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Ce dernier chapitre de notre mémoire s’intéresse à la couverture de la résistance et de la collaboration réalisée par les quotidiens étudiés en avril et mai 1945, c’est-à-dire lors des derniers mois du conflit en Europe. En effet, en avril et en mai, alors que les armées alliées ont franchi les frontières allemandes, leurs offensives finales, autant à l’ouest qu’à l’est, particulièrement la bataille de Berlin et le siège de Prague, et la capitulation sans condition de l’Allemagne aux Alliés le 7 mai dominent la couverture médiatique réalisée par les quotidiens étudiés. Dans ce contexte, les actions des résistants continuent de bénéficier d’une attention médiatique très importante; un état de fait reflété par la proportion d’articles consacrés à la résistance et à la collaboration répertoriés dans le Chicago Tribune (74 % contre 26 %) et dans le New York Times (76 % contre 24 %). Surtout, le contexte de la victoire alliée amène ces quotidiens à présenter leurs opinions, souvent opposées, au sujet du rôle que les États-Unis doivent jouer sur la scène internationale; cette longue et sanglante guerre étant désormais terminée.

Premièrement, lors des mois d’avril et de mai 1945, les armées alliées occidentales ayant finalement traversé le Rhin, le Chicago Tribune (9 articles relevés, dont 6 en première page) et le New York Times (20 articles, dont 11 en première page) accordent une attention médiatique importante à la participation de troupes françaises à l’offensive finale des Alliés en Allemagne. Il apparaît que la 1re armée française joue notamment un rôle important dans l’offensive alliée dans le sud de l’Allemagne; s’emparant, entre autres, de la région de Baden. Toutefois, le Chicago Tribune, rapportant que le haut commandement français a retardé l’avancée alliée en raison de son occupation continue de Stuttgart, apporte une nuance350. De plus, les quotidiens étudiés s’intéressent à l’offensive parallèle menée par l’armée françaises afin de libérer les dernières pochettes allemandes en France, notamment Bordeaux et La Rochelle. Notons qu’ils rappellent que les Français combattent avec des armes américaines. En effet, le quotidien new-yorkais illustre l’importance du programme de prêt-bail américain dans le réarmement de l’armée française; affirmant que « More than 225,000 men in the

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French First Army and supporting units, and more than 15,000 in the French Air Corps, are being equipped largely with lend-lease supplies. »351.

Parallèlement, notre analyse de la couverture médiatique de la résistance et de la collaboration française réalisée par le Chicago Tribune et le New York Times permet de comparer leurs perspectives au sujet du gouvernement de Gaulle et du climat politique dans la France libérée. Encore en avril et en mai 1945, notons que les quotidiens étudiés, particulièrement le New York Times (11 articles répertoriés, dont 2 en première page), accordent un poids médiatique significatif à « l’épuration nationale ». Or, après la purge sauvage de la libération, cette période voit plutôt le gouvernement orienter ce mouvement vers quelques cas symboliques; un état de fait reflété par la couverture réalisée par les quotidiens étudiés352. En effet, les procès du général Henri Dentz, ancien commandant des

troupes vichystes en Syrie et au Liban, et, surtout, du maréchal Pétain sont au centre de celle- ci. Si Pétain prétend avoir été un prisonnier des Allemands depuis la libération, un article publié par le quotidien du colonel McCormick démentit cette affirmation; notant que des SS l’ont escorté jusqu’à la frontière suisse353. Néanmoins, l’auteur soutient que le procès du maréchal pourrait se révéler problématique pour le gouvernement français; Pétain restant plutôt populaire. De même, le New York Times soutient que, si le procès in absentia planifié pour le 17 mai aurait été un automatisme, le retour de Pétain est « … not a cause for rejoicing in official circles. It was even suggested that the Germans had released him at this moment in order to complicate the political situation in France and to embarrass General de Gaulle. »354. Plus encore, un autre article illustre l’ampleur de ce problème; Pétain conservant un prestige considérable même s’il a été le dirigeant du pays « through four humiliating years of German occupation »355. Il apparaît que ce paradoxe s’explique par « … the dual career of Marshal Pétain. In the popular mind the Marshal was the hero of Verdun,… From the moment he accepted the German armistice terms, however, France began to divide over Pétain… as to whether the Marshal was simply an old man holding to arch-conservative legalistic principles or was indeed a native fascist all too ready to fall in with the Nazis New order for

351 « French Aid in War Put at $2,000,000,000 In Report on Lend-Lease and Reverse Pooling », New York Times, 25 avril 1945, p. 8. 352 Judt, op. cit., p. 302.

