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nationaux différents

II. qui incite à l’implication territoriale comme mission et nécessité institutionnelles

Ces caractéristiques des universités privées nonprofit les poussent à développer des relations avec les acteurs non universitaires, et plus particulièrement à mener des actions d i pli atio te ito ialis e. Nous allons voir que li pli atio , qui fait partie du modèle historiquement façonné des universités privées états-uniennes, e t des fo es et des logi ues diff e tes, u elle soit o sid e o e u e issio phila th opi ue li e à l une obligation légale due à leur statut (501c3), comme un rouage important de leur financement ou encore comme une troisième mission répondant à des demandes sociales et économiques croissantes.

1. L’i pli atio o e phila th opie d’i stitutio – le te itoi e o e ad e d’appli atio

L i pli atio des u i e sit s p i es à l ga d de leu te itoi e d a age est u e postu e atte due et solli it e pa les a teu s e p se e, ue e soit les a teu s pu li s et p i s de l e i o e e t immédiat en particulier les municipalités, les habitants et organisations communautaires ; les étudiants ; et les fi a eu s et lo s du s st e d e seignement supérieur, fondations phila th opi ues e t te. L e gage e t de l u i e sit el e de sa espo sa ilit , de so de oi de « give back to the community » par diverses actions, via u e phila th opie de l i stitutio et de ses

entrepreneurial and investment culture into funding measures (see Gumport 2000 ; Clark 1998 ; Estermann and Nokkala 2009). ». (Dobins, 2011, p. 676).

1 « When examining ties to business and industry, clearly different perceptions are also evident. In market-based

models, business and commerce directly penetrate into HE, frequently manifested by the existence of technology centers, knowledge networks with industry/commerce, and other multi-faceted forms of joint cooperation generally coordinated by university management. ». (Dobins 2011, p. 673).

2 Traduction personnelle de : « concentration of allocation authority in the university management level »,

152 membres (soutien scolaire, aide au populatio s d fa o is es, do s… et via les activités de formation et recherche.

a. L’i pli atio o e issio atte due, o p te e l giti e et o ligatio fis ale

Le statut de 501c3 et la délégation de services publics à un tiers secteur intermédiaire

Les universités privées nonprofit fo t pa tie d u e se le d o ga isatio s à ut o lu atif assu a t des issio s d i t t pu li . Elles so t à e tit e su e tio es pa l État ui leu a o de des avantages fiscaux pour encourager leur fi a e e t pa la phila th opie i di iduelle et d e t ep ise . « Classées comme des associations dites 501c3 , en référence à l'alinéa 3 de l'article 501c du code des impôts américains qui traite des activités charitables, scientifiques et éducatives, elles sont ainsi régies par le même contrat que les musées, les orchestres et les hôpitaux à but non lucratif. » (Dang Vu, 2011, p. 267). Il s agit d a a tages fis au su le fo ie e o atio de ta es fo i es pou l u i e sit et su les d oits de do atio et de su essio e o atio pou l u i e sit et d du tio pou le donateur) : « Les i stitutio s d e seig e e t sup ieu so t dispe s es de pa er des impôts1 sur

toutes les p op i t s ta gi les et i ta gi les ui leu appa tie e t ou u elles eçoi e t e do atio et su les e e us u elles leu p o u e t » (Masseys-Bertonèche, 2006, p. 207). Cela ne leur interdit pas de générer du profit, mais seulement de distribuer un profit éventuel à des personnes privées. E fait, la pa tie de e statut, e , ui lai e l i pli atio de es u i e sit s est elle li e à l ali a de l a ti le , qui reconnait les universités o e des o ga isatio s d i t t g al. « Cet alinéa concerne les organisations nonprofit ui œu e t da s les do ai es eligieu , de bienfaisance, scientifique, de la sécurité publique, littéraire, de l'éducation, du sport amateur (si l o ga isatio est pas e possessio d i stallatio s spo ti es ou d' uipe e t , de la p e tio o t e la alt aita e des e fa ts ou des a i au se tio des o ga isatio s , I‘“2). » (Dang Vu, 2011, p. 268). Ainsi, « co t ai e e t au u i e sit s pu li ues d État, les u i e sit s p i es au Etats-Unis sont tenues de par leur statut, de participer à la vie locale et de faire valoir leur qualité d o ga isatio espo sa le de l i t t g al. » (Dang Vu, 2011, p. 267).

