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Le discours religieux : un discours riche

En nous basant sur les présupposés théoriques étudiés auparavant, nous développerons l’analyse du corpus qui consistera à identifier les stratégies discursives de persuasion et comprendre comment ces stratégies peuvent produire la construction du sens. Je cherche identifier des éléments persuasifs dans les discours des pasteurs et expliquer quels effets ils produisent.

Ces éléments sont nombreux, mais je n’ai pas la prétention d’épuiser tout ce qui touche à la persuasion dans ces discours, mais plutôt analyser en profondeur quelques événements intéressants, puisqu’il vaut mieux bien parler d’une dizaine d’événements persuasifs que de survoler une trentaine en les abordant superficiellement. C’est pour cette raison que les points abordés dans cette thèse ont été choisis avec le plus haut soin.

Il est évident qu’un chercheur veut toujours épuiser tous les points de sa thèse en répondant à toutes les questions susceptibles d’être posées. Néanmoins le temps très court ne permet pas la réalisation de cette « utopie » et il est conseillé qu’il s’investisse plutôt dans l’innovation et à bien cibler son sujet de recherche pour aller au plus profond.

Il peut paraître un peu prétentieux d’avoir comme titre d’une thèse, « le discours de la persuasion », puisque le discours de la persuasion est vaste. Il est même très difficile de trouver un discours qui ne soit pas persuasif. Le détenteur de la parole veut être performant, il veut atteindre son auditeur. Si le discours de la persuasion est partout (ou presque), les linguistes ont l’intérêt de le décrypter. Plusieurs travaux à ce sujet ont déjà été faits, pourtant c’est un sujet loin d’être épuisé. En plus, à propos du discours religieux, nous trouvons très peu de recherches, comme l’avait déjà remarqué Maingueneau : « Le peu d’intérêt manifesté

Avec Maingueneau je rejoins la petite équipe de linguistes qui s’intéresse au discours religieux pour son importance et sa richesse. Dans ce discours ce n’est plus les textes

qui sont au cœur, mais toutes les problématiques qui l’entourent.

J’aurais pu choisir le discours catholique ou le discours protestant traditionnel, mais la croissance de l’évangélisme protestant m’a poussée vers cette source, étant donné que les chrétiens évangéliques ont été longtemps minoritaires, mais qu’ils s’accroissent à notre époque nettement plus que les grandes églises historiques. S’ils réunissent tant d’adeptes qui sont présents fidèlement à chaque culte pour écouter des longs prêches, c’est parce que les discours sont intéressants aux yeux du public, et s’ils le sont, c’est que cette branche du protestantisme mise sur des stratégies persuasives.

1.1 Le choix lexical

Un discours est composé de mots qui ne sont jamais choisis au hasard. Il est connu que le choix lexical est une procédure énonciative déterminante pour la configuration du discours et aussi pour la construction de l’ethos, c’est-à-dire, l’image du locuteur.

Le champ lexical varie d’un discours à l’autre et peut laisser transparaître des informations importantes à propos de l’orateur, de son milieu social, de ses idées et convictions politiques et religieuses. Le locuteur ne réalise jamais ses choix de vocabulaire depuis un système linguistique abstrait et vierge. Les mots seront choisis toujours par rapport à l’interdiscours et exerceront une fonction de connecteur. Cet « interdiscours » est lié à notre mémoire discursive, c’est-à-dire, à d’autres discours qui sont restés gravés dans la mémoire.

Il est vrai que dans un discours un mot analysé individuellement n’a pas beaucoup d’importance. Le sens des mots ne réside pas dans le vocable lui-même, mais il est construit par rapport à un contexte discursif. Ce sont les idées et le message que le locuteur a voulu transmettre qui ont de l’importance. Néanmoins lors de n’analyse d’un discours le choix lexical n’est pas négligeable.