353 « Petain Surrenders to Swiss », Chicago Tribune, 25 avril 1945, p. 1.

354 Harold Callender, « Petain Surrenders to Face Paris Trial », New York Times, 25 avril 1945, p. 3. 355 « Petain Returns », New York Times, 29 avril 1945, p. 59.

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Europe. ». Or, affirmant que « Pétain supporters have said he was in reality playing a double game with the enemy; the French press last week cited records and documents which they said proved the idea a myth. », l’auteur identifie sans équivoque Pétain comme un collaborateur356. Puis, en mai, le New York Times note que la capture de plusieurs vichystes influents en Allemagne, dont Fernand de Brinon, donne un nouveau souffle à la purge des hautes sphères du gouvernement vichyste357. Or, ce quotidien atteste du soutien populaire continuel pour « l’épuration nationale », particulièrement dans les villes; les communistes et leur plateforme pro-purge, prônant, entre autres, l’exécution de Pétain, ayant été très populaires en milieu urbain lors des élections. Dans ce contexte, un article affirme que, malgré les espoirs du gouvernement de Gaulle, la purge pourrait encore s’éterniser pendant plusieurs mois358.

Dans une moindre mesure, au cours de cette période, dans le contexte des élections françaises, les quotidiens étudiés, particulièrement le New York Times, s’intéressent aux relations entre le gouvernement et les mouvements de résistance. En effet, en avril 1945, le quotidien new-yorkais se questionne sur le rôle que le mouvement de la résistance jouera dans le nouveau gouvernement. Il prévoit que la résistance perdra des sièges à l’Assemblée en faveur de la droite en raison d’un certain ressentiment populaire, particulièrement en campagne, envers « the excesses and violence of some Resistance elements »359. Ainsi, la tendance semble être à un retour vers les partis traditionnels et à une victoire pour de Gaulle360. Or, en mai, ce quotidien rapporte que, devant les succès inattendus de la gauche et du mouvement de la résistance lors des élections, de Gaulle s’est engagé à mettre de l’avant plusieurs aspects du programme de nationalisation défendu par ces groupes, particulièrement la prise en charge par l’État de la production du charbon et de l’électricité.

Dans le même ordre d’idées, au cours des mois d’avril et de mai 1945, le New York Times (16 articles retenus, dont 2 en première page et 1 éditorial) accorde un poids médiatique important aux politiques du gouvernement de Gaulle, notamment les négociations entre le

356 « Petain Returns », New York Times, 29 avril 1945, p. 59.

357 « De Brinon, Menetrel Placed in Paris Jail », New York Times, 21 mai 1945, p. 4. 358 « Industrialist Purge Launched in France », New York Times, 1er mai 1945, p. 12.

359 Dana Adams Schmidt, « Frenchmen Urge Delay in Election », New York Times, 1er avril 1945, p. 10. 360 Harold Callender, « 23,000,000 to Vote in France Today », New York Times, 29 avril 1945, p. 23.

