• Aucun résultat trouvé

L E MAÏS SEMENCE

Dans le document Le maïs et le Béarn de 1945 à 1960 (Page 99-109)

LE DECOLLAGE ECONOMIQUE

A- L E MAÏS SEMENCE

A-1 La constitution de la Fédération Nationale des Producteurs de Semence de Maïs(FNPSM)

Il a été indiqué, ci-avant dans le présent mémoire, le rôle joué par le professeur Alabouvette dans la définition des étapes qui menaient vers le maïs hybride. Il avait notamment tracé l’objectif d’une production française de semences, en explicitant toutes les opérations qu’il faudrait réaliser et toutes les règles qu’il faudrait édicter pour réussir cette production. La spécialisation nécessaire exigeait, selon lui, la création de syndicats de producteurs, regroupés utilement dans une fédération93.

Louis Bidau est en accord avec les objectifs tracés par le professeur de Montpellier. Dans son rapport à l’assemblée générale de l’AGPM tenue au mois de décembre 1949, à la suite du congrès international, il engage sans plus tarder l’association des producteurs sur le créneau porteur de la production de semences d’hybrides. Celle-ci va se rajouter un certain temps à la production de semences sélectionnées de variétés françaises à pollinisation libre, avant de la supplanter. Louis Bidau redit qu’il faut produire les semences en France et créer des syndicats de producteurs. Il faut aussi bâtir les cellules coopératives nécessaires pour assurer le séchage, le triage et la vente de ces semences94.

Le conseil d’administration de la fédération syndicale départementale qui se tient le 23 janvier 1950 se félicite du succès remporté par le congrès international du maïs de décembre 1949, et

93

Le Sillon 1er janvier 1950

indique que la fédération des producteurs de semences est en cours de gestation. Le programme d’activité pour l’année 1950 est déjà tracé : production de semences d’hybrides doubles sur cent cinquante hectares dans le Sud-Ouest, pour une mise en vente en 1951 de trois mille quintaux de semences. Louis Bidau se félicite du concours permanent apporté tant par les services officiels de la recherche agronomique que par les administrations régionales et départementales.

Par ailleurs, la coopérative de blé du Bassin de l’Adour a passé commande de 600 quintaux de semence hybride, afin de desservir les premiers agriculteurs qui voudront produire du nouveau maïs à côté du maïs de pays. Les variétés commercialisées ont été sélectionnées à l’issue des essais effectués durant les trois années précédentes95.

C’est une importante réunion des producteurs de maïs du Sud- Ouest, qui se tient à Toulouse le 24 janvier 1950, soit le lendemain du conseil d’administration évoqué ci-dessus. Une salle a été réservée par la société d’agriculture de la Haute-Garonne. Un grand nombre de responsables agricoles régionaux et nationaux sont présents: Les administrateurs de l’AGPM, les présidents des syndicats de semences déjà constitués, les directeurs des services agricoles de plusieurs départements du Sud-Ouest, des présidents et directeurs de coopératives de céréales, l’AGPB, l’ONIC et l’UNCAC. Le professeur Alabouvette et Monsieur Schad, responsable de la station INRA de Clermont-Ferrand, participent aussi à la réunion.

Un conseil d’administration de l’AGPM se tient d’abord afin d’élire un nouveau bureau, suite au décès d’Hubert de Baillenx quelques mois auparavant. Et c’est Louis Bidau qui est élu président. Les autres postes du bureau sont partagés entre Landais, Bigourdans, Gersois, Audois et Haut-Garonnais. Le conseil d’administration accueille également des représentants d’instances nationales telles que l’UNCAC et l’AGPB. Monsieur Mennesson, directeur de l’AGPB, reçoit une délégation permanente pour assurer une liaison constante avec les organismes officiels de Paris.

