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L’expérience d’animateur

Les récits de chacun font émerger leur expérience subjective en tant qu’animateur à travers les éléments marquants qu’ils évoquent dans leur parcours. Nous nous attachons ici à relever ce qui a trait à leur agir professionnel, dans le sens des activités qu’ils décrivent dans leur expérience au travail en tant qu’animateur. En termes d’analyse des récits cela correspond à ce qui se dégage à l’intersection des épreuves au sens narratif, « l’expérience-épreuve » et « l’expérience-acquisition » (Zimmermann, 2011, p.51). En somme, cela renvoie à ce qui occupe de la place dans les récits et qui montre ce que chacun capitalise dans son travail comme expériences qui vient alimenter le réservoir de leur expérience au travail.

Tout d’abord nous pouvons relever que leurs emplois d’animateurs sont des postes à temps partiels qui de fait permettent à chacun d’avoir d’autres activités parallèles.

Notons également que ces activités sont de nature diverses pour chacun plus ou moins liées à l’animation socioculturelle. Nous aborderons ces liens plus loin lorsque nous examinerons la question de l’engagement.

A travers leurs activités d’animateurs nous pouvons relever que chacun met l’accent, ou fait émerger un des « mondes » de l’animation qui leur sont propres, ces « mondes » peuvent se relier aux différents champs d’intervention de l’ASC qui ont été investis et font ressortir la diversité des pratiques propre à ce secteur du travail social. L’activité de chacun se déploie dans des secteurs spécifiques et prend des formes distinctes, c’est ce que nous allons décrire dans une première partie de ce chapitre. A partir, de ces expériences singulières nous allons dans une deuxième partie dégager ce qu’il y a de commun et esquisser ce qui peut qualifier la professionnalité en émergence pour le groupe professionnel. Autrement dit, les éléments qui dénotent de la professionnalisation de l’activité d’animateurs indépendamment des processus formels de cette professionnalisation. Ces derniers aspects relevant des procédures de qualifications formalisés notamment à travers les cursus de formation en école.

LES « MONDES » DE LANIMATION QUI ÉMERGENT DE LACTIVITÉ DE CHACUN

Il m’a paru utile de reprendre en préambule quelques éléments qui situent le contexte historique en Suisse romande et les principales phases qui traversent le développement de la profession en ASC telles que présentées par C. Della Croce et al. (2011) dans le chapitre 2 « Contextes historiques » (pp. 33-43).

L’animation est influencée par différents courants en Suisse romande issus des mouvements nord-américains de l’organisation communautaire, sud-américaines liés aux théories de Paolo Freire sur la libération et la conscientisation à travers l’alphabétisation notamment (aspect rapidement mentionné par Roland sur les activités de l’USL/pôle sud) et français de l’éducation populaire liée à des mouvements sociopolitiques. « En Suisse romande, ce sont principalement les racines de l’éducation populaire française qui ont influencé l’histoire de l’animation socioculturelles » (op.cit., p.33). Nous l’avons vu aussi précédemment, l’ASC se développe et évolue en lien avec les conceptions de l’action.

1. Le concept émerge au milieu des années 1950 avec le développement de la notion de loisirs et les mutations culturelles liées à l’apparition du temps libre et des congés payés.

2. Environs de 1950-1965 – la participation qui voit la création de lieux pour répondre à des besoins et offrir des moyens d’expression à des populations spécifiques, et vise à favoriser de nouveaux modes de participation fondées sur des approches collectives, de co-gestion et de responsabilisation s’appuyant des méthodes de pédagogies actives et de l’éducation populaire.

Cela correspond aussi au début de la professionnalisation avec la mise en place des premières formations.

3. Environs de 1968-1975 – une approche politique et critique liée aux mouvements politiques de 1968, où la fonction régulatrice de l’animation est remise en question, cherchant plus à soutenir les mouvements issus des minorités que le maintien de l’ordre social. Une animation « provocatrice » et

« culturelle spontanée » visant à créer des espaces pour l’élaboration d’une contre-culture, au service de l’émancipation et de l’expression des minorités, favorisant l’organisation communautaire pour résoudre des problèmes par et avec le public et une finalisation de l’action par la démocratisation de la

culture.