À l’aide du logiciel Hermetic word frequency counter nous avons pu identifier les mots les plus utilisés dans les discours étudiés. Parmi les mots les plus employés par les pasteurs figurent :

Dieu Il faut Seigneur Vie Moi Amen Faire Croix Christ Evangile Temps Parole Amour Joie Gloire Puissance Famille Prier Bible Besoin Monde Enfant Chapitre Nous

Le choix lexical des locuteurs correspond à leurs idéologies religieuses que nous pouvons constater en observant la thématique des prêches. Il n’est pas étonnant que ces mots

Le choix des locuteurs est tourné vers des mots positifs. Ils auraient pu utiliser le mot « diable » autant de fois que le mot Dieu. Ils auraient pu parler fréquemment de la mort pour faire peur à l’auditoire. Pourtant nous voyons ici que les discours que nous avons analysés sont des discours positifs et que les orateurs cherchent l’adhésion de l’auditoire par la séduction.

1.2 Les métaphores dans le discours religieux

Metaphor is fundamentally conceptual, not linguistic, in nature. Metaphorical language is a surface manifestation of conceptual metaphor.

Lakoff, Metaphors We Live By

La tradition rhétorique soutenait que l’objectif principal de la langue était de décrire le monde tel qu’il est en réalité en priorisant donc les sens propres des mots. La linguistique ne cesse de questionner cette vision classique. D’ailleurs comment délimiter le trait qui sépare le sens propre du figuré ? Des études dans les domaines de la linguistique et psycholinguistique montrent que la compréhension du sens figuré est extrêmement complexe.

La notion la plus ancienne de métaphore en Occident vient du philosophe Aristote qui la définit comme l’usage d’un mot pour en désigner un autre. Étymologiquement, métaphore vient du grec metapherein qui signifie « transférer » ou « transporter ». La métaphore est donc un transport de signification : un mot qui a un sens propre est associé à un autre mot par substitution.

La métaphore a une grande importance, pas seulement pour les linguistes et les grammairiens qui l’étudient, mais pour le sujet parlant en général. Ce phénomène, classé par nos grammaires comme un type de figure « ornementale », ne se restreint pas à cette désignation. La métaphore est omniprésente dans notre quotidien, en permettant de structurer notre conception du monde.

Nous avons une tendance à concevoir les événements de façon métaphorique car notre pensée agit à travers des métaphores par nature. Quand nous utilisons donc les

les vestiges se trouvent dans les expressions linguistiques du quotidien. Ces métaphores quotidiennes, nous ne les appréhendons pas comme telles car elles font partie de notre vie.

Dans le premier chapitre de cette thèse, nous avons réalisé une brève étude sur la métaphore. Cette étude a été basée sur Lakoff et Ferrari qui fournissent quelques exemples sur le caractère routinier des métaphores. Il est important de se rappeler que les métaphores agissent à trois niveaux : celui du langage, de la pensée, et de l’action. Le système conceptuel de nos pensées et actions est fondamentalement métaphorique.

La création des métaphores est intimement liée à la notion de perspective, comme l’a bien dit Ferrari. C’est pour cette raison que nous avons des manières différentes de concevoir des phénomènes particuliers. Nous pouvons concevoir l’affection en terme de température, et aussi d’éloignement spatial ; nous pouvons admettre le temps en terme d’argent, ou d’un lieu vers lequel le sujet se déplace ; l’amour peut être conçu métaphoriquement comme un feu mais aussi comme un aliment, etc.

Comme nous l’avons vu auparavant, tous les exemples cités ci-dessus démontrent que la métaphore est un dispositif qui exprime la conceptualisation d’un domaine d’expérience sous les termes d’un autre domaine. Elle rend possible la structuration des domaines conceptuels abstraits en se basant sur des domaines conceptuels plus proches, mieux identifiables, c’est-à-dire concrets. De cette façon nous avons un domaine source et un domaine cible, étant donné que le premier concerne le domaine concret et le deuxième le domaine abstrait.