La Fédération nationale des producteurs de semences de maïs (FNPSM) est ensuite constituée. Sa mission, essentiellement technique, sera centrée sur le contrôle de la production des semences. Elle devra œuvrer en étroite liaison avec l’AGPM et sera par ailleurs placée sous la surveillance de la commission officielle de contrôle (COC), constituée de techniciens fonctionnaires. La fédération regroupe les syndicats déjà constitués à ce jour, à savoir : quatre syndicats bas-pyrénéens (Pau,

Oloron, Orthez, Saint-Palais), trois syndicats landais (Peyrehorade, Saint- Vincent-de-Tyrosse, Tartas), et cinq autres situés dans le Gers, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, l’Aude et le Puy-de-Dôme.

Le programme de l’année 1950 est validé par cette assemblée constitutive. La fédération va impulser la production de semences de maïs grain et de maïs fourrage. Pour les premières, les surfaces disponibles seront partagées entre multiplication de lignées pures, production d’hybrides simples et doubles. Pour les secondes, les semences seront obtenues par multiplication des populations françaises à pollinisation libre, et aussi par reproduction d’hybrides doubles. Il va être affecté à chaque syndicat une variété d’hybride double à produire, choisie compte tenu des conditions climatiques locales. L’objectif est de s’en tenir à une seule variété par secteur de façon à éviter les croisements accidentels.

Le bureau de la nouvelle entité est élu. La présidence est assurée par le Landais Gérard Coyola, de Labenne. Il est assisté de trois vice- présidents. Louis Bidau est l’un d’entre eux, et il est chargé, en sus des fonctions de délégué général, de représenter la fédération avec le vice- président Saint-Martory à la commission des opérations de contrôle96.

Un programme de formation et d’informations, à l’attention des agriculteurs qui vont se lancer dans la production de semences, est mis en place. Jacques Etchebarne, directeur de la FNPSM, va s’appuyer sur la presse agricole locale pour mener des campagnes d’explications. Il décrit dans le détail le travail qui va incomber aux maïsiculteurs volontaires. Il insiste sur la technicité des opérations, sur tous les soins et précautions qu’il faudra apporter aux séquences de travail successives97.

Les agriculteurs désirant s’investir dans la production des semences hybrides ont été invités, dès le mois de janvier 1950, à s’inscrire auprès des services de l’AGPM, au siège social à Pau. Pour cette première campagne de semences, ils doivent respecter les règles d’isolement fixées à quatre cents mètres par rapport à toutes autres cultures de maïs, et disposer d’une main-d’œuvre suffisante98.

96 Le Sillon 15 février 1950 97

Le Sillon 1er mars 1950

A-2 Le développement des syndicats de producteurs de semences

La fédération convoque son conseil d’administration le 14 avril 1950 à Pau. Celui-ci examine les demandes d’adhésion des syndicats créés depuis l’assemblée constitutive. Le conseil valide ensuite un certain nombre de modifications apportées au règlement technique. C’est le professeur Alabouvette qui les présente. Elles concernent la superficie minimum des champs de production d’hybrides doubles, portée à 50 ares, le marquage des lignes mâles, la récolte du parent mâle qui devra être effectuée en premier lieu, et les modalités de contrôle. Une répartition nationale des productions est opérée entre les divers syndicats. Le conseil examine enfin et adopte, après quelques modifications, le projet de contrat de production de semences de maïs grain proposé par la coopérative de blé du Bassin de l’Adour99.

Très rapidement, de nouveaux syndicats de producteurs de semences voient le jour dans plusieurs départements. De nombreuses assemblées générales constitutives se tiennent en Béarn au début de l’année 1951.

Le syndicat de Garlin est constitué le mercredi 10 janvier 1951, à l’initiative de Franck Hougurou, délégué cantonal de la CGA. Il regroupe les producteurs de semences du canton et des cantons limitrophes. Les statuts sont adoptés, un conseil d’administration est mis en place, dans lequel figurent des agriculteurs des communes d’Aubous, de Boueilh- Boueilho-Lasque, de Baliracq, et de Mascaraàs. Le jeudi 11 janvier, c’est le syndicat de Lembeye qui est mis en place, après une réunion préalable à Aurions-Idernes. Et ce sont soixante et onze producteurs de semences grain et dix producteurs de semences fourrage du canton qui s’inscrivent dans le cadre du programme de 1951. Le syndicat de Thèse est créé le dimanche 21 janvier 1951. Une dizaine d’agriculteurs de Thèze, Viven, Lème, Claracq, Navailles, Astis, Lalonquette, Argelos et Bournos, se partagent les postes du conseil d’administration100.