4. Environs de 1975-1995 – l’animation se structure en lien avec les évolutions socio-économiques et les modifications des modes de vie qui amènent un contexte d’inquiétudes et voit l’augmentation des processus d’isolement et de marginalisation liée à la montée de l’individualisme. L’animation évolue vers une conception plus structurante du cadre et des instruments, elle se recentre sur des actions de proximités ainsi qu’une offre d’encadrement et de projets visant l’intégration, la socialisation et des problématiques touchant les liens sociaux et le tissu associatif local.

5. Environs de 1995-2010 – l’animation et le travail social se développent, cela participe du développement de la professionnalisation en animation et en même temps à une redéfinition des pratiques et des champs du travail social. Il y a notamment, avec l’évolution de la formation vers les HES, puis les Bachelors en lien avec les enjeux que nous avons évoqués au début de ce travail, des mouvements à la fois de spécialisations de l’action sociale et la tendance vers un diplôme unique. C’est également la période qui voit l’animation commencer à s’organiser collectivement pour favoriser la reconnaissance professionnelle. Cela est lisible dans l’élaboration d’un référentiel de compétences, la création de la plateforme romande (2004), le premier colloque international à l’initiative de J-C Gillet en 2003.

En situant ces phases nous voyons à quel point les parcours de Bernard, Roland et Daisy s’inscrivent dans ce développement professionnel de l’animation et pouvons relier ci-après ce qui dans leur récit coïncide ou reflète ces aspects.

L’activité de chacun se déploie de manières très différentes au cours des parcours, et nous voyons des liens avec ces phases :

 Bernard exerce son activité d’animateur dans un seul Centre de Loisirs orienté jeunesse pendant près de 40 ans, Centre qu’il a fondé en tant que jeune. Son autre activité professionnelle est dans un secteur artisanal et commerçant, bien que les deux domaines s’alimentent, sa vision de l’animation est liée à sa vision de décorateur : « quand j’étais jeune animateur je mettais des nappes, […] à une époque où les Centres de Loisirs c’était des sièges en tubac, des tables en formica […] on ne parlait pas de rideaux, on ne parlait pas de tapis, etc. Ma vision était différente.

C’était quand même la vision du décorateur. L’homme est un tout dans son environnement » (l.1255-1267) Nous pouvons relier son activité à la participation et la supervision d’espace destiné aux adolescents (Della Croce et al., p.36-39).

 Roland travaille d’abord dans 2 Centres socioculturels à l’issue de sa formation (USL/Pôle Sud et Chailly), avant d’être actif pendant 17 ans à l’espace des inventions. En parallèle de ses emplois d’animateurs, il développe de l’action associative à travers notamment son engagement politique. Nous ne reviendrons pas ici sur les activités qui accompagnent son entrée dans le métier mentionnées précédemment: éducateur en santé sexuelle, Terre des hommes et Centre Martin Luther King. Nous voyons émerger avec lui un autre champ de l’animation, l’approche par le projet qui vise principalement la démocratisation de l’accès à la culture : « c’était un travail d’accueil avec les ados [à propos de son activité avec Bernard au Centre de Prilly] et puis je voulais peut-être construire des choses un peu plus sur la durée et l’Union syndicale c’était avec des adultes et des projets qui étaient plus la durée. » (l.375-377) Nous retrouvons aussi cette dimension de développement de projet avec son activité à l’espace des

inventions qui vise la création d’exposition destinées aux enfants : « c’est des projets qui durent en moyenne deux ans, entre le moment où on a l’idée, et le moment du vernissage il se passe deux ans. » (l.290-292)

