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1.6 The Faerie Queene et son projet

1.6.1 L’œuvre et son genre

The Faerie Queene se présente sous la forme de livres et de chants. Chaque livre

comporte douze chants, et chaque chant comporte environ cinquante strophes. Chaque chant est précédé de son « argument », sous forme de quatrain. Celui-ci résume, souvent allégoriquement, et parfois avec une très grande liberté, l‘action principale du chant. La première édition de 1590 contient les trois premiers livres, la deuxième, de 1596, en contient six. Les trois dernières strophes de l‘édition originale ont été remplacées par cinq nouvelles strophes : alors que la première

version tendait vers une conclusion, la deuxième version annonce une suite. Aux six livres il faut ajouter deux chants supplémentaires, qui font partie d‘un septième livre qui n‘a jamais vu le jour.

Thématiquement, chaque livre raconte les aventures d‘un chevalier en particulier, lequel est patron d‘une vertu. Allégoriquement, toutes les aventures racontées dans un livre se rattachent à la vertu dont il est question. Cette thématique se présente au début de chaque livre, comme, par exemple, au début du premier livre :

The first Booke of the Faerie Queene.

Contayning

The Legend of the Knight of the Red Crosse,

OR Of Holinesse.153

Après Croix Rouge et la sainteté, nous retrouvons Guyon patron de la tempérance, la dame chevalière Britomart patronne de la chasteté, la paire de chevaliers Cambel et Telamond patrons de l‘amitié, Arthegal patron de la justice, et Calidore patron de la courtoisie. Les deux chants de mutabilité, quant à eux, sont regroupés sous la vertu de la constance.

Bon nombre de personnages, alliés ou ennemis, apparaissent aux côtés de ces chevaliers au cours du récit. Parmi les alliés les plus importants se trouve Arthur, lui-même en quête, laquelle sous-tend, en quelque sorte, l‘ensemble du récit. Après s‘être éveillé avec une vision de la reine des fées, Arthur s‘est fixé pour objectif d‘atteindre sa cité, Cléopolis, et d‘y trouver la reine, Gloriana. Représentante allégorique de la gloire, Gloriana se rattache également à la personne publique de la reine Élisabeth, à laquelle le poème tout entier est dédié. Sa personne privée, quant à elle, est représentée par Belpheobe.

En termes de genre, The Faerie Queene a la stature d‘une épopée, mais le poème est aussi redevable au roman de chevalerie qu‘au genre épique :

If The Faerie Queene is thus an epic celebration of Queen Elizabeth, the Protestant faith, and the English nation, it is also a

chivalric romance, full of jousting knights and damsels in distress, dragons, witches, enchanted trees, wicked magicians, giants, dark caves, shining castles and ―paynims‖.154

En fait, le poème ne saurait être placé dans une catégorie unique de manière réductrice : « Romance, epic, courtesy book, history, allegory, ethical treatise, even the saint‘s life – participating in each, the poem as a whole still eludes generic description and definition ».155 Toutefois, le terme d‘épopée romanesque156 semble réussir à ne pas compartimenter l‘œuvre outre mesure et à offrir une liberté d‘interprétation tout à fait confortable.

Le genre épique tel que nous le connaissons remonte à Homère, à l‘Iliade et à l‘Odyssée. On peut également faire remonter à ces deux textes la distinction entre l‘épopée et le roman, l‘Iliade, avec ses combats et ses batailles étant considérée comme épique, l‘Odyssée, avec ses aventures et sa dimension personnelle se rapprochant du roman.157 Dans le cas de Spenser, par contre, cette distinction remonte plus spécifiquement à deux genres bien distincts appartenant à deux époques distinctes : l‘épopée traditionnelle, genre auquel appartiennent les textes d‘Homère et de Virgile, notamment l‘Énéide, et le roman médiéval, genre aussi appelé roman courtois ou roman de chevalerie auquel appartiennent, par exemple, Le roman de la rose et La mort d’Arthur, ainsi que la plupart des récits associés à la table ronde et à la chevalerie. Alors que Spenser compose The Faerie

Queene, cet heureux mariage qu‘est l‘épopée romanesque a déjà un

impressionnant précédent en Italie : l‘Orlando furioso (Roland furieux) de l‘Arioste et le Gerusalemme liberata (Jérusalem délivrée) du Tasse.