Le syndicat de Navarrenx est constitué le mercredi 31 janvier, celui de Sauveterre le samedi 3 février. Une réunion d’information se tient encore à Assat le samedi 3 mars. Et trois syndicats de producteurs de maïs semence voient le jour au Pays basque : vallée de l’Adour, vallée de la Nive, vallée de la Nivelle.

99

Le Sillon 1er mai 1950

Au cours de ces assemblées constitutives, ou des réunions d’information qui leur font suite, parfois agrémentées de projections cinématographiques, les instructions techniques nécessaires sont données aux agriculteurs101. Les dirigeants de l’AGPM et de la FNPSM animent ces réunions jusque dans les plus petites communes. Ils ont été agréablement surpris par le succès inattendu de celle tenue à Aurions- Idernes le samedi 6 janvier 1951. Louis Bidau et Jacques Etchebarne étaient présents. Le premier, s’exprimant tantôt en français tantôt en béarnais, a fait le tour des questions d’actualité. Le second a présenté un exposé technique sur le travail d’obtention et de multiplication des lignées pures et la fabrication des hybrides. Monsieur Lheure, technicien de l’AGPM, a commenté une projection cinématographique. Monsieur Petit, directeur de la CBBA, a abordé le problème du conditionnement des semences et décrit les investissements que nécessite cette production.

Ainsi, ce sont douze syndicats qui sont en place dans les Basses- Pyrénées pour la production de semences en 1951, quatre créés en 1950, et huit créés au début de l’année 1951102. Celui du canton de Salies n’est pas encore en place, il ne tiendra son assemblée constitutive que le jeudi 20 décembre 1951103.

Sur le plan national, la FNPSM, qui comptait treize membres, enregistre les adhésions de trois autres syndicats situés dans les Landes, le Gers et les Ardennes, de trois coopératives localisées dans l’Oise, l’Eure-et-Loir et la Charente-Maritime, de quatre maisons privées dont la Maison Vilmorin, et d’un producteur isolé travaillant dans les Deux- Sèvres.

Le conseil d’administration de la fédération en date du mardi 6 mars 1951 fixe le montant des cotisations des membres adhérents. Elles comprennent un droit d’entrée de 500 francs et une cotisation proportionnelle par kilogramme de semence produite qui varie selon la variété104.

À la fin du mois de mars et au début du mois d’avril 1951, les syndicats tiennent des assemblées générales pour informer leurs adhérents des inscriptions retenues pour la campagne 1951. Jacques Etchebarne, directeur de la FNPSM, est présent pour donner, avec le 101 Le Sillon 1er janvier 1951 102 Le Sillon 1er mars 1951 103 Le Sillon 15 décembre 1951 104 Le Sillon 15 mars 1951

concours de Monsieur Lheure, technicien de l’AGPM, toutes instructions techniques utiles. Chaque syndicat se voit attribué une tache prédéfinie. Ainsi, pour l’année 1951, la fabrication des lignées pures et des hybrides simples est dévolue aux syndicats de Pau et Thèze, sauf pour deux hybrides précoces, les Wisconsin 240 et 255 qui seront produits dans le Puy-de-Dôme105. Au titre de la campagne de semences de 1952, il est enregistré l’inscription de nouveaux agriculteurs, dans le cadre des syndicats existants. La règlementation de la production est rappelée avec insistance106.

A-3 La règlementation de la production de semences

C’est un arrêté ministériel en date du 4 décembre 1950 qui a instauré un règlement s’appliquant à toutes les cultures de maïs destinées à la production de semences, qu’il s’agisse de semences de maïs grain ou de maïs fourrage. Un agrément préalable de la commission officielle de contrôle (COC) est rendu nécessaire pour pratiquer ce type de culture, laquelle n’est ouverte qu’aux agriculteurs regroupés en syndicats de producteurs de semences et à des maisons ou groupements de sélection. La FNPSM assure, sous les directives de la COC, l’organisation et l’administration du contrôle. Celui-ci se matérialise par plusieurs visites en cours de végétation et pendant les opérations de stockage, triage et ensachage.

