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Interventions contre les maladies transmissibles

N° 13 : Prévention, détection et traitement des maladies transmissibles, notamment de la tuberculose Exemple : Tuberculose

Interventions reposant sur des données factuelles

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Intervention pour la santé des adolescents dans le cadre de la Stratégie mondiale

Les calendriers de vaccination propres à chaque pays devraient reposer sur des aspects locaux relatifs à l’épidémiologie, aux programmes, aux ressources et aux politiques. L’OMS recommande toutefois plusieurs vaccinations systématiques pour les adolescents ou les adultes, dans tous les programmes de vaccination, notamment contre :

• le tétanos (rappel) ;

• le papillomavirus humain (filles de 9-13 ans), la rubéole (adolescentes et femmes en âge de procréer si elles ne sont pas déjà vaccinées) ; et

• l’hépatite B (populations à risque élevé, si elles ne sont pas déjà vaccinées) (312)

De surcroît, pour les enfants, adolescents et adultes à risque élevé, l’OMS recommande la vaccination contre la typhoïde, le choléra, les infections à méningocoque, l’hépatite A, la rage et la dengue, ainsi que certains autres vaccins dans des zones particulières (encéphalite transmise par les tiques) ou dans des programmes présentant certaines caractéristiques (grippe saisonnière pour les filles et les femmes enceintes, varicelle dans les pays où l’âge moyen d’acquisition du virus est 15 ans ou plus).

L’OMS encourage les programmes nationaux de vaccination à profiter des visites médicales scolaires pour évaluer l’état vaccinal des adolescents, administrer les doses manquantes (vaccin méningococcique par exemple) et fournir les doses de rappel si l’immunité procurée par les doses reçues dans la petite enfance diminue (tétanos par exemple) (122) (145) (397). Dans les zones où beaucoup d’adolescents (adolescentes, adolescents vivant en milieu rural ou adolescents plus âgés, notamment) ne sont pas couverts par les campagnes de vaccination scolaire, des campagnes spécifiques ou des services de soins de santé primaires peuvent être nécessaires afin d’administrer ces vaccins à grande échelle (122).

L’introduction de nouveaux vaccins (tels que le PVH) peut être l’occasion de faire bénéficier d’autres vaccins et interventions sanitaires des populations ou des tranches d’âge qui, sinon, n’y auraient pas accès. Les Principes et considérations sur l’ajout d’un vaccin dans un programme national de vaccination, présentés par l’OMS en 2014, énoncent les aspects concrets à prendre en compte pour décider d’introduire un vaccin, planifier et gérer cette introduction, et suivre et évaluer ses avancées (210). En outre, l’Outil d'évaluation des coûts de la prévention et de la lutte contre le cancer du col de l'utérus (C4P) est une application informatique conviviale, qui permet d’estimer la valeur des ressources incrémentielles (additionnelles) nécessaires pour intégrer la vaccination contre le PVH dans un programme de vaccination existant (211). Outre pour les jeunes adolescentes, désormais, certains pays recommandent aussi la vaccination contre le PVH pour les jeunes adolescents, en prévention des cancers de la bouche, de la gorge, du pénis et de l’anus (212) (213).

N° 14 : Vaccination systématique, par exemple contre le papillomavirus humain, l’hépatite B, la diphtérie et le tétanos, la rubéole et la rougeole

Exemples : Maladies infectieuses multiples (telles que les maladies diarrhéiques et les infections sexuellement transmissibles)

3. Interventions reposant sur des données factuelles

Intervention pour la santé des adolescents dans le cadre de la Stratégie mondiale

Paludisme : Dans la série Informations sur la santé à l’école de l’OMS, le document portant sur la prévention du paludisme indique comment des individus et des populations peuvent mettre en œuvre des interventions à visée préventive, et notamment :

• plaider en faveur d’un appui aux niveaux local, du district et national aux interventions de prévention du paludisme dans les établissements d’enseignement ;

• instaurer un environnement propice, grâce à la lutte

antivectorielle, à la pulvérisation intradomiciliaire et à l’emploi de moustiquaires à imprégnation durable ;