Pour mieux distinguer le domaine source du domaine cible, reprenons un exemple cité dans le chapitre sur l’intégration conceptuelle36 : ce chirurgien est un boucher. Nous pouvons affirmer qu’il s’agit d’une métaphore pour exprimer que le chirurgien est incompétent. Dans le domaine source nous avons le boucher et dans le domaine cible le chirurgien. Si nous disons « ce boucher est un chirurgien » le sens n’aura plus rien à voir avec la phrase précédente. Par cette métaphore nous voulons affirmer que le boucher est un artiste de la découpe. Ces deux phrases n’ont pas les mêmes connotations puisque une connote positivement alors que l’autre connote négativement. Nous pouvons conclure que les deux domaines activés par chaque métaphore ne sont pas sur le même plan.

36

Cet exemple a été analysé auparavant comme étant le produit d’une intégration conceptuelle car les concepts de domaine source et domaine cible ne suffisent parfois pas à rendre compte de certaines complexités de la créativité humaine. C’est pourquoi Fauconnier a développé le concept d’intégration conceptuelle qui est beaucoup plus complexe et qui permet de travailler avec au moins quatre espaces mentaux et pas seulement deux (source et cible).

Dans notre travail, nous ne voulons pas rester sur la définition habituelle de la métaphore : quelque chose qui représente une autre chose. Le phénomène est beaucoup plus vaste que cela. La seule interprétation de cette définition simpliste nous signale que notre cerveau associe le monde dans lequel nous vivons avec ce que nous voulons signifier. Le langage traduit les expériences que nous vivons tout au long de nos vies, et c’est pour cette raison que nous croyons que la métaphore est nécessaire à la compréhension humaine.

Par exemple, dans le corpus, les locuteurs parlent des relations à l’intérieur de l’église en termes de relations familiales. Ils utilisent le domaine familial pour parler de l’église. Regardons quelques exemples :

« On va continuer ensemble à méditer sur la famille de Dieu, sur l’église ». « Nous sommes des fils et des filles du père céleste ».

« Je bénis Dieu pour la grande famille que nous sommes ».

« (Nous sommes) des frères et des sœurs sur toute la face de la terre ». « D’abord ça commence par nous, ça commence par la maison de Dieu »

« Le monde est centré sur lui-même, mais l’enfant de Dieu est centré sur Dieu ». « Jamais un enfant de Dieu pourra vivre sa vie avec Dieu seul ».

Dans les énoncés ci-dessus nous pouvons identifier la métaphore « l’église est une famille ». Cette métaphore explicite la façon dont les protestants absorbent et comprennent leur monde. Cette absorption du monde qui nous entoure, Lakoff l’a qualifiée de système conceptuel. Ce système organise nos expériences, nos relations, avec les autres personnes. La métaphore n’est pas basée sur des concepts aléatoires, mais sur des concepts organisés comme « l’église est une famille » ou « une discussion est une guerre ». Notre cerveau associe le langage au monde à travers les catégorisations. Le mot « porte » par exemple, d’après la définition usuelle, dénomme un objet battant mobile servant à ouvrir et à fermer une ouverture. Néanmoins « porte » peut avoir d’autres significations d’après la perspective, le contexte ou ce que le sujet parlant a en tête. Une porte pour les Avignonnais peut désigner l’emplacement actuel d’une ancienne ouverture située à la périphérie de la ville. Pour un

ont des prototypes différents. Ces prototypes sont structurés selon les expériences de cette personne dans le monde.

