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Au cours de ce sixième chapitre, nous nous intéresserons à la couverture de la résistance et de la collaboration réalisée par les quotidiens étudiés entre juin et septembre 1944, c’est-à- dire de l’invasion alliée de la France jusqu’à l’arrivée des armées alliées occidentales aux frontières de l’Allemagne. Plus précisément, dans le cadre de notre échantillonnage, nous avons étudié les mois de juillet 1944, voyant notamment des combats importants dans le nord de la France, d’août 1944, marqué par l’invasion du sud de la France par les Alliés et la libération de Paris, et de septembre 1944, théâtre de la libération de Bruxelles et de l’échec du soulèvement de Varsovie. Au cours de cette période, marquée par la libération de la France et la vaste offensive parallèle de l’Armée rouge à l’est, les quotidiens étudiés accordent une attention médiatique inédite aux efforts des mouvements de résistance intérieure afin d’appuyer les avancées alliées. En effet, cette période voit les réseaux de résistants, lesquels se préparaient pour ce moment depuis plusieurs années, finalement passer à l’offensive : « Strikes, sabotage and armed attacks on German troops reached unprecedented levels, and the German themselves, fighting in both front and rear, brought mass terror and reprisals into areas that had so far been spared them. »196. Dans ce contexte, il apparaît que la proportion

d’articles consacrés à la résistance et de la collaboration est plutôt déséquilibrée en faveur du premier thème autant pour le quotidien du colonel McCormick (83 % contre 17 %) que son homologue new-yorkais (77 % contre 23 %). Or, la victoire éventuelle semblant de plus en plus acquise, le Chicago Tribune et le New York Times, à travers leur couverture de la résistance et de la collaboration en Europe, présentent leurs opinions, souvent opposées, au sujet du rôle que les États-Unis devront jouer sur la scène internationale au terme du conflit. Premièrement, il est important d’insister sur le fait que la libération progressive de la France par les Alliés est particulièrement au centre de la couverture médiatique de la résistance et, dans une moindre mesure, de la collaboration réalisée par les quotidiens étudiés au cours de cette période. En effet, ces aspects de nos sujets d’étude sont respectivement les 1er et 4e les plus couverts par le Chicago Tribune (27 % des articles répertoriés, 17 articles par mois étudié et 7,4 %, 4,67) et les 1er et 3e par le New York Times (25,7 %, 47,33 et 8,8 %, 16,33).

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Dans ce contexte, 17 % des articles au sujet de la résistance française relevés dans le premier et 16 % de ceux dans le deuxième l’ont été pendant cette période même si celle-ci ne compte que trois mois étudiés. Or, contrairement à la période analysée dans le chapitre précédent, au cours de l’été 1944, étant donné la position centrale accordée aux avancées alliées à l’ouest et à l’est, la campagne italienne et les politiques des gouvernements italiens pro-allié et collaborateur prennent une place plus secondaire dans la couverture de la résistance et de la collaboration réalisée par les quotidiens étudiés. Néanmoins, la résistance italienne reste tout de même le 5e aspect de nos sujets d’étude le plus traité par le Chicago Tribune (5,8 %, 3,67) et le New York Times (6,1 %, 11,33).

Au cours de l’été 1944, les quotidiens étudiés ont traité en profondeur des efforts de la résistance française afin d’appuyer l’offensive alliée dans leur pays. En juillet 1944, le

Chicago Tribune (3 articles relevés) illustre leur ampleur : « The picture in France was one

of widespread and growing ferment, with patriots hampering German defenses, communications and war industries despite tank artillery and aircraft attacks by the enemy. »197. Plus encore, le New York Times, accordant une attention importante aux efforts de la résistance française (12 articles répertoriés, dont 3 en première page et 1 éditorial), témoigne de la contribution majeure des cellules de résistance et des maquis à l’offensive alliée. Citons, entre autres, un article insistant sur le sabotage industriel et la guérilla dans le sud, laquelle occupe plusieurs divisions allemandes198. De même, ce quotidien soutient que « The French have proved themselves valuable allies in this first campaign on their home soil. »; ayant, notamment, recueilli des « priceless intelligence data » lors de la planification de cette campagne et combattu au côté des troupes alliés199. Dressant un bilan a posteriori de la contribution de la résistance lors des deux premiers mois de la libération de la France, Jackson est un peu plus nuancé : « …the fate of FFI operations,…, depended on the Germans. Where the Germans decided to crush the Resistance, they could always do so. Where this was not worth their while, the innumerable local Maquis operations, especially in the South, helped destroy what was left of Vichy’s authority. »200.

