• Aucun résultat trouvé

APPLICATION DU MODELE D’ANALYSE

VI.1 Analyses de la visibilité :

VI.1.3 L’analyse « All line analysis » :

On présente ci-dessous, les résultats de la « all line analysis ». Ces derniers sont confrontés à ceux de la VGA, mais ils sont également discutés, en rapport avec la structure spatiale, qu’ils offrent et son rapport vis-à-vis de la réalité.

VI.1.3.1 Les mesures du premier degré : VI.1.3.1.1 L’intégration :

Le graphe de l’intégration est présenté dans la figure suivante (Fig. n°78).

Le graphe résultant indique plusieurs axes de forte intégration dans le campus. Les axes les plus intégrés se développent le long de la diagonale orientée sud-ouest/nord-est reliant les bâtiments d’histoire à ceux d’économie et des sciences de l’ingénieur.

Plusieurs autres axes de valeurs d’intégration élevées, se développent dans plusieurs directions : L’un se développe sur la diagonale reliant l’entrée nord-est au bâtiment des sciences, le deuxième relie les bâtiments des sciences, d’hygiène de sécurité et d’architecture, le troisième relie le bâtiment des langues à l’ensemble des bâtiments de la faculté des lettres. On retrouve également les deux axes est-ouest, au nord et au sud du bâtiment des sciences agronomique et celui qui lui est parallèle, au nord de la faculté d’économie, ainsi que la diagonale reliant l’entrée ouest (Chemin de fer) au bâtiment des Sciences. Ces derniers sont plus faiblement intégrés au système, par rapport aux précédents.

Les espaces les moins intégrés concernent la périphérie sud, ainsi que les espaces intérieurs de plusieurs départements et facultés à l’instar de celui du département d’architecture, des sciences agronomiques, de la faculté des lettres et de celle des sciences de l’ingénieur.

151

On remarque que toutes les lignes qui émergent de ce graphe, comme lignes d’intégration élevées, se confondent avec les chemins existants planifiés et non-planifiés. Le plus frappant est que deux axes des plus intégrées se confondent avec des raccourcis non-planifiés mais qui sont tracés par les parcours des différents usagers de l’espace.

Fig. n° 78 : Résultat de l’analyse « All line analysis » pour les valeurs d’intégration. (Voir également annexe n°07). Source : auteur.

VI.1.3.1.2 La connectivité :

Le graphe de la connectivité correspond à la figure suivante (Fig.79) :

Les valeurs de la connectivité reprennent partiellement la distribution de valeurs de l’analyse de l’intégration. D’autres axes émergent en tant qu’axes les plus connectés,

152

ainsi qu’une tendance générale à accentuer la distribution de valeurs du graphe de l'intégration. L’axe le plus connecté est celui se trouvant au nord du bâtiment des sciences agronomiques, accompagné de la diagonale reliant la faculté des sciences de l’ingénieur au département d’histoire. Les autres axes formant la boucle centrale mentionnée précédemment et leurs prolongements vers le sud-ouest (département d’architecture), ainsi que vers le nord-est (entrée nord-est) ou vers le nord ouest (faculté des lettres), sont de valeurs moyennes. Le reste des tracés formant les périphéries nord et sud, ainsi que ceux d’ouest et d’est sont de valeurs de connectivité très basses.

Fig. n° 79 : Résultat de l’analyse « All line analysis » pour les valeurs de connectivité. (Voir également annexe n°07). Source : auteur.

153 VI.1.3.2 Les mesures du deuxième degré : VI.1.3.2.1 L’intelligibilité :

Le diagramme de l’intelligibilité est présenté dans la figure suivante (Fig. n° 80) : Le diagramme d’intelligibilité montre une corrélation assez forte entre l’intégration et la connectivité (R²=0.80). Ceci est très compréhensible par rapport à ressemblance des distributions de valeurs dans l’espace dans les deux graphes d’intégration et de connectivité. On reprend ici, l’explication offerte dans la lecture des résultats de des analyses VGA, que le système visuel est très ouvert et offre des champs de visibilité très larges, ce qui permet d’élargir le champ spatial local au point ou celui-ci se confond avec la dimension globale.

Fig. n° 80 : Graphe de l’intelligibilité à partir de l’analyse « All line analysis », R²=0.80.

Source : auteur.

VI.1.3.3 Conclusion :

L’analyse « all line analysis » permet de ressortir une structure des champs d’action possibles dans l’espace avec accentuation de certains axes. Ces derniers reprennent les tracés de voirie qui existent dans la réalité. Un des résultats les plus importants dans l’all line analysis concerne les valeurs configurationnelles tant globales que locales qui reprennent les tracés des raccourcis suivis par les différents usagers à plusieurs endroits de l’espace du campus Elhadj Lakhdar. Les graphes mentionnent des distributions de valeurs analogues, avec une partie centrale formée d’une boucle entourant le bâtiment

154

des sciences agronomiques et la bibliothèque centrale bien intégrée et bien connectée face à une périphérie nord et sud contenant globalement des valeurs basses avec des valeurs minimales à l’intérieur des cours intérieures des bâtiments qui sont directement accessibles depuis l’espace extérieur.

VI.1.4 Comparaison :

Les deux analyses de visibilité qui ont été présentées ci-dessus semblent présenter une concordance relativement partielle. On relève, dans le cas de l’analyse VGA, une différence dans la distribution des valeurs maximales d’intégration et de connectivité qui sont situées au nord-est entre les bâtiments d’économie, des sciences de l’ingénieur du rectorat et de l’auditorium ; tandis que dans la « « All line analysis », les valeurs maximales sont situées sur des axes diagonaux au nord-ouest du campus. Ceci peut se comprendre par la différence dans le mode de construction des deux techniques d’analyses. La VGA est construite à travers le calcul des relations entre les différents points, suivant une résolution donnée ; alors que la « All line analysis » est construite sur la base de l’étude des relations entre des lignes générées à travers un procédé géométrique. Les deux techniques sont destinées à des finalités différentes l’une de l’autre. La première est destinée à l’analyse de la visibilité de l’espace alors que la deuxième analyse les champs d’action et de mouvement possibles dans l’espace à travers les champs spatiaux laissés libres par les formes construites. Ceci renvoie au fait que les deux techniques traduisent des propriétés sociales différentes l’une de l’autre.

Ceci sera traité au chapitre VIII.

Une analogie existe cependant, par rapport aux valeurs d'intégration et de connectivité moyennes et basses. Les deux analyses VGA et ALA relèvent la présence d’une boucle centrale autour des bâtiments des sciences agronomiques et de la bibliothèque centrale.

Les espaces d’intégration et de connectivité faibles sont les mêmes selon les deux techniques. Les périphéries sud et nord paraissent être les espaces ayant des valeurs basses. Celles minimales se retrouvent dans les mêmes endroits dans les deux techniques. Elles concernent essentiellement :

 la cour relative à la faculté des sciences de l’ingénieur ;

 la cour relative au bâtiment des sciences agronomiques ;

 la cour intérieure du département d’architecture ;

 les décrochements au sud du bâtiment des sciences et de l’hygiène et sécurité.

155