Nous allons voir tout au long de ce sous-chapitre que les métaphores employées par les pasteurs reflètent leurs expériences, croyances et souhaits. Dans les exemples du corpus cités plus haut, le locuteur a élaboré des concepts abstraits à partir de concepts concrets qui sont directement liés à l’expérience quotidienne. La source de la métaphore est le concept de famille. Voyons ce qui peut intégrer ce domaine lié à nos expériences relationnelles :

Figure 33. L’espace de nos expériences relationnelles 1. Union 2. Groupe de personnes 3. Père et mère 4. Enfants 5. Frères et sœurs 6. Foyer

7. Unis par un point commun 8. Génération

9. Caractères communs

10.Sous l’autorité du chef de la famille

La cible est le domaine de l’église qui peut être composé des éléments suivants :

Figure 34. L’espace de l’église

N’oublions pas que les éléments qui composent les domaines sources et cibles sont structurés par des MCI, c’est-à-dire des modèles cognitifs idéalisés qui peuvent changer d’une culture à l’autre. Par exemple, dans certaines sociétés orientales, la famille est composée de trois ou plusieurs membres et de leurs enfants. Ce type de famille a une structure polygamique. Il est commun de la trouver dans des sociétés matriarcales. Un autre exemple vient des sociétés indiennes où l’enfant est sous la responsabilité de toute la tribu et pas de ses géniteurs. Ce type de famille est qualifié de famille fraternelle où le père et la mère n’exercent aucune autorité. Concernant ces deux derniers exemples, le MCI ne sera plus le même que celui que nous avions proposé auparavant. Notre MCI est donc basé sur une société occidentale contemporaine.

Regardons pour chaque exemple donné comment fonctionne le concept de domaine source et domaine cible :

1. Communauté

2. Endroit de culte (temple) 3. Leader

4. Dieu 5. Fidèles

6. Unis par la même foi 7. Sous l’autorité d’un leader

religieux 8. Hiérarchie 9.

« On va continuer ensemble à méditer sur la famille de Dieu, sur l’église ».

« Nous sommes des fils et des filles du père céleste ».

« Je bénis Dieu pour la grande famille que nous sommes ».

« (nous sommes) des frères et des sœurs sur toute la face de la terre ». Famille de Dieu Membres de l’église

Fils et filles Subordonnés à Dieu

Grande famille Nombreux fidèles

Frères et sœurs Unis par des points

« D’abord ça commence par nous, ça commence par la maison de Dieu »

« Le monde est centré sur lui-même, mais l’enfant de Dieu est centré sur Dieu ».

Figure 35. Séquences de domaines sources et domaines cibles

Les domaines source et cible fonctionnent comme des espaces initiaux dans lesquels une analogie est formée pour qu’ensuite quelques éléments soient projetés dans l’espace intégrant où un nouveau sens naît. C’est dans l’espace intégrant que la métaphore a lieu. Nous pouvons donc conclure que le processus métaphorique est un processus d’intégration conceptuelle. Regardons le schéma du processus d’intégration conceptuelle pour la phrase « Le monde est centré sur lui-même, mais l’enfant de Dieu est centré sur Dieu ». (Ce schéma

a été simplifié et ne comporte pas l’espace générique).

Maison de Dieu L’église

Figure 36. L’intégration conceptuelle de la métaphore

Cette théorie explique comment des éléments qui appartiennent à un certain domaine peuvent s’associer à des éléments d’un autre domaine, pour produire enfin une nouvelle image qui contient des informations des deux domaines.

12.Union 13.Groupe de personnes 14.Père et mère 15.Enfants 16.Frères et sœurs 17.Foyer

18.Unis par un point commun 19.Génération 20.Caractères communs 21.Sous l’autorité du chef de la famille 22.… 10.Communauté 11.Endroit de culte (temple) 12.Leader 13.Dieu 14.Fidèles

15. Unis par la même foi 16. Sous l’autorité d’un

leader religieux 17.Hiérarchie 18.… Enfant de Dieu Input 1 Input 2 ESPACE INTÉGRANT

Selon Lakoff, nous ne voyons pas les métaphores de notre vie quotidienne comme des métaphores, car nous utilisons notre corps pour communiquer avec le monde extérieur.

