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démarche d’enquête qualitative et inductive La pratique du terrain, les méthodes choisies, sont donc le résultat à la fois de

III. Enquêter comment ? Collecter et analyser le matériau

Le at iau d e u te est ualitatif, et epose su des e t etie s o e sou e principale, appuyée pa de l o se atio , di e te et pa ti ipa te, et pa la o stitutio d u o pus do u e tai e.

1. Les e t etie s, te h i ue d’e u te p i ipale

a. Identification des enquêtés, une construction par arborescence

La p i ipale sou e d i fo mation a finalement reposé sur les indications de mes interlocuteurs : les enquêtés principalement, ainsi que mes directeurs de thèse et mes collègues pour Nanterre. Ces odes d a s taie t « indirects » (Blanchet et Gotman, 2010, p. 53) a ils s effe tuaie t pa l e t e ise d u tie s. Les i di atio s taie t des o s de pe so es, de p ojets, de d pa te e ts mentionnés dans les entretiens ; des recommandations explicites de contacts potentiels ; ou encore des mentions vagues de « uel ue hose d i t essa t pou toi » associées à une personne (« le gars là, ui ossait su … »), ou un projet (« en géographie de la santé, ils ne font pas un truc ? »). Pour d aut es e t etie s, le ode d a s tait « direct » a ils taie t pas « médiatisés par la présence d u tie s » (Blanchet et Gotman, 2010, p. 53). J ide tifiais et j a o dais u i te lo uteu di e te e t : par mail après avoir consulté des listes (par exemple une liste de lauréats de prix ou de financements dédiés à la recherche impliquée), ou bien en me rendant à des événements publics susceptibles de rassembler des universitaires pratiquant des recherches collaboratives.

La o st u tio du o pus d e u te pa a o es e e (Beaud et Weber, 2010, p. 105) ou « méthode de proche en proche » (Blanchet et Gotman, 2010, p. 54) induit un certain biais puisque j ai e uel ue so te e o stitu des seau d i te o aissa es p o hes ou loi tai es. Ces seau peu e t alo s

1 E te du o e l u des sig es d a outisse e t d u e e he he ualitati e et o e u e « garantie

méthodologique » d ap s Jean-Pierre Olivier de Sardan ui d fi it l effet de satu atio ai si : « on s ape çoit assez vite quand, sur un « problème », la productivité des observations et des entretiens décroît. À chaque nouvelle séquence, à chaque nouvel entretien, on obtient de oi s e oi s d i fo atio s ou elles. O a alors plus ou moins fait le tour des ep se tatio s pou u ha p d i estigatio do , ou pa ou u l e tail des stratégies relatives à une arène particulière. (1995, p. 17)

122 restreindre mon accès aux données en me guidant vers des projets de la même discipline étant donné la forte segmentation disciplinaire universitaire ou sur des thèmes convergents. Ce biais est atténué d u e pa t pa les aut es thodes d i estigatio ue j ai ises e pla e o se atio , olle te de do u e tatio , et d aut e pa t pa l te due de es seau d i te o aissa e : les enseignants- chercheurs interrogés étaient depuis plusieurs années voire décennies en poste, et certains avaient p is e ha ge des espo sa ilit s ad i ist ati es di e teu s d uipe ou de d pa te e t, postes dans les équipes présidentielles) qui offrent un rega d te du su les a ti it s d u e pa tie du a pus. Ainsi certains interlocuteurs ont joué le rôle de personnes-ressources étant donné leurs positions dans l ta lisse e t se i e de alo isatio et de d eloppe e t de la e he he, espo sa ilit s administratives) ou affinités avec ce genre de projet.

Les it es de d li itatio de o o pus ta t t s la ges, je ai e tai e e t pas pu attei d e u e exhaustivité des projets intéressants pour mon enquête sur les deux terrains, qui sont eux-mêmes étendus et en mouvement (de nouveaux projets se développant au cours des années). La méthode d e u te e p te d pas o plus à la ep se tati it des p ojets et u i e sitai es ete us pa appo t à l i t g alit des p ojets de e he he olla o ati e i iti s sur les deux campus. Les projets de olla o atio et les p ati ues de e he he so t si di e s ue ette ep se tati it tait d ailleu s pas e he h e. C est plutôt u e tai effet de satu atio (Olivier de Sardan, 1995) dans les indications recensées via la documentation et les entretiens qui a joué : les projets ou initiatives individuelles que l o e e tio ait taie t alo s d jà o us.

b. Mener les entretiens : o je tifs et suppo ts d’e t etie

A l e eptio de deux entretiens collectifs, tous les entretiens effectués ont été semi-directifs et i di iduels, alis s tout au lo g du te ai , d u e du e o p ise entre 40 minutes et 3 h 50. Le choix du lieu de dis ussio tait laiss à l i te lo uteu , ajo itai e e t da s leu s u eau ou sur leurs lieux de travail (campus). Certaines personnes ont été rencontrées à plusieurs reprises, de telle sorte que les 146 entretiens sont répartis entre 120 individus (voir Annexe 1 : Liste des entretiens). La majorité des e t etie s a pu t e e egist e, e tai s i te lo uteu s i di ua t pa fois lo s u u e i fo atio ou un passage de la conversation devait être considérés « en off ».

