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les installations de stockage

1.2 La sûreté opérationnelle

Les activités industrielles dans les installations de surface et souterraines du stockage impliquent de mettre en œuvre des dispositions de sûreté opérationnelle très comparables aux pratiques habituelles des installations nucléaires : protections physiques, consignes, systèmes de détection et d’alarme, moyens d’intervention, procédures et contrôles, mais aussi formation et sensibilisation du personnel. Ces dispositions visent à : - prévenir les risques conventionnels (incendie, accidents de manutention et de circulation, chutes de blocs,

risques électriques…),

- confiner les matières radioactives, limiter les rejets de radionucléides gazeux et contrôler la contamination, - protéger les opérateurs et le public de l’irradiation (écrans de protection, éloignement des opérateurs

vis-à-vis des sources…), - éviter un accident de criticité.

L’Andra a recensé les situations potentiellement dangereuses pendant la construction et l’exploitation du C.IM.0SES.04.0528.B

Circuit de travaux Unité en

exploitation Unités en

attente de fermeture Unités en

construction

1. 2.

3. 4.

Sous zone 1

En construction - exploitation Sous zone 1

En construction - exploitation

Sous zone 1 en construction exploitation

Sous zone 2 construction de l’infrastructure d’accès

Construction de l’infrastructure d’accès à la zone 2

Sous zone 1 en fin d’exploitation

Sous zone 2 début de construction

Circuit d’exploitation En attente de fermeture

}

les études de conception du stockage.

Une évaluation préliminaire a estimé l’efficacité des mesures vis-à-vis des risques d’exposition radiologique et des risques liés aux émissions de gaz nocifs par les colis. L’Andra a aussi procédé à des études plus détaillées de certains risques (par exemple, incendie dans les installations souterraines et chute de colis en puits) compte tenu de leurs conséquences potentielles et de leur caractère dimensionnant pour les installations.

1.2.1 Les résultats de l’évaluation dosimétrique en fonctionnement normal

En fonctionnement normal du stockage, les résultats de l’évaluation dosimétrique montrent que, compte tenu des mesures prises dans la conception proposée des installations et de leur mode d’exploitation, les doses d’exposition reçues sont inférieures aux limites que s’est fixées l’Andra (5 mSv/an pour les travailleurs soumis à un suivi régulier et 0,25 mSv pour le public) et très inférieures aux limites réglementaires actuelles (20 mSv/an pour les travailleurs, 1 mSv/an pour le public).

Pour les travailleurs, les doses les plus importantes, comprises entre 2 et 4 mSv/an, seraient associées aux opérations de réception des colis primaires, de transfert et de mise en alvéole des colis de stockage ainsi qu’à la surveillance et à la maintenance des installations. Les valeurs associées aux autres activités seraient inférieures à 2 mSv/an. Ces résultats préliminaires ne tiennent pas compte d’une démarche ultérieure d’optimisation de la radioprotection.

Pour le public en limite de site (à 500 m des installations de surface), l’exposition externe est nulle compte tenu de la distance avec les installations nucléaires de surface. L’impact des gaz radioactifs rejetés dans l’atmosphère est estimé de manière conservative. Les estimations majorantes aboutissent à une dose (0,001 mSv/an) qui serait négligeable par rapport à la limite réglementaire (1 mSv/an).

1.2.2. Les résultats de l’évaluation du risque lié à l’émission de gaz non radioactifs par les colis

Certains colis de déchets B (B2 et B5.1) émettent des gaz non radioactifs (hydrogène principalement et méthane) qui, en cas de trop forte concentration dans l’air, peuvent provoquer une explosion moyennant ignition. Deux mesures préviennent ce risque : une ventilation suffisante des locaux de surface et des galeries souterraines pour diluer ces gaz, et l’utilisation, pour ces catégories de déchets, de colis de stockage dotés d’un couvercle poreux ou d’évents pour éviter un risque d’accumulation d’hydrogène dans les colis et évacuer ces gaz.

L’évaluation a conclu que les débits de ventilation envisagés suffisaient à une bonne maîtrise de ces risques durant l’exploitation, même en cas d’arrêt temporaire.

Les phases postérieures à la fermeture des alvéoles ne présentent pas non plus de risque. En cas de retour dans une alvéole scellée, une ventilation serait rétablie pour évacuer les gaz accumulés dans l’alvéole.

Certains colis de déchets B (colis B2 de boues bitumées) émettent aussi du monoxyde de carbone (CO) et du gaz carbonique (CO2). Là encore, la ventilation des locaux et des galeries est dimensionnée pour assurer une dilution suffisante de ces gaz qui, en outre, sont produits en quantité minime.