Ce statut hybride des universités privées nonprofit et les ôles d i pli atio u elles e dosse t sont à epla e da s leu histoi e et a e plus haut, ais aussi da s le o te te o te po ai de l a tio de gestion territoriale aux Etats-Unis. En effet le rôle que ces universités tiennent dans leurs territoires se o p e d au ega d de l o ga isatio de l a tio pu li ue au Etats-U is, ui est « l apa age des autorités publiques » (ibid., p. 224). D u e pa t le ôle des a teu s p i s est ie plus important

u e F a e :

… les a teu s p i s h site t pas à i te e i di e te e t da s l espa e pu li a elui-ci est o çu o e la s e d e p essio des di e sit s des g oupes d i t ts do t la o f o tatio doit permettre une juste régulation vers un bien commun. Le pluralisme américain se décline de différentes manières et se traduit notamment par l affi atio des o u aut s u elles soie t

1 Hélène Dang Vu apporte des précisions : « Ce statut offre un privilège fiscal très avantageux puisqu'il exempte

les organisations de l'impôt fédéral sur le revenu et de l'impôt de l'Etat sur les sociétés (sauf sur les activités lucratives qui ne sont pas directement liées à la mission d'intérêt général de l'organisation). Elles sont aussi exemptées d'impôts fonciers locaux et ne payent pas les « sale taxes ». Enfin, très grand avantage, le statut permet de recevoir des dons dont le montant peut être déduit des revenus annuels imposables des donateurs da s la li ite d u plafo d ta li au ale tou s de % des e e us totau des do ateu s , e ui d a ise particulièrement le marché des donations. » (Dang Vu, 2011, p. 268).

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linguistiques, religieuses, de fonctions (étudiants, habitants, commerçants, etc.), qui se côtoient sur un même territoire micro-local (le quartier) mais qui ne poursuivent pas les mêmes intérêts. L a tio pu li ue est pas po t e pa l auto it pu li ue lue ais sulte plutôt de la o f o tatio des g oupes d i t ts ui vivent, travaillent, produisent dans le territoire. (Dang Vu, 2011, p. 224).

D aut e pa t, la gestio te ito iale et le ôle des u i e sit s p i es nonprofit sont marquée par l i po ta e d u tie s-secteur aux Etats-U is, o pos d o ga isatio s ui appa tie e t i sp ifi ue e t au a h i sp ifi ue e t à l État. Ce tie s-se teu est o pos d o ga isatio s à but non lucratif qui ont progressivement historiquement pris en charge des espo sa ilit s de l État (Zunz, 2012). Financées par des fondations philanthropiques, des subventions publiques qui se sont réduites et des activités privées propres, ces organisations prennent en charge des actions de gestion territoriale auparavant menées par le secteur public.

Dans le domaine de la gestion urbaine et du logement par exemple, on observe que le mouvement o u autai e a t fi a et is e espo sa ilit di e te e t pa l État f d al da s l e t e-deux guerres, puis a ensuite été amené à se professionnaliser et à chercher des ressources privées dans les a es et da s u o te te de ise o o i ue, de d se gage e t de l État sous l i flue e o se at i e, et d i itatio s à u e d l gatio d a ti it s de se i e public. Les associations communautaires se professionnalisent et a ui e t des o p te es et u e l giti it d a tio , contribuant à « opérer un déplacement des compétences et responsabilités du secteur public vers une sphère dite intermédiaire » (Bacqué, 2000, p. 74). Plus largement se structure un secteur intermédiaire – ou tiers secteur – o pos d asso iatio s, d o ga isatio s o u autai es de plus e plus p ofessio alis es, d o ga isatio s à ut o lucratif qui assument des activités de service public. La construction de ce tiers secteur est encouragée par la transformation du financement public qui d u e pa t di i ue et d aut e pa t s ad esse au o ga isatio s, soute a t pa tielle e t et indirectement1 des a ti it s de se i e pu li . Elle s appuie aussi su la alo isatio de la prise

d i itiati e et de l auto-organisation privées et sur le rôle important de la philanthropie dans la société aux Etats-Unis2. Ainsi, une commission sur la philanthropie privée et les besoins publics est créée par

