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Justification de la fiabilité : historique du cheminement de la recherche

PROJET DE PROMOTION DU BIEN-ETRE AU TRAVAIL SUR UN SITE PILOTE

Période 2 : les défis de

2.6 Critères de validité et de fiabilité de la recherche

2.6.1 Justification de la fiabilité : historique du cheminement de la recherche

La fiabilité de la recherche repose sur la capacité du chercheur à retranscrire le cheminement intellectuel qui l’a menée de la phase exploratoire à l’analyse des données selon un cadre conceptuel identifié vers la présentation de résultats développant des connaissances valides dans un cadre épistémologique identifié et défini. « Cette justification doit rendre accessible au lecteur l’ensemble des données et expliciter de manière détaillée l’ensemble des opérations effectuées pour la constitution et pour le traitement de ces données avec une attention particulière portée à décrire la manière dont le codage et les inférences ont été effectuées en relation avec le matériau empirique. » (Gavard-Perret, Gotteland, Haon, Jolibert, 2012, p.41).

ENSEIGNABILITE, REPRODUCTIBILITE ET INTELLIGIBILITE.

C’est avec ce souci permanent de rendre visible le cheminement chronologique de notre recherche que nous rédigeons notre thèse afin de répondre au critère d’enseignabilité qui s’énonce en termes de reproductivité et d’intelligibilité : « Toute épistémologie constructiviste

92 [se doit] d’expliciter les axiomes sur lesquels elle fonde hic et nunc ses méthodes de raisonnement et d’argumentation. » (Le Moigne, 1990, p.11379). Nous essayons de conduire le lecteur à travers les différentes étapes que nous avons suivies, les choix que nous avons faits en indiquant à chaque fois les raisons de notre positionnement de recherche : par exemple l’impasse de la phase exploratoire dans l’identification d’un modèle type « guide de l’attractivité et de la fidélisation des infirmiers en France » et donc l’évolution de notre question de recherche, les raisons qui nous ont conduit à mobiliser la sociologie de la traduction puisque nous étions dans le cadre d’une recherche intervention rendue possible par un accès privilégié au terrain couplé à la résonnance de ce modèle pour une application à l’hôpital qui remplit les critères d’une organisation pluraliste… Nous prenons garde avec succès, nous l’espérons, à indiquer les étapes décisives de notre réflexion qui nous ont permis de réaliser notre travail afin de donner au lecteur les moyens d’élaborer son propre regard critique (Piaget, 1967). Pour cela nous avons insisté sur le caractère itératif de la démarche composée d’allers-retours entre le terrain et la théorie avec un cheminement parfois complexe semé de phases de grande incertitude en particulier au moment du choix du modèle conceptuel d’analyse.

REFLEXIVITE DU CHERCHEUR.

Le constructivisme met en avant le rôle du chercheur dans la construction de connaissances scientifiques. La réalité étant subjective, la validité des connaissances dépendra des capacités du chercheur à prendre conscience des risques de projection et d’interprétations hasardeuses.

La rigueur réflexive et critique du processus de recherche est garante de la validité des résultats et des connaissances élaborées. Nous devrons donc montrer tout au long de notre recherche en quoi « ces nouvelles connaissances sont fonctionnellement adaptées à notre expérience de la situation étudiée, et constituent pour les acteurs des repères viables pour intervenir intentionnellement au sein de cette situation. » (Gavard-Perret, Gotteland, Haon, Jolibert, 2012, p.43). Charreire et Huault (2008) insistent elles aussi sur l’effort que doit mener le chercheur à poser un regard critique sur chacune des étapes de sa recherche. Cette réflexivité appliquée pour soi ne peut être complétement efficace sans la complémentarité d’un contrôle par validité externe. La réflexivité du chercheur est d’autant plus importante dans les situations de recherche intervention quand l’objet de recherche est amené à évoluer au fur et à mesure des interactions

79 Le Moigne, JL., (1990), « Epistémologies constructivistes et sciences de l’organisation », Das Martinet AC, (coord) Epistémologie et Sciences de gestion, Paris Economica, p.81-140.

