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JÉSUS EST ARRÊTÉ

Dans le document La Révélation, Ch.lumiere (Page 193-199)

Jésus était toujours à Jérusalem pour la fête des Tabernacles. Il se

réjouissait que beaucoup de gens de la foule aient foi en lui. Par contre, les chefs religieux ne voyaient pas cela d’un bon œil. Ils envoyaient des agents, qui servaient de police religieuse, pour

l’arrêter mais Jésus n’essaya pas de se cacher. Au contraire, il enseignait en public en disant : « Je serai avec vous un peu de

temps encore, ensuite je m’en irai vers celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez, mais vous ne me trouverez pas, et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez pas venir ». Ne comprenant pas ces

paroles, les Juifs se dirent entre eux : « À quel endroit où nous ne

pourrions pas le trouver cet homme veut-il aller ? Il ne veut tout de même pas aller vers les Juifs dispersés parmi les Grecs et enseigner les Grecs ? Que veut-il dire exactement quand il dit : “Vous me chercherez, mais vous ne me trouverez pas, et là où

moi je serai, vous, vous ne pouvez pas venir” ? ». En fait, Jésus parle de sa mort et de sa résurrection au ciel, là où ses

ennemis ne pourront pas le suivre…Jésus faisait allusion à ce qui se passera quand ses disciples seront remplis d’esprit saint et appelés à vivre au ciel. Cette onction aurait lieu après sa mort, lors de la

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Pentecôte de l’année suivante. Des fleuves d’eau donnant la vie commenceront alors à couler quand les disciples prêcheront les vérités divines.

C’était la stupéfaction générale : « D’où cet homme tient-il cette

sagesse ? C’est le charpentier, n’est-ce pas, le fils de Marie ? Ce charpentier n’est qu’un des nôtres ». Malgré la sagesse de ses

paroles, les anciens voisins de Jésus le dédaignaient. Ce qu’ils ignoraient, c’est que la sagesse qu’il transmettait n’est pas la sienne. Jésus leur dit : « Ce que j’enseigne n’est pas de moi, mais de celui

qui m’a envoyé. »

L’apôtre Paul expliquera que Jésus “ est devenu pour nous sagesse venant de Dieu ”. Jésus faisait preuve d’un jugement sans faille dans ses relations avec les autres. Sa connaissance éclairée de la nature humaine lui permettait de voir en ses disciples. Derrière leur

imperfection, il discernait leurs qualités. Il percevait les capacités de ces hommes que Dieu avait attirés. Aussi était-il disposé à leur faire confiance malgré leurs manquements, ce qu’il a montré en leur déléguant la lourde responsabilité de prêcher la bonne nouvelle. Il ne doutait pas qu’ils seraient capables de mener cette tâche à bien. Le livre des Actes confirme qu’ils s’en sont acquittés fidèlement. Jésus avait donc eu raison de leur faire confiance…

Certains réagirent à cet enseignement en disant :« Celui-ci est

vraiment le Prophète », pensant sans doute au prophète plus grand

que Moïse qui avait été annoncé. D’autres dirent : « C’est l’envoyé

de Dieu. » Mais quelques-uns objectèrent : « Est-ce que Jésus vient de Galilée ? Le passage des Écritures ne dit-il pas que le Christ vient de la descendance de David, et de Bethléem, le village où avait vécu David ? ». Tout le monde n’était pas du même avis.

Même si certains voulaient que Jésus soit arrêté, personne n’osait poser la main sur lui. Quand les agents revinrent vers les prêtres en

chef et les pharisiens sans Jésus, ceux-ci demandèrent :

« Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » Les agents répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de cette façon. » Furieux, les chefs

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religieux recoururent aux sarcasmes et aux injures : « Vous ne vous

êtes tout de même pas laissé tromper, vous aussi ? Pas un seul des

chefs ou des pharisiens n’a eu foi en lui, n’est-ce pas ? Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits ».

C’est alors que Nicodème, un pharisien membre du sanhédrin, eu le courage d’intervenir en faveur de Jésus. Deux ans et demi plus tôt, il

était venu le voir de nuit pour lui exprimer sa foi en lui. Il rappela : « Notre Loi ne juge pas un homme sans l’avoir

d’abord entendu et sans avoir appris ce qu’il fait, n’est-ce pas ? »

Les chefs religieux répondirent : « Tu n’es tout de même pas de

Galilée, toi aussi ? Fais des recherches et vois que, de Galilée, il

ne se lèvera pas de prophète ».

