• Aucun résultat trouvé

analyse multi-niveau

III. Confrontation, mise en rapport, et mise en regard : approches comparatives

Le croisement de l a e analyse multi- i eau de l i pli atio u i e sitai e et de l a e analyse de la place du territoire dans cette implication) aboutit à un questionnement sur le rôle du territoire dans les définitions et les pratiques d i pli atio des u i e sit s et des u i e sitai es, dans des modèles d U i e sit diff e ts. Cette section explicite alors la structure de comparaison entre deux universités : Syracuse University pour les Etats-U is et l u i e sit Pa is Na te e pou la France. Cette olo t de o pa aiso s est ou e da s l to e e t fa e au as tats-unien et la volonté de mettre le cas français en regard. Mon travail de Master 2 sur Syracuse University a fait d ou i l a pleu et la di e sit des p ojets e s par des universitaires, et surtout le rôle, que je ne supposais pas, joué par l u i e sit . C est et effet de su p ise ui a d pla la fle io à l helo de l ta lisse e t e tie . Ce glisse e t pa e te sio a amené à questionner les possibilités de fo alisatio da s l i stitutio de p ati ues et de p ojets de e he he de type impliqué et plus largement a abouti l a al se de l i pli atio de l u i e sit et elle des u i e sitai es en parallèle et en relation. La réflexion se noue donc autour des trois niveaux : celui des pratiques du métier d e seig a t-chercheur, celui de son contexte institutionnel (en particulier l ta lisse e t universitaire), tous deu po ta t et hi ula t des o eptio s des issio s de l U i e sit .

68 La comparaison est donc née de cet effet de surprise, de ce décalage déstabilisant, qui sont à la fois des moteurs mais aussi des effets recherchés de la comparaison (voir « décentrement » ci-dessous). Mais cette comparaison est-elle possible ? Ce troisième axe du chapit e s effo e de po d e pa l affi ati e, e o t a t ue la comparaison est pensée comme une confrontation entre deux cas comparables mais non similaires, guidée par u e fo ale d a al se t a s e sale (Lechaux, 2012, p. 76). 1. Confronter deux objets différents à l’au e d’u e fo ale d’a al se t a sve sale

a. « Co pa e l’i o pa a le »

De prime abord, la comparaison peut paraître périlleuse : d u ôt l u i e sit pu li ue Pa is Nanterre située en banlieue de la capitale française, dans un contexte universitaire francilien complexe et e fo tes est u tu atio s ; de l aut e l u i e sit de “ a use, u i e sit p i e à ut o lu atif, située dans une ville désindustrialisée, en décroissance démographique da s l Etat de Ne Yo k au Etats-Unis (voir chapitre 2). Plus la ge e t, d u ôt le s st e d e seig e e t sup ieu et de recherche français, marqué par un poids fort du pilotage étatique et par une spécificité unique au monde à savoir la dichotomie entre universités et grandes écoles ; et de l aut e le s st e tats-unien extrêmement diversifié, rassemblant universités publiques, privées à but non lucratif, privées à but lucratif, du plus petit college aux plus prestigieuses représentantes de l I League.

Les deux cas, les deux terrains sont-ils trop différents pour être comparés ? C est u e uestio affrontée par de nombreuses thèses comparatives en géographie (Bouhali, 2016 ; Choplin, 2006 ; Fleury, 2007 ; Gervais-Lambony, 1993 ; Le Bigot, 2017 ; Salin, 2002 ; Spire, 2009) et plus largement en sciences sociales, par exemple en sciences politiques (Lechaux, 2011), en sociologie (Delage, 2014) (Delage 2014), ou en anthropologie (Arango, 2015). Chacun développe des argumentaires et des constructions de thèse spécifiques à leurs recherches pour fonder leur approche comparative, et leurs travaux ont nourri mon propre positionneme t. Mais de a i e g ale l u des poi ts is e a a t pour fonder une approche comparée de deux ou trois objets différents est la nécessité de rappeler la distinction entre « comparables » et « similaires » :

Nous e pou o s pas o lu e à l a su dité du propos comparatif en nous fondant sur le fait que nos objets sont différents (selon le précepte selon lequel ne serait comparable que ce qui est si ilai e . Ou alo s o peut d fi iti e e t s i te di e toute o pa aiso , uelle u elle soit. (Gervais-Lambony, 2003, p. 31)