93 qu’il établit avec la réalité à l’étude (Le Moigne, 1990). Cette réflexivité lui permet dans un travail mêlant obstination et humilité d’accepter de prendre le temps de construire son objet de recherche, de le voir évoluer car il ne se construit « qu’en marchant » comme aime à le noter Le Moigne (1990). L’évolution de l’objet de recherche peut apparaitre bien inconfortable donnant l’impression au chercheur de construire les fondations de son design de recherche sur un terrain mouvant. Pourtant ce temps s’est révélé nécessaire pour construire un objet de recherche optimisant la richesse de l’accès aux données empiriques.

Nous devrons par ailleurs construire une interprétation consensuelle du sens que les différents acteurs d’une situation problématique étudiée donnent à cette situation. Croiser les regards du milieu médical, soignant, syndical et gestionnaire dans le cadre d’un projet de fidélisation des infirmiers en psychiatrie permettra de confirmer et d’affiner la connaissance de la situation et de son évolution. Il faudra « montrer que les points de vue de toutes les parties prenantes de la situation étudiée ont été effectivement pris en compte ; examiner si la recherche a conduit à un degré de conscience accru » (Le Moigne, 1990, p.44) à propos de la fidélisation des infirmiers en psychiatrie.

2.6.2 Justification de la validité interne : cohérence du design de recherche, validité du construit et rigueur du processus de recherche.

La validité interne repose avant tout sur la cohérence du processus de recherche et tend à montrer comment le cadre épistémologique s’accorde avec l’objet de recherche : c’est le critère d’adéquation ou de convenance qui souligne qu’une connaissance est valide si elle convient à une situation donnée (Von Glasserfeld, 1988) .Le but de la recherche est l’élaboration de connaissances nouvelles en mobilisant des références théoriques majeures adaptées au contexte.

Bien entendu la tactique de collecte de données doit répondre aux principes de stratégies de traitement pour produire des connaissances valides. (Gavard-Perret, Gotteland, Haon, Jolibert, 2012, p.41).

LE CARACTERE UTILE DE LA RECHERCHE.

Le critère de convenance soulève la question du caractère utile de la recherche qui est menée.

(Gavard-Perret, Gotteland, Haon, Jolibert, 2012, p.96). Dans le cadre d’une recherche intervention le questionnement se poursuit dans une volonté de la rendre utile à la fois pour le

94 chercheur lui-même (et donc les sciences de gestion) mais aussi pour les acteurs qui en sont l’objet, autrement dit les participants aux groupes de travail issus aussi bien du secteur du soin et que celui des ressources humaines. Nous avons pris soin de montrer combien les connaissances en matière d’accompagnement efficace à la conduite du changement peuvent faire défaut dans les organisations hospitalières. Les connaissances à produire sont donc utiles à la fois dans le champ académique et sur le terrain qui se voit proposer au fil des trois ans des propositions d’actions co-construites et mises aussitôt à l’épreuve.

COHERENCE INTERNE DE LA RECHERCHE.

Nous avons porté une attention particulière à la cohérence du design ou canevas de notre recherche afin de faire concorder les différents éléments de notre recherche. Nous proposons d’en faire une synthèse dans le tableau ci-dessous afin de montrer à quel point la relation avec les acteurs de terrain dans une volonté de co-construction de connaissances domine largement notre travail et se révèle être un véritable fil conducteur dans les choix de la posture de recherche, de cadre conceptuel mais aussi dans les modalités de recueil de données.

Tableau 14 : Synthèse de notre processus de recherche (épistémologie, méthodologie et cohérence conceptuelle).

Cadre épistémologique Constructiviste :

La réalité observée est subjective et co-construite pour et avec les acteurs de terrain

Cadre conceptuel Conduite du changement :

Le changement est vu comme porteur d’innovation.

Volonté d’une intervention qui produit le changement

Le changement vu comme un processus incertain qui demande un accompagnement sur le terrain au long cours.

95 Sociologie de la traduction

Cadre qui permet à la fois d’analyser et de comprendre un processus de changement en cours, conduit de manière volontaire et non subi mais aussi de donner des indices de guidage de l’action de changement pour des étapes clé.

Accepte l’incertitude d’une démarche de changement

Valorise et recherche la participation effective des acteurs de terrain aux valeurs parfois contradictoires mais surtout leur implication dans la durée même après le départ du traducteur.