Comme dans l‘épopée classique depuis Homère, l‘épopée romanesque accorde une place très importante à la tradition et à l‘intertextualité. Spenser, obéissant aux genres qu‘il fusionne, intègre donc son œuvre dans cette même

154 M. H. Abrams, « The Faerie Queene » dans Norton Anthology of English Literature, p. 623. 155 A. L. DeNeef, « Raleigh, Letter to » dans Spenser Encyclopedia, p. 583.

156 Le terme anglais est celui de « epic romance ». Sa traduction pose problème et occasionne une

perte. «Épopée romanesque » est en quelque sorte un compromis, puisque le terme « romance» n‘a pas le même sens dans les deux langues. Ce compromis met l‘accent sur l‘épopée, en conservant un aspect du roman de chevalerie ou roman courtois ( « romance » au sens anglais), l‘aspect romanesque.

lignée. Les implications sont nombreuses, du respect de certaines conventions épiques à l‘incorporation du texte et de la civilisation qu‘il représente dans l‘histoire de l‘humanité. En tant que roman, par exemple, le poème spensérien est construit de façon à produire l‘émerveillement, à envoûter son lecteur.158 Retenons pour notre propos deux éléments essentiels : l‘aspect narratif du genre et sa dimension allégorique.

L‘aspect narratif de l‘épopée romanesque va pratiquement de soi puisqu‘il s‘agit d‘un récit. On pourrait par contre être leurré par l‘aspect poétique du texte. À ce sujet, il faut se rappeler que la forme poétique s‘explique par le fait que la forme de l‘épopée a pratiquement toujours été poétique. En effet, le genre demandait un style élevé, et c‘est la poésie qui répondait à cette demande, presque par défaut. Il ne faut donc pas surestimer l‘importance de la forme poétique, car l‘aspect narratif est tout aussi important, sinon plus.

À noter, Spenser utilise dans The Faerie Queene une variété de techniques et de trames narratives. Alors que, par exemple, le livre I présente une trame narrative linéaire et plutôt simple, suivant le plus souvent les aventures de Croix Rouge, et parfois, en parallèle, celles de sa Dame, le livre III présente une multiplicité de trames narratives, un véritable éclatement de la linéarité apparente. Ainsi, l‘héroïne du livre de la chasteté n‘est présentée qu‘à l‘intérieur de certains épisodes, ce qui complexifie le schéma réducteur de chevaliers titulaires représentant leur vertu à l‘intérieur de chaque livre tel que présenté ci-dessus.

Ces aventures ne prennent véritablement de sens que lorsque l‘on considère l‘aspect allégorique du texte. Représentants de leur vertu, les chevaliers de The Faerie Queene sont en vérité des modèles, à suivre ou à ne pas suivre, selon la situation. L‘objectif est d‘apprendre d‘eux. À cet objectif didactique du texte, il faut ajouter celui de plaire, par la beauté de la poésie, et celui de divertir, par le choix du sujet, et par son traitement. Voilà donc réunies les visées de la poésie à la Renaissance : enseignement et plaisir.