Les Écritures ne disaient pas explicitement qu’un prophète sortirait de Galilée. Mais en annonçant qu’une « grande lumière » serait vue en « Galilée des nations », elles indiquaient que le Messie viendrait de cette région. De plus, comme prédit, Jésus est né à Bethléem et il est un descendant de David. Les pharisiens le savaient mais, de toute évidence, ils étaient quand même à l’origine de nombreuses idées fausses qui circulaient au sujet de Jésus.

Le septième jour de la fête arriva. Chaque matin durant la fête, un prêtre versait de l’eau provenant du bassin de Siloé sur l’autel du Temple, eau qui s’écoulait ensuite à la base de cet autel. Jésus s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne vers moi et qu’il

boive ! Celui qui a foi en moi, “du fond de lui-même couleront des fleuves d’eau vive”, comme l’a dit le passage des Écritures »

Jésus enseignait dans la partie du Temple appelée « trésorerie ». Cet endroit, où les gens déposent leurs offrandes, est apparemment situé dans la cour des Femmes.

Le soir durant la fête, cette partie du Temple était particulièrement illuminée grâce à quatre porte-lampes géants, chacun pourvu de quatre grands bols remplis d’huile. Ces lampes produisaient une lumière assez vive pour éclairer les environs sur une grande distance. Ce que Jésus disait maintenant rappelait peut-être à ses auditeurs ces illuminations : « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne

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marchera absolument pas dans les ténèbres, mais possédera la lumière de la vie ».

Les pharisiens objectèrent : « Tu témoignes à ton propre sujet ; ton

témoignage n’est pas vrai. » Jésus leur répondit : « Même si moi je témoigne à mon propre sujet, mon témoignage est vrai, parce que je sais d’où je suis venu et où je vais. Mais vous, vous ne savez pas d’où je suis venu ni où je vais. Dans votre Loi il est écrit : “Le témoignage de deux hommes est vrai.” C’est moi qui témoigne à mon propre sujet, Dieu qui m’a envoyé témoigne à

mon sujet »

Rejetant ce raisonnement, les pharisiens demandèrent : « Qui est ton

Père ? » Jésus leur répondit sans détour : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père spirituel. Si vous me connaissiez vraiment, vous connaîtriez aussi mon Père ». Même si les pharisiens voulaient

toujours faire arrêter Jésus, personne ne posa la main sur lui. Jésus déclara pour la deuxième fois : « Je m’en vais, et vous me

chercherez, et pourtant vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas venir. » Les Juifs s’interrogèrent : « Il ne va tout de même pas se tuer ? » Là il dit : « Là où moi je vais, vous ne pouvez pas venir » Ils ne comprenaient pas ce que

Jésus voulait dire parce qu’ils ignoraient d’où ils venaient qu’il était le Messie promis, celui dont les chefs religieux étaient censés

attendre la venue. Ils lui demandèrent pourtant avec mépris :

« Qui es-tu ? » . Face à un tel rejet, Jésus répondit : « Pourquoi est-ce que je vous parle, après tout ? » Il dirigea toutefois leur

attention vers Dieu et expliqua pourquoi les Juifs devaient l’écouter :

« Celui qui m’a envoyé est véridique, et les choses mêmes que j’ai entendues de lui, moi je les dis dans le monde ».

Puis Jésus exprima sa confiance en Dieu, confiance que ces Juifs n’avaient pas : « Je suis celui que j’affirme être et je ne fais rien

de ma propre initiative, mais ce que Dieu m’a enseigné et que celui qui m’a envoyé est avec moi, il ne m’a pas abandonné à moi-même, parce que moi je fais toujours les choses qui lui plaisent ».Juifs, eux, avaient foi en Jésus. Il leur promit : « Si vous

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ne vous écartez pas de mon enseignement, vous êtes vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera ! ». Ces dernières paroles de Jésus en étonnèrent certains : « Nous sommes la descendance d’Abraham et nous n’avons jamais été esclaves de personne. Comment se fait-il que tu dises : “Vous deviendrez libres” ? ». Les Juifs savaient qu’ils avaient

parfois été dominés par une puissance étrangère, mais ils refusaient d’être appelés esclaves. Jésus leur montra qu’ils le sont pourtant bel et bien : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : tout homme qui

pratique le péché est esclave du péché » .

