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UNE FIGURE MAJEURE DANS L’HISTOIRE DU NORD DE LA NOUVELLE-ESPAGNE

MORFI ET LES PROVINCES INTERNES

3.3. LE RÔLE COMPLEXE DE MORFI DANS L’EXPÉDITION

3.3.1.! Des rôles de jure et de facto

Nous allons étudier la place qu’occupe fray Juan Agustín Morfi au sein de l’expédition de Théodore de Croix et nous allons voir que le rôle joué par le franciscain est non seulement plus complexe qu’il n’y paraît mais également sujet à évolution. En effet, si son rôle de jure est bien défini par les textes, la définition de son périmètre d’action est, de facto, beaucoup plus large et beaucoup moins précise.

Selon les Instructions données à Théodore de Croix à sa nomination à la tête de la

Comandancia General, le Commandant Général a besoin d’un religieux qui assume les

fonctions de chapelain et de guide spirituel de l’expédition. Par ailleurs, puisque ces

Instructions se centrent en partie sur le respect des Lois des Indes et sur les progrès de

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l’évangélisation, De Croix se voit dans le besoin de faire appel à une personne compétente en la matière. Ces fonctions sont celles conférées de jure à fr. Juan Agustín Morfi.

Cependant, Théodore de Croix choisit aussi Morfi pour d’autres raisons. Il met tout en œuvre pour que Morfi l’accompagne car il souhaite bénéficier de son expertise dans de nombreux domaines, comme le souligne Roberto Heredia :

A su paso por Veracruz, rumbo a la ciudad de México, Teodoro de Croix recibió las primeras noticias acerca de la sapiencia y dotes de orador del padre Morfi pues su actuación como maestro, su elocuencia, y su dedicación al estudio, no sólo de la teología y la filosofía, sino de la historia y, al decir de algunos autores, concretamente de la historia del norte, así como su trabajo de recopilación y transcripción de diversos manuscritos que ocupaban sus horas en el archivo del convento franciscano, había trascendido los muros del convento, y su fama de hombre sabio empezaba a correr más allá de la propia capital del virreinato. Todo esto recomendaba a Morfi como el hombre idóneo para acompañar a de Croix en su viaje.535

Par ailleurs, dans une lettre que De Croix envoie à José de Gálvez (alors Secrétaire des Indes) le 27 juillet 1777, le Commandant Général souhaite l’appui d’un homme d’Église pour le conseiller et lui apporter un autre point de vue, complémentaire, sur certaines questions d’ordre temporel :

La compañía del expresado religioso me es muy importante, tanto para oír su dictamen, como para el desempeño y conocimiento de muchos asuntos que estarán mejor y producirán efectos más fructuosos en manos sagradas que profanas.536

Les compétences de Morfi dans de nombreux domaines, tant spirituels que temporels, font donc de lui la personne idoine pour remplir les tâches définies par les Instructions et pour répondre aux besoins exprimés par Théodore de Croix.

Cependant, il nous est impossible de donner les raisons précises pour lesquelles De Croix choisit Morfi plutôt qu’un autre religieux pour l’accompagner, ce que confirme Roberto Moreno quand il dit :

No es posible aclarar con vista en los documentos que actualmente poseemos, si las intenciones de Croix eran las de contar simplemente con un capellán para las tropas, si

535

HEREDIA, Roberto, « Fray Juan Agustín Morfi », p. 115.

536

Expediente sobre la solicitud del caballero de Croix de que le acompañe en su viaje a las provincias internas fray Juan Agustín de Morfi, AGI, Guadalajara, 267. Lettre retranscrite dans son intégralité dans JIMÉNEZ, Alfredo, El Gran Norte de México. Una frontera imperial en la Nueva España (1540-1820), Madrid, Editorial Trébar, 2006, p. 180-181.