197 « Underground Belgian Forces Strike at Nazis », Chicago Tribune, 21 juillet 1944, p. 6. 198 « French Patriots Work near Front », New York Times, 9 juillet 1944, p. 10.

199 Harold Denny, « French Patriots Prove their Value », New York Times, 5 juillet 1944, p. 5. 200 Jackson, op. cit., p. 550.

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Dans le même ordre d’idées, au mois d’août 1944, le Chicago Tribune (9 articles répertoriés, dont 3 en première page) et le New York Times (21 articles, dont 7 en première page) consacrent une attention médiatique importante au rôle crucial joué par des centaines de milliers de résistants français afin d’appuyer le débarquement de troupes américaines et françaises dans le sud du pays et l’avancée alliée au nord. Développant plus que son homologue sur le rôle important joué par la résistance afin d’appuyer l’offensive alliée dans le nord, le quotidien new-yorkais montre que les Forces françaises de l’intérieur (FFI) contribuent aux opérations de nettoyage alliées et harcèlent constamment les lignes ferroviaires allemandes. Surtout, dans le sud, alors que le gouvernement de Vichy est relocalisé à Belfort, les quotidiens étudiés rapportent que les troupes françaises et américaines, supportées par les maquis, auraient notamment libéré Bordeaux, Marseille et Vichy. Un article publié par le Chicago Tribune à la fin du mois illustre le succès de l’offensive combinée des armées alliées et des maquis; les Allemands ayant perdu 55 000 hommes dans le sud de la France201. De plus, un correspondant affilié à ce quotidien soutient même que les résistants ont libéré plusieurs régions sans l’aide des armées alliées202. Or, notons que le New York Times attribue une part importe du mérite pour les succès des FFI à l’influence du général de Gaulle; celui-ci ayant restreint leur ardeur et prévenu des missions suicides203. En somme, les quotidiens étudiés insistent donc sur l’efficacité et l’ampleur de la contribution des résistants à l’offensive alliée dans le sud de la France lors du mois d’août. Il apparaît sans équivoque que « The military contribution of the Resistance to this stage of the Liberation was more important than during the period immediately after D-Day. »204. Parallèlement, le Chicago Tribune (4 articles retenus, dont 3 publiés en première page) et, surtout, le New York Times (8 articles relevés, dont 3 en première page et 1 éditorial) consacrent une couverture médiatique importante au soulèvement entrepris par plusieurs dizaines de milliers de résistants français à Paris. Dans un éditorial, malgré la division des effectifs provoquée par ce soulèvement quelque peu prématuré aux yeux du haut

201 « Marseille Cleared of Nazis », Chicago Tribune, 29 août 1944, p. 1.

202 Charles S. Foltz, « Finds French Interior Calm under Patriots », Chicago Tribune, 25 août 1944, p. 3. 203 « De Gaulle Hailed in Cherbourg Talk », New York Times, 21 août 1944, p. 5.

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commandement allié, le quotidien new-yorkais insiste sur son importance symbolique et identifie la résistance française comme la principale responsable de la libération prochaine de Paris205. Notons que les études récentes soutiennent aussi que ce soulèvement, lequel allait initialement à l’encontre des directives du haut commandement allié et du général de Gaulle, fut un important succès symbolique pour les insurgés et les FFI206. À la fin du mois, le New

York Times rapporte que Leclerc et de Gaulle sont entrés à Paris avec des troupes régulières

afin de renforcer leurs compatriotes déjà engagés contre les Allemands.

