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3. Thérapies envisagées

3.3. La thérapie basée sur la pleine conscience

La thérapie basée sur la méditation en pleine conscience ou Mindfulness est un programme appartenant à la troisième vague de l’approche cognitivo-comportementale, qui date des années 1990 et qui se caractérise par des méthodes novatrices et plus expérientielles. La pleine conscience est définie comme la capacité à diriger son attention d’une certaine manière, c’est-à-dire délibérément, au moment voulu et sans jugement de valeur (Kabat-Zinn, 2004). Au niveau de la dépression, une thérapie spécifique basée sur la pleine conscience a été proposée : la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (Mindfulness based cognitive therapy, MBCT ; Segal, Williams, & Teasdale, 2006), recommandée pour prévenir la rechute dépressive chez des patients en rémission. Cette approche propose des pratiques de méditation formelle (comme la méditation assise ou le body scan) ou informelle (comme la marche en pleine conscience, les postures de yoga) en association avec des techniques de thérapie cognitive (comme la détection précoce des signes précurseurs d’une rechute dépressive).

En ce qui concerne le lien entre la MBCT et la consommation des récompenses et des punitions, il est à noter que cette thérapie pourrait avoir un impact important sur l’affect positif réduit que l’on retrouve chez les personnes dépressives lorsqu’elles reçoivent une récompense. En effet, les résultats obtenus dans les différentes études de ce travail de thèse ont montré que les réponses affectives des personnes dysphoriques et dépressives face à la récompense étaient réduites en comparaison aux réponses affectives des personnes non dépressives. La thérapie basée sur la pleine conscience permettrait alors de palier à ce déficit.

En effet, une tâche à domicile proposée dans ce programme consiste à remplir, chaque jour, une feuille intitulée « le calendrier des événements plaisants ». Le but de cet exercice est de s’entraîner à prendre conscience des événements agréables au moment où ils arrivent. Il s’agit alors pour les participants de décrire la situation, de prendre conscience des sentiments agréables vécus et des sensations corporelles ressenties pendant l’expérience, des pensées accompagnant la situation ainsi que les pensées qui viennent au moment où ils décrivent cet

Discussion: Thérapies envisagées 173 événement agréable (voir Table 19). En réalisant cet exercice à de nombreuses reprises, les personnes dépressives apprendraient à reconnaître les événements positifs (que ce soit des situations de récompenses ou des événements positifs qui arrivent dans la vie quotidienne) dès qu’ils arrivent et à ressentir des affects positifs.

Table 19

Un autre exercice permet d’explorer les liens entre les activités et l’humeur. Pour ce faire, ils doivent décrire une journée de la semaine typique au niveau des activités quotidiennes. Puis, ils doivent inscrire, pour chacune des activités, s’il s’agit pour eux d’une activité nourrissante, d’une activité épuisante ou d’une activité neutre. Durant la même séance, les participants sont invités à dresser une liste des activités de plaisir et des activités de maîtrise qu’ils ont l’habitude de réaliser lorsqu’ils se sentent bien ainsi que de planifier comment ils peuvent au mieux programmer de telles activités dans leur quotidien, notamment en cas de rechute dépressive (Segal et al., 2006). Ces différents exercices permettraient alors aux personnes dépressives de retrouver la possibilité de vivre l’affect positif. Cela leur permettrait alors de faire le lien entre l’affect positif et les récompenses.

174 Discussion: Thérapies envisagées 3.4. La psychothérapie positive

La psychothérapie positive est un courant né à la fin des années 1990 à l’initiative de Seligman. Elle a pour but d’augmenter les émotions positives, d’améliorer l’engagement au travail et dans les relations intimes ainsi que de prendre conscience de ses propres forces (Seligman et al., 2006).

En ce qui concerne le lien entre la psychothérapie positive et la consommation des récompenses, il est à noter que cette thérapie pourrait avoir un impact important sur l’affect positif réduit que l’on retrouve chez les personnes dépressives lorsqu’elles reçoivent une récompense. En effet, il a été montré dans les différentes études de ce travail de thèse que les réponses affectives des personnes dysphoriques et dépressives face à la récompense étaient réduites en comparaison aux réponses affectives des personnes non dépressives. La psychothérapie positive permettrait alors de palier à ce déficit. En effet, grâce à cette méthode, les personnes dépressives auraient la possibilité de réexpérimenter le sentiment de plaisir.

Elle peut alors être utilisée pour augmenter les réponses affectives positives lors de la réception d’une récompense. Prenons l’exemple d’un module durant lequel les participants sont invités à apprécier de manière consciente des activités qui sont habituellement effectuées de manière automatique, comme le fait de prendre une douche ou de prendre un repas. Les participants doivent alors décrire leur activité, mais également ce qu’ils ont ressenti au moment de l’effectuer de manière consciente et ce qu’ils ressentaient lorsqu’ils l’effectuaient de manière automatique (voir Table 20 pour un exemple).

