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L’audit comptable et son but pour contrôler le patrimoine de l’entreprise industrielle

Section 01 L’audit comptable

L’entreprise doit disposer d’une structure d’audit comptable pour maitriser les techniques comptables et gérer les travaux de comptabilité et organiser l’entreprise afin d’atteindre ses objectifs dont la direction de l’entreprise doit être fortement imprégnée du véritable rôle des auditeurs internes et externes.

1. Définition de l’audit

L’examen critique destiné à vérifier l’activité de l’entreprise est fidèlement traduit dans les comptes annuels conformément à la réglementation en vigueur sur la gestion des dirigeants ou de l’activité qui applique en toute indépendance des procédures cohérentes et des normes d’examen en vue d’évaluer l’adéquation et le fonctionnement de tout ou d’une partie des actions menées dans une organisation par rapport à des normes.

Le terme audit interne trouve sa définition dans les mots suivants :

a)Audit qui est fidèle à son racine latine (audio, audit, écouter) montre la réelle

signification d’écoute de la fonction.

b)Interne car l’audit est ici exercé par le personnel de l‘entreprise, il s’oppose ainsi à

externe relevant d’intervenants extérieurs1.

D’après le dictionnaire Robert, l’audit est la procédure de contrôle de la comptabilité et de la gestion d’une entreprise.

Cette définition peut être étendue au- delà du contrôle de la gestion d’une entreprise au contrôle de la gestion d’une tache quelle qu’elle soit, aussi bien de l’audit d’états comptables2que de l’audit d’une machine ou d’une procédure de fabrication.

1 KHALASSI Réda Les applications de l’audit interne édition Houma Alger 2010. p23 2 PIGE Benoit op. cit p52.

Lors des premières assises de l’audit en France (mars1985), un groupe de travail présidé par les présidents de l’ordre et de la compagnie a constaté que l’ensemble des utilisateurs s’accordent pour définir au sens large l’audit comme une démarche ou une méthodologie menée de façon cohérente par des professionnels utilisant un ensemble de techniques d’information et d’évaluation afin de porter un jugement motivé et indépendant, faisant référence à des normes sur l’évaluation, l’appréciation, la fiabilité ainsi que l’efficacité des systèmes et procédures d’une organisation .

L’audit comprend généralement deux grandes approches selon l’objectif poursuivi : -L’appréciation de la qualité de l’information.

-L’appréciation des performances et de l’efficacité des systèmes d’information et d’organisation1 .

2. Audits comptables

Ils ont pour objet de vérifier les divers registres et les états comptables, l’inspection périodique de ces registres ont-ils été bien tenus ?Leur contenu est-il correct ? Ainsi que la comparaison entre les réalisations attendues et celles obtenues pour relever les écarts et présenter des suggestions de remèdes.

La précision dans l’établissement de ces registres et états comptables constituent une base fiable pour des contrôles solides2.

3. Pourquoi existe-t-il une demande d’audit ?

Trois facteurs principaux expliquent l’existence d’une demande d’audit :

La première raison et de s’assurer que le produit audité est conforme aux normes comptables ; la demande d’audit constitue une demande de certification du produit. La seconde raison est de vérifier que le contrôle interne est adapté et efficient ; la demande d’audit ne porte plus sur le produit mais sur le processus de contrôle qui détermine lui-même la qualité du produit. L’audit s’assure de l’existence d’un contrôle interne et de son application, ainsi que son utilité.

La troisième raison est d’instituer un contrôle périodique des procédures de contrôle de l’entreprise pour s’assurer qu’elles sont adaptées à l’activité3.

4. L’audit interne et le contrôle de gestion

Il y a encore peu de temps, nombreux étaient ceux qui discernaient mal la frontière entre les deux fonctions. Une des causes tient sans doute au fait qu’elles ont suivi des évolutions comptables, de même que l’audit interne est passé du simple contrôle comptable a l’assistance au management dans la maitrise des opérations ; de même le contrôle de gessien est passé de la simple analyse des coûts au contrôle budgétaire puis a un véritable pilotage de l’entreprise .

Si la définition a varié dans le temps, partant d’un processus budgétaire pour atteindre une gestion par objectifs, le contrôle de gestion reste caractérisé par deux éléments

1LIONEL Colins GERARD Valin l’audit et contrôle interne Aspects Financiers opérationnels et stratégiques édition Dalloz France Paris 1992. p22.

