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En Afrique, quatre grands projets ayant pour objectif le développement du secteur de l’éducation sur le continent ont été expérimentés avec l’utilisation des nouvelles technologies193 (entre 1960 et 1995).

Ces projets sont notamment :

- La radio pour l’enseignement de base et la formation des maîtres. Cela devant se faire en complément de la formation assurée par les Écoles normales supérieures (ENS),

- l’enseignement télévisuel appliqué à l’enseignement primaire dont les promoteurs étaient l’UNESCO et les coopérations françaises et belges,

-le TAMTEL (vidéotex interactif) dans l’enseignement supérieur avec pour promoteur l’AUPELF aujourd’hui AUF (Agence universitaire de la francophonie), la coopération française et Thomson,

- et les audio et téléconférences dans l’enseignement supérieur (CONFEMEN194, AUDECAM195 et IBM196).

Nous pensons qu’on peut aujourd’hui ajouter à ces quatre grands projets expérimentaux trois autres qui ont été mis en œuvre au cours de la dernière décennie (1997-2007) sous la houlette de l’Union africaine197 (UA), de la Banque mondiale et de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF). Ces projets sont respectivement :

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LEBORGNE-TAHIRI Claudine. Op. Cit. p1.

194

Conférence des ministres de l’éducation ayant en commun l’usage du français.

195

Association Universitaire pour le Développement de l’Éducation et de la Communication en Afrique et dans le Monde (ministères français de la coopération).

196

International Business Machine.

197

L’Union africaine (UA) est une organisation d'États africains créée en 2000, à Durban (Afrique du Sud). Elle a remplacé l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en 2002. La mise en place des ces institutions (Commission, Parlement panafricain et Conseil de paix et de sécurité) a eu lieu en juillet 2003 au sommet de Maputo (Mozambique).Créée à l'image de l'Union européenne, ses buts sont d'œuvrer à la promotion de la démocratie, des droits de l'homme et du développement à travers l'Afrique, surtout par l'augmentation des investissements extérieurs par l'intermédiaire du programme du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD).

- le projet e-Écoles en Afrique du NEPAD198. - l’Université virtuelle africaine (UVA),

- et le projet d’implantation de « campus numériques » dans les pays d’Afrique francophone, qui à l’origine avait pour appellation Université virtuelle francophone (UVF).

Nous allons dans un premier temps présenter les principales expériences qui ont eu lieu en Afrique depuis les indépendances (1960) jusqu’à nos jours (21 è siècle). Il faut néanmoins souligner que même si tous les projets que nous allons présenter ne concernent pas uniquement l’enseignement supérieur, c’est notamment le cas des deux premiers cités qui sont tout de même des expériences qui ont durée plusieurs décennies et nous pensons que cela peut être très enrichissant de s’en imprégner afin de ne pas retomber dans certaines erreurs du passé dans la mise œuvre des nouveaux projets destinés à l’enseignement supérieur. Nous terminerons par une présentation du projet Africampus qui se présente comme un projet fédérateur et contractuel invitant les établissements universitaires africains du CAMES (Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur) à définir et à mettre en œuvre une stratégie commune et cohérente de déploiement d’infrastructures, équipements, ressources et de services numériques supportés par les TIC afin de s’ouvrir davantage à « la société de l’information ».

2-2-1 La Radio

Au début des indépendances (1961), l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) soutenait le rôle éducatif de la radio dans l’enseignement de base. Les premiers en Afrique à avoir accès à ce média furent les pays anglophones notamment le Kenya (en 1963), le Ghana et le Nigeria (en 1964). En 1964, le Sénégal fut le premier pays d’Afrique de l’ouest francophone à utiliser la radio pour l’apprentissage du français selon une méthode mise au point par le Centre de linguistique appliquée de Dakar (CLAD). Le projet a été interrompu en 1982 sans qu’au préalable aucune évaluation scientifique ne fût réalisée. Cette méthode fut condamnée au cours des États généraux de

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l’éducation et de la formation, coupable selon les enseignants, de la baisse de niveau des élèves. (SAGNA O., 2001, cité par TAHIRI-LEBORGNE, 2002).

