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L’annexe 4 présente d’autres informations à prendre en compte lors de la définition des priorités pour la programmation en faveur de la santé des adolescents :

• la Section A4.1, à l’annexe 4, décrit les ressources

supplémentaires qui aident à définir les priorités nationales, dont un manuel à l’intention des planificateurs et des chercheurs en santé qui effectuent une évaluation rapide des besoins des adolescents (288) et un guide régional pour la réalisation d’une analyse de la situation sanitaire des adolescents (289).

• la Section A4.2, à l’annexe 4, s’appuie sur les données de mortalité spécifiques aux pays pour montrer comment des pays, y compris, dans une région, les pays voisins – peuvent avoir des priorités différentes, sur la base des données disponibles ; et

• la Section A4.3, à l’annexe 4, présente un exemple de sources utilisées et de données compilées au cours de la récente évaluation des besoins sanitaires des adolescents en Éthiopie.

Dans un contexte d’urgence humanitaire ou de fragilité, il est essentiel d’effectuer une évaluation des besoins et une analyse globale pour faire le point sur la santé sexuelle et reproductive à la fois des adolescents et des adolescentes, et d’élaborer un plan répondant aux besoins les plus urgents. Présentée en 2009, la Boîte à outils pour la santé sexuelle et reproductive des adolescents en situations de crise humanitaire aide à mener en période de crise une évaluation initiale rapide, une analyse de la situation et des évaluations complètes de la santé sexuelle et reproductive des adolescents.

Plus précisément :

• Une évaluation initiale rapide devrait être réalisée pendant les 72 premières heures de la phase aiguë d'une crise, afin de recueillir des informations démographiques et d'identifier les problèmes vitaux à résoudre de toute urgence pour assurer le bien-être de la population bénéficiaire.

• Une analyse de la situation après stabilisation fournira des informations sur les besoins et services de base en matière de santé reproductive, permettant de hiérarchiser les interventions au démarrage des services complets de santé sexuelle et reproductive.

Les analyses de la situation peuvent utiliser plusieurs méthodes de recueil des données, notamment des données secondaires, des entretiens approfondis, des groupes de discussion (en séparant garçons et filles suivant les sensibilités culturelles), une cartographie de la communauté et des évaluations d'établissements.

• Les évaluations complètes de la santé sexuelle et reproductive sont rares en situation d'urgence, car elles prennent du temps et peuvent surcharger des ressources humaines et logistiques précieuses. Une fois la phase aiguë d'une urgence stabilisée, une évaluation complète des connaissances, croyances et comportements peut fournir des informations intéressantes pour concevoir un programme de santé sexuelle et reproductive adapté aux besoins sexospécifiques des adolescents.

Malgré l’importance des évaluations et des analyses mentionnées ci-dessus dans un contexte d’urgence humanitaire, il faut rappeler que l’ensemble minimum initial de services devrait être la première intervention introduite pour la santé sexuelle et reproductive, et ne devrait jamais être différée.

Encadré 4.1. Analyse de la situation dans un contexte d’urgence humanitaire ou de fragilité : la santé sexuelle et repro-ductive des adolescents

Source : (287).

©Jacob Han Définir les priorités nationales

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5. Programmation nationale

1. Afin d’atteindre les cibles des objectifs de

développement durable, le secteur de la santé et les autres secteurs doivent se préoccuper de manière systématique des besoins des adolescents dans tous les aspects de leur action. L’approche de « la santé de l’adolescent dans toutes les politiques » doit être suivie pour l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques. Elle pourrait être facilitée par la mise en place d’un groupe de coordination national qui superviserait les efforts pour la santé et le bien-être des adolescents dans tous les secteurs et les différents ministères.

2. Les pays doivent veiller à intégrer les attentes et les perspectives des adolescents dans leur processus de programmation nationale. La participation et le rôle moteur des adolescents doivent être institutionnalisés et soutenus activement lors de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des programmes de santé qui leur sont destinés.

3. « Ne laisser personne de côté » devrait être un principe clé dans la programmation en faveur de la santé des adolescents. Une approche axée sur l’équité, tenant dûment compte de l’âge, du sexe et, en particulier, des catégories d’adolescents vulnérables, devrait guider toutes les étapes de la programmation, depuis l’identification des buts, des cibles et des objectifs, jusqu’à la définition d’indicateurs de suivi des interventions, des services et des activités.