• faire évoluer et développer les services de santé actuels afin d’élaborer des programmes plus efficaces pour promouvoir la santé à l’école ;

• définir les compétences que les jeunes doivent acquérir, et pérenniser les comportements qui réduisent leur risque d’infection ; et

• mobiliser la communauté pour déployer et renforcer les programmes scolaires. (214)

Plusieurs études montrent que les enfants d’âge scolaire utilisent une moustiquaire à imprégnation durable moins souvent que d’autres catégories de population (144). Les écoles situées dans les zones d’endémie du paludisme pourraient apprendre aux adolescents des gestes de prévention simples, mais efficaces, tels que les suivants :

• toujours dormir sous une moustiquaire imprégnée ;

• lutter contre les facteurs environnementaux qui favorisent les gîtes larvaires ;

• recevoir un traitement préventif intermittent au cours de la grossesse ;

• reconnaître les symptômes du paludisme et se faire traiter sans attendre (141), surtout si l’on fait partie d’une catégorie à risque ;

• demander des antipaludéens efficaces et suivre jusqu’au bout le cycle de traitement ;

• être sensibilisé dès le plus jeune âge à la gravité du paludisme et à la menace que cette maladie fait peser sur la santé et le bien-être individuel ; et

• recourir à des répulsifs antimoustiques, s’ils sont disponibles, et à d’autres moyens de protection individuelle disponibles

Les antipaludéens sont actuellement utilisés de diverses manières contre le paludisme pour les enfants d’âge scolaire, y compris dans le cadre du dépistage et du traitement, et comme traitement préventif intermittent (144). Certaines études consacrées à la chimioprévention chez les enfants en âge de fréquenter l’école mettent en évidence une diminution de l’anémie et une amélioration des résultats scolaires.

Infections des voies respiratoires inférieures : Une intervention importante pour la prévention primaire des infections des voies respiratoires inférieures, et des maladies non transmissibles telles que l’asthme, consiste à réduire le degré d’exposition aux facteurs de risque environnementaux, tout particulièrement à la fumée de tabac et à la pollution atmosphérique (215). Les Lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air – mise à jour mondiale 2005 – donnent des indications sur les seuils et les limites concernant les principaux polluants de l’air qui induisent des risques sanitaires (216). Sur le plan structurel, les politiques et investissements nationaux encourageant des transports, des logements, la production d’énergie et une industrie plus propres et consommant moins d'énergie, ainsi qu’une meilleure gestion des ordures ménagères, limiteraient les grandes sources de pollution de l’air extérieur en milieu urbain (217).

L’OMS a produit un certain nombre de publications axées sur la réduction de la pollution à l’intérieur des habitations, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où cette pollution est très répandue (95) (173). Nombre de stratégies à faible coût, ou sans coût, sont à même d’atténuer l’exposition des adolescents, et de l’ensemble de la population, à ce type de pollution, tout en répondant aux besoins énergétiques des ménages et en faisant diminuer la quantité de combustible nécessaire :

• remplacer le bois, les déjections animales ou le charbon par des combustibles plus efficients, modernes et moins polluants ;

• installer un four à l’extérieur de l’habitation ou dans un espace bien ventilé ;

• ventiler au moyen d’aérations et d’une hotte le lieu où l’on cuisine ;

• changer de comportement, par exemple tenir les enfants éloignés d’un foyer chaud, faire sécher le bois avant utilisation, poser des couvercles sur les récipients pour raccourcir le temps de cuisson et améliorer la ventilation en N° 15 : Prévention et prise en charge des maladies de l’enfant, notamment du paludisme, de la pneumonie,

de la méningite et de la diarrhée

Exemples : Paludisme, infections des voies respiratoires inférieures et maladies diarrhéiques

Interventions reposant sur des données factuelles

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Intervention pour la santé des adolescents dans le cadre de la Stratégie mondiale

Maladies diarrhéiques : Le taux de mise en œuvre des principales interventions structurelles et environnementales relatives à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène (WASH) est faible dans nombre des pays à revenu faible ou intermédiaire. À l’échelle mondiale, les maladies diarrhéiques sont ainsi la quatrième cause de mortalité chez les jeunes adolescents, et, au sein de cette population, la cinquième cause des DALY perdues. Dans ce contexte, l’un des moyens le plus efficaces de réduire la charge de morbidité des adolescents pourrait consister à travailler avec le secteur WASH sur des programmes intensifs destinés à sensibiliser davantage au problème, à promouvoir les systèmes WASH et à les améliorer.