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gouvernement français et les puissances alliées. Dans ce contexte, à l’aube de la conférence de San Francisco, le quotidien new-yorkais montre qu’il est pressenti que la France s’alignera avec les trois grands; leur support lui étant essentiel afin de réaliser ses objectifs d’occuper une partie de l’Allemagne et de récupérer l’Indochine. En mai, s’il mentionne que la France a participé à la signature de l’armistice à Reims, ce quotidien montre que le gouvernement français reste sceptique par rapport à la volonté des États-Unis et de la Grande-Bretagne de voir leur pays reprendre son statut de grande puissance. Citons notamment un article affirmant que « These doubts have their roots in the history of the year following World War I when Britain and the United States aided Germany to recover. »361. Dans ce contexte, le

New York Times soutient que la France doit être présente à la conférence qui organisera

l’occupation de l’Allemagne. Or, de son côté, le Chicago Tribune publie deux éditoriaux critiquant ces politiques du gouvernement de Gaulle très ouvertement. L’un soutient que la France n’est pas reconnaissante pour la politique de prêt-bail américaine362. Plus encore, l’autre critique les objectifs du gouvernement, particulièrement son empressement à reprendre le contrôle de l’Indochine : « The first thought of the liberated government is, apparently, to resume control of a people subjugated by force. » et son attitude ingrate envers les Américains; citant l’exemple de la libération de l’Alsace : « Gen. de Gaulle made a point of ignoring that his divisions had any American assistance in the recovery of Alsace and Strasbourg. »363. Dans ce contexte, l’auteur argumente que la France cherche à profiter des sacrifices américains sur le front du Pacifique afin de réinstaurer son emprise coloniale en Indochine.

Ainsi, à travers l’attention médiatique importante accordée à la participation des troupes françaises et des FFI à l’offensive finale des Alliés et aux politiques du gouvernement de Gaulle, notamment ses efforts afin d’assurer le retour de la France parmi les grandes puissances et « l’épuration nationale », les quotidiens étudiés continuent d’accorder un poids médiatique très important à la résistance française. Néanmoins, si cet aspect de nos sujets d’étude est toujours le plus couvert, il est moins prédominant que lors des périodes

361 Harold Callender, « French Still Wary of Allies in Reich », New York Times, 13 mai 1945, p. 10. 362 « American Arms and European Booty », Chicago Tribune, 25 avril 1945, p. 16.

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antérieures (21,1 % des articles répertoriés dans le Chicago Tribune, 13,5 articles par mois étudié et 23,7 % dans le New York Times, 60).

Outre la situation en Europe de l’Ouest, au cours des derniers mois de la guerre, les quotidiens étudiés s’intéressent aussi au rôle des résistants et des collaborateurs lors de l’offensive finale de l’Armée rouge sur le front de l’Est. En avril 1945, le quotidien new-yorkais atteste notamment de la participation de troupes polonaises à cette campagne. Plus encore, lors du mois de mai, la majorité de l’attention médiatique accordée par le Chicago Tribune (3 articles répertoriés, dont 1 en première page) et le New York Times (6 articles, dont 3 en première page) à la participation des résistants à l’offensive finale de l’Armée rouge témoigne des efforts des insurgés et des soldats tchèques afin de libérer Prague et le reste de leur pays364.

Si, selon les termes de la capitulation sans condition allemande, les combats sur le front de l’Est devaient cesser le 9 mai, il semble que, particulièrement à Prague, ceux-ci se poursuivent pendant quelques jours bien que des « …Czechoslovak patriots hoisted the flag of the Republic over liberated Prague. »365. Le 21 mai, les quotidiens étudiés publient un article attestant de l’ampleur du soulèvement mené par la résistance à Prague afin d’appuyer l’offensive soviétique : « Prague is recovering rapidly from the five days during which unarmed partisans grabbed guns and even tanks from startled Germans and held strategic parts of the city until the Russians arrived. »366. Alors que Benes fait son entrée dans la ville, il apparaît que 1 900 partisans ont été tués pendant le soulèvement. Au total, en raison de l’attention médiatique significative accordée par le New York Times aux efforts des résistants tchécoslovaques afin d’appuyer l’offensive de l’Armée rouge dans leur pays, 23 % des articles au sujet de la résistance tchécoslovaque répertoriés dans ce quotidien l’ont été pendant cette courte période.

Parallèlement, en avril et en mai 1945, les quotidiens étudiés continuent de consacrer un poids médiatique important aux tensions divisant les Alliés au sujet de la légitimité des gouvernements polonais rivaux. En effet, le New York Times (39 articles répertoriés, dont 9

364 « Russians Win Bratislava », New York Times, 5 avril 1945, p. 1.