La radio, au même titre que la presse écrite, fut un appui dans les projets d’enseignement télévisuel des pays francophones, pour la diffusion de supports destinés aux instituteurs. Il s’agissait particulièrement de radiodiffusion numérique diffusée sur FM. Cette radio rustique, efficace, sans frais élevé est accessible à tous199. Au milieu des années 1970 (1975) les émissions scolaires furent arrêtées et laissèrent la place à des émissions de recyclage des maîtres et des programmes à destination rurale qui ont connu un certain succès auprès des agents de développement de l’agriculture et des paysans. À ce jour certaines émissions continuent d’être diffusée dans certains pays.

2-2-2 L’enseignement télévisuel

Comme cela fut le cas avec la radio, le Sénégal a également été le premier pays d’Afrique de l’ouest francophone à tenter l’expérience de l’enseignement télévisuel dès 1963. Les premiers essais ont débuté en 1965 avant que l’on puisse constater une semi-généralisation en 1976. Ce projet qui avait pour ambition d’introduire une langue nationale pendant les deux premières années de la scolarité bénéficiait du soutien du Centre de linguistique appliqué de Dakar (CLAD). Un vaste projet s’est développé par la suite dans la sous-région de 1968 à 1980 sous l’égide de l’UNESCO. Le Sénégal adopta ce projet dont la finalité était la ruralisation de l’enseignement primaire. Cependant malgré une évaluation positive du projet par l’UNESCO en 1981, il ne fut pas poursuivi.

Ce projet de l’UNESCO a été également expérimenté au Tchad, au Niger, en Côte d’Ivoire et aux Samoa. Nous reviendrons dans un prochain chapitre sur le cas spécifique de la Côte d’Ivoire qui expérimenta pendant plus de deux décennies (1967-1980) ce type d’enseignement.

199

2-2-3 Le TAMTEL

Le TAMTEL, c’est le nom donné au minitel en Afrique par l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF) aujourd’hui mieux connue sous l’appellation d’Agence universitaire de la francophonie (AUF). L’objectif du projet était de permettre aux universités francophones de disposer de minitels qui faciliteraient la communication entre les centres et les instituts universitaires. Il s’agissait là aussi bien de la messagerie, des fichiers d’adresses, de communications rapides tant à l’intérieur des établissements, qu’avec d’autres universités francophones en Afrique ou dans le monde occidental. Ce service avait par ailleurs également pour but de favoriser la gestion de l’Information scientifique et technique (IST) et l’interrogation de banques de données bibliographiques. On l’appelait également projet de vidéotex interactif avec notamment trois serveurs français de ressources documentaires : le SUNIST, G-CAM et Télésystèmes - Questel. Au milieu des années 1980 (précisément en 1986) le minitel constituait une nouvelle technologie dont la France, à cette époque leader mondial du vidéotex interactif faisait la promotion.

Le Professeur Bakary Tio TOURE qui occupait à la fois les postes de recteur de l’Université Nationale de Côte d’Ivoire ( l’UNACI éclata en 1995 en trois universités qui sont l’université de Cocody à Abidjan, l’université d’Abobo-Adjamé toutes les deux situées à Abidjan et l’université de Bouaké situé dans le centre du pays) et de président de l’AUPELF fit signer en 1985 une convention entre l’AUPELF et sept pays africains francophones (le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Sénégal, Madagascar, le Togo et le Tchad.) pour l’implantation de plusieurs minitels dans ces pays200. Cette convention était en partie financée par la coopération française. Elle avait pour ambition de faire la promotion de vingt-trois bases de données francophones diffusées en France par le SUNIST (Service universitaire national pour l’information scientifique et technique).

La mise en œuvre du projet nécessitait qu’un certain nombre de conditions soient remplies : disposer de lignes téléphoniques, de minitels, de salles de consultation, il fallait également prévoir l’organisation et le contrôle des accès, de même que la formation des personnels et des usagers à la pratique et aux techniques de recherche de l’information.

200

TUDESQ, A-J. « Les technologies de l’information : facteurs d’inégalité en Afrique subsaharienne ». Tiers Monde, vol 35, n°138, 1994, p.63-68.