Le risque thermique : un risque mineur pour le personnel d’exploitation

Les dégagements de chaleur des colis de stockage C et CU n’induisent pas de risque thermique pour les personnes pendant leur entreposage et leur transfert en hotte car l’élévation de température sur la paroi externe de la hotte est limitée à 15 °C maximum par rapport à la température ambiante. Ce risque est également mineur dans les installations souterraines ; la chaleur dégagée par ces colis dans les alvéoles s’évacuera à travers les terrains et dans les galeries par la ventilation.

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L’exploitation réversible du stockage

1.2.3 L’étude des risques liés à une situation accidentelle (incendie, chute de colis, chute de cage en puits)

L’analyse a mis en exergue plusieurs risques qui ont fait l’objet d’études particulières compte tenu de leurs spécificités (risques liés au contexte souterrain et nucléaire) ou de leur influence sur la conception du stockage et de ses équipements.

1.2.3.1 L’étude du risque d’incendie dans les installations souterraines

L’Andra a porté une attention particulière au risque d’incendie dans les installations souterraines, à sa prévention, à sa détection, aux moyens de protection, et a développé des études complé-mentaires pour s’assurer que les solutions préconisées pour la conception et l’exploitation des installations autoriseraient, le cas échéant, l’évacuation des personnes dans des conditions de sécurité satisfaisantes.

Les simulations montrent que la conception du stockage, avec des faisceaux de galeries parallèles reliées à intervalles réguliers par des galeries de jonction (recoupes), permettrait aux personnes de s’éloigner du lieu de l’incendie, de rejoindre rapidement une galerie parallèle alimentée en air frais (hors du circuit des fumées) et de regagner la surface dans de bonnes conditions. Pour le cas particulier d’un incendie se développant en phase de travaux dans une galerie en cul-de-sac, les personnes qui ne pourraient rejoindre une recoupe pour évacuer pourraient s’abriter dans un refuge mobile, résistant au feu, étanche aux fumées et équipé des utilités nécessaires (eau, air comprimé…) pour y attendre le personnel d’intervention.

1.2.3.2 L’étude des conséquences de la chute d’un colis B lors de sa mise en alvéole

Les colis B sont mis en alvéole par un engin commandé à distance par un opérateur situé hors de l’alvéole. De nombreuses mesures permettent de prévenir la chute d’un colis lors de sa mise en alvéole : contrôle du cycle de mise en stockage, choix d’un chariot de levage très stable, dimensionnement mécanique des colis de stockage... L’Andra a toutefois analysé un scénario accidentel : celui de la chute d’un colis placé dans l’alvéole au plus haut niveau de la pile de colis, soit une hauteur maximale de 4 à 6 m. Ce scénario couvre l’ensemble des opérations de manutention dans les installations du stockage.

Les simulations ont montré que la chute du colis de stockage pourrait provoquer une détérioration mécanique (fissure) de celui-ci mais que, même dans l’hypothèse la plus défavorable (chute du colis de stockage sur un coin), l’intégrité du colis primaire et sa capacité de confinement étaient préservées.

1.2.3.3 L’étude de la chute de la cage en puits chargée d’une hotte de transfert

L’expérience acquise en mines souterraines et les mesures de prévention envisagées (dispositifs de freinage indépendants sur la poulie motrice, faisceau de câbles de suspension indépendants, système de freinage de fin de course, mais aussi procédures de maintenance, de contrôle et de fonctionnement) rendent très peu probable la chute de la cage dans le puits durant le transfert des colis. Si, malgré ces dispositions, un tel événement se produisait, la présence d’un amortisseur de chute en fond de puits limiterait l’endommagement de la hotte de transport : les simulations ont en effet prouvé qu’elle conserverait son intégrité mécanique et que le colis de stockage C (et de combustibles usés le cas échéant) placé à l’intérieur résisterait au choc sans rupture, le colis B pouvant être légèrement fissuré. Les colis primaires ne seraient en aucun cas affectés. Il n’y aurait donc pas de perte de confinement.

Le risque d’incendie affectant le matériel

L’incendie d’un engin porteur d’une hotte chargée d’un colis, durant la phase de transfert entre la surface et l’alvéole de stockage, ou du chariot de levage a été étudié. Il n’affecterait pas l’intégrité du colis de déchets transporté qui bénéficie d’une double protection : la hotte de transport qui assure, outre une protection radiologique, un rôle d’écran thermique et le colis de stockage. Il n’y a donc pas de risque de dissémination de matière radio-active en cas d’incendie.

Les études ont toutefois envisagé l’hypothèse d’une rupture de la hotte et celle d’un relâchement de radionu-cléides. Des dispositifs complémentaires pourraient alors être mis en place pour isoler le puits et limiter les rejets à l’extérieur à un niveau très faible.

Le risque de criticité des assemblages de CU consécutif à une telle chute a aussi été étudié. Il n’apparaît pas envisageable compte tenu de l’ensemble des dispositions proposées pour limiter l’endommagement du colis.

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