En refusant de reconnaître qu’ils étaient esclaves du péché, les Juifs se mirent en danger. « L’esclave ne demeure pas dans la famille

pour toujours ; le fils, lui, y demeure pour toujours. Un esclave n’a droit à aucun héritage et peut être renvoyé à n’importe quel moment. Seul un fils, naturel ou adopté, reste dans sa famille « pour toujours », c’est-à-dire toute sa vie. C’est la vérité qui libère du péché qui conduit à la mort, mais si la foi vous libère, vous serez réellement libres » promit Jésus.

Jésus leur dit : « Je sais que vous êtes la descendance d’Abraham.

Mais vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne fait pas de progrès chez vous. Je dis les choses que j’ai vues par mon père spirituel, mais vous, vous faites les choses que vous avez

entendues de votre père »

Ne comprenant pas ce que Jésus voulut dire, les Juifs répétèrent :

« Notre père, c’est Abraham » Étant ses descendants, ils pensaient

qu’Abraham, l’ami de Dieu, est aussi leur père spirituel. Mais Jésus leur répondit franchement : « Si vous étiez les enfants

d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Un fils digne de ce nom imite son père mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Abraham n’a pas fait cela. Vous faites les œuvres de votre père ».

Les Juifs ne comprenaient toujours pas de qui Jésus parlait. Ils affirmaient être des fils légitimes : « Nous ne sommes pas nés d’un

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acte immoral ; nous avons un seul Père, Dieu. » Mais Dieu est-il

vraiment leur Père ? « Si Dieu était votre Père, leur répond Jésus,

vous m’aimeriez, car je suis venu de Dieu et je suis ici. Je ne suis pas venu de ma propre initiative, mais c’est lui qui m’a envoyé. »

Il posa ensuite une question à laquelle il répondit lui-même :

« Pourquoi ne comprenez-vous pas ce que je dis ? Parce que vous ne pouvez pas écouter ma parole ». Jésus avait essayé de montrer

à quelles conséquences ils pouvaient s’attendre en le rejetant, mais maintenant il leur dit : « Vous venez, vous, de votre père le Diable,

et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Quel genre de père est le Diable ? Celui-là a été un meurtrier quand il a commencé et il n’a pas tenu bon dans la vérité. Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. C’est pourquoi vous, vous

n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu »

Furieux, les Juifs répondirent : « N’avons-nous pas raison de dire :

Tu es un Samaritain et tu as un démon en toi ? ».

En disant à Jésus qu’il est « un Samaritain », ils lui exprimèrent leur mépris. Mais ne tenant pas compte de leur insulte, Jésus leur répond :

« Je n’ai pas de démon en moi, mais j’honore mon Père, et vous, vous me déshonorez. » Il fit ensuite une promesse étonnante qui

montra tout le sérieux de la question :« Si quelqu’un obéit à ma

parole, il ne verra pas la mort, non jamais ». Il ne voulait pas dire par là que les apôtres et les autres disciples ne

mourraient jamais. Il expliqua plutôt qu’ils ne subiraient jamais la destruction éternelle, ou « deuxième mort », celle dont on ne peut

ressusciter.

Mais les Juifs prirent les paroles de Jésus au pied de la lettre :

« Maintenant nous savons que tu as un démon en toi. Abraham est mort, les prophètes aussi, mais toi, tu dis : “Si quelqu’un obéit à ma parole, il ne connaîtra pas la mort, non jamais.” Tu n’es tout de même pas plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? Qui prétends-tu être ? » Il était évident que Jésus était

en train d’expliquer qu’il était le Messie mais au lieu de leur répondre directement, il dit : « Si je me glorifie moi-même, ma

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gloire n’est rien. C’est Dieu qui me glorifie, lui dont vous dites qu’il est votre Dieu. Pourtant vous ne le connaissez pas, mais moi je le connais. Et si je disais que je ne le connais pas, je serais

comme vous, un menteur ».

Jésus évoqua de nouveau l’exemple de leur ancêtre : « Abraham

votre père s’est beaucoup réjoui à l’idée de voir mon jour, et il l’a vu et s’est réjoui. » En effet, Abraham, qui croyait aux promesses de

Dieu, s’était réjoui d’avance de l’arrivée du Messie. Les Juifs étaient en colère et s’apprêtaient à le lapider. Mais il leur échappa.

UN MENDIANT AVEUGLE DEPUIS SA NAISSANCE

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