Puis, en septembre, la lutte des troupes régulières et des résistants français afin de poursuivre la libération de la France reste au centre de la couverture médiatique de la résistance réalisée par le Chicago Tribune (8 articles relevés, dont 2 en première page) et le New York Times (15 articles, dont 6 en première page et 1 éditorial). Ce dernier quotidien, particulièrement, témoigne du rôle clé joué par les soldats français et les maquis lors de cette campagne. Il illustre l’efficacité des FFI, lesquelles ont pris Nice, libéré Rouen et nettoyé Bordeaux, et encense les troupes régulières participant à la bataille de Belfort207. Il apparaît que les Français auraient capturé près de 50 000 des 82 000 prisonniers faits par les Alliés dans la région de Belfort. De plus, à travers un éditorial, citant l’apport des armées en exil, particulièrement française et polonaise, le quotidien new-yorkais présente la victoire décisive des Alliés dans le nord de la France comme le triomphe de la coopération militaire internationale208. Au final, s’il est difficile de quantifier la contribution de la résistance à la libération, il est évident que, même si les quotidiens étudiés ont peut-être exagéré son importance, ses actions, particulièrement dans le sud, ont grandement facilité l’invasion alliée de la France209.

D’autre part, à partir de septembre 1944, les quotidiens étudiés attestent de la participation de troupes belges, néerlandaises et polonaises aux offensives alliées en Belgique et aux Pays- Bas. Le New York Times insiste particulièrement sur le rôle des Polonais dans cette campagne (8 articles relevés, dont 6 en première page). De plus, les quotidiens étudiés montrent que les

205 « What Happened in Paris », New York Times, 25 août 1944, p. 12. 206 Mazower, op. cit., p. 510. Et Jackson, op. cit., p. 565.

207 « French Army Nears Spanish Frontier », New York Times, 1er septembre 1944, p. 1. 208 « Victories: Past and to Come », New York Times, 1er septembre 1944, p. 12. 209 Jackson, op. cit., p. 557.

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résistants belges et néerlandais se révèlent une source d’aide essentielle pour les Alliés. Citons, entre autres, un article publié par le Chicago Tribune affirmant que la résistance néerlandaise a contribué à cette victoire américaine héroïque en empêchant le dynamitage du pont de Nijmergen210. De son côté, le quotidien new-yorkais insiste sur le rôle important joué par les résistants belges dans la libération de leur pays : « Belgian forces of the interior rose like warriors from the dragon’s teeth as the British advance forces rolled across the border. At each village and town the patriots were waiting in the outskirts. »211.

Par surcroît, parallèlement à leur couverture de l’offensive alliée en France, les quotidiens étudiés prennent position au sujet des politiques du Gouvernement provisoire de la République française; la question des négociations entre de Gaulle et les Alliés bénéficiant d’une attention médiatique particulière. En effet, surtout en juillet 1944, le New York Times consacre une couverture médiatique importante aux négociations entre de Gaulle et Roosevelt à propos de la décision du Comité de se proclamer gouvernement provisoire (8 articles relevés, dont 1 en première page et 1 éditorial). Or, à travers un éditorial, ce quotidien exprime son admiration pour le général et ses espoirs que sa visite aux États-Unis est annonciatrice de meilleures relations à venir entre les gouvernements français et américain212. Surtout, l’auteur soulève l’inquiétude que ces tensions minent le moral des combattants français et argumente que ce conflit politique n’est pas nécessaire car Roosevelt et de Gaulle partagent le même objectif, à savoir le renaissance d’une France souveraine et démocratique. De même, un autre article soutient que, les Alliés ayant entamé la libération de la France, ce conflit est désormais futile; les Français pourront bientôt choisir leur dirigeant bien qu’il semble acquis que de Gaulle jouera un rôle important dans le futur politique du pays213. Au final, celui-ci réussit à forcer la main à Roosevelt en le présentant devant un fait accompli; ses représentants dans les territoires libérés ayant déjà été acceptés comme l’autorité légitime par les commandants alliés sur le terrain214.