 Daisy quant à elle exerce son activité au sein des Centres Lausannois, elle travaille dans 3 Centres de la ville de Lausanne, d’abord rattachés à la FLCL puis à la FASL. Le dernier lieu étant les Boveresses où elle reste pendant 22 ans jusqu’à sa retraite. A côté de son activité d’animatrice, elle s’investit dans du bénévolat puis de l’enseignement aux ASE (assistant socio-éducatif19) Son récit nous donne à voir d’abord le monde de l’animation spontanée qui crée des événements avec le public (Della Croce et al., 2011, p.38), « on faisait du théâtre de rue […] des séminaires avec les comités, […] les assemblées générales » (l.203-213) et l’animation qui se structure en se centrant sur des actions de proximité liées aux problématiques rencontrées dans la sphère du quartier (op.cit, p.39), « Par exemples sur Boveresses ce que j’ai bien pu développer, si tu veux vraiment en expansion, c’était quand même tout ce qui était autour du quartier, aussi urbanisme, espace public […] » (l.520-522)

Nous pointons ci-après rapidement ce qui transparaît de l’agir professionnel, soit les pratiques professionnelles investies, dans les récits à partir d’un centre d’intérêt central et qui traverse tout leur parcours.

ROLAND ET LE MONDE DU PROJET AU SERVICE DE LA DÉMOCRATISATION DU SAVOIR

« Il y a l’aspect scientifique, technique, etc. d’accessibilité ou de rendre accessible ces compétences-là à des gens qui a priori ont soit des difficultés ou leur environnement social ne favorisent pas ce genre de choses […], il y a quand même un souci de démocratisation des compétences techniques et culturelles que je fais à travers mon travail »

- Travail avec les ados au CLP, les limites de l’approche projet avec ce public - Le secteur informatique au début avec l’UCL

- La réhabilitation de personnes au chômage de longue durée a. Retaper un bâtiment (qui deviendra Pôle Sud)

b. Un projet d’atelier architectural avec l’USL et l’OSEO: débouche notamment sur la création du terrain d’aventure de Pierrefleur

- A Chailly, investissement avec le quartier pour imaginer un projet de future maison de quartier

- Sollicitation pour une commission nommée par la ville pour la réhabilitation de locaux de l’exposition nationale de 64, qui abouti à une commission de chantier pour la création de l’espace des inventions et d’une maison de l’enfance

- Le projet d’éveil culturel et scientifique pour les enfants, axe central de l’espace des inventions

a. Création d’exposition basé sur une dynamique pédagogique ludique et activant les 5 sens pour donner accès à des approches compliquées et permettre d’apprendre ou saisir la démarche d’artiste b. Conception et réalisation avec des partenaires, suppose aussi la

recherche de fonds, la recherche de droits d’auteurs, d’autorisations c. Vernissage des expositions

d. Accompagnement des expositions en voyage pour former le

19 La formation d’ASE est de niveau CFC, elle se met en place suite à la nouvelle loi sur la formation professionnelle en 2002, et les cours en école débutent en 2006.

personnel et mettre en place les expos

- Autour de l’espace des inventions aussi la mise en place et la gestion de : a. Centres aérés thématiques pendant les vacances scolaires

b. Des ateliers scientifiques avec bricolages pour les enfants c. Des conférences de vulgarisation scientifiques pour enfants

- Un aspect transversal aux activités de Roland qui lie ses compétences techniques et sociales au service de convictions pour rendre accessible des compétences techniques et des activités à un public qui n’y a pas forcément accès à travers son milieu social ou son environnement, un souci de démocratisation des compétences techniques et culturelles.

- La création d’associations pour soutenir les projets qui se voient dans la mise en œuvre de Ciao et les réalisations dans le cadre de son engagement politique pour mettre en place des activités extrascolaires pour les jeunes de la Veveyse et pour la prise en charge des enfants.

Au cœur de cet agir professionnel, la gestion de projet apparaît comme l’outil principal au service des finalités de l’action. Le projet revêt des formes différentes et permet la mobilisation des acteurs au service des buts liés aux convictions, sous-tendus d’une éthique professionnelle qui motive les choix.