Cette sociologie est adaptée aux situations d’un déficit de connaissance identifié avec précision et lorsque l’on accepte que la solution passe par la mobilisation de porte-paroles.

La problématisation est possible puisque les connaissances sur le comportement de Pectem Maximus, cette coquille sont insuffisantes pour savoir si l’expérience est transposable en France. Il faut donc identifier clairement les acteurs qui vont concourir à l’élaboration d’une réponse qui sera validée par tous. (Callon, Latour, Akrich)

Elle défend la posture d’un management polyphonique du changement selon des principes qui lui donne une capacité normative.

Caractéristiques du contexte

Besoin de conduire le changement dans une organisation pluraliste regroupant de multiples métiers que l’on peut regrouper en 4 mondes (Thévenot) aux valeurs contradictoires autour d’un projet RH transversal de fidélisation des infirmiers en psychiatrie.

Milieu hospitalier « en crise » sous le feu d’une rafale de changements multiples, se succédant de manière désorganisée et aux effets parfois opposés. Impression pourtant que rien ne change. Fort impact sur les identités professionnelles.

96 Pas de modèle conceptuel « en l’état » sur la question de l’intention de départ des infirmiers en psychiatrie en France.

Besoin d’un modèle permettant dans une logique de modernisation RH de conduire un projet visant un changement pour et avec les acteurs.

Modalité de recherche Recherche-intervention :

La présence du chercheur a pour objectif de produire une interaction favorable à des modifications et des changements.

Logique transformative.

Approche micro.

Rapport ethnographique au terrain sur une longue période (1 an de phase d’enquête exploratoire et 3 ans de CIFRE):

collecte de données basée essentiellement sur l’observation participante (chargée de mission RH dans les établissements/

fonction de traducteur)

2.6.3 Justification de la validité externe des connaissances : mise à l’épreuve des connaissances.

Toute recherche doit pouvoir justifier de sa validité externe, c’est-à-dire qu’elle doit montrer que la généralisation de ses résultats est possible (Yin, 2003). David (2004) explique à ce titre que, si certaines faiblesses (rigueur scientifique, temps et quantité d’informations mobilisées) sont faciles à lever, la question de la transférabilité des résultats, associée à la validité externe, demeure plus problématique lorsque la généralisation n’est pas de type statistique ou analytique comme dans les études de cas à type de recherche-intervention.

Comment alors pouvons-nous justifier de la validité externe des connaissances ?

DES DONNEES SPECIFIQUES DES TERRAINS ETUDIES

Les connaissances apportées par notre travail de recherches sont-elles transposables à d’autres situations sur d’autres terrains, c’est-à-dire d’autres établissements publics mais aussi privés ou encore pour d’autres spécialités médicales que la psychiatrie ? La question est d’autant plus

97 délicate que notre recueil de données empirique d’origine ethnographique est par définition limité à un contexte spécifique (deux hôpitaux très précisément) et que nous avons pris soin de prendre en compte leur histoire propre (fusion, mise en place de CHT80, grève de l’encadrement de proximité, mutation des directeurs fonctionnels…). Nous sommes dans le cas où le chercheur se « réfère à l’étude d’un contexte particulier » (Ayerbe et Missonnier, 2007, p.4181). En prenant le parti d’une présence longitudinale dans ces deux établissements nous avons renoncé à multiplier les études de cas pour confirmer que la conduite du changement RH se déroule systématiquement de la même manière. Nous n’avons pas abouti à l’élaboration d’un guide infaillible pour améliorer l’attractivité et la fidélisation des infirmiers en psychiatrie. Nous n’avons pas créé un outil de fidélisation qui fonctionnerait dans tous les hôpitaux de psychiatrie d’Ile de France voire de France et d’ailleurs nous avons très vite renoncé à ce projet lorsque nous avons compris que ce type de méthode descendante d’imposition d’outil fonctionnait mal.

Alors à quel type de connaissance avons-nous contribué et comment avons-nous pu au cours de notre recherche valider ces nouvelles connaissances ?

REPRESENTATIVITE ET TRANSFERABILITE : LA QUESTION DE L’ENRICHISSEMENT THEORIQUE.