John D. Rockefeller III en 1973, et son rapport explicite le modèle états-unien de délégation du gouvernement aux organisations privées à but non lucratif pour mener à bien des missions de service public. Ce rapport insiste sur le fait que « les communautés de citoyens avaient été établies aux Etats- U is a a t u au u gou e e e t e soit is e pla e et ue ette p ati ue de pou oi au esoi s de la o u aut sa s l aide du gou e e e t a ait p ofo d e t façonné la société américaine » (Masseys-Bertonèche, 2006, p. 231). Il affi e do la essit d u se teu i d pe da t pou « e e des e p i e tatio s là où l Etat e pou ait s a e tu e , pou ulti e le i is e pa l e gage e t ole, et pou se o de les age es publiques dans la distribution de services

1 « [L a tio pu li ue] est pas assu e u i ue e t pa les i sta es gou e e e tales ais déléguée à des

organisations indépendantes qui sont elles-mêmes soutenues non pas grâce à la le e d i pôts ais pa des dispositifs de dits d i pôts et d e o atio s fis ales ui p ofite t au i di idus et à la phila th opie. Il s agit fi ale e t d u e su e tio pu li ue camouflée, car les gouvernements soutiennent les organisations privées e les faisa t fi ie d e o atio s fis ales et e pe etta t au i di idus u e d du tio fis ale de leurs dons. » (Dang Vu, 2011, p.268).

2 F. Martel estime que le se le du se teu o a ha d, fi a pa la phila th opie, o espo d aujou d hui

(chiffres de 2004 issus de Giving USA) à 8,5% du PIB des Etats-Unis (contre 3,7% en Allemagne et 4,2% en France), soit 665 milliards de dollars par an, ce qui représente le PIB d u pa s o e le Me i ue, le Ca ada ou l Aust alie. Le secteur emploie 11 millions de salariés, soit 9,3% de la population active, et 3 fois plus désormais que l ag i ultu e. (Martel F., 2011, p. 409).

154 sociaux. La philanthropie était nécessaire à une société civile forte capable de contrebalancer le pou oi d u Etat de plus e plus e t alis » (Zunz, 2012, p. 248). En mars 1980, une organisation représentant ce tiers secteur est créée, nommée « Independant Sector » : se présentant comme une i stitutio f d ati e, so o je tif est de p e ise l i se tio du tie s se teu da s la so i t i ile, et son indépe da e à l ga d du pou oi politi ue. Ainsi la distinction entre public et privé est pas ai e t ad uate pou o p e d e l a tio « publique » ou disons les « actions de développement territorial en particulier urbain » aux Etats-Unis. Ce domaine intermédiaire est finalement mi-public (par ses buts) et mi-privé (par son capital, ses méthodes et son fonctionnement).

La d l gatio d a ti it s dites de politi ue pu li ue à u se teu i te diai e à ut o lu atif a plus récemment été mise en lumière par Nicolas Duvoux concernant des formes contemporaines d i te e tio so iale au Etats-Unis en lien avec le secteur philanthropique. Dans son ouvrage Les oubliés du rêve américain : philanthropie, État et pauvreté urbaine aux États-Unis (2015) il montre entre autres les mécanismes de délégation de la gestion de la pauvreté à des associations à but non lu atif, fi a es pa des fo datio s phila th opi ues, a outissa t à u dispositif d a tio pu li ue hybride entre État et logiques de marché.

L i pli atio te ito iale des universités privés états-uniennes se comprend donc en la replaçant dans e o te te d a tio tats-unien. Elle apparait à la fois comme une compétence légitime et une obligation légale liée au statut fiscal 501c3 :

Ce cadre d'action donne donc toute la légitimité aux universités pour agir sur leur environnement. Il o t aste ie ide e t a e le ad e f a çais où l 'i t t g al est, contrairement à la philosophie pluraliste américaine, encore très largement du monopole de l'Etat et des institutions publiques élues … Aussi non seulement l'université a la légitimité d'agir sur le domaine public e aiso du s st e ou e t et i te de l a tio pu li ue ais elle a le de oi , de pa so statut juridique et les avantages fiscaux qui en résultent, d'agir pour la communauté et son territoire et d'être socialement responsable. (Dang Vu, 2011, p. 225 et p. 271)

L’implication comme mission philanthropique : lobby des parties prenantes

L i pli atio o e issio et o ligatio u i e sitai e est alo s e ou ag e et st u tu e pa u seau d a teu s pa ties p e a tes : fondations philanthropiques finançant les universités, acteurs territoriaux locaux, et les universités elles-mêmes.