En Côte d’Ivoire, on pouvait déplorer une insuffisance de lignes téléphoniques en bon état. Il était déjà déploré avant même la mise en route du projet un déficit de lignes pour la satisfaction des besoins ordinaires du personnel. L’AUPELF et l’Université nationale de Côte d’Ivoire (UNACI) pour l’attribution des minitels ont dû choisir des priorités. Contrairement au projet initial de l’université qui prévoyait de doter tous les services administratifs ainsi que les principaux centres de recherche de minitels. Finalement, la priorité a été accordée seulement aux bibliothèques, au rectorat et à quelques centres de recherche, ce qui représentait au total neuf postes.

Malheureusement les prévisions de distribution ne furent pas satisfaites. Cinq minitels furent livrés tardivement (en 1991), les appareils livrés à la faculté de Médecine et à l’École normale supérieur (ENS) sont restés longtemps non branchés ; la bibliothèque du centre ivoirien et d’enseignement des sciences ne reçut aucun appareil. L’accès au SUNIST pour la localisation des périodiques via le centre de calcul national (Abidjan) ne fonctionnait pas. Un micro-ordinateur (Goupil) avait été offert à la bibliothèque et, défectueux, il ne put jamais passer l’étape de l’essai201.

En ce qui concerne les stages du personnel de la bibliothèque qui avait été prévus pour la recherche documentaire en ligne, ils furent effectivement tous conduits avec la participation de l’UNESCO. Cependant, n’ayant pas eu l’opportunité de la pratiquer par la suite, le personnel de la bibliothèque universitaire composé en majorité de non professionnels a perdu tous les acquis.

Le projet TAMTEL échoua finalement à cause d’une absence de matériels complets et fonctionnels et d’une non intégration de la recherche documentaire par les enseignants. Cet échec a eu pour corollaire d’accroître le scepticisme de certains enseignants-chercheurs ivoiriens en ce qui concerne l’intégration des nouvelles technologies en Côte d’Ivoire.

201

2-2-4 Les audio et vidéoconférences

Comme le relève LEBORGNE-TAHIRI Claudine202 c’est un programme qui fut spécifique à la Côte d’Ivoire. Il fut lancé en 1980 sous la houlette du ministère français de la coopération. L’Association universitaire pour le développement, l’éducation et la communication en Afrique et dans le monde (AUDECAM) du dit ministère se chargea de la mise en œuvre, de l’animation et de la coordination de ce programme. C’est dans le cadre de suivi de missions d’enseignement et de recherche, d’enseignement à distance, de formation continue, de suivis de travaux de thèse, d’élaboration de programme, de conférences d’internat en Pharmacie que la conception des audio et visioconférences fut réalisée.

La mise en orbite du satellite franco-allemand SYMPHONIE a rendu possible la réalisation de ce programme qui a été renforcé en 1982 lors de la conférence internationale sur les télécommunications par satellite qui s’est tenue à Abidjan. À l’occasion de cette conférence deux studios d’audioconférence furent installés l’un sur le site d’Abidjan (CERCOM dans les locaux de la faculté de Pharmacie) et l’autre sur celui de Bouaké (dans l’ancien centre télévisuel) pour des besoins de démonstration. Un certain nombre d’installations restèrent en place et favorisèrent ainsi la poursuite du projet203.

De nombreux incidents techniques seront à déplorer durant la période expérimentale car au début des années 80 (plus précisément en 1981), le satellite SYNPHONIE était à la fin de sa vie et déviait de sa trajectoire (CST)204. C’est ainsi que le CNES (Centre nationale d’étude spatiale) a été obligé de se résoudre au rapatriement du matériel. On assista au transfert du studio de Bouaké à Abidjan où il fut équipé pour le système Intelsat205.