210 Robert Wilson, « Impossible to Capture Bridge, But Yanks Do It », Chicago Tribune, 25 septembre 1944, p. 6. 211 Drew Middleton, « British Capture Brussels and Antwerp », New York Times, 5 septembre 1944, p. 1. 212 « General de Gaulle’s Visit », New York Times, 5 juillet 1944, p. 16.

213 Edwin L. James, « De Gaulle Does Better and Washington also », New York Times, 9 juillet 1944, p. 73. 214 Jackson, op. cit., p. 552.

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Puis, au cours des mois d’août et de septembre, à la suite d’un accord entre la Grande- Bretagne, les États-Unis et l’Union soviétique, les quotidiens étudiés rapportent que la France sera reconnue comme une grande puissance lors des négociations d’après-guerre. Insistant surtout sur l’amélioration des relations entre de Gaulle et le président américain, le New York

Times note le ton cordial de ces pourparlers et illustre les objectifs politiques du

Gouvernement provisoire. Il apparaît notamment que de Gaulle, appuyé par la Grande- Bretagne, souhaiterait que la France obtienne une zone d’occupation en Allemagne. Or, le quotidien new-yorkais affirme que le Gouvernement provisoire ne souhaite plus demander la reconnaissance officielle des Alliés; étant plutôt d’avis que la faveur populaire lui accorde sa légitimité : « Hence it is believed to be up to those who erred –including in the French view, the United States Government- to make the amende honorable by granting that formal recognition that has so far been refused. »215.

Par ailleurs, les différents enjeux de politique intérieure auxquels le gouvernement de la France libérée est confronté, notamment les questions du désarmement de la résistance et de « l’épuration nationale », représentent des sujets couverts significativement par les quotidiens étudiés. En effet, particulièrement à la suite de la libération de Paris, de Gaulle tâche de « …bring the Resistance to heel and reassert the supremacy of the State. »216. Le New York

Times est d’avis que le désarmement des résistants récalcitrants sera un problème

relativement mineur : « The majority of the FFI,…, are level-headed patriots who are eager to return to the task of restoring Paris and France to a peaceful existence. »217. En septembre, le Chicago Tribune affirme que les FFI seront intégrées à l’armée régulière. Développant sur ce point, son homologue new-yorkais rapporte que seuls les volontaires rejoindront l’armée; certains résistants ne voulant pas suivre un entraînement militaire formel ou répugnant à combattre au côté d’anciens vichystes.

Dans le contexte politique trouble de la libération, notamment en août 1944, le New York

Times s’intéresse aussi à la vague de procès organisés dans les villages libérés par les

215 Harold Callender, « French Seek no Wider Recognition of Provisional Regime from Allies », New York Times, 17 septembre 1944, p. 17.

216 Jackson, op. cit., p. 571.

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résistants français afin de juger les civils collaborateurs, particulièrement les délateurs et les femmes ayant fraternisé avec l’occupant. Plus encore, en septembre, le Chicago Tribune (7 articles répertoriés, dont 1 en première page) et le New York Times (4 articles) accordent un poids médiatique significatif à la chasse aux collaborateurs menée par la résistance française et le gouvernement. Alors que près de 7 000 collaborateurs ont été arrêtés dans la région parisienne pour avoir été membres d’organisations fascistes ou avoir participé à la propagande vichyste, les quotidiens étudiés attestent de l’importance de ce processus dans l’agenda politique du gouvernement français. Or, selon le Chicago Tribune, si cette chasse aux collaborateurs est supervisée par les autorités à Paris, en campagne, les maquis continuent de se faire justice218. De fait, à la suite de la libération de Lyon, les deux quotidiens

