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Chapitre 1. L’espace des idées et des pratiques à l’aune des

1. Clubs sportifs traditionnels

1.1 L’espace des idées

L’espace des idées sera analysé en deux temps. Le premier permettra de mobiliser les données globales issues du questionnaire en isolant les réponses de chaque famille d’acteur223. Nous retiendrons les questions correspondant aux deux axes du schéma de l’espace du « socio-sport » afin d’identifier des tendances générales, caractéristiques des familles d’acteurs.

Pour cerner l’approche du « socio-sport » par les structures rennaises, nous analyserons les réponses aux questions suivantes :

- « Qu’évoque pour vous le « socio-sport » en trois mots clés ? ».

L’identification de trois mots clés donnera des éléments de représentations du « socio-sport » par les acteurs et actrices.

- « Quels sont les objectifs de vos actions socio-sportives ? ».

À travers cette question, nous souhaiterions savoir ce qui est recherché derrière la mise en place d’actions socio-sportives.

- « Quels motifs vous ont conduit à développer des actions socio-sportives ? ».

Les répondant.e.s avaient le choix parmi les réponses : « accroître l’image, la visibilité du club sur le territoire », « diversification des activités de la structure », « initiative(s) d’acteur(s) au sein de la structure », « injonction politique », « moyen d’obtenir de nouvelles ressources financières », « répondre à de nouveaux besoins des publics » et « valeurs, philosophie de la structure ».

Les données recueillies permettront d’identifier les caractéristiques de la genèse du « socio-sport » au sein des structures et de comprendre si sa mise en place est plutôt liée à la culture

222 Bien que ces clubs sportifs soient rattachés à des associations mixtes, nous avons choisi de les rassembler dans la catégorie des « clubs sportifs traditionnels » compte tenu de leur fonctionnement, approches et objectifs qui s’apparentent à ceux des clubs fédéraux.

223 Ceci à l’exception de l’association d’insertion par le sport et des structures spécialisées pour lesquelles nous n’avons pas obtenu de retours suffisants pour effectuer une analyse.

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de la structure ou des acteurs.trices, à un besoin d’identification et/ou de développement de la structure, à des enjeux politiques ou enfin à l’attention des publics.

Afin de savoir si les publics des structures et ceux du « socio-sport » diffèrent, nous avons proposé les mêmes questions portant sur leur âge, leur genre et leur situation en terme d’intégration :

- « Pouvez-vous identifier la tranche d’âge la plus représentée parmi les usagers de votre structure ? », « Pouvez-vous identifier la tranche d’âge la plus représentée parmi les usagers du « « socio-sport » ? ».

Les tranches d’âge étaient les suivantes : « 0-8 », « 9-14 », « 15-18 », « 19-25 », « 26-40 »,

« 41-60 », « 60 et plus ».

- « Quels usagers accueillez-vous majoritairement au sein de votre structure ? », « Quels usagers accueillez-vous majoritairement au sein de vos actions socio-sportives ? ».

Les enquêté.e.s indiquaient la répartition hommes-femmes en pourcentage.

- « Pouvez-vous situer les besoins en matière d’intégration (sociale et professionnelle) de vos usagers ? », « Pouvez-vous situer les besoins en matière d’intégration (sociale et professionnelle) de vos usagers socio-sportifs ? ».

Les répondant.e.s devaient choisir entre « plutôt désaffiliés : éloignés de l’emploi et d’un tissu relationnel protecteur », « plutôt vulnérables : liens instables à l’emploi et tissu relationnel fragile », « plutôt intégrés : en lien, même à travers les parents, avec l’emploi et un tissu relationnel ».

Le deuxième temps d’analyse de l’espace des idées sera microsociologique. Il s’attachera à comprendre le positionnement des structures rencontrées sur l’espace du « socio-sport ». Pour cela, nous nous appuierons sur les éléments de discours recueillis durant les entretiens ainsi que divers documents de présentation des structures.

1.1.1 L’espace des idées des clubs sportifs traditionnels par les questionnaires Les mots clés du « socio-sport »

À la question « Que vous évoque le socio-sport en trois mots clés ? », les termes les plus fréquemment cités sont ceux d’« intégration » (22%), de « sport » (17%) et de « social » (11%).