Nous avons indiqué que nous n’avions pas les matériaux de recherche pour prétendre à une généralisation statistique mais en cohérence avec notre cadre épistémologique constructiviste notre objectif est d’utiliser l’étude de cas dans une logique de généralisation analytique : la recherche vise à tirer de cette expérimentation spécifique vécue sur le terrain un enrichissement théorique. « La recherche peut se limiter à peu, voire à un seul cas… Le cas permet la mise à jour de phénomènes, de processus dont la compréhension enrichit la théorie. » (Ayerbe et Missonnier, 2007, p.42).

Autrement dit la validité externe dans les études de cas est directement dépendante de la qualité interne de la recherche. La cohérence dans le design de recherche est un prérequis à la réussite de l’enrichissement théorique recherché (mobilisation de modèles théoriques en lien avec l’étude spécifique ce qui revient dans notre situation à mobiliser un modèle de conduite du

80 Communauté hospitalière de territoire.

81 Ayerbe, C., Missonier, A., (2007), « Validité interne et validité externe de l’étude de cas : principes et mise en Œuvre pour un renforcement mutuel, Finance Contrôle Stratégie – Volume 10, n° 2, juin 2007, p. 37 – 62.»

98 changement adapté à l’hôpital reconnu alors comme une organisation pluraliste : la sociologie de la traduction). Nous recherchons donc la réplication théorique.

La validité externe tient aussi à la capacité du chercheur à rendre compte à travers une description fine qualitative et précise du contexte qui permettra d’identifier ce qui est

« typique » de cette étude, c’est-à-dire ce qui permet de répondre à la capacité de généralisation.

Ainsi les connaissances produites autour de la question de la gestion de projets RH à l’hôpital public renseigne plus généralement sur les possibilités d’implanter de manière plus socialement acceptable les principes du NPM dans la fonction publique en mobilisant des méthodes participatives voire inclusives.

La validité externe tient donc d’un équilibre entre des concepts mobilisés avec pertinence par rapport aux spécificités du terrain et à la description profonde du cas permettant de fournir « les données nécessaires pour juger de la possible transférabilité des résultats à d’autres niveaux » (Guba et Lincoln, 1994, Ayerbe et Missonier, 2007, p.45). Nous allons donc désormais justifier de ces deux aspects.

LA TRANSFERABILITE ET LA GENERALISATION DES CONNAISSANCES EN

QUESTION : REPRESENTATIVITE DES CONCEPTS ET REGULARITES

ENCOURAGEANTE.

Nous avons plutôt cherché à valider une méthode de co-construction d’outil : ce qui compte ce n’est pas le type d’outil créé et ses qualités intrinsèques (un référentiel de formation de parcours d’intégration innovant, une charte de bonnes pratiques de transmissions soignantes), c’est plutôt les conditions d’échanges entre acteur qui ont permis la construction de cet outil, comment l’on peut réunir des acteurs de terrain qui n’ont pas l’habitude de collaborer autour d’un projet transversal pour identifier une problématique commune et trouver ensemble des solutions pour finalement aboutir à leur mise en œuvre effective. A travers l’évolution de notre question de recherche, le type de connaissances produites a lui aussi évolué dans sa valeur de transférabilité.

La connaissance porte donc sur une méthodologie de conduite du changement et non sur les méthodes de fidélisation (type concept magnet hospital). Ce type de concept autour du changement est d’avantage réplicable par sa nature même.

Toutefois aborder notre cheminement autour du processus de la conceptualisation des données demande quelques précisions de notre part. Nous devions répondre aux besoins du terrain en

99 termes d’accompagnement à l’attractivité et à la fidélisation du personnel. Nous avons donc procédé à une première revue de littérature en ce sens mais nous avons constaté l’impasse dans laquelle nous nous trouvions dans la recherche de connaissances actionnables pour résoudre cette problématique. Ce constat nous a conduits à faire évoluer notre objet et notre question de recherche du pourquoi au comment comme nous l’avons mentionné dans ce chapitre dédié à la méthodologie. Cette évolution nous a conduits plutôt à envisager notre présence sur le terrain dans le cadre CIFRE comme une véritable opportunité pour l’accès à des données empiriques très riches. Alors il nous est apparu cohérent de focaliser sur notre rôle d’accompagnement à une évolution de pratiques RH dans le cadre d’une recherche-intervention. La sociologie du changement est à ce titre une théorie qui répond à cette attente tout en étant plus générale. Elle nous a aidés à élaborer un panorama des différents regards que l’on peut porter sur le changement pour ensuite trouver un modèle en adéquation avec les premiers mois d’observations du terrain et en parallèle un modèle qui nous permettait une aide à la décision dans une logique normative. C’est ainsi que nous avons poursuivi l’élaboration de notre cadre conceptuel grâce à la mobilisation de la sociologie de la traduction qui permet à nos yeux de proposer des principes actionnables qui contribuent à la compréhension de l’action collective (Hatchuel, 2005) tout en proposant des modalités favorables à sa mise en œuvre.

