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CHAPITRE 5 : MITIC ET RÉUSSITE ÉDUCATIVE

5.5 L A REUSSITE EDUCATIVE DES JEUNES

79 Evernote est un logiciel qui permet d’enregistrer des informations, sous forme de notes, images, vidéo

ou pages Web.

80 Etherpad est un éditeur de textes libres en ligne en fonction mode collaboratif et en temps réel. Il peut

avoir des usages pédagogiques surtout pour l’apprentissage collaboratif.

81 Mind Mapping est un outil pour synthétiser l’information, organiser nos idées, déduire, etc. dans un

schéma structuré.

82 Pearltrees est un service Web qui permet d’organiser, d’explorer et de partager des contenus

Au sens courant, la réussite éducative renvoie à l’atteinte des objectifs ou des compétences déterminées à l’intérieur d’un cours ou d’un programme d’études (Ouel- let et al., 2000). Pour le Conseil Supérieur de l’Éducation, la réussite éducative a un sens plus large : « la réussite éducative, c’est l’application par l’étudiant de valeurs, de connaissances, d’habilités et d’expériences qui lui permettent de s’engager sociale- ment, sur le plan personnel et professionnel, selon ses capacités et ses objectifs. Elle implique l’idée du mûrissement du choix vocationnel et comporte une notion d’accomplissement personnel » (CSE, 1995, p. 1). Cela suppose que la réussite est non seulement académique mais également « personnelle et professionnelle » (Ouellet et

al., 2000, p. 5). Ces auteurs expliquent que la réussite personnelle vient de la nécessité

pour l’étudiant de prendre en charge la responsabilité de son apprentissage, alors que la réussite professionnelle serait, selon eux, la concordance entre la formation acadé- mique et la place occupée sur le marché du travail. En effet, la notion de réussite édu- cative renvoie, à la fois, aux stratégies d’enseignement et aux stratégies d’apprentissage retenues pour l’atteinte des objectifs académiques assignés aux pro- grammes d’enseignement (Attenoukon, 2011, p. 91). La finalité de la réussite éduca- tive est, en même temps, la réussite personnelle et professionnelle de l’apprenant.

Ainsi, la relation enseignant-étudiant peut jouer un rôle important dans la réus- site éducative des étudiants. Une étude réalisée sur deux ans (2003-2005) par Roy et Mainguy (cité par Quesnel, 2006), a fait préciser les principales caractéristiques du professeur qui favoriseraient le succès des études des étudiants :

• La capacité à entrer en contact et à communiquer avec les étudiants ; • Le respect qu’il leur porte ;

• L’accompagnement virtuel personnalisé (motivation et réussite éducative, l’intérêt pour ce qu’il enseigne (Quesnel, 2006).

La réussite éducative des étudiants impose aux enseignants de se préoccuper des stratégies d’enseignement mais aussi des stratégies d’apprentissage que les étudiants doivent utiliser pour réaliser leurs apprentissage (Attenoukon, 2011, p. 93). En effet, l’enseignant a la responsabilité de développer les connaissances de base des appre- nants et de leur faire acquérir un répertoire d’habilités qui leur permettent d’utiliser ces

connaissances d’une manière significative (Nickerson, 1988, cité par Romano, 1992, p. 18). Romano distingue trois catégories d’habilités : 1) les habilités de base servant au traitement de l’information (synthétiser, interpréter, appliquer, analyser, évaluer, inférer, etc.) ; 2) les habilités de pensée constituant l’ensemble d’opérations telles que résolution de problème, prise de décision, pensée critique, etc. ; 3) les habilités méta- cognitives sont celles qui permettent de diriger les deux premières, on y retrouve des opérations de planification, de surveillance d’exécution, et d’évaluation de ses proces- sus de pensée (Romano, 1992, p. 18). De plus, l’apprenant utilise des stratégies méta- cognitives pour réaliser les tâches demandées en se servant de ses acquis et de ses nouveaux savoirs (Tardif, 1992). Il y a donc une relation entre la réussite éducative et les habilités d’étude.

Dans le processus de former, d’après Houssaye (2007, p. 228), il y a trois senti- ments qui conditionnent l’engagement d’un apprenant : le sentiment de sécurité se traduisant dans la disponibilité du moment ; le sentiment d’être concerné apporté par le projet et la nature de l’activité ; le sentiment de vivre son autonomie. Ainsi, aucune réussite n’est possible sans un minimum de motivation qui « joue un rôle de premier plan dans l’apprentissage » (Viau, 1994, p. 1). Il existe alors une relation entre réussite éducative et motivation. La motivation influence la réussite par différents facteurs psychologiques : valeur du but, attente de réussite, sentiment de contrôle sur la situa- tion d’apprentissage et sentiment d’être compétent dans le domaine (Amadieu et Tri- cot, 2015). Les facteurs motivationnels sont corrélés aux capacités cognitives des étu- diants et ils sont d’un poids moins prédominant que celui de la scolarité antérieure en début de parcours universitaire (Lambert-Le Mener, 2012). Mais, pour Viau (1994, p. 25), « si la motivation est nécessaire pour comprendre l’apprentissage, elle n’est pas suffisante ». Pour la réussite, selon cet auteur, au centre de la motivation existe la per- ception de contrôle, le but de maîtriser, l’engagement cognitif et le sentiment d’auto- efficacité. Ce dernier peut être considéré comme le résultat des autres. Il existe alors une relation entre réussite éducative et auto-efficacité des étudiants.

L’étude du sentiment d’efficacité personnelle se fonde sur la théorie sociocogni- tive de Bandura, 1986 ; Schunk, 1991 qui indiquaient que « la perception qu’une per- sonne a de sa compétence à accomplir une activité (en anglais, perceived self-efficacy)

est une perception de soi par laquelle la personne, avant d’entreprendre une activité qui comporte un degré d’incertitude quant à sa réussite, évalue ses capacités à l’accomplir de manière adéquate » (Bandura, 1986 ; Schunk, 1991 cités par Viau, 1994, p. 55).

Bandura (2002) définit le sentiment d’efficacité personnelle (self efficacy ou

sentiment de compétence) comme la croyance d’un individu dans ses capacités à orga-

niser et à réaliser une tâche dans des situations et des contextes spécifiques. Selon cette théorie, les croyances d’efficacité se développent et se modifient tout au long de la vie à partir des expériences vécues, de l’influence de modèles observés, des encou- ragements de l’entourage (Perrault, 2010).

Après cette présentation de la théorie de la réussite éducative et du lien entre la réussite et la motivation et les sentiments d’auto-efficacité, nous porterons un regard sur le rapport entre les MITIC et la réussite éducative des étudiants. Il s’agit de con- naître quelle est la potentialité des MITIC pour la réussite éducative des étudiants.

5.6 É

VALUER LES USAGES PEDAGOGIQUES DES

MITIC

SUR LA