Figure 4 - Les trois principaux mots clés du « socio-sport » pour les clubs sportifs traditionnels

On constate une prépondérance de la dimension d’intégration comme caractéristique du

« socio-sport ». Par ailleurs, le « sport » est davantage cité (17%) que le « social » (11%).

Bien qu’ayant conscience que ces résultats sont à prendre avec précaution, ils nous questionnent sur la « place » accordée à la dimension sociale et à la dimension sportive du

« socio-sport ». La primauté d’un versant sur l’autre ou leur égale considération nous permettront de saisir l’identité des structures ainsi que leur approche. Pour elles, le social est-il un outest-il au service du sport ou le sport est-est-il un outest-il au service du social ? Une analyse plus fine de l’espace des idées, club par club, devrait nous permettre de saisir la place respective du sport et du social.

Les objectifs du « socio-sport »

L’un des trois objectifs attribués au « socio-sport » semble faire consensus : « faire accéder au sport un public qui en est éloigné » (56%). Les deux autres objectifs sont la proposition d’une offre sportive de proximité (18%) et l’utilisation du sport comme un outil social (15%).

Figure 5 - Les trois principaux objectifs du « socio-sport » selon les clubs sportifs traditionnels

Pour la plupart des clubs sportifs traditionnels, le « socio-sport » doit cibler de nouveaux publics, en particulier ceux qui ne fréquentent pas les clubs. La réalisation de cet objectif exige une démarche nouvelle car il ne s’agit pas de publics qui viennent spontanément dans les clubs. L’analyse des pratiques permettra d’appréhender les démarches mises en œuvre pour les faire venir.

Les motifs de la mise en place de « socio-sport »

Les trois principaux motifs qui ont conduit à l’introduction du « socio-sport » dans les clubs sportifs traditionnels sont : la convergence avec les valeurs et la philosophie de la structure (24%), la réponse à de nouveaux besoins des publics (20%), la volonté d’accroître l’image et la visibilité du club sur le territoire (18%).

Figure 6 - Les motifs de la mise en place de « socio-sport » au sein des clubs sportifs traditionnels

Ces éléments de réponses nous amènent à émettre des hypothèses sur la genèse du « socio-sport » au sein des clubs socio-sportifs traditionnels :

- les termes « intégration », « sport » et « social » qui caractérisent le « socio-sport » seraient constitutifs des valeurs et de la philosophie des clubs,

- les besoins des publics évoluent et le « socio-sport » constituerait une réponse adaptée, - le « socio-sport » est perçu comme une opportunité permettant d’accroître la visibilité

des clubs sur le territoire.

Les publics selon les tranches d’âge

Afin de disposer de données quantitatives sur les publics des clubs sportifs traditionnels, nous avons distingué leurs réponses dans le questionnaire. Nous avons alors pu obtenir des éléments sur les publics de la structure de manière générale et sur les publics des actions socio-sportives.

Figure 7 - Répartition des publics des clubs sportifs traditionnels selon les tranches d'âge

Dans ces clubs, la répartition par tranches d’âge est plus « homogène » pour l’ensemble des publics que pour les publics socio-sportifs.

En effet, bien que les 9-14 ans soient majoritaires parmi les publics de la structure avec 39%, les 19-25 ans et les 26-40 ans sont tout de même représentés (respectivement 30% et 22%).

Pour les activités socio-sportives, les 9-14 ans sont prédominants (61%). L’écart se creuse pour les tranches d’âges restantes (17% de 19-25 ans et 12% de 26-40 ans).

Le « socio-sport » dans les clubs sportifs traditionnels semble se concentrer sur la tranche d’âge des 9-14 ans. Le « décrochage »224 des jeunes à partir de 15 ans se confirme autant pour la structure globale que pour les actions socio-sportives.

224 De nombreuses études ont été réalisées sur la pratique sportive des adolescents. Les chiffres les plus récents (2017) recensés par le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports pointent « une érosion du taux de licences entre 12 et 20 ans ». Alors qu’à 11 ans, le taux de licences approche les 70%, il ne cesse de chuter et se stabilise aux alentours de 20% à partir de 20 ans. Consulté sur le site http://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/chiffres_cles_du_sport_2017.pdf, le 03 avril 2018.