Notre choix s’est porté sur la Sociologie de la traduction à mi-parcours de notre temps de présence sur le terrain : il a donc fallu plusieurs mois pour nous décider parmi les nombreux modèles de sociologies abordant la question du changement et de l’innovation. En effet nous avions besoin de nous imprégner suffisamment des données empiriques pour nous saisir des spécificités organisationnelles de l’hôpital et nous saisir plus finement du défi spécifique de la conduite du changement dans une organisation professionnelle organisée en silo. Nous avions besoin que le cadre théorique et les données du terrain se répondent en écho. Ainsi nous avons trouvé dans la sociologie de la traduction les outils à visée analytique qui permettaient de construire du sens sur les situations vécues jusqu’alors et de surcroit des outils à visée normative afin d’aborder la suite de la recherche intervention avec des principes favorisant la mise en action des acteurs de terrain (enrôlement). Cette situation de va-et-vient entre travail empirique et théories disponibles s’est révélée parfois chaotique et laborieuse. Il est d’ailleurs assez difficile de délimiter les périodes de revue de littérature et de choix conceptuels avec précisions.

A la lecture de nos journaux de bord méthodologiques il ne fait pas l’ombre d’un doute que les premières lectures concernant l’innovation et le changement ont imprégné notre attitude auprès des acteurs de terrain, très rapidement, avant même d’avoir saisi toutes les implications et les

100 principes en jeu dans la sociologie de la traduction (recherche de la participation d’acteurs issus de « mondes différents », tentative d’impliquer un nombre toujours croissant d’acteurs autour du projet (rallongement du réseau), prendre le temps d’expliquer à chaque nouveau participant le projet depuis sa création afin de l’aider à situer sa place et son rôle (enrôlement), faire des présentations et des synthèses à chaque étape (PPT, affiche comme processus d’intéressement)…

Par souci de transparence nous n’avons pas cherché à masquer cette situation de va-et-vient lors de la rédaction de notre thèse. Au contraire, il nous parait important de retracer ce cheminement.

La structure même de la thèse cherche à rendre compte de ces allers-retours entre théorie et terrain tout en révélant le cheminement du chercheur et des acteurs. La confrontation de nos démarches au milieu académique nous a à ce titre permis à plusieurs reprises de prendre du recul. Elle a permis l’éclairage à la fois sur le chemin parcouru mais elle a permis aussi de nous orienter dans la multitude des voies qui s’offraient à nous à chaque carrefour des étapes de la recherche.

Enfin nous espérons que notre travail de recherche aura permis de nourrir la sociologie du changement dans le cadre de sa mobilisation dans le domaine de la santé et en particulier dans les organisations spécifiques des hôpitaux. La volonté de trouver un cadre théorique adapté nous a donc conduits à chercher la description et la compréhension la plus fine des processus en cours sur nos terrains d’enquête en vue de la généralisation des résultats. Ainsi la mobilisation de la sociologie de la traduction (à visée normative) et en particulier la mise en place de centre de traduction a permis des apprentissages collectifs de la controverse

Enfin nous espérons que notre travail de recherche aura permis de nourrir la sociologie du changement dans le cadre de sa mobilisation dans le domaine de la santé et en particulier dans les organisations spécifiques des hôpitaux. La volonté de trouver un cadre théorique adapté nous a donc conduits à chercher la description et la compréhension la plus fine des processus en cours sur nos terrains d’enquête en vue de la généralisation des résultats. Ainsi la mobilisation de la sociologie de la traduction (à visée normative) et en particulier la mise en place de centre de traduction a permis des apprentissages collectifs de la controverse

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