L‘allégorie est pour Spenser le moyen idéal pour arriver à cette fin. Elle lui offre un espace pour discuter de morale, de religion, d‘histoire et de politique,

tout en lui permettant la peinture d‘images somptueuses et la création de musiques envoûtantes. Il s‘agit du mariage de deux mondes, le mariage du sérieux aux douceurs du plaisir. De plus, il s‘agit d‘un terrain commun aux deux genres en fusion dans The Faerie Queene. En effet, tandis que des textes médiévaux tels que Le roman de la rose sont ouvertement allégoriques, les épopées classiques étaient, à la Renaissance, interprétées de façon allégorique.159 La question de savoir si Homère a écrit l‘Iliade et l‘Odyssée avec une quelconque intention allégorique se pose alors peu, et l'on procède quoi qu‘il en soit à une lecture allégorique. Les fondations mêmes du genre épique sont donc liées à l‘allégorie, et c‘est sur cette voie que se sont construites les épopées après Homère. L‘allégorie devient même un élément de la définition du genre, une convention, son mode. Ainsi, les épopées italiennes, Orlando furioso et

Gerusalemme liberata, sont allégoriques. En témoigne le Tasse qui, dans son

« Allegoria del poema », souligne que, par définition, la poésie héroïque est composée d‘imitation et d‘allégorie, la première enchantant l‘âme des hommes, la seconde la formant.160 On retrouve une fois de plus ce double objectif, enseignement et plaisir, lequel est concilié, dans l‘allégorie, avec l‘idée très répandue qu‘un apprentissage avec fatigue est plus délectable que s‘il ne requiert aucun effort.161

Cet apprentissage se joue à plusieurs niveaux dans la quête des sens possibles de l‘allégorie. Selon la théorie des quatre sens de l‘écriture, en dessous du sens littéral ou historique se trouve tout d‘abord le sens allégorique ou typologique. Vient ensuite le sens moral ou tropologique. Puis enfin le sens anagogique ou eschatologique. Plus on creuse le texte, plus on s‘éloigne de sa surface, plus on touche à des considérations d‘envergure. En théorie, on peut aller ainsi presque infiniment, de sorte que l‘interprétation allégorique n‘est jamais réellement terminée, de sorte que l‘enseignement du texte, son rôle didactique, ne

159 ―Any narrative (…) may be made to mean something other than itself by fanciful interpretation

(…) Some narratives, however, are written to encourage readers to interpret in a particular way: hence the first distinction between allegorical reading and allegorical writing.‖ G. Teskey, « Allegory » dans Spenser Encyclopedia, p. 16.

160 K. Borris, Allegory and Epic in English Renaissance Literature, p. 13.

161 ―It is obvious that anything that is gained with fatigue seems sweeter than what is acquired

prend jamais fin. Le texte apparaît donc comme une source inépuisable, sans cesse renouvelée. C‘est cette impression qui se dégage de The Faerie Queene. Même après une lecture attentive, puis une relecture, puis une autre, on a toujours l‘impression qu‘on a seulement effleuré toute la richesse de l‘œuvre :

Spenser‘s poem may be enjoyed as a fascinating story with multiple meanings, a story that works on several levels at once and continually eludes the full and definitive allegorical explanation it constantly promises to deliver.162

Si l‘on reste toutefois à la surface, on se trouve principalement confronté à la forme de l‘œuvre. À l‘intérieur de The Faerie Queene, chaque strophe, sauf exception qui trouve toujours sa justification, présente la stance spensérienne. Cette stance comporte neuf lignes : les huit premières sont des décasyllabes (ou plutôt des pentamètres iambiques), la dernière un alexandrin. La rime suit le schéma suivant : ababbcbcc. Cette stance est maintenue tout au long du poème, sur près de 36 000 lignes, ce qui fait de The Faerie Queene le plus long poème de la langue anglaise.

1.6.2 Le projet

En 1590, Spenser a joint à la première édition de The Faerie Queene une lettre intitulée « A Letter of the Authors expounding his whole intention in the course of

this work : which for that it giveth great light to the Reader, for better understanding is hereunto annexed ». La lettre est communément appelée « Letter

to Raleigh » puisqu‘elle lui est adressée. Rappelons que Spenser a réussi à publier le poème grâce à l‘aide de Sire Walter Raleigh, doté à l‘époque d‘une grande influence politique. Apparemment à sa demande, Spenser a rédigé cette lettre dans le but de clarifier l‘intention générale du poème : « to discover unto you the general intention and meaning ».163

Malheureusement, la Lettre a la plupart du temps laissé les lecteurs perplexes, et cela plus que toute autre partie de la première édition de The Faerie

162 M. H. Abrams, « The Faerie Queene » dans Norton Anthology of English Literature, p. 623. 163 E. Spenser, « A Letter of the Author » dans The Faerie Queene, p. 714.