Si, comme indiqué dans les motifs de sa mise en place, le « socio-sport » doit permettre de répondre à de nouveaux besoins des publics, ne doit-il bénéficier qu’aux 9-14 ans ? Comment expliquer cette surreprésentation ?

Les publics selon le genre

Figure 8 - Répartition des publics des clubs sportifs traditionnels selon le genre

Les chiffres globaux des clubs sportifs traditionnels questionnés coïncident avec les chiffres nationaux. Les femmes représentent 36% des licencié.e.s des clubs sportifs traditionnels rennais ayant répondu au questionnaire contre 37,5%225 de licenciées au plan national.

Pour les activités socio-sportives mises en place par les clubs sportifs traditionnels, la présence féminine diminue pour atteindre les 24%. L’espace des filles, analysé dans le chapitre n°2 de la partie 3, permettra d’expliquer cette chute.

225 Les chiffres regroupent les licences des fédérations unisport olympiques, des fédérations non olympiques et des fédérations multisports au 04 juillet 2016, consulté sur le site http://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/chiffres_cles_du_sport_2017.pdf, le 03 avril 2018.

Les publics selon l’axe d’intégration

Figure 9 - Répartition des publics des clubs sportifs traditionnels selon l’axe d’intégration

On note une forte différenciation sur cet axe. Globalement, les publics dits « intégrés » sont surreprésentés (83%), alors que pour le « socio-sport », ce sont les publics qualifiés de

« vulnérables » qui sont identifiés comme majoritaires (71%). Le « socio-sport » semblerait avoir pour « rôle » initial de s’adresser aux publics en besoin. On doit toutefois remarquer que les publics « intégrés » sont plus nombreux que les « désaffiliés » concernant le « socio-sport » (17% contre 12%). La sous-représentativité des publics « désaffiliés » signifie-t-elle des difficultés à les faire accéder aux clubs sportifs ?

Les chiffres obtenus à partir des questionnaires permettent de saisir des « tendances » en matière de pratique du « socio-sport » et de typologie des publics dans les clubs sportifs traditionnels.

S’agissant des représentations, la dimension intégrative est la caractéristique principale attribuée au « socio-sport ». Elle se retrouve dans l’objectif le plus fréquemment cité : de favoriser l’accès au sport à des publics qui en sont éloignés.

Les chiffres mettent en lumière la présence plus dominante de 9-14 ans, de genre masculin et en situation dite de « vulnérabilité » au sein des activités socio-sportives.

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1.1.2 Les clubs sportifs traditionnels sur l’espace des idées : analyse des récits

On peut mettre en évidence des différences en superposant les caractéristiques générales dégagées par le questionnaire et l’espace des idées des clubs sportifs traditionnels.

En effet, l’espace des idées laisse entrevoir un éclatement à la fois en termes d’approches mais également de publics accrochés. Il est à noter ici que les clubs sportifs traditionnels de football 5, 8, 12 et 13226 feront l’objet du chapitre n°1 de la partie 3 et ne sont donc pas pris en compte.

Figure 10 - L'espace des idées des clubs sportifs traditionnels

Nous avons repéré, parmi les positionnements des clubs sportifs traditionnels, quatre

« regroupements » qui correspondent à des approches différentes :

226 C’est la raison pour laquelle ils apparaissent d’une couleur différente sur le schéma de l’espace des idées des clubs sportifs traditionnels.

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1) Une approche de proximité : clubs sportifs traditionnels 1, 6 et 11

a. Définition et approche

Figure 11 - L'approche des clubs sportifs traditionnels 1, 6 et 11

Les trois clubs se sont situés de manière « homogène » sur l’espace des idées. Cependant, ils n’ont pas tous la même définition du « socio-sport ». Les clubs 1 et 11 utilisent le sport principalement comme un support pour viser des objectifs autres que sportifs.

« Alors, moi ma vision du « socio-sport », c'est que … euh … clairement on peut s'appuyer sur n'importe quel sport, étant donné que le but n'est pas … euh … par exemple, l'excellence sportive, on peut arriver à la même chose. Après, il y a tout un fonctionnement et des règles à mettre en place sur les projets etc. mais … euh ... ouais le sport pour moi c'est viser une intégration sociale. C'est pareil, on peut mettre plein de choses derrière mais … euh ...

intégration sociale ou ouverture sociale, créer des liens sociaux etc., connaitre d'autres choses par le sport » (A5, Animatrice sportive, Club sportif traditionnel 1).