Peu de temps après le transfert, ce studio a pu reprendre ces activités de sorte que des communications à distance eurent lieu assez régulièrement entre les enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire et de France la plupart du temps dans le cadre d’accords interuniversitaires. Selon une étude prévisionnelle des besoins, les enseignants et chercheurs intéressés par cette technologie avaient sollicité une cinquantaine de conférences pour l’année 1982. Il nous 202 Idem 203 Idem. 204

Centre spatial de Toulouse : les trente ans du centre (www.cnes.fr/mieux connaître/Centre)

205

Lancé en 1964, il comprend 17 satellites géostationnaires qui desservent 200 pays. Il a des sites miroirs qui lui permettent de couvrir des besoins dans le monde entier. Il permet des applications dans les

semble opportun de souligner le rôle majeur qu’a joué le ministère français de la coopération pour le succès de ce projet en offrant dans la première phase du projet 200 heures de communication, puis dans la seconde phase deux antennes émettrices réceptrices et les redevances à Intelsat.

Durant l’année 1982, on observa une extension du programme, ainsi une vidéoconférence entre les facultés de médecine d’Abidjan et de Paris eut lieu cette année-là. L’année suivante (1983) on assista notamment à une soutenance de thèse de doctorat en Pharmacie à l’université d’Abidjan avec un jury composé de membres provenant de plusieurs facultés de France réunis dans un studio à Montpellier.

Un certain nombre de réunions administratives à distance ayant pour objet notamment les examens ou les cursus universitaires, des réunions de laboratoire, des réunions thématiques de recherche, des réunions pédagogiques comme la révision de cours en vue des épreuves, la préparation de missions d’enseignement, etc. ont également eu lieu. Il faut par ailleurs signaler que des entreprises privées ont pu utiliser ce moyen de communication à titre payant en dehors des heures d’utilisation universitaire, ce qui permit de le rentabiliser.

Il faut ajouter que si on a pu relever des éléments intéressants notamment en ce qui concerne les relations entre les enseignants et chercheurs ivoiriens et leurs homologues français, il est à déplorer que toutes les prévisions concernant les étudiants n’aient malheureusement pas pu être atteintes.

Les responsables de l’enseignement supérieur et de la recherche en Côte d’Ivoire (ministère et université) espéraient voir les étudiants, grâce à ce moyen développer d’un site à un autre, le travail en groupe, les questions, les échanges d’explication, tout en vérifiant leur apprentissage et leur degré d’intégration. Pour le ministère cet aspect du projet permettrait de réaliser d’importantes économies. Cela allait favoriser la réduction des missions d’enseignement, des déplacements pour la formation continue des enseignants à l’étranger ou des professeurs participant à des jurys de thèses. Cependant, aussi surprenant que cela puisse paraître rien ne fut mise en œuvre par ce ministère pour que cette légitime ambition devienne une réalité.

Il faut souligner par ailleurs, qu’un élargissement de ce programme aux autres pays africains francophones était prévu, avec un projet de « satellite africain ». Les perspectives d’avenir de ce programme206 prévoyaient :

- La décentralisation des établissements éducatifs. - Des projets communs Sud/Sud.

- La création de nouvelles institutions ivoiriennes dont un centre de formation permanente.

De façon paradoxale, alors que toutes les installations étaient en place et les personnes-ressources formées sur place le programme a été abandonné.

Les raisons de l’arrêt de ce programme sont diverses, mais les principales sont d’ordre financier : le non-paiement des heures de télécommunications à Intelsat par le gouvernement ivoirien après l’épuisement des 200 heures de connexion offertes par la France et le non-paiement de l’entretien du studio d’audioconférence.

Les autres raisons relèvent du défaut de vulgarisation et de valorisation des possibilités du média auprès des enseignants-chercheurs, le désengagement des enseignants-chercheurs ivoiriens face aux difficultés rencontrées dans la gestion matérielle et la préparation pédagogique des audioconférences et enfin le manque d’organisation rigoureuse tant administrative, technique, prévisionnelle, que décisionnelle sur le choix des projets et leur suivi. Ces différentes raisons expliquent l’échec de ce programme fort prometteur, sans que cela ne suscite une quelconque réaction du monde universitaire ivoirien.