Les conditions requises sont très précises. Il faut respecter les règles d’isolement. La distance est de quelques centaines de mètres et varie selon qu’il s’agit de lignées pures, d’hybrides simples ou doubles. Le producteur est sous la surveillance de trois catégories de contrôleurs : un contrôleur local membre du syndicat, un contrôleur régional désigné par la fédération nationale, et un contrôleur national dépendant de la COC. À compter de la date de l’arrêté, aucun maïs ne peut être vendu en tant que semence s’il ne provient pas de cultures autorisées et s’il n’a pas reçu le certificat de contrôle délivré par la COC107.

Les semences de maïs fourrage sont classées en catégories par la COC, qui décide des variétés pouvant être utilisées. Une catégorie Elite fait l’objet d’une sélection constante pour maintenir une totale pureté. Au moment de l’ensachage, des étiquettes sont placées sur les sacs et attestent de la qualification de la semence. Elles portent le nom de la

105 Le Sillon 15 avril 1951 106

Le Sillon 1er janvier 1952

variété, le nom du syndicat et un numéro d’ordre. La qualité ainsi garantie vient justifier le prix demandé aux utilisateurs de semences108.

Louis Bidau considère que cette réglementation est indispensable pour garantir les intérêts des maïsiculteurs français. C’est pourquoi il repousse les demandes de ceux qui souhaitent obtenir des dérogations en vue de vendre en tant que semence de maïs fourrage du « beau maïs de consommation ». Messieurs Dassance et Massondo plaident un moment en ce sens en faveur des agriculteurs basques qui sont en train de constituer maintenant des syndicats. Louis Bidau préfère viser une

prochaine réunion interprofessionnelle pour défendre une

revalorisation du prix du maïs de consommation109.

Pour favoriser la production de maïs semence fourrage en 1951, la date limite d’inscription des candidats est reportée au 15 avril de la même année. La contrainte d’isolement est ramenée de 300 à 150 mètres, dès lors que la surface de la parcelle est au moins égale à un hectare et que les deux champs concernés abritent des variétés à caractéristiques voisines, c’est-à-dire de précocité comparable et de même couleur. La fédération a également mené les démarches nécessaires afin que la distance puisse être également réduite au cas de présence de haies ou de bois entre les deux parcelles voisines110.

Un guide de la multiplication des semences a été remis à chaque producteur. Il y figure notamment l’interdiction de pratiquer l’écimage. La fédération est cependant amenée à formuler des rappels à l’ordre. L’écimage des rangées tant mâles que femelles est prohibé et constitue un cas de refus de réception des semences111.

Au début de l’année 1952, un nouveau rappel à la règlementation s’avère nécessaire. En effet, il arrive que des producteurs soient sollicités directement par des voisins ou amis pour la fourniture directe de semences. Et certains n’attendraient même pas d’être sollicités. Les producteurs doivent obligatoirement livrer toute la semence à l’organisme habilité qu’ils ont choisi pour la commercialisation. Les sanctions pour les contrevenants sont la radiation à vie et sans appel de la liste des producteurs de semences, et des poursuites pour fraude

108 Le Sillon 15 février 1951 109 Le Sillon 15 février 1951 110 Le Sillon 15 mars 1951 111 Le Sillon 15 octobre 1951

peuvent être engagées. Le syndicat dans la circonscription duquel plusieurs producteurs auront fraudé peut également être radié112.

A-4 La règlementation du stockage, du séchage et de la vente des semences

Les maïs contrôlés sur les champs ne sont pas pour autant considérés comme acceptés en qualité de semences. Ils sont aussi visités en épis au grenier, qui est encore à cette époque le lieu de stockage couramment utilisé. Ce deuxième contrôle se fait dans le courant de l’hiver. Il y a lieu d’entreposer séparément ces maïs semence provenant des champs contrôlés, qui doivent être matériellement séparés des autres maïs récoltés sur la propriété. Il faut les aérer fréquemment et éliminer les épis qui présenteraient des défauts. Les contrôleurs peuvent prendre des échantillons afin de vérifier le degré de siccité.