Cette citation, extraite du chapitre « Quelques remarques générales sur la comparaison en sciences sociales en général, et en géographie en particulier » dans l ou age Espaces arc-en-ciel. Identités et territoires en Afrique du Sud et en Inde, montre que la comparaison est possible et même – est valable – u e etta t fa e à face des objets différents. En effet, vouloir comparer uniquement des objets similaires, apparait réducteur : « il s agit d u e app o he o pa ati e ui se li ite ait à des objets similaires : ce qui se ressemble est comparable (similaire). » (Gervais-Lambony, 2003, p. 34). Au final, cette conception de la comparaison serait « tautologique car elle ne fait que démontrer une définition préétablie. » (Gervais-Lambony, 2003, p. 34).

La comparaison considérée ici ne vise donc pas à confirmer une similarité pressentie entre des objets afi d ta li leu a alogie, o e le p ise et e t ait de l i t odu tio de l ou age Afrique Noire, Eu ope de l Est, ega ds ois s (Dufaux et Gervais-Lambony, 1994, p. 8‑9) :

69

Comparer devrait en effet signifier décrire les différences et les ressemblances de deux objets et o pas a oi pou o je tif de d o t e l a alogie des o jets tudi s. Ai si est, d u e e tai e façon, un abus de langage que de dire que deux objets ne sont pas comparables parce que trop diff e ts l u de l aut e. Certes, comparer peut également être une figure de style qui vise à assimiler : le di tio ai e Litt disti gue o pa e à assi ile et o pa e a e (confronter). Ici nous entendons la comparaison non pas au se s d u app o he e t e t e des as si ilai es, ais au se s d u e o f o tatio e t e des olutio s, appa e e t convergentes -mais cela reste à vérifier- à pa ti de situatio s diff e tes. ‘ie i te dit do une approche comparative de deux ensembles géographiques dont on sait a priori u ils so t fondamentalement différents.

Suivant la réflexion de ces auteurs (Dufaux, 2004 ; Dufaux et Gervais-Lambony, 1994) ma démarche se ait plus u e o f o tatio u u e o pa aiso , e s appu a t su les d fi itio s sui a tes :

U e o pa aiso est le fait d e isage e se le deu ou plusieu s o jets de pensée) pour en chercher les différences ou les ressemblances (dictionnaire le Robert). Une confrontation est une mise en présence (généralement de personnes) dans le but de comparer (leurs affirmations) . Les deux termes sont donc liés mais non synonymes. (Dufaux et Gervais-Lambony, 1994, p. 89)

Il e s agit do pas de fai e la liste des disse la es et esse la es e t e les deu u i e sit s ais d a te leu s diff e es o e ase de t a ail, pou e suite o pa e e ue les deu te ai s « disent » face à une question commune. Transposé à mes thèmes de recherches : il s agit de ett e en présence deux universités, deux systèmes nationaux différents dans le but de comparer leurs d fi itio s de l i pli atio u i e sitai e et la a i e do t elle se te ito ialise, permettant ensuite de mettre en question des processus, de dessiner des mécanismes et de « monter en généralité ». Cette perspective se rapproche notamment de la vision de « construire des comparables » pour

ep e d e le tit e d u a ti le de Ma el Detie e (2002), auteu d u ou age au tit e p o o ateu (Co pa e l i o pa a le, 2000), régulièrement convoqué dans les écrits traitant de comparaison (Choplin, 2006 ; Dufaux, 2004 ; Fleury, 2008 ; Le Bigot, 2017). Si le contenu même des travaux de Marcel Detie e el e t de l essai pa phl tai e i la t l histoi e et l a th opologie, sa isio dynamique de la comparaison, au-delà du terme à terme, rapprochant des terrains peu similaires via des catégories qui se construisent par la comparaison même, est utile à la réflexion comparatiste : « de l ou age de Detie e, o peut ete i l id e d u comparatisme constructif , à savoir que la

o pa aiso est pas u do ais u e construction toujours renouvelée. » (Fleury, 2008). b. « Monnayer une catégorie sur mesure »