Queene.164 Plusieurs n‘y trouvent, en vérité, que généralités, inexactitudes et inconséquences.165 Le fait est que la Lettre présente un projet de The Faerie

Queene qu‘on ne retrouve pas nécessairement dans l‘œuvre, telle qu‘elle se

présentait en 1590, et même dans l‘édition de 1596.

Au tout début de la Lettre, on apprend que The Faerie Queene est « a continued Allegory, or darke conceit » dont l‘objectif est le suivant : « to fashion a gentleman or noble person in virtuous and gentle discipline ».166 Pour rendre son texte à la fois plausible et plaisant, Spenser y ajoute une histoire : « being coloured with an historicall fiction, the which the most part of men delight to read, rather for variety of matter, then for profite of the ensample: I choose the historye of King Arthure ».167 Spenser affirme suivre, dans cette démarche, Homère, Virgile, l‘Arioste et le Tasse.168

Jusque-là, la Lettre demeure peu problématique, mais lorsque Spenser dévoile, dans le passage suivant, son projet d‘ensemble, les choses se compliquent :

By ensample of which excellente Poets, I labour to pourtraict in Arthur, before he was king, the image of a brave knight, perfected in the twelve private morall virtues, as Aristotle hath devised, the which is the purpose of these twelve first bookes: which if I find to be well accepted, I may be perhaps encouraged, to frame the other part of polliticke virtues in his person, after that hee came to be king.

Ce passage pose d‘emblée trois problèmes : la mention d‘Aristote, la division entre vertus privées et publiques, et l‘aspect ambitieux du projet.

La problématique posée par la mention d‘Aristote s‘explique assez simplement, puisqu‘il n‘y a pas de correspondance directe entre les vertus spensériennes et les vertus classiques d‘Aristote:

the Letter‘s reference to Aristotle will not help us to understand what twelve virtues Spenser had in mind, for the schemes of Aristotle, Bryskett, and even Francesco Piccolomini (the

164 A. L. DeNeef, « Raleigh, Letter to » dans Spenser Encyclopedia, p. 581. 165 Ibid.

166 E. Spenser, « A Letter of the Author » dans The Faerie Queene, p. 714. 167 Ibid, 715.

philosophers most frequently cited) do not accord with The

Faerie Queene as we have it. Instead, we may assume the

‗Aristotle‘ is Spenser‘s way of referring to a tradition of ethical exegesis.169

En somme, le lecteur de la lettre, alors qu‘il s‘attendait à recevoir de Spenser des réponses, est confronté à des interrogations : de quelles vertus s‘agit-il? Et d‘où tirent-elles leur source véritable?

La division entre vertus privées et publiques pose un problème d‘interprétation semblable, puisque le lecteur est dans ce cas confronté à la question suivante : en quoi ces vertus sont-elles privées ou publiques? Face aux vertus spensériennes, en particulier celles des trois derniers livres, le lecteur est en plein droit de demeurer perplexe :

Since our notion of virtue embraces both the private and the public, such a division seems arbitrary and falsifying. Spenser himself seems unable to maintain it, especially in the second instalment of the poem: the virtue of justice, courtesy, and even friendship are hardly conceivable outside a political context.170

Quant à l‘aspect ambitieux du projet, notons qu‘en 1590, seulement trois livres avaient été écrits, et qu‘en 1596, trois autres se sont ajoutés au total. Avec six livres, le poème est déjà le plus long de la langue anglaise comptant près de 36 000 vers. Douze livres placeraient le total dans les environs de 70 000 vers, et 24 livres le placeraient autour de 140 000 vers. Un défi d‘écriture et de lecture de taille, voire tout à fait irréaliste.