365 « Final Soviet Gains End War in Europe », New York Times, 9 mai 1945, p. 2.

366 « Soviet Will Train, Equip Czech Army », New York Times, 21 mai 1945, p. 5. Et « Prague Nazis Still Being Dug Out by Czechs », Chicago Tribune, 21 mai 1945, p. 2.

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en première page et 5 éditoriaux), particulièrement, s’intéresse beaucoup au débat opposant la Grande-Bretagne et les États-Unis à l’Union soviétique au sujet de sa demande d’inviter les représentants de Lublin comme gouvernement officiel à la conférence de San Francisco. Le quotidien new-yorkais montre que les États-Unis ont rejeté la demande soviétique car le gouvernement de Lublin n’a pas donné suite à l’entente entre les grandes puissances selon laquelle il devait intégrer des éléments démocratiques367. Dans ce contexte, ce journal présente la position soviétique au sujet de la Pologne comme intransigeante. À travers un éditorial encensant la première adresse de Truman au Congrès, le New York Times affirme que, malgré les efforts de celui-ci et de Molotov, après trois ans de négociation, la Pologne sera le seul des 47 membres des Nations unies non représenté à la conférence368. Fait

intéressant, dans un éditorial, le Chicago Tribune, critiquant l’exclusion de la Pologne de ce sommet international, propose une rare louange pour la contribution d’un pays allié à l’effort de guerre : « The Poles have fought valiantly on every front. Nevertheless, they are unrepresented. »369. De son côté, son homologue new-yorkais exprime la crainte que l’exclusion de ce pays amène les autres nations à se questionner sur la possibilité de résoudre de tels dilemmes à travers une organisation internationale. Dans ce contexte, si ce quotidien semble en accord avec la position américaine au sujet du litige polonais, à travers un éditorial, l’auteur soutient qu’il est primordial que ce dilemme ne nuise pas au bon déroulement de la conférence; celle-ci devant permettre l’élaboration des mécanismes d’une nouvelle ligue des nations assurant la paix mondiale370. En mai la couverture réalisée par les quotidiens étudiés témoigne surtout de la présence continuelle du litige polonais à la conférence de San Francisco. Or, bien que cette question ait fait dévier les négociations lors de la première semaine de la conférence, le New York Times se déclare optimiste quant à la possibilité qu’elle puisse être résolue en coulisse par les grandes puissances371. De même, à la fin du mois, à travers un éditorial, il soutient que la conférence a été un succès malgré certaines sources de tension, particulièrement la question polonaise372.

367 Bertram D. Hulen, « U.S. and Britain Rebuff Moscow on Lublin Poles », New York Times, 1er avril 1945, p. 24. 368 « The President’s Address », New York Times, 17 avril 1945, p. 22.

369 « The Conference Opens », Chicago Tribune, 25 avril 1945, p. 16. 370 « The Conference », New York Times, 25 avril 1945, p. 22.

371 Anne O’Hare McCormick, « Hope of Polish Settlement Heartens Conference », New York Times, 5 mai 1945, p. 14. 372 « Report From San Fransisco », New York Times, 29 mai 1945, p. 14.

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Ainsi, dans le contexte de la conférence de San Francisco, à travers l’attention médiatique importante apportée au litige divisant les Alliés au sujet de la légitimité des gouvernements polonais de Londres et de Lublin, la résistance polonaise prend une place prépondérante au sein de la couverture des différents aspects de nos sujets d’étude lors des derniers mois du conflit. En effet, celle-ci est le 2e aspect le plus traité par le Chicago Tribune (15,6 % des articles répertoriés, 10 articles par mois étudié) et le New York Times (14,2 %, 36). De plus, 17 % des articles au sujet de la résistance polonaise relevés dans le premier et 20 % de ceux dans le deuxième l’ont été pendant cette courte période.