On peut préciser deux manières de mener ce type de comparaison sous forme de confrontation d objets ou de terrains différents (non similaires) : d u ôt l o je tif peut t e d a al se u e p o essus pa e e ple la oli alisatio ou l aug e tatio des f ais d i s iptio da s le sup ieu ou u e e at go ie d a al se g e à la o pa aiso e t e deu o te tes diff e ts. Da s e as, l a e t po te su la at go ie tudi e, afi d e p ise les att i uts, les t adu tio s, et d eloppe un modèle théorique (par exemple la p i atisatio de l e seig e e t sup ieu ). Dans le « petit catalogue des comparaisons » u ils p opose t, les auteu s de l i t odu tio de l ou age Espaces arc- en-ciel. Identités et territoires en Afrique du Sud et en Inde (Gervais-Lambony, Landy et Oldfield, 2003)

ite t e e e ple le o ept d u a it de Ja ues Le , d fi i par les critères de co-présence, de de sit et de di e sit . Le postulat de d pa t est ue l u a it est pas gale ent partagée par toutes les illes, e ui pe et e suite d e alue ses deg s et ses fo es. D u aut e ôt , le ut

70 de e t pe de o pa aiso peut t e d tudie deu as diff e ts pa le p is e d u e e at go ie d a al se. Dans ce cas, la catégorie utilis e se a e tes e seig e pa l a al se, ais les appo ts attendus concernent les cas considérés (différences et idiosyncrasies des terrains) et la mise en lumière de mécanismes par généralisation, plus ue la o eptualisatio d u e ou elle th orie de l e gage e t, de l u a it , et .

Co pa e deu te ai s diff e ts à l au e d u e e uestio t a s e sale a pa e e ple t la st u tu atio sui ie pa Bleu e Le hau da s sa th se po ta t su l e gage e t d a tistes à Pa is et à New York (Lechaux, 2011). La construction progressive de mon approche comparative trouve un écho particulier a e la d a he u elle d it da s son article « Comparer l'engagement d'artistes à Paris et à New York » (2012). En effet, son premier pas a été de rechercher des « o ga isatio s d a tistes comparables », e ui s est l i f u tueu . Elle a do p is a te de ette di e sit et a d id de chercher « u e fo ale d a al se t a s e sale, pe etta t d i te oge le appo t pa ti ulie d a tistes à diff e ts e gage e ts et de eti e des l e ts de o p he sio à la fois des o des de l a t et de ces engagements en France et aux États-Unis. » (Lechaux, 2012, p. 76) :

Après une recherche i f u tueuse d o ga isatio s d a tistes o pa a les, ous a o s d id de nous pencher sur la façon dont les différents engagements de professions spécifiques – les professions du théâtre – do aie t à oi des t a sfe ts e t e a ts et e gage e ts … . Notre analyse visait précisément à explorer comment des compétences spécifiques et, notamment, l e p essio s i ue, à la fois o po elle et verbale, sont transmuées en compétences militantes. (Lechaux, 2012, p. 76)

Il e s agit pou ta t pas d u e ise e ega d de deu tudes de as s pa es puis ue l o je tif tait de montrer les différences et similitudes : « repérer les réalités à la fois transversales aux deux pays … et idiosyncrasiques, i.e. propres aux cas étudiés » (Lechaux, 2012, p. 76‑77). Ainsi, le choix de la comparaison a fait évoluer son objet de recherche. « La comparaison a progressivement redéfini les o tou s de l o jet e ous i ita t à pa ti de logi ues p ofessio elles et o d u e ause ou d u e organisation militante particulière » (2012, p. 76). L app o he o pa ati e s est appu e su u e notion assez large pour recouvrir des processus existants dans les deux pays (dans son cas l « engagement public pour une cause »), décomposée en indicateurs informant différents types d e gage e ts at go ie so io-professionnelle, modalités individuelles ou collectives de l e gage e t . Au fi al, la st u tu e o pa ati e de es e he hes epose su u e uestio transversale utilisant une notion englobante dont les modalités ont été comparées dans chacun des deux cas.