Cela suppose :

• la mise en œuvre de plans de gestion de la qualité sanitaire de l’eau, et de lignes directrices pour la qualité de l’eau de boisson, au niveau national ;

• la mise en œuvre de plans pour la gestion de la qualité de l’assainissement, et de lignes directrices pour l’utilisation et l’élimination sans risque des eaux usées, des eaux ménagères et des excreta ;

• des politiques et des programmes destinés à promouvoir l’adoption généralisée des pratiques appropriées de lavage des mains ;

• le traitement efficace et régulier de l’eau à usage domestique ;

• la bonne conservation de l’eau à usage domestique ;

• l’élargissement de l’accès des ménages à l’assainissement de base (voir l’Étude de cas 6) ; et

• l’amélioration de l’assainissement domestique (évacuation vers une fosse ou une fosse septique, latrines à fosse sèche et dalle, ou toilettes à compostage

(218) (219) (220) (221) (222).

En outre, des interventions WASH ciblées, s’adressant spécifiquement aux adolescents, peuvent être cruciales, telles que :

• des installations d’eau et d’assainissement sans risque en milieu scolaire ;

• l’éducation à la santé et à l’hygiène dans les écoles, dont la sécurité sanitaire des aliments ;

• la vaccination des adolescents contre certaines maladies diarrhéiques (typhoïde et choléra, par exemple) dans des environnements particuliers, tels qu’un bidonville urbain ou une situation d’urgence

(223) (224) (225) (226) (227) (139).

La Section A3.5 de l’annexe 3 détaille ces interventions WASH, et d’autres, qui visent à prévenir et à combattre les maladies diarrhéiques chez l’adolescent.

Les Études de cas A3.16-A3.18, à l’annexe 3, donnent des exemples supplémentaires d’interventions pour le développement du secteur WASH : plan visant à améliorer l’hygiène alimentaire au Népal, amélioration de la qualité de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène dans les écoles vulnérables en Mauritanie, et installations WASH en milieu scolaire conçues par des adolescentes en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

« Pour moi, l’eau est la chose la plus importante… Sans eau, on ne peut pas vivre. Le gouvernement peut nous aider, ou le chef du village ou du quartier. S’ils nous aident, nous aurons de l’eau propre à boire, nous n’aurons pas besoin d’aller chercher de l’eau très loin, et nous serons heureux. »

Jeune adolescent au Nigéria À l’aube du XXIe siècle, le taux d’accès aux latrines était

inférieur à 15 % dans les zones rurales du Bangladesh.

Depuis trois décennies, nombre d’agences internationales et d’ONG s’attachaient à améliorer les conditions d’assainissement en construisant des latrines et des toilettes grâce à des subventions. Mais, sur un total de près de 85 000 villages, il était difficile d’en trouver ne serait-ce que 100 où tous les habitations disposaient d’installations d’assainissement et où personne ne pratiquait plus la défécation en plein air (défécation à l’extérieur, en l’absence de toilettes ou de latrines).

Une nouvelle stratégie s’est concentrée sur

l’autonomisation de la population locale, afin d’analyser l’ampleur de la pollution environnementale et le risque associé à la défécation en plein air, ainsi que pour construire des toilettes sans aides financières extérieures.

Cette initiative pilotée par la communauté a produit des effets importants : au Bangladesh, les habitants de plus de 400 villages ont cessé de déféquer en plein air, et, depuis, ce programme a été adopté dans plusieurs régions de l’Inde, dans d’autres pays d’Asie et en Afrique.

Des initiatives communautaires pour mettre un terme à la défécation en plein air au Bangladesh