4. Les systèmes de santé adaptés aux besoins des adolescents sont indispensables si l’on veut parvenir à la couverture sanitaire universelle. Pour s’assurer que les problèmes de santé des adolescents reçoivent une attention en continu dans le secteur de la santé, les pays pourraient envisager de nommer un point focal chargé de la santé des adolescents au sein du ministère de la santé. Il serait chargé de promouvoir

la santé des adolescents au sein du ministère, et de coordonner l’attention systématique accordée aux besoins des adolescents dans tous les programmes de santé, et il servirait d’agent de liaison lors des interventions intersectorielles.

5. Dans le but d’accélérer les progrès en vue d’instaurer la couverture sanitaire universelle, les pays peuvent décider d’institutionnaliser, dans le cadre du secteur sanitaire, des programmes axés sur la santé des adolescents couvrant un large éventail de priorités sanitaires. Dans ce cas, le point focal chargé de la santé des adolescents au sein du ministère de la santé sera également le coordonnateur du programme national.

6. Les arguments en faveur d’un investissement dans la santé des adolescents auront bien plus de poids s’ils s’accompagnent d’une estimation des coûts. Les politiques et stratégies nationales de santé des adolescents devraient donc prévoir des plans comprenant des estimations des ressources nécessaires pour mener à bien les interventions prioritaires et faire face aux coûts des programmes.

7. Pour que la scolarisation aux niveaux d’enseignement primaire et secondaire progresse, il faut recentrer l’attention sur les programmes de santé scolaire.

Ces derniers constituent une priorité pour l’action intersectorielle en faveur de la santé des adolescents.

Chaque école devrait devenir une école de promotion de la santé. Les pays qui ne disposent pas encore d’un programme national institutionnel de santé scolaire devraient envisager d’en constituer un, et les pays qui en sont déjà dotés devraient s’efforcer de l’améliorer constamment pour l’aligner sur les bases factuelles permettant des interventions efficaces et sur les priorités émergentes.

Messages prioritaires :

La Section 4 indique comment identifier les priorités pour la programmation, et la Section 3 résume les politiques et les interventions reposant sur des données probantes pour chacune des priorités susceptibles d’être sélectionnées. La présente section décrit la programmation nationale — l’étape du cycle de planification d’un secteur dans laquelle les priorités identifiées sont traduites en plans (voir Glossaire).

Elle décrit les principaux domaines de programmation permettant d’atteindre les objectifs d’amélioration de la santé et du bien-être des adolescents et d’équité en santé. Cette section identifie les éléments de programmation communs pour la santé des adolescents qui sont résumés dans le cadre logique et donne un aperçu du rôle du secteur de la santé, notamment, dans la programmation pour la santé des adolescents (Section 5.1).

Elle énonce ensuite des domaines clés pour la programmation concernant chacun des éléments du cadre logique et donne des exemples pratiques sur la manière dont la programmation est appliquée dans différents pays (Sections 5.2-5.6). La Section 5.7 décrit les aspects spécifiques de la programmation pour la santé des adolescents qui sont importants en situation d’urgence humanitaire ou de fragilité, et la Section 5.8 les approches de développement positif et celles qui visent à remédier aux inégalités hommes/femmes.

Il existe des chevauchements entre les domaines clés pour la programmation décrits dans cette section et certaines des interventions organisationnelles, structurelles et

macroéconomiques décrites à la Section 3. Cela tient au fait que la complexité des interventions tend à augmenter en fonction de leur place dans la hiérarchie du cadre écologique.

Par exemple, le Tableau 3.4 indique que la prévention du harcèlement en milieu scolaire est une intervention organisationnelle recommandée pour prévenir la violence chez les jeunes. C’est une intervention complexe comportant de nombreuses composantes, comme la formation des enseignants et des parents, des spécialistes travaillant avec des élèves auteurs ou victimes de harcèlement, et l’instauration de politiques et de procédures scolaires. D’un autre côté, la prévention du harcèlement en milieu scolaire est un domaine de programmation pour les écoles de promotion de la santé. Dans un autre

exemple, les services de santé adaptés aux adolescents sont une intervention recommandée dans le cadre des services de lutte contre le VIH pour assurer la participation et l’amélioration des résultats. C’est aussi un domaine de programmation, en ce sens qu’un programme visant, par exemple, à améliorer l’accès des adolescents à des orientations et des conseils devra faire en sorte que les services de santé soient à l’écoute des adolescents. Pour faciliter la lecture, lorsqu’il y a chevauchement, nous incluons le domaine de programmation dans la liste des priorités pour la programmation, même s’il a déjà été mentionné comme domaine d’intervention dans la Section 3.

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