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« (Discipline citée) c'est toujours, c'est un appui mais tu peux t'en servir pour bien des choses.

Moi je parle d'éducation populaire tu vois, je simplifie […] Nous c’est du social tu vois. Le but premier c’est d’occuper les gens, de leur faire connaître la vie, de les ouvrir à autre chose » (D16, Président, Club sportif traditionnel 11).

La dimension sociale est plus prégnante dans les discours et le projet mis en place par le club 11 qui se revendique d’abord comme une structure de proximité. Un document de présentation du club en témoigne : « Depuis sa création, le (club cité) a toujours voulu se positionner en structure de proximité et participer activement à la vie du quartier […] Le club veut se poser comme un solide chaînon parmi le maillage social du quartier, l’ambiance chaleureuse, voire familiale, propice aux confidences, qui y règne en font un cocon protecteur où l’on peut « baisser la garde » et qui, combiné à une forte implication dans la vie de (quartier cité), en font un pôle attractif pour les jeunes mais aussi pour les divers acteurs du quartier, bénévoles comme professionnels ». Le club participe à la vie sociale du quartier en étant implanté dans le réseau des partenaires sociaux du territoire. De plus, les valeurs revendiquées de convivialité, de respect et de partage en font un lieu « repère » pour les publics et les professionnel.le.s du quartier.

Le club 1 est un club historique à vocation compétitive. Son axe principal est de « former les gamins pour être dans les équipes élites ou dans les équipes professionnelles en garçons » (A4, Animateur sportif, Club sportif traditionnel 1). Depuis quelques années, le club a développé un axe appelé citoyen à travers la création de créneaux socio-sportifs visant à

« utiliser le sport comme vecteur d’intégration pour des jeunes habitant dans une zone urbaine sensible »227. Bien qu’étant impliqué dans un projet socio-sportif, l’axe principal reste la compétition « L’axe majoritaire c’est quand même de former pour la compétition. Faire de la citoyenneté c’est pas le but d’une association comme (structure citée) vu qu’on a fait en dix ans, soixante-dix finales de coupe de France … euh … on est renommé au niveau national » (A4, Animateur sportif, Club sportif traditionnel 1). L’appui de ce volet compétitif est considéré comme un facteur de réussite pour le projet socio-sportif : « Une des clés du succès de ce projet socio sportif réside dans le fait que c’est bien un club sportif, ici (structure citée), qui est le principal support. Celui-ci apporte des moyens humains, financiers, matériels, une réelle expertise au niveau du sport proposé et une véritable passerelle pour les filles qui

227 Extrait de la présentation du projet principal mené par le club sportif traditionnel 1.

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désirent aller plus loin dans la pratique. C’est aussi un gage de qualité qui est un mot clé du projet »228.

Le club 6, lui, ne distingue pas le sport du « socio-sport ». Il estime que le « socio-sport » est partie intégrante du sport : « Alors dans mon travail avant, pendant des années, on nous a parlé du socio-sportif, si vous pouviez me le définir maintenant, moi je suis preneur, moi j’en ai entendu dans tous les sens pendant une dizaine d’années et je pense qu’on en fait tous depuis qu’on est né [...] on fait du « socio-sport », on fait du social, on fait du sport, je sais pas, j’ai du mal à le définir honnêtement […] Mais effectivement pour moi c’est plutôt le sport comme moyen d’éducation, voilà … On parle beaucoup de partage, de respect, de cohésion, etc., les valeurs du sport, logiquement on les retrouve là dedans et pas que dans le sport mais dans la vie» (C12, Responsable, Club sportif traditionnel 6). Nous retrouvons ici la conception d’un sport « éducatif par nature »229. Le sport serait vertueux par nature et possèderait un certain nombre de valeurs, transférables dans la vie quotidienne. L’idée d’un sport porteur intrinsèque de valeurs est d’ailleurs au cœur de la philosophie de son secteur haut niveau qui prône à la fois la convivialité, l’ambition et la fidélité. Il a été crée pour permettre « aux meilleurs joueurs du bassin rennais de pouvoir pratiquer le (discipline citée) à un très bon niveau » (C12, Responsable, Club sportif traditionnel 6).