Plus au sud, dans les Balkans, l’intérêt marqué des quotidiens étudiés, particulièrement du

New York Times, pour les actions des partisans en mai 1945, notamment la libération des

dernières sections occupées du pays et la crise de Trieste, voit la résistance yougoslave continuer de bénéficier d’un poids médiatique significatif. En effet, cet aspect de nos sujets d’étude est respectivement le 6e et le 5e le plus couvert par le Chicago Tribune (7,6 % des articles relevés, 6 articles par mois étudié) et le quotidien new-yorkais (7,3 %, 18,5). La couverture réalisée par le New York Times notamment (5 articles retenus, dont 2 en première page) montre que la Yougoslavie est l’un des pays où les combats se poursuivent le plus longtemps après la reddition allemande. Finalement, le 17 mai, un article, notant la présence d’Ustashis et de Chetniks combattant au côté de l’armée allemande, affirme que « The last German forces resisting in Yugoslavia – and probably anywhere in Europe – have been forced to capitulate after three days’ heavy fighting… »373. Néanmoins, malgré ce contexte victorieux, le quotidien new-yorkais s’intéresse aussi au sort des Chetniks et montre que le gouvernement de Tito ne fait pas l’unanimité, autant en Yougoslavie qu’aux États-Unis. Alors que « At a press conference which frequently turned into bedlam, Serb followers of Gen. Draja Mikhailovitch offered aggressive challenge today to the Tito forces at the United Nations Conference. », un article rapporte que les membres de la « Serbian National Federation of America » ont affirmé que Mikhailovitch représenterait l’autorité légitime et dénoncé le gouvernement Tito, l’accusant d’avoir massacré 6 000 Serbes depuis janvier374. Plus encore, ce quotidien dresse un portrait tragique du sort de « Some 20,000 men, women

373 « Last Fighting Is Over », New York Times, 17 mai 1945, p. 7.

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and children from the tattered forces of Gen. Draja Mikhailovitch, a mixture of regular Yugoslav Army soldiers and Chetniks,… » qui ont rejoint les lignes britanniques en Italie « …after a fearful trek that started more than six months ago, when Russian troops entered Serbia. »375.

Surtout, en mai 1945, le Chicago Tribune (9 articles relevés, dont 5 en première page) et le

New York Times (8 articles, dont 3 en première page) accordent une attention médiatique

importante à la crise politique due à l’occupation du port italien de Trieste par les partisans yougoslaves. Alors que plusieurs centaines d’Italiens manifestent en protestation à cette invasion, les quotidiens étudiés rapportent que les Américains se sont opposés à l’occupation de Trieste par les forces de Tito tandis que Bonomi a appelé les Alliés à occuper la ville jusqu’à l’élaboration d’une entente. Selon le New York Times, les Alliés ont plutôt permis à la Yougoslavie d’occuper la moitié de la ville si elle acceptait que la question de la suzeraineté de Trieste soit tranchée lors des conférences de paix376. Au final, le Chicago

Tribune montre que, même à la fin du mois, malgré la pression des Alliés occidentaux, les

Yougoslaves refusent toujours d’évacuer la région de Trieste.

Par surcroît, au cours de cette période, les quotidiens étudiés accordent un poids médiatique important aux évènements en Italie, notamment l’offensive menant à la capitulation des forces de l’Axe dans ce pays ainsi que l’exécution de Mussolini par des partisans. En fait, la résistance italienne est respectivement le 3e et le 6e aspect de nos sujets d’étude le plus traité par le Chicago Tribune (12,5 %, 8) et le New York Times (6,5 %, 16,5) lors des derniers mois du conflit. Il apparaît que, après qu’elles aient obtenu une position secondaire dans la couverture de nos sujets d’étude réalisée par le quotidien du colonel McCormick lors de l’été et de l’automne 1944, l’effondrement du régime fantoche italien redonne à la résistance et, dans une moindre mesure, à la collaboration dans ce pays une position prépondérante. À l’inverse, ces aspects ayant bénéficié d’une attention médiatique plus constante dans le New

York Times, nous n’observons pas une telle rupture pour celui-ci.