Table 20

Exemple des activités effectuées de manière consciente

Un autre module suggère aux participants de noter, chaque soir, trois événements positifs qui se sont déroulés durant la journée et de noter la raison pour laquelle ils pensent que l’événement soit arrivé (Seligman et al., 2006). Cette thérapie permettrait alors aux personnes dépressives de retrouver la sensation de l’affect positif et ainsi de faire le lien entre celui-ci et les récompenses. Ainsi, à travers la repetition de ces différents exercices, la personnes depressives apprendraient à réactiver les affects positifs et à ressentir ce type d’affects dans des situations de recompense ou des moments où un événement positif arrive.

Description de l’activité Qu’avez-vous ressenti au moment d’effectuer l’activité de

Discussion: Thérapies envisagées 175 En conclusion, les différentes thérapies présentées dans ce chapitre ont toutes montré leur efficacité dans le traitement de la dépression (par ex., Cuijpers et al., 2007; Geschwind, Peeters, Drukker, Van Os, & Wichers, 2011). Il serait alors utile de les utiliser de manière spécifique pour faire face aux différents déficits liés à la sensibilité à la recompense et à la punition des personnes dépressives relatés dans ce travail de thèse.

176 Discussion: Conclusion

4. Conclusion

4.1. Résumé

Ce travail de thèse a permis de mettre en lumière les déficits spécifiques dans les composantes d’anticipation et de consommation des processus de récompense et de punition dans une population de personnes dépressives. De manière plus spécifique, les différentes études menées dans ce travail de thèse ont permis de démontrer empiriquement les liens décrits dans le modèle théorique que nous avons construit (voir page 54).

Concernant l’anticipation des récompenses tout d’abord, nous avons pu montrer que les personnes dépressives étaient subjectivement moins motivées à obtenir une récompense que les personnes non dépressives. Il a également été relevé qu’en comparaison aux personnes non dépressives, les personnes dépressives avaient une réponse cardiovasculaire réduite lors de l’anticipation d’une récompense. Finalement, nous avons démontré qu’il existait une relation négative non seulement entre le symptôme d’anhédonie et la motivation à obtenir une récompense, mais également entre ce symptôme et la réponse cardiovasculaire face à l’anticipation des récompenses. Concernant la consommation des récompenses, nous avons montré que comparées aux personnes non dépressives, les personnes dépressives rapportaient moins de plaisir lorsqu’elles recevaient une récompense. De plus, nous avons relevé que les personnes dépressives avaient une réponse affective musculaire réduite lorsqu’elles recevaient une récompense en comparaison aux personnes non dépressives.

Finalement, nos études ont montré que cette réponse affective réduite était due à la tendance des personnes dépressives à ruminer.

En ce qui concerne l’anticipation des punitions, les études de ce travail de thèse ont révélé que les personnes dépressives avaient une motivation à éviter une punition subjectivement similaire à celle des personnes non dépressives. De plus, il a été montré qu’en comparaison aux personnes non dépressives, les personnes dépressives avaient une réponse cardiovasculaire réduite lors de l’anticipation d’une punition, et que cette réponse réduite était due à un locus de contrôle plus externe chez les personnes dépressives. Concernant la consommation des punitions, nous avons démontré que les personnes dépressives et non dépressives non seulement rapportaient un déplaisir subjectif similaire, mais qu’elles montraient également une réponse affective musculaire similaire lorsqu’elles recevaient une punition.

Discussion : Conclusion 177 4.2. Limites

Les études menées dans ce travail de thèse ont permis de rendre compte de déficits spécifiques et précis chez les personnes dépressives dans leur façon d’appréhender les récompenses et les punitions. Cependant, il nous semble nécessaire de présenter quelques limites que nous avons rencontrées dans ce travail.

Tout d’abord, les études portant sur les mécanismes ont pris en compte le locus de contrôle et la rumination de manière « trait » par le biais de questionnaires. Dans des études futures, Il serait possible de mesurer ces mécanismes à l’aide de questionnaires de manière

« état » directement durant l’expérience. Cependant, cette option ne nous semble pas optimale étant donné que seules des corrélations pourraient être envisagées et les désavantages liés à l’utilisation des questionnaires, comme la désirabilité sociale, seraient maintenus. De notre point de vue, il serait alors nécessaire de trouver de bonnes manipulations des mécanismes psychologiques afin d’obtenir des résultats objectifs, qui permettraient d’éviter les désavantages liés à l’utilisation de questionnaires et qui permettraient de montrer un lien causal entre le médiateur et la sensibilité à la récompense et à la punition.

D’autre part, nous sommes conscients que des facteurs autres que les mécanismes proposés dans le modèle théorique peuvent également être impliqués. Une approche plus intégrative permettrait de prendre en compte différents facteurs en même temps. Cependant, il est à noter que l’intérêt de notre approche était de voir si un facteur en particulier pouvait avoir une influence.