Les fondations philanthropiques qui financent massivement les universités jouent par là-même un rôle de lo à l ga d de leu s fi iai es, les poussa t à d eloppe leu i pli atio , leur engagement envers les communities, leurs actions pour le bien collectif. Les fondations Carnegie et Rockefeller en particulier e dosse t u e fo tio de plus e plus i po ta te à l ga d du s st e d e seig e e t supérieur et de recherche, allant au-delà du fi a e e t d ta lisse e ts. E effet, le General Education Board (Rockefeller) et la Carnegie Foundation for the Advancement of Teaching orientent leurs considérables ressources financières vers les institutions dont elles apprécient le fonctionnement, ce qui pousse les universités à s e app o he , à les imiter, participant à l uniformisation du système. Mais leur pouvoir normatif se formalise plus explicitement : dans le cas du General Education Board, les u i e sit s doi e t s e gage pa o t at à sui e les gles du conseil d ad i ist atio de la Fondation, ce que certaines refusent de faire.

Ce rôle de prescripteur tenu par les grandes fo datio s sp ialis es da s l E seig e e t “up ieu et la ‘e he he s e e e à t a e s leu pou oi de fi a e e t, ais aussi pa la p odu tio et la diffusio d tudes su le fo tio e e t et les o ditio s de t a ail da s l E seig e e t “up ieu . On peut

155 citer parmi les plus influentes la Kellogg Foundation, la Carnegie Corporation et l A d e W. Mello Foundation qui fournissent des subventions pour des recherches en partenariat avec les communities (Savan, 2004), et la Rockefeller Foundation, la Fannie Mae Fondation, la Surdna Foundation et l A ie E. Casey Foundation qui mènent financent et des recherches à ce sujet (Maurrasse, 2002, p. 131). De os jou s, e tai s lasse e ts d u i e sit s d te i a t leu putatio et l o t oi de fi a e e ts, sont menés par ces fondations. Ainsi The Carnegie Foundation for the Advancement of Teaching a développé depuis 1973 un classement des universités états-uniennes, The Carnegie Classification of Institutions of Higher Education. Renouvelé tous les cinq ans environ, ce classement est utilisé par les établissements, leurs membres et les étudiants et fait référence.

Les universités elles-mêmes se montrent volontaristes et participent au réseau de structuration et d i itatio de community engagement et d i pli atio e e s la so i t et leu s te itoi es. On peut par exemple citer la coalition Campus Compact aux Etats-Unis. Cette dernière se présente ainsi comme une « coalition nationale de plus de 1 100 présidents de colleges et d u i e sit s, ep se ta t illio s d tudia ts, ui so t e gag s da s l a o plisse e t des o je tifs i i ues de l e seig e e t supérieur » et « ui o t fait l e gage e t de lie leu u i ulu et leu s p og a es a e les esoi s des communautés1. » (Savan, 2004, p. 373).

La posture des universités résulte aussi des attentes, à la fois de leurs membres (étudiants, personnels), des collectivités locales, et des habitants et community organizations, comme le documente Hélène Dang Vu dans sa thèse :

En contrepartie de ces avantages fiscaux, les universités privées américaines sont donc tenues d agi pou le ie olle tif. Les a teu s lo au et ota e t o u aut s et auto it s lo ales le leu appelle t d ailleu s guli e ent. Les services de promotion immobilière et de relations publiques des universités privées américaines rencontrées (entretiens Etats-Unis 2008) en ont toutes fait état. Ils évoquent tous les multiples pressions auxquelles ils doivent quotidiennement faire fa e de la pa t des a teu s lo au pou s e gage aup s des o u aut s lo ales, aménager leurs quartiers comme un acteur responsable. (Dang Vu, 2011, p. 269)

