• Aucun résultat trouvé

INTRODUCTION GENERALE

6. Analyse conceptuelle :

La recherche tente de mettre en relation, deux notions que sont, la configuration spatiale et l’utilisation de l’espace. On procède ici à l’analyse de ces deux concepts :

6.1 La configuration spatiale :

Cette notion est sensée offrir une description suffisante de l’espace afin de pouvoir rendre compte de sa nature comme objet physique et champ de l’action humaine. Elle aborde donc l’espace, en tant que système spatial formé d’espaces reliés les uns aux autres.

Les possibilités de relations entre les différents espaces de ce système spatial sont possibles grâce à sa forme et géométrie. Celle-ci se se définit par rapport à deux éléments essentiels qui sont pris en compte dans la présente recherche :

a. La forme de l’espace par rapport à son contenant bâti. Cette définition correspond à un caractère visuel de l’espace.

b. La forme de l’espace par rapport à son aménagement et notamment les possibilités d’y accéder et de le parcourir.

Les deux paramètres de visibilité et d’accessibilité définissent les types de relations qu’entretiennent les espaces ouverts entre eux : des relations de visibilité et d’accessibilité. On cite ci-dessous, trois types de relations de chaque espace dans son environnement :

a. la position de chaque espace dans l’ensemble du système spatial :

13

La géométrie définit le rapport de chaque espace par rapport au système spatial entier, car elle lui donne sa position dans la trame urbaine générale, ce qui lui permet d’avoir un rôle, en rapport aux possibilités de relations que lui offre sa position.

b. la relation de chaque espace par rapport à son environnement spatial immédiat : Il est possible, à travers la forme de l’espace, de définir ses relations avec son environnement spatial immédiat, notamment la possibilité d’accès directe ou non à tel ou tel espace, le degré de contrôle de l’accès à certains espaces, les possibilités de vues, la qualité des séquences, etc.

c. la relation de l’espace par rapport aux bâtiments :

La forme de l’espace local est obtenue à travers son rapport au bâtiment. Elle permet également de définir des relations avec celui-ci, notamment les possibilités de rapport et de distributivité des bâtiments par l’espace ouvert.

La recherche étudiera ces types de relations spatiales, à travers les deux définitions géométriques, à travers la visibilité et l’accessibilité de l’espace. Elle classifie les relations énumérées ci-dessus en deux échelles :

L’échelle globale : Elle concerne les relations des espaces avec le système spatial entier, L’échelle locale : Elle regroupe la relation des espaces ouverts avec leur environnement immédiat et avec les bâtiments.

6.2 L’utilisation de l’espace :

Cette notion englobe le domaine de l’action humaine qui est influencée par l’espace.

Plusieurs comportements d’usagers de l’espace ouvert peuvent être relevés et concernent les gens en mouvement, en situation statique debout, assis ou même allongés et les gens en interactions sociales avec d'autres. Quelles sont ainsi, les déterminants spatiaux qui affectent le choix des espaces ouverts par leurs usagers pour se mouvoir, se rencontrer, se reposer temporairement, etc.

En précisant le domaine social de l’action, par rapport à celui relationnel de l’espace, la notion d’utilisation de l’espace concerne deux comportements sociaux essentiels et facilement observables :

1. Le mouvement :

Celui-ci est un moteur de la vie sociale. Il est régi par des besoins humains et sociaux qui justifient le déplacement vers différentes destinations et implique un élargissement du contact humain à travers les rencontres qu’il permet en passage. Il s’effectue d’autre part, dans l’espace, selon ses différentes échelles (aller à proximité, faire de grands

14

trajets, etc.) et se détermine par rapport aux possibilités relationnelles de celui-ci (aller tout droit, contourner, passer obligatoirement par certains endroits ou choisir son parcours plus librement, etc.). La recherche essaie de savoir comment se traduit cette implication de l’espace dans le mouvement. Elle recherche aussi dans quelle condition elle peut agir au-delà des motifs qui peuvent le régir, ainsi qu’elle tente également de savoir comment l’espace peut favoriser la production des rencontres via le mouvement.

2. Les interactions sociales :

La recherche précise la forme la plus évidente des interactions sociales qu’est l’interaction en face-à-face. Cette dernière est un des comportements qui permettent à une vie sociale d’exister à travers l’échange qu’elle permet. Ces interactions se produisent également dans un espace qui est choisi et jugé convenable pour leur production, suivant les types d’interactions, ainsi que les possibilités spatiales. On se penche ici à savoir quelle implication a la forme spatiale avec ses composantes décrite ci-dessus dans ces choix. Cette implication est envisagée directement entre la forme de l’espace les interactions et indirectement, à travers les possibilités de rencontres qu’offre le mouvement.

7. Méthodologie :

Cette recherche pose la question de la relation entre l'espace et le comportement. Elle concerne plus spécifiquement la relation entre la configuration des espaces ouverts dans les campus d’universités et l’utilisation de ces espaces par leurs différents usagers. Elle vise à modéliser l’espace aussi bien que les comportements étudiés des usagers de manière à se renseigner sur l’existence ou pas d’une relation qui lie les deux concepts que sont la configuration spatiale et l’utilisation de l’espace. Cette recherche commence d'abord par étudier un ensemble des travaux qui ont traité les phénomènes de la configuration spatiale, de l’utilisation de l’espace et des campus universitaires. Elle se propose d’étudier comme cas le campus Elhadj Lakhdar et présente une enquête pilote relative à sa forme et à son utilisation. La recherche présente ensuite le modèle d’analyse qui constituera le cadre théorique pour pouvoir approcher le phénomène étudié sur le terrain. Le modèle construit combine une modélisation de l’espace qui sert à une simulation à travers les techniques de syntaxe spatiale et une enquête par les techniques d’observation, de questionnaire avec un traitement statistique. Ces enquêtes se chargeront de valider les résultats de la simulation.

Les mesures du modèle spatial seront confrontées ensuite aux indicateurs de l'utilisation

15

de l'espace et leurs relation sera discutée pour dresser des résultats de cette recherche et ainsi confirmer ou infirmer l’hypothèse de départ. La recherche se termine par une conclusion générale qui fait ressortir tous les renseignements tirés, élabore une synthèse générale du travail et présente des pistes de développements futurs.