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deseaba también un confesor ilustrado o si, dado que Antonio Bonilla, que era el secretario del comandante, no había llegado, deseaba también un secretario.537

En nous penchant sur le profil du franciscain et à la lumière des obligations de De Croix, nous pouvons tout de même émettre quelques hypothèses. L’intérêt de De Croix pour Morfi a été accru par la renommée que ce dernier connaissait en Nouvelle-Espagne et l’intérêt qu’il portait à l’histoire du vice-royaume538. De même, son adhésion en 1774 à la Confrérie d’Aránzazu539 fait qu’il appartient à un cercle relativement puissant dans la Nouvelle-Espagne de l’époque540, ce qui a aussi pu orienter Théodore de Croix dans ses choix, ce dernier ayant à travailler en lien avec de nombreux basques, de naissance ou d’origine. Le choix de Morfi peut donc être une manière de faciliter la tâche de De Croix.

Mais visiblement, selon Sánchez Flores, De Croix était davantage intéressé par la connaissance des territoires qu’avait Morfi, étant donné ses lectures variées et approfondies, que par ses qualités d’historien ou ses talents de plume :

En realidad, al comandante Croix no le importaba demasiado que el padre Morfi fuera o no a escribir algún día sobre la historia del norte de la Nueva España, él necesitaba un capellán instruido y qué mejor que sobre el área de su mando. El conocimiento histórico que sobre Texas y Nuevo México tenía el franciscano podría servir al propio Croix, no para decidir, porque para eso el comandante contaba con el auxilio de asesores, sino para saber cuál había sido la evolución de las Provincias Internas.541

Par ailleurs, Sánchez Flores souligne que l’appartenance de Morfi à l’Ordre Franciscain a également pu être un critère déterminant542. En effet, les Jésuites sont expulsés en 1767 de l’ensemble des territoires de la Couronne d’Espagne et reçoivent l’ordre de quitter les 114 missions qu’ils avaient fondées notamment dans le nord de la Nouvelle-Espagne ; ils sont remplacés en grande partie par les Franciscains543. Il est donc important pour De Croix de choisir un religieux de cet Ordre car celui-ci peut analyser au mieux la situation des missions du nord de la Nouvelle-Espagne puisqu’il en est plus informé.

537 MORENO, Roberto, « Viajes de fray Juan Agustín Morfi », p. 176.

538

SÁNCHEZ FLORES, Ricardo, Fray Juan Agustín Morfi, p. 75. HEREDIA, Roberto, « Fray Juan Agustín Morfi »

539 LUQUE ALCAIDE, Elisa, La Cofradía de Aránzazu de México (1681-1799), Pamplona, Ediciones Eunate, 1995, p. 97.

540

Cf. Infra, Partie 2, Chapitre 2, p. 192-194.

541

SÁNCHEZ FLORES, Ricardo, Fray Juan Agustín Morfi, p. 75-76.

542 Ibid., p. 76.

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Il nous semble alors que les qualités de Morfi ont été décisives pour Théodore de Croix à l’heure de choisir le chapelain qui l’accompagnerait dans son expédition. C’est pourquoi le Commandant Général fait tout son possible pour que cela puisse se réaliser et pour convaincre le franciscain, ce qui au départ ne semblait pas être chose aisée. En effet, Morfi est habitué à une vie au sein d’un monastère et il ne semble guère enthousiaste à l’idée de participer à cette aventure. Par ailleurs, son supérieur, le père provincial Murillo, allègue que personne ne peut à ce moment-là le remplacer sur la chaire de Théologie et qu’il doit encore effectuer trois ans en tant que Lecteur, soit jusqu’en 1780, avant de pouvoir prendre sa retraite et se libérer de cette fonction. A partir du mois de juillet 1777, Théodore de Croix échange alors de nombreux courriers, relevés par Sánchez Flores, avec les supérieurs du franciscain et avec le vice-roi Bucareli pour régler cette question. Le 22 juillet, le père provincial Murillo, supérieur de Morfi, répond à De Croix :

Señor comandante general de las Provincias Internas, don Théodore de Croix.

