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traitement des données

1) Justification du choix de la triangulation méthodologique

Nous avons fait l’option de la triangulation méthodologique qui se résume en la confrontation « des méthodes d’investigation et d’exploitation différentes et complémentaires »131 pour la bonne qualité des résultats (Pourtois et Desmet, 1997, p.218). L’avantage de l’articulation des approches quantitative et qualitative a été souligné dans les travaux de recherche de Gorard et Taylor, 2004. Pour ces auteurs, l’avantage de cette articulation réside dans l’opportunité qu’elle permette d’identifier et de comparer les différents changements qui se sont opérés chez les individus ayant participé à une expérimentation. Pour cette étude, ont été recueillies des données par questionnaire et par entretien semi-directif afin de saisir les différentes postures pédagogiques adoptées dans les dispositifs d’accompagnement à la scolarité.

La rigueur méthodologique nous obligeant à la vigilance, il est intéressant de superposer les méthodes pour servir de filtre. A ce sujet, comme nous le recommande Lin (1976) le chercheur doit être vigilant et s’assurer que ses données ne sont pas « de simples artéfacts de la méthode d’investigation utilisée ». Nous croisons les deux approches pour bénéficier de leur complémentarité. La différence de ces approches a été soulignée par de Singly qui affirme : « l’entretien a d’abord pour but de reconstruire le sens "subjectif", le sens vécu des comportements des acteurs sociaux ; le questionnaire a pour ambition première de saisir le sens "objectif" des conduites en les croisant avec les indicateurs des déterminants sociaux »132 (de Singly, 1992, 27).

131 Pourtois, J-P et Desmet, H. Epistémologie et instrumentation en sciences humaines. Sprimont : Mardaga. 1997 132 Singly (de), F. (1992). L’enquête et ses méthodes : le questionnaire. Paris : Nathan.

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(a) Démarche quantitative

Grâce au logiciel sphinx, nous avons mis notre questionnaire en ligne. L’intérêt du recueil de donnée en ligne a fait le travail de recherche de Fourgous et de Lambert. L’avantage, selon eux, de faire des enquêtes dématérialisées réside dans le fait que ce dernier mobilise presque trois (3) fois plus de participants que le support papier133 (Fourgous et Lambert,

1991,Erreur ! Signet non défini. p.187). L’aspect ludique et la garantie de l’anonymat des répondants facilitent la participation (Labbe, 2005). Sans oublier que le côté ludique peut faire perdre des informations utiles. Par conséquent, cette affirmation mérite d’être nuancée. Nous en avons fait l’expérience. Pendant notre recherche, nous avons été confrontés à des résistances de la part de certains répondants qui avaient peur de remplir le questionnaire sous prétexte qu’ils n’ont pas confiance dans l’informatique. Tout en leur expliquant que l’université nous offre une crédibilité pour assurer l’anonymat, les positions sur la question sont restées figées.

Avec sphinx, nous avons pu élaborer notre questionnaire. En ligne, le questionnaire, dès qu’il est rempli et validé nous parvient directement et ilest prêt à être traité. Il suffit d’un clic pour avoir les résultats attendus. Ce qui est intéressant avec l’informatique, c’est qu’avec le questionnaire en ligne, les répondants peuvent avec leur smartphone répondre où qu’ils soient et quand ils le veulent. Il peut se poser une question de fiabilité au niveau de ceux qui remplissent le questionnaire puisque nul ne sait celui qui se cache derrière les écrans pour répondre.

(b) Démarche qualitative à la croisée de la quête du sens

Après le questionnaire, nous savons choisi d’interviewer quelques-uns de ceux qui ont répondu à notre questionnaire et qui ont donné leur accord de principe pour une séance d’interview. Par conséquent, aucun critère n’a guidé la sélection des répondants. Nous avons tout simplement limité le nombre de répondants en sélectionnant cinq (5) personnes par dispositifs dans le but de garantir l’équité par rapport aux dispositifs. L’approche qualitative nous permettra de prendre en compte les facteurs contextuels, socio-démographiques pour mieux comprendre « les questions de valeurs qui ont une si grande importance dans l’analyse de l’action éducative » (Rey, 2014).

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Le choix de la collecte des données qualitatives est pour garantir la spontanéité, la sincérité et la souplesse des répondants afin d’éviter tout mimétisme pouvant parasiter les informations à recueillir. Ces données permettent de comprendre le sens, les intentions et les valeurs que les accompagnateurs donnent à leurs actions et comment ils les expriment avec leurs propres représentations134au regard des besoins des enfants et des valeurs institutionnelles (Patton, 1980). Ces valeurs sont exprimées par les acteurs mais aussi vérifiées avec la déclaration des responsables de leur dispositif respectif. C’est à partir de l’intelligibilité des pratiques ouvrant la voie à la réflexion praxéologique que nous pouvons apporter non seulement une explication mais aussi des remèdes (Durkheim,1894/2010135).

L’avantage que nous avons à utiliser des données quantitatives dans notre recherche est la possibilité qu’elles nous offrent de respecter le principe de « toutes choses égales par ailleurs ». Elles sont pour nous d’une grande importance surtout que nous nous investissons à comparer deux approches différentes de l’accompagnement à la scolarité dans deux contextes totalement différents. Nous avons opté de croiser les deux démarches pour pouvoir arracher les informations utiles afin de compléter ce qui manquerait à la méthode qualitative que nous avions privilégiée au départ. L’appui de cette démarche est d’une importance sine qua non pour la simple raison que les informations qui n’auraient pas été livrées sur le support papier pouvaient ressortir dans l’entretien, ce qui nous permettrait de confronter les réponses.

2)

Construction des instruments de mesure de l’objet d’étude et de la

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