BERNARD ET LE CENTRE DE LOISIRS POUR OFFRIR UN ENVIRONNEMENT AUX JEUNES

« J’ai vécu avec eux [les jeunes]. Comme tu m’as connu, je vis avec les gens, je suis avec eux, je ne fais pas d’expérience, je ne suis pas là pour … apprendre d’eux, je suis là pour vivre avec eux. » (l.650-652) « c’est comme ça que je veux recevoir les jeunes, […], je mettais des nappes et des œillets parce que ça durait toute la semaine, mais il y avait toujours des fleurs sur la tables, des plantes et tout.

[…] C’était quand même la vision du décorateur. L’homme est un tout dans son environnement. Donc si on veut changer l’homme, on peut travailler sur son environnement. S’il vit dans une décharge, ou s’il vit dans un parc public magnifique, ce n’est pas le même homme. » (l.1255-1269)

- Un travail du soir pour ouvrir le Centre aux jeunes - Des cours pour les jeunes, des cours de danse

- Une vision de ce que peut être un Centre de Loisirs influencée par la pédagogie de Célestin Freinet

- Des discos le samedi soirs qui brassent beaucoup de monde

- Faire face à des situations de violence chez les jeunes pour que ça ne dégénère pas

- Monter un Centre, installer des locaux, faire des travaux d’aménagements - Se donner des délais et les tenir

- Vivre avec les jeunes, apprendre des uns et des autres

- Un rôle de papa, maman, frère, parfois flic, concierge, instaurer de la réciprocité avec les jeunes et ne pas se présenter comme quelqu’un qui détient la connaissance

- Donner des cours aux moniteurs, préparer des week-ends de formation - Elaborer des règlements, analyser ce qui se passe

- Intégrer les jeunes issus des flux migratoires - Des week-ends à ski avec les jeunes

- Faire la cuisine pour des manifestations

- Être là, faire de ce qu’on peut et le faire correctement, recevoir les jeunes - Rédiger un article pour un journal, faire les rapports d’activités

- S’entourer de gens très différents

- Mettre des nappes, des rideaux, des fleurs, pour travailler sur

l’aménagement de l’environnement

L’approche du quotidien et d’actes ordinaires de la vie sont au centre de cette professionnalité. Ce sont des supports diversifiés, médiateurs de la relation aux jeunes, principalement centrés sur la qualité de l’aménagement de l’environnement et des équipements.

DAISY ET LES ACTIVITÉS AVEC LE PUBLIC DES QUARTIERS : ALLER VERS ET FAIRE ÉMERGER

« […] tous ces trucs d’espaces, j’entends faire venir un peu, ce qui est aller à la rencontre, et puis aussi intégrer, sur comment vivre ensemble, mais c’est un grand bateau le vivre ensemble, c’est passionnant […] J’essayais toujours de faire émerger un peu quelles sont les problématiques, ça j’ai adoré faire […] » (l.573-581) « C’est totalement dans ce que j’aime, ce qui est hyper intéressant c’est l’investissement, l’espace public, de réfléchir par rapport aux populations, par rapport à comment il est utilisé et tout, aussi artistique […] » (l.614-617)

- Donner des cours aux adultes de peinture - Faire de l’accueil des jeunes

- Faire les pubs

- Organiser des voyages à l’étranger, des camps, faire des choses improbables, incroyables pour vivre des aventures

- Ouvrir le Centre le soir pour les jeunes - Faire des camps de skis

- Organiser des séminaires et des assemblées générales - Faire des fêtes, du théâtre de rue, de la musique

- Faire face aux jeunes qui tombent dans la drogue dure

- Mener des enquêtes, initier la réflexion sur les activités de vacances pour les enfants

- Développer des activités pour les enfants en extérieur, une part de aller vers et aussi une part de pragmatisme qui tient compte de locaux exiguë

- Organiser un café couture avec les femmes du quartier

- Organiser des centres aérés, imaginer des histoires extraordinaires - Organiser des jeux de pistes en forêt