Spatial orientations like up-down, front-back, on-off, center-periphery, and near-far provide an extraordinarily rich basis for understanding concepts in orientational terms. But one can do only so much with orientation. Our experience of physical objects and substances provides a further basis for understanding. Understanding our experiences in terms of objects and substances allows us to pick out parts of our experience and treat them as discrete entities or substances of a uniform kind. (LAKOFF 1980 : 25)

C’est en se basant sur cette relation que nous organisons des concepts qui ont des rapports avec la culture dans laquelle nous sommes insérés. N’oublions pas que, dans certaines cultures, le futur est derrière, alors que dans d’autres, il est devant nous. Aucune métaphore ne peut être comprise ou représentée en dehors d’une base expérientielle.

Par ailleurs, nous nous basons sur notre expérience physique de base sensori-motrice. Par exemple, « bas » est souvent associé à des situations négatives, tandis que « haut » est associé à des situations positives37 :

Le bonheur est vers le haut ; la tristesse est vers le bas.

La santé et la vie sont vers le haut ; la maladie et la mort sont vers le bas. Plus est vers le haut ; moins est vers le bas.

Bon est vers le haut ; mauvais est vers le bas.

Une métaphore très présente dans notre quotidien est celle du récipient. Cette métaphore limite le territoire, le champ de vision ainsi que les événements, les actions et les

L’instinct de la territorialité est un des plus basiques de l’être humain. Par exemple, nous entendons souvent « vous avez dépassé les bornes » entre autres expressions similaires. Nous concevons tous notre corps comme frontière d’un territoire. Un territoire qui possède des limites devant être respectées. Regardons un exemple du corpus concernant cette métaphore où le locuteur propose aux auditeurs « d’entrer » dans la présence de Dieu, c’est-à-dire de dépasser la frontière qui sépare l’homme de Dieu :

[…] alors c’est vrai que + qu’est-ce que c’est que la prière + eh bien la prière c’est entrer dans la présence de Dieu + entrer dans la présence de Dieu + on peut prier sans être dans la présence de Dieu prier de: du bout

des lèvres hein […]

À propos de ce type de métaphore Lakoff affirme :

Each of us is a container, with a bounding surface and an in-out orientation. We project our own in-out orientation onto other physical objects that are bounded by surfaces. Thus we are view them as containers with an inside and an outside. (LAKOFF 1980 : 29)

La métaphore du récipient peut représenter plusieurs situations. Par exemple, les émotions sont contenues dans le corps qui, par conséquent, fonctionne comme le récipient des émotions. Nous concevons souvent la colère comme quelque chose qui chauffe dans un récipient (colère qui explose, déborde, augmente, diminue, éclate), comme dans cet exemple du corpus : « la deuxième vérité + c’est que + Dieu a + de la colère contre nous ++ ça

marche pas voilà + sa colère brûle + contre nous tous ».

Regardons quelques exemples de la métaphore du récipient tirés du corpus :

[…] et nous considérons toujours que le Saint-Esprit nous remplit +++ pour des choses spirituelles +++ et c’est vrai + que le Saint-Esprit + nous remplit pour qu’on puisse parler de la part de Dieu +++ mais +

[…] et vous savez qu’on peut être rempli du Saint-Esprit ++ pour être un artiste dans notre domaine ++ vous le croyez ca […]

[…] je l’ai rempli de l’esprit de Dieu ++ de sagesse ++ d’intelligence + et de savoir + pour toutes sortes d’ouvrages +++ je l’ai rendu capable + de faire des inventions + de travailler de l’or + l’argent […]

[…] un homme + a été rempli de l’esprit de Dieu ++ pour être un: charpentier + pour être un orfèvre ++ pour faire des inventions […]

[…] seigneur dépose dans nos cœurs ta pensée ++ dépose dansnos cœur

seigneur cette parole qui vient de toi […]

En analysant le sens premier du verbe « remplir », nous voyons qu’il consiste dans l’action de rendre plein un récipient pour occuper les espaces vides. De même nous déposons