2 BADR ‘ INFOS financement des enterprises Alger 2006.p39. 3 PIGE Benoit Op. cit, p11

- L’espace vital de la fonction est le système d’information de gestion .

- Elle est au service de la performance. Ces deux caractéristiques permettent d’identifier ressemblances, différences et complémentarités.

5. La comptabilité générale, outil de contrôle de gestion 5.1 La méthode des comptes de surplus

La méthode des comptes de surplus repose sur une décomposition en prix et en volume pour chaque poste du compte de résultat : cette décomposition permet simultanément de déterminer la performance de l’entreprise d’une année sur l’autre (appréhendée par la notion de surplus)

5.2 Les équations de base

Soit une entreprise qui fabrique et vend I de produits ( i = 1,2 ….m) en utilisant j facteurs de production ( j = 1, 2 ……..n)

Les quantités de produits et des facteurs sont respectivement égaux à pi pour l’année 0 et pi +

∆𝑝𝑖

pour l’année 1

Fj Fj +

∆𝑓𝑗

Tandis que les prix unitaires des uns et des autres s’écrivent : pi pour l’année 0 et pi +

∆𝑝𝑖

pour l’année 1

fj fj +

∆𝑓𝑗

Soit B le résultat courant avant impôts de l’année 0 et B +

∆𝐵

Celui de l’année 1

Le compte de l’année 0 S’écrit ∑i pi pi = ∑j Fj fj +B

Quant au compte de l’année 1, il peut être formulé de la façon suivante ∑ ( pi +

∆𝑝𝑖

) ( pi +

∆𝑃𝑖

) = ∑j ( Fj +

∆𝐹𝑗) ( 𝐹𝑗 + ∆ 𝐹𝐽 )

+ B +

∆𝐵(

2) Ou Encore ∑i ( pi + Pi ) _ ∑j fj ( fj +

∆𝐹𝑗

) =

∑ _

∆𝑝𝑖 (

pi +

∆ 𝑃𝑖

) + ∑ J fj ( Fj + Fj ) + B +

∆𝐵

(3)

En sous- trayant ( 1) de( 3 ), on obtient le compte de passage de l’année 0 a l’année 1, c’est - à - dire l’ équation du surplus

i pi + Pi - ∑ f j Fj =

(sur plus de productivité crée ) =

i _ pi ( pi +

∆𝑝𝑖

) + ∑j fj ( Fj +

∆𝐹𝑗) + ∆𝐵

5.3 Illustration chiffrée

Soit les comptes simplifiés de l’entreprise X en l’année N et en l’année N + 1 .

Tableau N°01 : Les comptes simplifiés de l’entreprise Année N Année N+1 Quantité Prix (en kf)

Valeur Quantité Prix

(en kf) Valeur Ventes Achat + variation de Stocks Salaires Dotation aux amortissements Bénéfice Pi = 41 Fij = 55 F2j =1700 F3j = 400 Pi = 8 Fij = 3,200 F2j = 0,050 F3j=0,10 328 176 85 40 27 Pi +∆𝑃𝑖 = 43,75 Fij+∆𝑓𝑖𝑗 = 52 F2j + f2j = 1600 F3j + f3j = 400 Pi+ Pi=8 fij +∆𝑓𝑖𝑗 =3,500 F2j + ∆f2j= 0,055 F3j + f3J = 0,10 350 182 88 40 40

Source d’information : MICHEL Gervais, contrôle de gestion et stratégie de l’entreprise, édition économica, Paris, 1991, 1p37

Le surplus de productivité crée est égal à 36,6, il est dû .

A un accroissement du volume des ventes : 8(43,75 – 41 ) = 22. A une diminution du volume des achats 3,2 (52 – 55) = 9,6.

A une diminution du nombre d’heures travaillées 0, 050( 1600 _ 1700) = 5/ 36,6 et il est réparti entre :

Les fournisseurs de matières pour 52 (3,5 – 3,2) = 15, 6 ; Les salariés pour 1600 (0,055 _ 0, 050) = 8 ;

Les actionnaires, l’entreprise et l’état pour (40 – 27) = 13 / 36,6 ;

6. La comptabilité analytique outil d’analyse du contrôle de gestion Les méthodes de couts partiels

Le plan comptable distingue deux grandes catégories. La méthode des coûts variables et la méthode des coûts directes .