On peut effectivement regretter que les enseignants et chercheurs ivoiriens ne se soient pas réellement mobilisés pour la survie d’un tel programme qui de toute évidence ne pouvait que contribuer à un renforcement de la qualité des formations et de la recherche. Cette situation peut être sujet à de nombreuses interrogations sur l’intérêt que portent ces derniers à l’amélioration constante de la qualité des formations et de la recherche qui doit être le leitmotiv de toute institution universitaire. On peut également devant le peu d’intérêt que le gouvernement ivoirien a accordé à ce projet s’interroger sur la place accordée par celui-ci au

206

MERCIER N. « Les audioconférences : leur avenir dans notre contexte universitaire ». Assempé, 1984, C, 18-19.

développement de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cette situation pouvant être perçue comme un manque d’intérêt de la part des gouvernants ivoiriens pour la chose universitaire.

2-2-5 Les e-Écoles du NEPAD, les universités virtuelles africaines (UVA) et les campus numériques

Les programmes de créations d’e-Écoles du NEPAD, d’Universités virtuelles africaines (UVA) et de campus numériques en Afrique mise en œuvre respectivement par l’Union africaine (UA), la Banque mondiale et l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) sont certainement les plus en vue en ce moment sur le continent en ce qui concerne l’intégration et le développement de l’usage des TIC dans l’éducation en Afrique. L’objectif principal de ces programmes, selon les organismes qui les ont mis en place, est d’essayer de faire face aux difficultés que rencontrent les établissements éducatifs en Afrique dans leur fonctionnement, par l’intégration et l’usage des nouvelles technologies. Ces programmes ont pour ambition de toucher un nombre assez important de pays africains.

2-2-5-1 L’initiative du NEPAD pour les e-Écoles

En 2001, la commission e-Afrique de l’Union africaine a été créée avec pour mandat de gérer le développement structuré des TIC sur le continent africain dans le contexte du NEPAD qui est un cadre de politique de développement socio-économique du continent africain. Cette commission présidée par le président de la commission de l’Union africaine en personne207, est également mandatée pour développer des stratégies générales et un plan d’action détaillé pour l’infrastructure des TIC ainsi que son utilisation pour les applications et les services des TIC208. En mars 2003, à Abuja au Nigeria, la commission a présenté une liste de six projets prioritaires à la 6ème réunion du comité des chefs d’État et de gouvernement chargés de la mise en œuvre du NEPAD. Ces six projets sont :

- L’initiative du NEPAD en matière des e-Écoles,

- le projet d’accès satellitaire à coût réduit pour les e-Écoles du NEPAD,

207

Alpha Oumar KONARÉ

208

Union africaine, Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Rapport annuel 2003/2005, Addis Abeba, 2005, p.25.

- le projet câble sous-marin d’Afrique de l’Est,

- le projet associé du NEPAD pour l’accès aux fibres optiques pour les pays africains enclavés,

- le projet de renforcement des capacités du NEPAD pour l’e-apprentissage (apprentissage par Internet) en Afrique (basé sur l’Université virtuelle africaine),

- et enfin, le projet de e-politiques et e-stratégies.

L’initiative NEPAD pour les e-Écoles à laquelle on va particulièrement s’intéresser a officiellement été lancée à Durban au cours du sommet africain du forum économique mondial, le 12 juin 2003. Elle vise à transmettre les connaissances des TIC aux jeunes africains. Le but de cette initiative est d’arriver à fournir à tous les établissements primaires et secondaires africains des équipements en matière de TIC. Il s’agit notamment d’ordinateurs, de postes de télévision et de radio, de téléphones et appareils de télécopie, d’équipement de communication, de scanners, caméras numériques, photocopieuses, etc. Ce projet sera exécuté en dix ans et une vingtaine de pays africains sont invités à participer à la première phase. Ces pays sont : l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la république du Congo, l’Égypte, l’Éthiopie, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Lesotho, le Mali, l’île Maurice, le Mozambique, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, l’Afrique du Sud et l’Ouganda. Cette initiative va impliquer 600 000 écoles à travers le continent.209

Au cours d’un atelier de travail sur l’initiative du NEPAD qui a eu lieu du 13 au 15 mai 2004 à Johannesburg en Afrique du Sud, il a été adopté un projet de démonstration210 impliquant six écoles pilotes par pays. Ce projet devait être mise en œuvre avec l’aide de