Au moment de l’ensachage, un nouveau prélèvement est opéré pour vérification de la faculté germinative. Ce n‘est qu’après ces différentes épreuves que tel ou tel lot de maïs sera déclaré conforme à l’appellation « semence ». La COC n’hésite pas à refuser les maïs non conformes. Ainsi, au Pays basque, la production de semences de maïs fourrage, variété doré de Gomer, fait l’objet d’un refus en bloc fin 1951, en raison d’un manque de stabilité, d’homogénéité et de pureté. Et ces maïs sont tous déclassés en catégorie de consommation courante113.

La vente des semences est également étroitement encadrée. Les négociants et coopératives agricoles d’approvisionnement doivent être agréés par l’ONIC. La demande d’agrément est présentée par le comité départemental des céréales. Elle aboutit à la délivrance d’une carte professionnelle. Un titre de mouvement doit accompagner tout transport de semences. Les sacs de semences doivent être vendus entiers et plombés. Un registre mentionnant les entrées et sorties de façon détaillée doit être tenu par tout organisme vendeur Un relevé annuel des opérations doit être transmis au comité départemental114.

Les services départementaux de l’ONIC, situés 27 rue Carnot à Pau, sont chargés de l’organisation des travaux du comité départemental des céréales, dont ils assurent également le secrétariat. Ils tiennent une série de registres, notamment des états des

112 Le Sillon 1er janvier 1952 113

Le Sillon 15 janvier 1952

mouvements d’entrée et de sortie des céréales, pour chacun des organismes agréés115. Ils gèrent aussi deux répertoires alphabétiques des organismes stockeurs, l’un pour les coopératives, l’autre pour les négociants privés, portant mention des habilitations, de leur retrait, des sanctions éventuelles, et des nouvelles inscriptions. Il est également procédé au suivi des tonnages traités par chacun116.

L’ONIC instruit aussi les demandes de subventions aux semences de maïs grain hybrides présentées par les exploitants acheteurs. L’instruction des dossiers donne lieu à un suivi par canton117.

L’obtention de l’appellation « semence » ne garantit pas au maïsiculteur la vente de sa production. Il faut qu’il existe une demande des acheteurs et que le prix proposé convienne à ceux-ci. Les syndicats, les coopératives et l’AGPM suivent de près cette délicate question de la commercialisation, et interviennent auprès des pouvoirs publics pour le contrôle et la limitation des importations, afin de protéger les prix des semences françaises.118

Au printemps de l’année 1952, la coopérative de céréales du Bassin de l’Adour (CACBA), producteur de semences habilité, commercialise ses semences de maïs hybrides au prix de 160 francs le kilo, pour les variétés précoces, demi-tardives et tardives. Elles sont livrées triées, calibrées, et traitées à l’Arasan, en sacs coton de 20 kilos, portant le plomb et l’étiquette délivrés par la COC. Les agriculteurs peuvent se les procurer dans une vingtaine de dépôts de la coopérative119.

A-5 L’évolution de la production de maïs semence

La production française de semences a commencé véritablement en 1950, bénéficiant de l’élan créé par le congrès international du maïs tenu à Pau. Mais les volumes de production sont alors très limités, et la culture est concentrée au début des années cinquante sur la région du Bassin de l’Adour.

115 Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, cote 1256W, article 138 116 Archives départementales des Pyrénées Atlantiques, cote 1256W, article 171 117 Archives départementales des Pyrénées Atlantiques, cote 1256W, articles 122-134 118

Le Sillon 15 janvier 1952

Pour l’année 1950, ce sont près de 200 hectares qui ont été consacré en France à la multiplication des lignées et à la production des hybrides simples et doubles. La moitié environ, soit cent hectares, sont situés dans le département des Basses-Pyrénées120. La production

Dans le document Le maïs et le Béarn de 1945 à 1960 (Page 99-109)