restitution et de reconstruction du monde antique peuvent faire face à de nombreuses situations critiques que confrontées dans l’actualisation et la communication d’un patrimoine parfois disparu, en montrant comment la lumière, la matière et la forme interagissent en synergie. Ceci afin de parvenir à de nouvelles représentations du site ou monument en question.

En effet, c’est Stefano Borghini et Raffaele Carlani(2011), qui ont élaboré, en tant que spécialistes de la reconstruction italienne, de nouvelles restitutions des monuments à partir des matériaux de construction et de la couleur. Ils commencent par l’élaboration d'une reconstruction d’un chapiteau corinthien, exposé à la lumière, où les moulures ne reflètent pas seulement des ombres, mais génèrent de bandes de couleur, et participent donc à l’insertion d’une perspective colorée. Dans cette dernière, le rôle de la lumière, l'ombre et la pénombre devient structurel dans le langage architectural. A ce propos, ils ont présenté vers la fin de 2008, un projet au public, où ils ont pris en charge, la projection de la couleur directement sur le monument par faisceaux de lumière filtrée par le verre à motifs, utilisé pour la première fois en Italie, cette méthode appelée « coloration virtuelle» d’un monument archéologique classique, inspiré par des expériences similaires menées sur les façades des cathédrales gothiques françaises. Le projet a offert l'extraordinaire possibilité d'utiliser le monument comme un écran, avec un net retour des

Figure I.26 : Théâtre antique d'Arles »,

(Source :https://www.youtube.com/watch?v=zL8QZNjiOo4.

38 différentes partie émotionnelles et cognitives de l'utilisateur qui peut se connecter à des objets en trois dimensions ,à une base de données d'informations et de documents par le moyen de l'interface du logiciel comme outil dans lequel le photoréalisme donne complètement chemin vers les aspects techniques comme il est démontré dans les figures ci-dessous (Fig. I.27-28)(

Borghini.S, Carlani,2011).