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Afin de mieux connaŽtre les organisations pour lesquelles l’outil doit ‹tre construit, une enqu‹te par questionnaire est r€alis€e.

1.1 Le choix de l’enqu‹te par questionnaire

La d€termination des objectifs associ€s ‚ cette premi‡re action du projet a progressivement impos€ le choix d’une enqu‹te par questionnaire311. A l’origine, la d€marche engag€e par l’ADEME et l’APCEDE fait suite aux conclusions d’une €tude interne312. Aussi, le premier r€flexe de ces acteurs du projet est de v€rifier les conclusions du rapport.

L’objectif pratique est simple : effectuer un €tat des lieux de la gestion des activit€s du service d€chets des collectivit€s locales. Pour cela, le questionnaire est une technique adapt€e car il permet d’interroger un nombre important de collectivit€s pr€sentes dans les r€gions concern€es (il est donc un moyen de s’assurer du besoin de gestion du service d€chets ‚ une grande €chelle et non pas sur un ou deux cas isol€s qui pourraient se r€v€ler marginaux). De plus, il permet aussi de d€gager les int€r‹ts des membres du service d€chets sur cette th€matique et leurs degr€s de convergence. Aussi, l’objectif de ce questionnaire est en r€alit€ double pour l’Agence : d’une part, proc€der ƒ un €tat des lieux de la gestion du service public d’€limination des d€chets et, d’autre part, v€rifier la possibilit€ de l’engagement des collectivit€s locales dans le projet.

Pour le processus de recherche, l’enqu‚te a pour objectif d’am€liorer les connaissances de l’€quipe de chercheurs sur le contexte des collectivit€s locales (par exemple, le questionnaire permet de d€terminer des groupes de collectivit€s locales d€veloppant des services d€chets avec des caract€ristiques similaires313) et d’aider ƒ la compr€hension du processus de transplantation.

311

Comme le rappelle Hlady-Rispal : … ce n’est pas la m€thode d’investigation qui guide le probl‡me mais l’inverse † (HLADY-RISPAL M. (2002), op. cit., p. 37).

312

Cf. Chapitre nŠ1, Section I : … Un projet : l’instrumentation des activit€s du service d€chets †.

313

Seule une consultation suffisamment large permet de r€pondre aux buts assign€s ‚ cette premi‡re action. Ainsi, malgr€ les biais introduits par cette m€thode314, cette technique de recueil de donn€es est adopt€e.

1.2 La description de la m€thodologie suivie

La premi‡re €tape du questionnaire est celle de sa cr€ation. Sans revenir sur les complications d’ordre m€thodologique, une des principales difficult€s pour le chercheur est de d€velopper cette enqu‹te ‚ un moment relativement pr€coce du processus de recherche.

Le r‰le des membres de l’ADEME, de l’APCEDE et de l’€quipe de recherche est essentiel: ils veillent ‚ ce que le questionnaire ne soit pas trop difficile d’acc‡s pour les r€pondants et assurent la validit€ scientifique de l’enqu‹te. Au cours du comit€ de pilotage du 5 juin 2001, les diff€rents points de vue s’expriment et un consensus scelle sa forme quasi-d€finitive315.

Apr‡s une s€rie de tests r€alis€s sur des collectivit€s s€lectionn€es au hasard, le questionnaire est envoy€ aux collectivit€s locales poss€dant un service d€chets sur les deux r€gions concern€es (Poitou-Charentes et Aquitaine). Si nous reprenons la typologie de Royer et Zarlowski, il existe quatre types d’€chantillon : probabiliste, par choix raisonn€, par quotas et de convenance316. Pour s€lectionner les collectivit€s concern€es par ce questionnaire, deux crit‡res sont utilis€s : le lieu g€ographique (r€gion Aquitaine et Poitou-Charentes) et l’exercice effectif d’une activit€ du service d€chets (les organisations … transparentes † sont €limin€es de l’enqu‹te). Ainsi, notre m€thode s’apparente ‚ un €chantillon par choix raisonn€. La poursuite du projet devant ‹tre effectu€e sur ces r€gions, il semble pertinent de cibler les collectivit€s susceptibles de participer, par exemple, aux futures exp€rimentations de l’outil.

Le protocole statistique de la recherche est le suivant :

314

Par exemple, nous pouvons imaginer que selon la personne qui remplit le questionnaire, les informations que nous allons recueillir vont ‹tre l€g‡rement diff€rentes. Nous verrons comment nous avons essay€ d’int€grer ce biais ‚ notre analyse. Plus largement, la collecte de donn€es par questionnaire pose un ensemble de probl‡mes : choix des €chelles, d€finition des variables etc. (BAUMARD P., DONADA C., IBERT J., XUEREB J-M., … La collecte des donn€es et la gestion de leurs sources †, in Méthodes de recherche en management, coordonn€ par R-A. THI‰TART , Dunod, 1999, p. 226-233).

315

Cf. annexe nŠ15 : compte-rendu de la r€union du comit€ de pilotage du 5 juin 2001, p. 243-244.

316

ROYER I., ZARLOWSKI P., … Echantillon †, in Méthodes de recherche en management, coordonn€ par R-A. THI‰TART , Dunod, 1999, p. 188-223.

Schéma 17 - Protocole statistique de la recherche

D€finition des th‡mes abord€s

R€alisation de tris ‚ plats et de tris crois€s

th€matiques

Matrice de corr€lations

S€lection des crit‡res

Analyse Factorielle des Correspondances Multiples Classification ascendante hi€rarchique Typologies des services d€chets des collectivit€s locales

R€alisation du questionnaire

La m€thodologie statistique suivie correspond ‚ une d€marche classique par rapport ‚ nos objectifs317:

- une analyse univari€e : celle-ci permet de sp€cifier les caract€ristiques du service d€chets des collectivit€s ainsi que ses particularit€s de gestion ;

- une analyse bivari€e : l’analyse des corr€lations et des matrices de khi-deux permet de d€tecter les relations entre les variables et leurs degr€s de d€pendance ;

- une analyse multivari€e : l’Analyse Factorielle des Correspondances Multiples (AFCM) r€pond ‚ un objectif pr€cis de l’enqu‹te : cr€er une typologie de la gestion des activit€s de ce service318.

L’ensemble des r€sultats issus de ces analyses ont €t€ discut€s lors des r€unions du comit€ de pilotage. De plus, ils ont fait l’objet d’un rapport aupr„s de l’Agence et de l’APCEDE319 et d’une synth„se envoy€e ƒ l’ensemble des membres des collectivit€s locales ayant reŽu l’enqu‚te320.