Muy señor mío a lo que recibí de vuestra señoría con la atención que merecen asi sus distinguidas prendas como clamor que manifiesta a nuestra seráfica religión, de que estoy tan satisfecho como agradecido y reconocido el aprecio que le merece el reverendo padre lector fray Juan Morfi; me llena de regocijo por ser uno de los sujetos de los de más literatura y ilustre de esta provincia. Debo contestar diciendo que estoy pronto a prestar mi anuencia y conceder al expresado padre mi bendición y licencia para que acompañe a vuestra señoría, y se ejercite no sólo en todo cuanto fuese en el servicio de ambas majestades, si es lo que contribuyere de compañía de vuestra señoría que esa será la mía.

Debo sí prevenirle, que ni en mi persona ni en la provincia, reside facultad alguna para poder nombrar sustituto de su cátedra, como así mismo tengo insinuado a vuestra excelencia sin que por eso sea mi ánimo obitar a que el superior respecto de vuestra señoría delivare [sic] los arbitrios que para el efecto tuviere por convenientes en la inteligencia de que cuando yo los tuviere, estoy pronto a dedicarlos con toda rendición en todo lo que sea del obsequio de vuestra señoría, cuya vida ruego a Dios, felicidad sea todo perfección de salud muchos años. Convento de San Francisco. 22 de julio de 1777.544

Murillo, qui reconnaît les talents du franciscain et ses grandes capacités intellectuelles, donne donc un accord de principe à Théodore de Croix pour que Morfi l’accompagne. Cependant, le Père Provincial souligne qu’il n’est pas apte à nommer un nouveau Lecteur qui pourrait remplacer Morfi. Cela semble représenter un obstacle aux projets de De Croix. Le lendemain, le vice-roi Bucareli envoie à Murillo la note suivante :

No teniendo inconveniente por lo que a mí hace para deferir a la instancia del señor don Théodore de Croix, comandante general de las Provincias Internas, sobre llevarse

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consigo a ellas al reverendo padre fray Juan Morfi de que trata el adjunto expediente, lo paso a manos de vuestra reverencia para que me informe como se lo ruego y encargo, si puede o no para perjuicio a ese religioso su ida a la jubilación que está próximo a optar a fin de resolver en su vista lo más conveniente.

Dios guarde a vuestra reverencia muchos años. México, 23 de julio de 1777.545

Par cette note, le vice-roi demande au père provincial de mettre en place la procédure de mise à la retraite de Morfi et de recherche d’un remplaçant, donnant ainsi également son accord pour que le franciscain suive l’expédition à Arizpe.

Le 24 juillet, Théodore de Croix écrit au père provincial Murillo dans les termes suivants :

Reverendo padre provincial.

Muy señor mío: Bien instruido de las dignas recomendables circunstancias que concurren en el reverendo padre lector fray Juan Morfi, y necesitando de este religioso para valerme oportunamente de sus grandes talentos, literatura y espíritu apostólico en ciertos asuntos graves e importantes al servicio de ambas majestades, pedí al excelentísimo señor virrey se sirviera rogar y encargar a vuestra reverendísima que mandara al referido padre me acompañase en virtud de santa obediencia, sin prejuicio de su próxima jubilación […] ella le corriera el […] emplearía en mayores fatigas nombrándole vuestra reverendísima un sustituto en la cátedra que sirve, pues aun cuando en las distinguidas facultades de vuestra reverendísima no residiese toda la que necesita para esta dispensa, quedaba abierto al recurso para solicitarla del excelentísimo y reverendísimo padre general de la religión.

Y habiendo sabido que el excelentísimo señor virrey ha deferido a mi instancia, aunque ella tenga tan poderosa y recomendación y apoyo, me parece propio a mi atención repetir a vuestra reverendísima el mismo ruego y encargo, no dudando que hallaré en vuestra reverendísima cuanto puede apetecer para el logro de un asunto que comprendo agradable a Dios, útil al rey, decoroso al padre fray Juan Morfi y a su religión sagrada. El amor verdadero que siempre he profesado a la Santa Familia Seráfica, el particular que tengo al citado padre, y las noticias del noble carácter de vuestra reverendísima, de su religiosidad y dignas prendas, me aseguran la pronta consecución de mi buen deseo, y todos estos motivos lo serán siempre para que, agradecido a vuestra reverendísima, me emplee gustoso en su mayor obsequio.