La dernière limite que nous souhaitons présenter concerne l’utilisation de groupes comprenant des personnes dysphoriques ou dépressives ainsi que des personnes non dépressives dans le but de les comparer. Si nous suivons la perspective d’une approche plus dimensionnelle de la psychopathologie, il aurait été préférable de considérer le comportement des participants à différents points du continuum plutôt que de toujours prendre en compte deux extrêmes (Ruscio & Ruscio, 2000). Cependant, il est à noter qu’en considérant les études menées avec les personnes dysphoriques ainsi que celle menée avec une population de personnes dépressives, nous pouvons voir que les résultats convergent. Ainsi, nous pouvons conclure que nos résultats se retrouvent à plusieurs niveaux du continuum.

4.3. Perspectives futures

Il serait important de prolonger cette analyse détaillée des processus de récompenses et de punitions chez les personnes dépressives et d’envisager des perspectives futures.

178 Discussion: Conclusion Dans un premier temps, il serait intéressant de prendre en compte les liens du modèle théorique qui n’ont pas été considérés dans les différentes études de ce travail de thèse. Nous pourrions par exemple évaluer non seulement le mécanisme de biais de mémoire négatif dans l’anticipation des récompenses et des punitions, mais également le mécanisme de locus de contrôle dans l’anticipation des récompenses et le mécanisme de rumination dans la consommation des punitions. Au niveau de la manipulation du biais de mémoire, il serait envisageable de proposer à la moitié des participants d’effectuer une tâche de rappel autobiographique, dans laquelle ils doivent décrire des événements positifs qui sont arrivés alors qu’ils étaient au collège et qui les ont rendu joyeux au moment où ils sont arrivés. L’autre moitié des participants devraient alors effectuer une tâche de distraction dans laquelle les participants sont face à une liste de 40 mots et reçoivent la consigne selon laquelle ils doivent utiliser les lettres de chacun des mots de la liste pour reconstruire deux autres mots plus courts (Joormann, Siemer, & Gotlib, 2007). Au niveau de la manipulation de la rumination, nous pourrions utiliser une tâche d’induction de la rumination que la moitié des participants devraient effectuer et durant laquelle les participants doivent focaliser leur attention durant 8 minutes sur des pensées liées aux symptômes, aux émotions ou à soi (ex : ce que vos sentiments peuvent signifier, les sensations physiques que vous ressentez dans votre corps, les conséquences possibles de la manière dont vous ressentez les choses, à quelle vitesse vont vos pensées en ce moment). L’autre moitié des participants pourrait être conviée à effectuer une tâche de distraction, durant laquelle ils doivent focaliser leur attention durant 8 minutes sur des pensées externes et non pas liées aux symptômes ou aux émotions (ex : la disposition du centre commercial proche de chez vous, la taille du Golden Gate Bridge, deux oiseaux assis sur une branche, la forme du continent africain) (Lyubomirsky & Nolen-Hoeksema, 1993).

En outre, nous avons vu que le symptôme d'anhédonie était très important dans le trouble dépressif, mais il est également présent dans d'autres troubles psychopathologiques, comme le trouble psychotique (Barch, Treadway, & Schoen, 2014; Huxley & Fonseca, 2014;

Strauss & Gold, 2012), les abus de substances (Diekhof, Falkai, & Gruber, 2008), le trouble borderline (Marissen, Arnold, & Franken, 2012) et les troubles alimentaires (Davis &

Woodside, 2002). De plus, il a été montré que la sensibilité à la récompense était également inadaptée au niveau du trouble bipolaire (Alloy et al., 2012). Il serait alors intéressant d’investiguer ce symptôme de manière transdiagnostique dans des troubles autres que la dépression.

Finalement, nous avons vu de manière théorique qu’un certain nombre de thérapies pouvaient avoir un impact sur les déficits liés à la sensibilité à la récompense et à la punition dans la dépression. Il serait alors intéressant de continuer sur cette voie et d’investiguer de manière empirique l’impact de ces différentes thérapies sur les déficits spécifiques. Prenons l’exemple du traitement d’activation comportementale. Nous pourrions alors suggérer qu’avant

Discussion : Conclusion 179 le traitement, les personnes dépressives mobiliseraient moins d’effort que les personnes non dépressives durant la phase d’anticipation des récompenses et des punitions. Puis, nous pourrions supposer que les participants dépressifs ayant suivi ce traitement auraient appris à développer des comportements d’évitement actif face aux punitions ainsi qu’un comportement d’approche face aux récompenses et que de ce fait, ils mobiliseraient autant d’effort que les participants non dépressifs durant la phase d’anticipation. Si nous investiguons l’impact de la MBCT sur la sensibilité aux récompenses des personnes dépressives durant la phase de consommation, nous pourrions poser l’hypothèse selon laquelle avant le traitement, ces personnes auraient des expressions faciales réduites lors de la réception de la récompense.

Puis, nous pourrions supposer que les personnes dépressives ayant suivi le traitement auraient appris à ressentir de l’affect positif et auraient ainsi des expressions faciales similaires aux personnes non dépressives durant la consommation des récompenses.

180 Références bibliographiques

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