La Lettre se poursuit, notamment par un principe d‘enseignement, relié à la mission du poème : « So much more profitable and gratious is doctrine by ensample, then by rule ».171 Deux exemples d‘importance sont alors mentionnés avec leur signification allégorique. Spenser présente d‘abord la reine des fées :

In that Faery Queene I meane glory in my generall intention, but in my particular I conceive the most excellent and glorious person of our soveraine the Queene, and her kingdome in Faery land. (…) For considering she beareth two persons, the one of a most royall Queene or Empresse, the other of a most virtuous

169 A. L. DeNeef, « Raleigh, Letter to » dans Spenser Encyclopedia, p. 582. 170 Ibid.

and beautiful Lady, the later part in somes places I do expresse in Belpheobe.172

Puis il présente Arthur, lequel est étroitement lié aux autres chevaliers : So in the person of Prince Arthur I sette forth magnificience in particular, which virtue for that (…) it is the perfection of all the rest, and conteineth in it them all (…) But of the xii. other vertues, I make xii. Other knights the patrones, for the more variety of the hystory.173

Tandis que cette clé de lecture allégorique peut aisément coller à ce qu‘on retrouve à l‘intérieur de The Faerie Queene, le contexte unificateur des douze livres qu‘il propose par la suite pose divers problèmes :

The beginning therefore of my history, if it were to be told by an Historiographer, should be the twelfth book, which is the last, where I devise that the Faery Queene kept her Annual feaste xii. days, uppon which xii. severall dayes, the occasions of the xii. severall adventures hapned, which being undertaken by xii. severall knights, are in these xii books severally handled and discoursed.174

Si ce n‘était que ce cadre pose des problèmes de chronologie, l‘allégorie effacerait aisément toute confusion, mais Spenser ajoute à ce cadre des détails précis sur les personnages et la trame narrative du récit qui ne trouvent aucune correspondance dans les livres existants, ou se trouvent même en contradiction avec eux.

Il n‘est donc pas étonnant que la Lettre ait reçu, au fil des siècles, de nombreuses objections. Warton et Upton, par exemple, s‘opposent à l‘intention de placer Arthur au centre du récit, en tant que héros unificateur, alors qu‘il joue, dans les faits, un rôle de second plan dans le poème.175 Courthope trouve que la Lettre ne remplit pas sa mission, puisqu‘elle traite principalement de la machinerie narrative et structurelle, et oublie la morale et les méthodes

172 Ibid. 173 Ibid. 174 Ibid, p. 717.

allégoriques.176 Jusserand, pour sa part, critique l‘allusion à Aristote qu‘il considère trompeuse.177

La critique plus tardive, incapable d‘imaginer que Spenser ait voulu délibérément tromper ses lecteurs, a tenté d‘argumenter que la Lettre présente un stade préliminaire de la conception du poème, et que l‘écriture a altéré les plans de Spenser ; ou qu‘il s‘agit plutôt d‘un stade plus avancé de son projet, mais que Spenser n‘a pas eu le temps nécessaire qu‘il lui fallait pour réviser les premières parties de l‘œuvre, de façon à ce qu‘elles concordent avec le nouveau plan.178 Dans un cas comme dans l‘autre, on suppose que la Lettre a été retranchée de la deuxième édition parce qu‘elle ne concordait pas avec les six livres.179

La critique récente, quant à elle, a tendance à ignorer, sauf exception notable, la Lettre.180 Toutefois, certains y trouvent un grand intérêt :

Some have insisted, however, that the Letter is an invaluable guide to interpretation of the poem, not because it prescribes a particular critical approach but because it offers important authorial ground upon which many interpretative issues can be situated, such as the poem‘s genre, moral themes, allegorical manner, and narrative method.181

De plus, il ne faut surtout pas négliger l‘information non déroutante qu‘offre Spenser. La phrase qu‘il utilise pour exprimer le but de l‘œuvre, par exemple, est lourde de sens pour tout lecteur qui saura y puiser ce sens :