étudiés présentent des témoignages illustrant que les maquis seraient en train de chasser et d’exécuter les derniers nazis et collaborateurs dans la ville219. Ainsi, ils illustrent le fait que,

dans le sud «…where the Maquis was strong, Allied troops were absent, and German atrocities had been particularly violent. », plusieurs mouvements de résistance locaux ont une relation trouble avec l’autorité gaulliste220. Il est intéressant de noter que la majorité de l’attention médiatique consacrée à « l’épuration nationale » survient après la libération de la plupart de la France alors que les études a posteriori montrent plutôt qu’environ 9 000 des 10 500 exécutions dans ce pays ont eu lieu dans les semaines suivant D-Day, c’est-à-dire avant que le gouvernement tâche de prendre le contrôle de la purge221. Un état de fait qui pourrait s’expliquer car, au début de l’invasion alliée de la France, lors de la période de l’épuration sauvage, les quotidiens étudiés n’étaient peut-être pas au fait de l’ampleur de la purge menée en campagne par les maquis.

Alors que la libération de la France amène les développements politiques dans ce pays au centre de la couverture de la résistance et de la collaboration réalisée par les quotidiens étudiés, ceux-ci dressent des portraits plutôt distincts du général de Gaulle. Si ces quotidiens, particulièrement le New York Times, insistent généralement sur l’admiration de la population française pour de Gaulle, en septembre, le Chicago Tribune publie un éditorial très critique

218 Larry Rue, « Roster of Paris Purge Roundup Like Who’s Who », Chicago Tribune, 9 septembre 1944, p. 3.

219 A. C. Sewick, « 27 Lyon Bridges Blasted by Foe », New York Times, 5 septembre 1944, p. 3. Et Seymour Korman, « Maquis Mop Up Last Traitors at Lyon Hotels », Chicago Tribune, 5 septembre 1944, p. 2.

220 Jackson, op. cit., p. 574.

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envers celui-ci. L’auteur accuse le général d’être resté à Londres à jouer aux politiciens pendant que d’autres prenaient les risques sur le terrain. Plus encore, déplorant l’assassinat de Darlan près de deux ans auparavant, il soutient que celui-ci a plus contribué à la cause des Alliés que les Gaullistes : « When Adm. Darlan…ordered the French colonial commanders to cease firing at the American and British landing boats, he did more for the allied cause than De Gaullists had done before then or have done since. »222. À l’inverse, le New York

Times dresse un portrait favorable de Charles de Gaulle. Il soutient que les critiques du

général seraient rares à l’exception des communistes : « Members of all groups,…, have said that it was General de Gaulle who saved France’s prestige in the world in 1940 and that there is virtually no opposition to his leadership. »223.

Dans un autre ordre d’idées, la campagne italienne n’est plus au centre de la couverture médiatique des affrontements en Europe réalisée par les quotidiens étudiés au cours de l’été 1944. Conséquemment, lors de cette période, nous avons seulement répertorié quelques articles au sujet de la résistance italienne dans le Chicago Tribune. En ce qui concerne le New

York Times, juillet fait figure d’exception; au cours de ce mois, celui-ci consacrant tout de

même un poids médiatique significatif aux attaques de partisans et aux grèves en Italie du Nord ainsi qu’à la participation de combattants italiens à l’offensive alliée sur la ligne gothique (7 articles relevés, dont 2 en première page et 1 éditorial). Néanmoins, un éditorial déplore le fait que « If a great part of Italy has now been liberated the deed has been done by American, British, Dominion and French troops with relatively little organized Italian assistance. »224. Or, au-delà de ses doutes envers les aptitudes militaires italiennes, le quotidien new-yorkais semble encore, du moins en partie, blâmer la politique italienne des Alliés lors de l’été 1943 pour leur faible participation au conflit. Puis, au cours des mois d’août et de septembre, les quelques articles répertoriés dans les quotidiens étudiés concernent surtout la participation de troupes et de partisans italiens à l’offensive alliée sur la ligne gothique, notamment dans le secteur de Florence.

222 « De Gaulle in Paris », Chicago Tribune, 21 septembre 1944, p. 18.

223 Harold Callender, « French Seek no Wider Recognition of Provisional Regime from Allies », New York Times, 17 septembre 1944,