- Monter des films

- S’intéresser à l’évolution urbaine et l’histoire du quartier, monter des PowerPoint pour marquer les anniversaires des associations (20 ans, 40 ans) et rendre accessible ce développement

a) Représenter le Centre à la société de développement du quartier b) Rechercher des informations

- Mettre en place des conférences, mobiliser des acteurs pour répondre aux préoccupations des habitants

- Saisir les opportunités des rencontres pour investir des projets a) Collaboration pour le contrat de quartier avec la ville b) Caravane des quartiers

c) Jardin 2009

- Mettre en place des réseaux institutionnels, des réseaux informels et formels - Aller vers, faire émerger les problématiques, investir l’espace public

L’agir professionnel est fortement ancré dans les préoccupations des habitants en fonction de ce qui émerge selon les époques. La posture adoptée permet de saisir les opportunités issues des rencontres et de les concrétiser en projets ou activités pour répondre aux besoins des populations et apporter des réponses pour soutenir le « vivre ensemble ».

CONVENTIONS ET APPAREILLAGES

Ce qui précède, nous donne à voir que les activités professionnelles de chacun et les aspects investis sont distincts. Toutefois, nous notons des similarités dans les conventions qui s’expriment.

En termes d’actant nous pouvons repérer aussi qu’il y a des similarités dans les 3 parcours, la nature des activités professionnelles sont distinctes mais toutes font références à :

- des collègues animateurs, des intervenants ou les publics avec lesquels ils travaillent et qui influence leurs pratiques ou participe de l’élaboration des actions.

- une orientation vers de l’action collective et une réflexivité qui renvoi à divers niveaux de l’action sociétale, voire philosophique, qui traduisent aussi des conceptions du bien commun telles que définies dans les mondes ou cité de Luc Boltanski et Laurent Thévenot (Charmillot, 2002 ; Schurmans, 2014) :

o l’homme dans son environnement pour bien le recevoir ; qui se lie au monde domestique avec les figures et valorisations de l’âme au foyer, de la bienveillance, du commerce des gens bien élevés.

o la démocratisation des savoirs et les égalités ; qui renvoie au monde civique avec l’investissement des solidarités, du dépassement des divisions, la mobilisation pour une juste cause collective.

o l’investissement de l’espace public et la prise en compte des populations ; qui évoque aussi le monde civique mais traduit également le monde de l’inspiration à travers l’alchimie des rencontres qui permettent la mise en place des actions, valorise la créativité et les approches artistiques dans l’espace urbain.

- nous observons également la présence des autorités politiques, de la Ville, de la municipalité (exécutif) ou d’acteurs liés aux services publics existants - à divers degrés apparaît également « l’association » ce que l’on peut

nommer comme un appareillage qui soutient la mise en place des activités ou la représentation au sein de comités ou de commissions

- bien que cela prenne des formes diverses tous parlent d’aménagements de locaux et d’équipements en lien avec les activités d’animation et la mise en place des lieux

- nous notons aussi une dimension « entrepreneuriale » dans leur activité, entreprendre, mettre en œuvre, organiser, mobiliser des acteurs et trouver des fonds pour financer les activités, être capable de se saisir des opportunités et des rencontres pour les convertir en réalisation.

- nous pouvons aussi souligner une qualité de présence à la situation qui s’exprime chez tous et dénote d’une action qui prend en compte l’environnement dans lequel s’exerce l’activité et les publics auxquels s’adresse l’action, les réponses sont construites dans l’interaction

- nous relevons également que les pratiques d’animation sont aussi des espaces de formation, d’ordre informel pour les publics visés, les activités mises en place permettent des apprentissages en lien avec la socialisation et la vie quotidienne

Nous relevons encore ci-après quelques éléments qui dénotent de l’évolution des pratiques dans le temps et peuvent se rattacher aux phases de la professionnalisation. Cet aspect est particulièrement lisible dans le récit de Daisy qui relate divers changements à travers le temps :

- Temps 1 – années 1980-1990/95

o les activités (voyages, camps, fête au Centre) peuvent se réaliser

o les activités (voyages, camps, fête au Centre) peuvent se réaliser