Cela correspond tout à fait à la manière dont j ai construit et travaillé le concept-opératoire d « implication ». E effet, l id e de s le tio e des p ojets « similaires » de recherche collaborative en géographie radicale ou iti ue a t a t e assez ite. Cela s a ait d u e pa t e pi i ue e t difficile (quels critères de sélection ? quelles similarités ?) face à la particularité de chaque projet. Le o ept op atoi e d « implication universitaire » s est do o st uit e dialogue a e l app o he o pa ati e afi d i lu e des alit s o t ast es, tout e ga da t la fo ale d a al se des d fi itio s, odalit s et di e sio s te ito iales de l i pli atio de l u i e sit et des u i e sitai es. Les recherches pourro t appo te des l e ts ua t à l i pli atio et plus la ge e t ua t au issio s u i e sitai es, ais elles o t pas pou o je tif p i ipal de fo e u nouveau modèle théorique basé sur cette notion. En revanche, étudier les deux universités via la catégorie opératoire d i pli atio , suffisa e t e glo a te pou t e appli u e su deu te ai s de facto différents,

71 pe et d lai e le fo tio e e t des deu i stitutio s, leu s appo ts au te itoi e, leurs relations aux enseignants-chercheurs, et les pratiques et représentations de ces derniers.

Il s agit do de o pa e deu as à l au e d u e at go ie, d u od le th o i ue ou d u e « définition théorique relative » (Gervais-Lambony, 2003, p. 31). La construction de cette notion englobante el e d un certain type de comparaison, une certaine démarche de confrontation des terrains, décrite ainsi par Marcel Detienne (2002, p. 8) :

Partir d u e at go ie ui e soit i t op fo te e t lassificatoire, ni de portée trop faible. … Le o pa atiste plu iel, eill pa la ou les disso a es, s e e e do à monnayer une catégorie sur mesure, il entreprend de démonter ce qui est rassemblé sous cette catégorie en une série de composants conceptuels de plus en plus subtils, lesquels renvoient à autant de questions sur le terme initial.

Tout comme Bleuwenn Le hau a d id d i te oge les t pes d « engagement public pour une cause » a e le p is e d u e p o l ati ue t a s e sale a ti ulant « expression scénique et compétences militantes », j a al se les diff e tes d fi itio s et odalit s d « implication universitaire » pa le p is e d u uestio e e t sur les dimensions et les rôles du territoire. Il s agit d tudie la faço do t les odalit s d i pli atio des universités et des universitaires reflètent différentes logiques de territorialisation et définitions du territoire universitaire.

2. Interroger des rapports : universités et universitaires fa e à l’i pli atio te ito iale et interactions réciproques e t e iveau d’a al se

Eta t do ue les deu te ai s so t diff e ts, u est-ce que la question transversale aux deux cas va montrer, en termes comparatifs ? Autrement dit : je prends acte de la différence des deux objets étudiés, je les sou ets au es uestio e e ts, et do u est-ce qui est comparé ?

Ce qui est mis en comparaison, ce sont des rapports : suivant une approche relationnelle, ce ne sont pas les objets eux- es ui so t is e o pa aiso , puis u ils so t de toute façon différents. La uestio est do pas u i ue e t : « est- e ue “ a use U i e sit est o e l U i e sit de Nanterre ? », ou bien « quelles sont les différences et similitudes entre les universitaires français et états-uniens ? ». Par contre, ces similitudes et différences sont intégrées et renseignées par l i te ogatio su les appo ts e t ete us pa es u i e sit s et u i e sitai es d u e pa t a e l o jet de la recherche la pla e du te itoi e et d aut e pa t e t e eu e t e i eau d analyse).

a. Co pa e des appo ts à l’o jet

Ce qui est étudié sur les deux terrains ce sont les rapports des universités et universitaires à « leurs » territoires. Comment chacune des deux universités d fi it l i pli atio u i e sitai e et la met en œu e selon des logiques de territorialisation différentes ? De même, comment les universitaires tudi s se positio e t pa appo t au d fi itio s d u e implication universitaire et ses dimensions territoriales ? Dans ce cas, la comparabilité se construit sur ces rapports (ces rapports sont-ils comparables malgré la différence des objets) et non plus sur des terrains ou des objets d tude qui devraient être similaires.