Depuis la saison 2014-2015, le club est investi dans un projet social reposant sur le développement de sa discipline dans plusieurs QPV rennais.

Bien que pour le responsable du projet, le sport et le « socio-sport » se confondent ; le club distingue les objectifs sociaux des objectifs sportifs. Les objectifs sociaux visent à

« développer l’accès au sport et (discipline citée) en particulier pour renforcer la cohésion sociale dans ce quartier populaire […] utiliser (discipline citée) pour permettre au jeune de trouver ou retrouver un équilibre dans sa vie scolaire, sociale, sportive et culturelle […]

développer l’épanouissement personnel du jeune pour le faire grandir et le préparer à son avenir ». Les objectifs sportifs s’attachent à « démocratiser la pratique (discipline citée) sur le territoire rennais pour élever le niveau général et former des talents […] développer l’apprentissage (discipline citée) dans les plus importants territoires de la ville de Rennes, tout en soutenant les clubs (discipline citée) locaux : (clubs cités) avec l’appui des différentes

228 Extrait de la présentation du projet principal mené par le club sportif traditionnel 1.

229 Chobeaux, F., Segrestan, P. (2003). Le sport : un moyen d’intervention sociale sous conditions.

Empan, n°51, 48-50.

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instances fédérales […] s’appuyer sur des sportifs locaux pour pratiquer (discipline citée) à haut niveau à Rennes »230.

La relation entre versant sportif et versant social varie selon les clubs. Le social constitue le point central du club 11. Il est d’ailleurs perçu comme un acteur social par les structures du quartier, en particulier celle qui a une mission de prévention spécialisée.

Les clubs 1 et 6 disposent, avant tout, d’un secteur compétitif de haut niveau avec des objectifs affichés d’excellence sportive. Mais tout deux, sont à l’origine, depuis quelques années de projets socio-sportifs dans les QPV rennais.

L’ensemble de ces clubs développe une approche dite de proximité liée à une volonté de faciliter l’accès à la pratique sportive des publics issus des QPV.

Les clubs 1 et 6 proposent des créneaux de découverte sportive en gymnase mais aussi au sein d’écoles primaires et/ou collèges dans différents QPV avec de multiples animations sportives en « bas de tours » pour le second club.

Le club 11 dispose d’un ancrage historique sur un quartier politique de la ville et coopère avec les acteurs.trices du territoire afin de faciliter l’accès des publics au sport. Il accompagne également des jeunes dans leurs parcours scolaire et/ou professionnel en lien avec les équipes de prévention.

La recherche d’une ouverture sociale est partagée. Les clubs organisent des sorties, des séjours ou des stages hors du quartier, notamment pour les clubs sportifs 1 et 11 (sorties sportives et/ou culturelles en milieu rural, stages à dominante sportive avec découverte du milieu marin, etc.).

230 Extrait de la présentation du projet principal mené par le club sportif traditionnel 6.

177 b. Publics

Figure 12 - Le public des clubs sportifs traditionnels 1, 6 et 11

Concernant les publics des clubs 1 et 11, les réponses font ressortir une convergence : la surreprésentation de jeunes d’origine étrangère :

« Ouais c'est des familles issues de l'immigration pour les ¾. Après, t'en a certaines ... les, les filles parlent très bien français parce qu'elles sont à l'école, elles apprennent. Par contre, les parents c'est très compliqué de communiquer avec certains parce qu'ils parlent pas du tout français donc on est obligé de parler avec la gamine qui traduit à sa mère, etc. » (A4, Animateur sportif, Club sportif traditionnel 1).

« Ouais 19 nationalités cette année, on a augmenté parce que t’as les afghans qui viennent d’arriver … un syrien, un gréco-français et un … comment qu’il est lui … espagnol, espagnol-français ou français-espagnol enfin double nationalité. Ça, on n’avait pas (rires).

Mais 80% c’est le quartier hein, 80% oui » (D16, Président, Club sportif traditionnel 11).

Les deux clubs soulignent également des situations familiales et économiques compliquées :

« Là elles sont laissées à l’abandon les gamines, enfin à l’abandon, elles sont lâchées en plein

« Là elles sont laissées à l’abandon les gamines, enfin à l’abandon, elles sont lâchées en plein