La culture du community service et l id e u il faut e d e give back) aux communautés ou au domaine public est une conception partagée et portée par les étudiants et enseignants-chercheurs. Ils attendent donc de leur université des actions menées pa l ta lisse e t e e se s, et des oppo tu it s pou s e gage eu -mêmes, dans une perspective de philanthropie et de culture du don prégnantes dans la société et le modèle universitaire aux Etats-Unis comme nous la o s u e d ut de hapit e. b. Community service, outreach et service-learning : a tivit s plus phila th opi ues u’a ad i ues Les u i e sit s p i es et sou e t pu li ues ette t do e pla e des a ti it s d i pli atio philanthropique, souvent qualifiées de « outreach », ou de « community service ». Certaines activités e so t pas d o d e a ad i ue ais plutôt de l aide so iale desti e au o u aut s les plus modestes, des actions de santé o sultatio s g atuites, soi s d u ge e , des a ti it s d du atio , de prévention, des projets culturels. « Il e s agit pas d u e des issio s offi ielles des u i e sit s et pou ta t elles e pou aie t s e d pa ti sa s t e o da es pa les o u aut s ai si ue pa

1 Traduction personnelle des citations suivantes : a national coalition of more than 1,100 college and university

presidents—representing some 6 million students—who are committed to fulfilling the civic purposes of higher education » and « which have each made a commitment to linking their curriculum and programmes with community needs. » (Savan, 2004, p. 373).

156 les instances gouvernementales. » (Dang Vu, 2011, p. 200). Ce t pe d i pli atio pe et au u i e sit s de se o fo e au a tio s ui so t atte dues d elles da s u o te te où la phila th opie joue un rôle très important dans les valeurs et dans le fonctionnement de la société états-unienne (Martel, 2011). Me e des a ti it s de ie faisa e et d aide au d eloppe e t ultu el, so ial, du atif est da s l i t t des u i e sit s, o e u « processus de déculpabilisation », « un moyen de faire le bien tout en conservant son statut social » et un levier pour susciter des dons » (Martel, 2011, p. 485). Sur plan culturel par exemple, Frédéric Martel recense ainsi, dans les 4 182 ta lisse e ts d e seig e e t sup ieu a i ai do t plus de 400 universités de recherche) : us es d a t ou gale ies p ofessio els, adios u i e sitai es i d pe da tes, salles de o e ts de o k et pop et aiso s d ditio u i e sitaires, 2 300 « performing arts centers » qui accueillent des spectacles de niveau professionnel and théâtre, musique classique, jazz, danse (Martel, 2011, p. 491). Les universités organisent le financement et le fonctionnement de ces activités puis p opose t à leu s e es pe so els, e seig a ts, tudia ts d pa ti ipe à tit e ole ou pou de l e ploi pa tiel ota e t de l e ploi tudia t . Parallèlement l u i e sit p opose au tudia ts des cad es d e gage e t ole, ui les i ite à s i pli ue aup s des communities. Dans ce cas l u i e sit fait le lie e t e les tudia ts et des asso iatio s a itati es, pou e tai es d o d e confessionnel, qui organisent le bénévolat.

En revanche, et cela est plus spécifique, le community engagement est aussi associé aux cours proprement dits, sous la forme du service-learning, ue l o peut d fi i ai si : « le service-learning asso ie u se i e à la o u aut à l app e tissage de l tudia t de a i e à a lio e à la fois l tudia t et la o u aut 1. » (National Service-Learning Clearinghouse, Learn and Serve America).

Cette définition très générale du service-learning met en lumière son principe majeur : l e gage e t de l tudia t da s la community par une action de service associée à son propre apprentissage, dans u e pe spe ti e de fi es utuels. L a tio de se i e o siste à t e olo tai e da s u programme, une asso iatio ou aut e o e ai d œu e ou o e stagiai e pou fou i de la force de travail ou de manière plus approfondie une contribution (rapports ou analyses de données, par exemple. Le appo t à l app e tissage u i e sitai e s effe tue pa l i t g ation de cette expérience dans une recherche, des discussions en classe, des travaux de réflexions. Ce principe général est en réalité décliné en plusieurs définitions selon la priorité donnée au service à la community ou à