6.1 Exposé de la méthode

Dans cette présentation, les charges fixes sont considérés comme un tout

indissociable, comme des charges qui se rapportent non à des produit s, mais à une période de temps ; seules les charges variables font l’objet d’une ventilation dans les comptes de produits, mais à une période de temps, seules les charges variables font l’objet d’une ventilation dans les comptes de produits. Les différentes marges devront

1 - GERVAIS Michel , contrôle de gestion et stratégie de l’entreprise, édition économica, France, paris,1991, p35, p37

couvrir les charges fixes de l’entreprise et permettre de dégager un résultat analytique global soit :

Chiffre d’affaires – coût variable = Marge sur coût variable

∑ Des marges sur coût variable - charges fixes = résultat analytique global

On peut des lors calculer une marge semi – brute coût de contribution propre ou marge sur coût spécifique1 définie comme suit :

Recettes relatives au volume vendu ……….x

Dépenses variables de production et de distribution relative au même ………- Y volume

Marge brute ……….…… X-Y Frais fixes propres au produit……… - Z

Marge semi brute ou contribution propre ou marge sur coût spécifique …. x – ( y +Z ) avec une entreprise réalisant trois produits, la démarche aboutit au schéma qui suit :

Tableau N°02 : Les coûts partiels

Marge semi brute du produit A Frais fixes communs (techniques administratifs commerciaux) Marge semi brute du produit B Résultat analytique global Marge semi brute du produit C

Source d’information : MICHEL Gervais, op. cit, p78

6.2 L’analyse des écarts 6.2.1 La détermination des écarts

Etant donné qu’un écart est habituellement en fonction de plusieurs éléments. Pour atteindre cet objectif, l’écart à étudier devra être décomposé en plusieurs sous – écarts ; exemple lorsqu’il ya seulement deux éléments en jeu, une quantité et un prix( ou un coût unitaire) .

- L’écart sur le prix ou le coût déterminé en bloquant le paramètre quantité. - Un écart sur quantité, établi en bloquant le paramètre prix ou coût unitaire. 6.2.2 Les écarts sur charges directes

A) Ecart sur main d’œuvre

Soit :

Se ,le taux de salaires effectivement pratiqué sur la période ; Ss ,le taux de salaires standard ;

Te, le temps de travail effectif (en nombre d’heures) ;

Ts, le temps de travail standard ( en nombre d’heures ) pour la production réalisée l’écart global sur charges de main – d’œuvre directe est égal à

E = (Te.Se) – (Ts.Ss) ;

Ecart qui peut être négatif ( on le qualifiera alors de défavorable) ou positif ( il sera alors qualifié favorable ) .

Cet écart global peut, à priori, être analysé selon trois méthodes : L’écart global sera donc décomposé selon la deuxième méthode en :

B) Un écart de salaires Te .

∆𝑠

Egal, pour le niveau de production réel à : temps effectif de production x ( taux de salaires effectif - taux de salaires standard) = Te ( Se- Ss) et un écart de productivité. .Ss . T

Egal à taux de salaires standard x ( temps effectif de production – temps standard pour la production obtenue ) = Ss ( Te –Ts) avec l’abandon du salaire au rendement.

C) Ecarts sur matières premières : Pour fabriquer un produit fini, il arrive qu’une

seule matière soit nécessaire, mai le plus souvent, c’est une combinaison de plusieurs matières premières qui sont utilisées .

1ER cas : une seule matière première est utilisée, le problème de la composition Soit :

ps= le prix standard par unité de matière première

pe = le prix effectivement supporté par unité de matière première

qs = le nombre standard d’unités de matière nécessaire pour la réalisation du niveau de production obtenu

qe = le nombre d’unités effectivement utilisées on a : ecart global = E =( qe.pe)-(qs.ps) ou si l’analyse est plus fine :

E = q.PS ( écart sur quantité) +

∆𝑝. 𝑞

s (écart sur prix ) +

∆𝑝.

q (ecart mixte) 1ER méthode

E = q.PS ( écart sur quantité) + p .qe( écart sur prix) 2ème méthode

E = +

∆𝑞

.Pe écart sur quantité + P .qeécart sur prix 3emme méthode dans le cas l’écart global E se décomposera en :

un écart sur quantité ps q égal au prix standard x ( quantité effectivement utilisée quantité standard ) = ( quantité effectivement utilisée, quantité standard ) = ps(qe-qs) et un écart sur prix : qe .