Nuestro Señor guarde a vuestra reverendísima muchos años, México 24 de julio de 1777.546

Par ce courrier, De Croix démontre au père provincial qu’il a vraiment besoin de l’assistance de Morfi, en lui exposant ses arguments et en montrant que Morfi représente un réel atout pour la religion catholique et pour la Couronne. Théodore de Croix justifie ainsi sa demande à Bucareli d’intercéder en sa faveur et il lui redemander de prier le père général, à la tête de l’Ordre des Frères Mineurs, de trouver un remplaçant pour Morfi. Pour donner plus de poids à

545

FFBNAH, v. 147, f. 200r.

546 FFBNAH., v. 101, f. 139r.-139v. Nous avons employé les crochets pour noter les endroits où le manuscrit est endommagé.

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sa requête, De Croix se prévaut également d’un autre argument : il a toujours soutenu, voire admiré, l’Ordre des Franciscains.

Un peu plus tard, De Croix lui écrit à nouveau :

Reverendo padre provincial.

Muy señor mío. En virtud de lo que expresamente manda su majestad en el artículo 12 de las Reales Instrucciones que me gobiernan del que incluyo copia78 a vuestra reverendísima, pedí al reverendo padre lector fray Juan Morfi y respecto a que ni el excelentísimo señor virrey, ni por vuestra reverendísima hay dificultad, como expone en su billete de ayer, en franquearme el auxilio del citado religioso, vuelvo a rogar y encargar a vuestra reverendísima le mande que me acompañe en virtud de santa obediencia para emplearlo oportunamente en el servicio de Dios y del rey, sirviéndose vuestra reverendísima enviarme su resolución con la brevedad posible, pues me hallo próximo a salir de esta capital.547

Nous voyons clairement ici l’insistance dont fait preuve Théodore de Croix auprès de Murillo pour que Morfi parte en même temps que lui. Nous pouvons aussi aisément comprendre les réticences du père provincial à effectuer ce qui lui est demandé, preuve des grandes capacités de Morfi. Il représente clairement un atout dont Murillo ne veut pas se priver. La « santa obediencia » étant invoquée pour Morfi, nous pouvons aussi et surtout y voir l’hésitation de Morfi à quitter le couvent dans lequel il réside pour mener une vie d’aventures qui ne lui correspond pas forcément.

A ces deux courriers de De Croix, le père provincial Murillo répond :

Señor comandante general.

Muy señor mío; entendido por lo que vuestra señoría se sirvió dirigirme anoche no haber inconveniente de parte del excelentísimo señor virrey, ni menos de la mía, de que vuestra señoría está muy satisfecho, así por ser del servicio de ambas majestades, como de complacencia de vuestra señoría para llevar en su compañía al reverendo padre lector fray Juan Morfi, por juzgarlo conveniente para sus justos proyectos; aseverándole como lo hago estar pronto de mi parte a darle la patente al punto que vuestra señoría me la pida, y no sólo a ese religioso, sino a cuantos se sirva de ordenarme en comprobación de los rendidos y deseosos que todos estamos a contribuir a las órdenes y piadosos fines de nuestro soberano, creyendo yo hallarse no menor celo, y pronta voluntad en el enunciado reverendo padre ejecutar con todo rendimiento las insinuaciones de vuestra señoría en […] juzgando que se le haría […] agravio a su fidelidad […] que se los […] género de renuncia a las órdenes de su majestad y determinaciones de vuestra señoría como se podría suponer, con detrimento de su lustre, si yo se lo mandase por santa obediencia, por lo que no sólo en honor suyo lo excuso, sino también, para comprobar con él que todos aun sin tal precepto, sólo con saber que en ello se sirve a Dios y al rey, estamos preparados pecho por tierra a obedecerle. Estoy entendido señor ser esta causa de que aun omitiendo este oficio, frecuentemente religiosos a las misiones que sirven, y aun pocos meses, ha cuatro, a la más ligera insinuación de vuestra excelencia, en calidad de capellanes a los presidios de la señoría, ni a los uno ni a los otros ha sido, no

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fue preciso imponerles precepto formal de obediencia, ama [sic] de la general que se menciona al terminar la patente, en virtud de la que emprenden su marcha, como también se pondrá en lo que a dicho padre se le diere, porque en servicio del rey nadie muestra renuncia ni oposición a sus órdenes, o ya por la propensión natural de su genio, o por temor de caer en la desgracia, yo a la verdad concibo que dicho padre lector, estando pronto aun sin ella […][pa]ra servir a Dios y al rey, nuestro señor, […][no] la necesita […].