C est l app o he sui ie pa diff e tes e he hes ui e o pa e t pas les o jets e t e eu mais les rapports, les positionnements des acteurs face à un élément, une notion : Bleuwenn Lechaux ne compare pas des organisations militantes particulières mais les rapports des professionnels du théâtre à l e gage e t :

72

Ai si, si est l o jet de la e he he, l e gage e t d a tistes, ui ous a pouss e à la o pa aiso , de so ôt , la o pa aiso a p og essi e e t ed fi i les o tou s de l o jet e ous i ita t à pa ti de logi ues p ofessio elles et o d u e ause ou d u e o ga isatio militante pa ti uli e. Ce poi t de d pa t e sig ifiait pas se dispe se de l a al se de es de i es, ais pe ettait d i te oge la sp ifi it des appo ts des p ofessio els du th ât e à l e gage e t … Co pa e te e à te e l e gage e t des etteu s e s e français et a i ai s au ait autio u e o a e e la o pa aiso possi le d u te e et de sa traduction sans avoir à penser leurs significations empiriques, et aurait conduit à passer sous silence la visibilité (sociale et médiatique) différenciée de l e gage e t des p ofessio s artistiques en France et aux États-Unis. Plutôt que de penser en termes de correspondance substantielle, il nous a donc paru préférable de réfléchir en termes d a alogie de appo ts – rapport à la légitimité, au pouvoir, à la visibilité, à la reconnaissance publique, etc. – dans les deux cas. (Lechaux, 2012, p. 76, je souligne)

De même, Pauli e Delage, da s l i t odu tio de l ou age, Viole es o jugales : du combat féministe à la cause publique (Delage, 2017) issu de sa thèse, explique la manière dont elle a conçu la comparaison de la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales dans des associations spécialisées issues des mouvements féministes des années 1970, en France (Île-de-France) et aux Etats-U is o t de Los A geles . Elle e pli ue tout d a o d u u e o pa aiso te e à te e est impossible, étant donné la différence des matériaux collectés aux cours de l e u te eth og aphi ue, et étant donné les différences des objets (mouvements fé i istes, appo ts à l Etat, au d oit… . Elle montre ensuite que ce sont des rapports entre les acteurs étudiés et leurs contextes qui ont été analysés et comparés : « … là e o e, plutôt ue de soulig e les diff e es e t e les deu s st es juridiques, il ous a pa u plus i t essa t d a al se les positio e e ts des a t i es et leu s usages des systèmes juridiques et politiques. La comparaison éclaire la façon dont les institutions agissent sur les actrices et les schèmes de pensée, ce qui, en retour, a des effets sur la construction de la cause

u elles d fe de t et leu i stitutio alisatio . » (Delage, 2017, p. 14, je souligne).

Si Bleuwenn Le hau utilise le te e d « analogies de rapports », je préfère garder le terme de « comparaison de rapports », puis u il s agit de he he tout auta t des a alogies du pa eil ue des différences (et donc les spécificités de chaque cas). Ji te oge comment les trois niveaux (Université, universités et universitaires) définissent l i pli atio et sa mise en œu e. C est le appo t de ha ue niveau à la at go ie d i pli atio ui est mis en question (voir Schéma 4 ci-après). Et j étudie, également, quelle est la place du territoire dans les d fi itio s et p ati ues de l i pli atio pou chaque niveau : quelles dimensions du territoire (milieu, maille de gestion, espace de référence), quels rôles joue-t-il (support, terrain, enjeu) et selon quelles logiques de territorialisation (inscription, appropriation, définition et transformation). Cela amène au final à analyser les rapports des trois niveaux aux dimensions territoriales de l i pli atio u i e sitai e, et à les comparer entre eux en particulier : le appo t de l u i e sit à l i pli atio te ito iale est-il le même que celui des universitaires ?

b. Interroger des rapports entre niveaux…

A partir de l a al se et de la o pa aiso des appo ts des t ois i eau à l o jet « implication territoriale », j ai gale e t interrogé les liens, les rapports entre ces trois niveaux : comment, au

73 regard de leurs visions et p ati ues de l i pli atio territoriale, chaque niveau interagit avec les autres ?

Autrement dit, quels sont les rapports entretenus entre les enseignants-chercheurs étudiés et leurs i stitutio s à l au e de leu s d fi itio s et p ati ues espe ti es de l i pli atio te ito iale, en lien avec une vision des missions de l U i e sit ?

Pa e e ple, o e t les politi ues d ta lisse e t i t g e t ou o les e seig a ts-chercheurs da s leu s politi ues d i pli atio ? Quelles so t les esu es d i itatio s ises e œu e à