P

Égal à : quantité effectivement utilisée. (prix effectif – prix standard = qe( pe-ps) En effet, soit CT le coût total de trois matières tel que :

CT = Q1P1 + Q2P2 +Q3P3 et Q1 = I1Q

Q2= I2Q Q3= I3Q

on peut encore écrire CT = QI1P1 +QI2P2+QI3P3 OU : CT = Q ( ∑ Ii Pi)

Il apparait alors qu’un écart sur coût total de plusieurs matières se décompose comme suit :

Un écart sur prix (c’est-à-dire des écarts sur pi)

Un écart sur composition (c’est-à-dire des écarts sur Ii) Un écart sur quantité total ( c’est – à - dire un écart sur Q ) soit, d’une façon plus formelle :

Ecart sur prix = Qe ∑ Iie ( pie – pi s ) Ecart sur composition = ∑ Qe ( Iie - Ii s) pis

Ecart sur quantité = ( Qe – Q s ) ∑ Ii s ps

ou (Qe – Qs) pms

avec pms égal au prix moyen standard

Illustration: un produit X est réalisé par la combinaison des matières suivantes :

Matière 1 1200 unités à 100 F 120 000 F Coûts standards Matière 2 400 unités à 50 F 20000 F

Matière 3 400 unités à 25 F 10 000 F 2000 75F 150 000F

Pour la période, la combinaison effectivement réalisée a été la suivante Matière 1 1386 unités à 110 F = 152460 F

Matière 2 496 unités à 45 F = 22275 F Coûts réels : Matière 3 99 unité à 20 F = 1980 F

1980 unités à 89,25 F = 176715 F

Les pourcentages standards pour M1,M2, M3 sont à l’évidence 0,60- 0,20- 0, 20 et les pourcentages réels

0,70- 0,25 - 0,05 On en tire : Ecart global

D) Ecart sur prix

1980[ ( 0, 70 . 10 ) + ( 0, 25 . – 5 ) + ( 0, 05 . – 5 )] = 10890 F Ecart sur composition

1980 [ ( 0, 10 . 100) + ( 0,05 . 50 ) + ( -0,15 . 25 ) = 17325 F

E) Ecart sur quantité

(1980 - 2000) 75 = - 1500 F

Observation les pourcentages 0, 60 = 1200/ 2000 = 0,6, 0,7 = 1386 / 1980 0, 20 = 400/ 2000 = 0,2, 0,25 = 495 / 1980

7. Le seuil de rentabilité ou point mort

Le seuil de rentabilité ( ou point mort, ou chiffre d’affaires critique, ou encore analyse du coût, profit, volume) est une procédure qui se fonde également sur la distinction entre les charges fixes et les charges variables mais qui est plus orientée vers la prise de décision.

7.1 Définition

Le point mort est le volume ou la valeur des ventes à partir duquel ( ou de la quelle ) une activité est rentable ; la totalité des couts étant couverte par le produit des ventes obtenues .

7.2 Formulations algébriques et graphiques 7.2.1 Formulations algébriques

soit C . le coût total global v. le coût variable unitaire F.les charges fixes globales p. le prix de vente unitaire

q . la quantité fabriquée et vendue le cout global est égal à :

C = VP+F………. (I)

Au point mort, le coût total global doit être égal au chiffre d’affaires soit : C= pq ……… (II)

En rapprochant ( I ) et ( II) on obtient : q = F / ( p_ V )

Avec (p_ v) représentant la marge sur le coût variable unitaire

- le point mort en volume est donc égal au rapport des charges fixes globales

sur la marge, sur le coût variable unitaire . Le point mort en valeur vaut, quant à lui :

 

p v p F qp

 

p v p F qp

Le chiffre d’affaires critique est donc égal au rapport des charges fixes, globales sur le taux de marge et sur coût variable .

7.2.2 Formulations graphiques

Il existe plusieurs formulations graphiques possibles du point mort selon l’identité à laquelle ont fait référence, chiffre d’affaires = total des coûts

Graphique N°01 : Le seuil de rentabilité

Bénéfice