[Sin lugar. Sin fecha.]548

Murillo réitère ici l’expression de sa bonne volonté ainsi que de son accord de principe pour laisser partir Morfi ou quiconque voudrait être chapelain d’une mission du nord. Néanmoins, il montre à Théodore de Croix que celui-ci n’avait pas besoin de lui signifier son devoir d’obéissance. Cela semble avoir déplu au père provincial, dans la mesure où il met par écrit son grand respect des lois de l’ordre et de la Couronne, que jamais il n’oserait enfreindre.

Par ailleurs, dans une seconde lettre, Murillo s’adresse au vice-roi Bucareli en ces termes :

Excelentísimo señor.

Con la debida atención doy respuesta al oficio que recibí de la superioridad de vuestra excelencia, en que se digna de prevenirme la instancia de que el señor caballero de Croix, a fin de llevar consigo por juzgarlo así conveniente y aun conducente a sus proyectos, al reverendo padre fray Juan Morfi, y deseosísima mi rendida obediencia a contribuir a los deseos de dicho señor comandante general de las Provincias Internas, y puestos mi anuencia para cuanto fuese en su obsequio; desde luego protesto no haber embarazo alguno para que dicho religioso lo acompañe el tiempo que gustase y tuviere por conveniente.

Haciendo sí presente a vuestra excelencia no residir en la provincia arbitrio o facultad para poner sustituto en su cátedra el tiempo que el mencionado padre dejare de servirla, por no poderse graduar alguno con el trabajo de otro, como está determinado y declarado por el capítulo general celebrado en Aracoelí de Roma el año de 1750, en una sesión habida el 22 de mayo; y aunque se ha verificado que la provincia haya puesto sustituto por otro o ya ha venido anulado por las superiores, o la provincia en la primera congregación o capítulo, ha proveído la cátedra de propietario que ha sido la más frecuente. Todo lo cual pongo en la superior noticia de vuestra excelencia para que en su inteligencia, su justificación determine lo que le pareciere, que será como en todo lo más acertado. [Convento de San Francisco. 29 de julio de 1777.]549

Dans cette seconde lettre, Murillo souligne à nouveau son obéissance et son respect de la hiérarchie. Il répète aussi qu’il ne voit aucun inconvénient à ce que fray Juan Agustín Morfi accompagne Théodore de Croix dans son expédition. Cependant, il rappelle le fonctionnement de la nomination d’un lecteur qui remplacerait Morfi et les difficultés que cela suppose. Murillo demande donc au vice-roi Bucareli d’agir en conséquence et en connaissance de cause.

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FFBNAH. v. 101, f. 141r.-141v. Nous avons employé les crochets pour noter les endroits où le manuscrit est endommagé.

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A l’issue de cet échange de courriers, Morfi est autorisé à cesser ses fonctions de Lecteur afin de participer à l’expédition de Théodore de Croix. Le 18 septembre 1778, lorsque l’expédition stationne à Chihuahua, fray Juan Agustín de Morfi et Théodore de Croix reçoivent la décision royale qui fait suite au bref du Pape qui officialise son statut de Lector jubilado550. De Croix écrit donc au père provincial fray Juan Bautista Dozal, successeur de Murillo, afin de l’en informer :

Reverendísimo padre.

Muy señor mío. En real orden de 26 de mayo último, me previene el excelentísimo señor don José de Gálvez lo siguiente:

“Concediendo el rey a las súplicas que hizo vuestra señoría en su carta de 27 de julio de