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L’introuvable moi

PARTIE I : APPROCHE CONCEPTUELLE DES NOTIONS D’IDENTITE, DE VOYAGE ET DE LIEU

CHAPITRE 3 : PERSPECTIVES POUR L’AN PROCHAIN

III. L’errance éternelle

2. L’introuvable moi

Comme nous l’avons déjà énoncé, le voyageur en quête identitaire est à la recherche de sa propre identité. L’auteur HERVE MARCHAL se permet dans son ouvrage intitulé L’identité en question, de nous rappeler que l’existence du Moi est toujours contestée.

43 « Le mouvement est un privilège fantastique, et il nous permet de faire tellement de choses que nos grands-parents

n’auraient pu imaginer. Mais au final, le mouvement n’a du sens que si vous avez une maison à laquelle retourner. » Vidéo disponible sous le lien suivant : https://www.ted.com/talks/pico_iyer_where_is_home

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La première raison qui rend certaines personnes réticentes à l’existence du moi est le refus d’accepter que l’existence de l’esprit aille de soi avec celle du corps. L’auteur parle de

déspiritualisation du Moi dès qu’on le réduit à quelque chose de physique, de corporel

(2012, p.41). Mais pour certains tel que HUME que nous avons déjà abordé en première partie, force est de constater qu’il n’y a rien pour prouver la présence d’une substance spirituelle que l’on nomme le moi, ainsi donc l’identité individuelle ne serait qu’une illusion ou encore une fiction.

LOCKE quant à lui définissait comme la capacité à avoir conscience de soi et d’être la même personne au fil du temps qui passe. Le simple fait d’avoir conscience d’être quelqu’un suffirait alors à être quelqu’un. Mais il n’y aurait pas d’âme, une sorte de chose qui survivrait au corps, une pureté au fond de nous qui serait enfouie par le temps et que l’on chercherait à retrouver. En ce sens, lorsque l’on partirait en voyage identitaire pour se trouver soi, on ne trouverait en fait… rien d’autre que soi et rien d’autre que ce qui est déjà là. Cela peut être très décevant pour le voyageur qui pourrait sombrer dans une profonde dépression. C’est le cas Yves NAVARRE dont la quête identitaire qu’il mène au Québec mettra en évidence dans ses œuvres une conception de l’identité fragmentée et l’impossibilité de se répondre poussera l’homme au suicide (SYLVIE LANNEGRAND, 1995, p.156). L’issue tragique de la quête de cet auteur est représentative des risques d’un voyage identitaire, bien que l’intégralité des raisons qui l’ont poussé à commettre ces actes reste un mystère. Le risque est d’être déçu et de ne jamais trouver.

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Conclusion partie 2

Cette deuxième partie nous a permis d’approfondir notre socle théorique et de le concrétiser avec des exemples concrets, ainsi il semblerait que nous nous soyons détachés des recherches de première partie.

Notre première hypothèse nous a permis d’aborder la notion du bien-être subjectif et notamment avec cette idée qu’il passe toujours par les relations avec autrui. Nous avons vu que la cause du voyage identitaire est parfois un déséquilibre entre ce que l’individu souhaite être et ce que la société veut qu’il soit. A ce déséquilibre nous ajoutons la partie selon laquelle le voyageur est à la recherche de société idéale et de nouveaux rapports aux autres, et comme l’autre est une source incontournable de bien-être subjectif alors force est de constater que le voyage identitaire a une forte chance d’être vecteur de bien-être subjectif.

La seconde hypothèse concerne d’avantage les lieux naturels et le fait qu’ils seraient vecteurs d’identité. Nous avons vu que les notions de rites de passage et de voyage initiatique qui trouvent leur origine dans le courant du romantisme, et nous avons soulevé l’idée que l’individu aurait une relation étroite avec la nature. A cela nous avons ajouté la notion de développement personnel lié aux lieux naturels et les vertus de la nature. C’est à la fin de ce deuxième chapitre que nous avons pu proposer notre définition de voyage identitaire, une fois tous les éléments essentiels rassemblés.

Notre troisième et dernière hypothèse a concerné les risques encourus par le voyageur lorsqu’il se lance dans une quête d’identité à travers le voyage ce qui nous a permis de voir les fonction pathogènes et pathologiques, le voyage contredit et contrarié, et pour finir l’errance éternelle.

Désormais, nous allons entamer une troisième partie qui aura pour objectif d’expliciter la méthodologie employée, prendre un exemple de terrain d’application et d’exposer les perspectives pour l’an prochain.

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Partie 3 : L’étude d’un point de

vue méthodologique

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Introduction Partie 3

Cette troisième et dernière partie portera sur la méthodologie de cette étape de recherche avec une vision du travail à effectuer sur deux ans. En effet il ne s’agit là que du début du travail de recherche censé se poursuivre en deuxième année de Master également. Voici comment nous procéderons :

Dans un premier temps nous aborderons un chapitre dédié à la vérification des hypothèses et la méthodologie adéquate. L’objectif est de présenter un guide d’entretien ainsi qu’une grille d’analyse permettant la vérification des hypothèses. Il s’agira également de définir une personne cible de cette enquête et de présenter les premiers éléments de réponse que nous avons récoltés.

Ensuite nous présenterons un exemple de terrain sur lequel notre recherche peut s’appliquer et nous prendrons l’exemple de l’île de Navarino. Il faudra alors exposer les raisons de ce choix de terrain après l’avoir présenté.

Et dans un troisième et dernier chapitre nous présenterons les perspectives pour l’an prochain avec les éventuelles modifications du sujet, ses limites. Nous entamerons également une réflexion sur un possible lieu de stage.

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Chapitre 1 : Vérification des hypothèses et méthodologie.

Ce chapitre va nous permettre de mettre en évidence les choix que nous avons faits et que nous devrons faire qui serons absolument nécessaires pour traiter le sujet, puis nous pourrons développer notre méthode d’analyse choisie dans l’objectif de répondre aux hypothèses et finir en présentant notre guide d’entretien ainsi que la grille d’analyse employée.