U guide d’e t etie à deux niveaux

U guide d e t etie a st u tu tous les e t etie s, e ta t adapt selo uat e g a ds t pes d a teu s i te og s : enseignants- he heu s, pe so el ad i ist atif, e es de l uipe dirigeante, partenaires non universitaires (collectivit s pu li ues, fo datio s… . Ce guide d e t etie o po tait deu i eau d o ga isatio : le premier était un « canevas de thèmes » (Oiry, 2017, p. 112) ui o espo daie t à es a es d a al se asso i s au t pe d a teu , et le se o d i eau se app o hait plus d u e « grille » constitu e des uestio s plus d taill es et adapt es à l i te lo uteu g e au informations collectées en amont.

U e p e i e pa tie de e guide o e ait les i fo atio s iog aphi ues et le pa ou s de l e u t . Interroger son parcours personnel et sa carrière professionnelle (statut, poste, arrivée dans l u i e sit pe ettait de pose le o te te et olle te des i fo atio s su so appo t à l u i e sit (responsabilités administratives par exemple) et aux partenaires extérieurs (engagements associatifs, ilita ts . Toutes les uestio s taie t pas pos es d e l e e d ut d e t etie , et e tai es taie t pas pos es du tout a le este de l e t etie po dait. Mais il s agissait d u ite à renseigner.

123 Une deuxième partie était consacrée aux activités et pratiques liées aux partenariats avec des acteurs non universitaires. Un premier volet était dédié à la présentation générale des activités qui retenaient mon attention. Pour les acteurs institutionnels (chargés de valorisation de la recherche, chargés de mission, vice-p side ts… , la uestio estait la ge, e ta t ue des iptio du poste ou des issio s confiées. Pour les enseignants- he heu s, il s agissait de la des iptio du p ojet ui i t essait. Cela me permettait de recueillir une présentation la moins orientée possible par mes futures questions. Un deuxième volet visait plus précisément les pratiques de mon interlocuteur, que ce soit da s le p ojet de e he he pa te a ial, da s la d fi itio et l appli atio de politi ues d ta lissement ou dans les activités de service et soutien aux projets.

U e t oisi e pa tie t aitait du appo t à l ta lisse e t et au o te te u i e sitai e g al fi a e e t, aluatio , gou e a e… . Il s agissait d i te oge les o t ai tes ou soutie s liés à l ta lisse e t et au o es p ofessio elles e g al, ai si ue les fo es et odalit s d a age da s l i stitutio . C tait aussi l o asio d app ofo di les uestio s de positio e e ts i di iduels en lien avec le poste occupé ou le projet de recherche mené.

E fi u e de i e pa tie a o dait le appo t de l i di idu, du p ojet et de l u i e sit au te itoi e. Selon les interlocuteurs, ont été questionnés : l ou e tu e de l u i e sit o p is so a pus et ses liens à la ville ; la di e sio te ito iale des p ojets et politi ues d ta lisse e t ; l e gage e t de l u i e sit e e s les te itoi es et a e des a teu s o u i e sitai es, et la d fi itio d u « te itoi e de l u i e sit ».

Des notes de terrain pour accompagner les entretiens

Les entretiens ont été intégralement retranscrits pour les entretiens en français et partiellement pour eu e a glais. Ce at iau tait a o pag de otes de te ai o stitu es d u olet i fo atif et d u olet plus fle if o e tai es su l e t etie , le o e t d o se atio .

Les otes p da t l e t etie o e aie t des i fo atio s su l i te lo uteu issues de documentation officielle (curriculum vitae, sites officiels des projets et des universités, documentation papier) et issues des entretiens et conversations précédents. Elles présentaient aussi le contexte, eplaça t l e t etie da s la situatio d i te a tio où, ua d, o e t, uels appo ts e t e enquêté et moi- e et da s le he i e e t g al de l e u te ui a présenté, quelles ont

t os i te a tio s a a t l i te ie .

Les otes p ises pe da t et ap s l e t etie se aie t à noter :

- u poi t à p ise da s la suite de l e t etie , pou e pas oupe l i te lo uteu tout e ou lia t pas la uestio ;

- des informations importantes, des chiffres ou des noms nécessitant un travail supplémentaire d i estigatio à ou t te e. Les otes su le a et de te ai pe ettaie t de etou e à es i fo atio s sa s atte d e la oute ou et a s iptio de l e t etiens.

- des id es d a al se, ue e soit des o fi atio s d h poth ses ou de ou elles pistes à e plo e , et des id es pou la suite de l e u te des « notes prospectives » (Arborio et al., 2008, p. 59). - les éléments de para, hyper et métatexte : les éléments de paratexte étaient « tout ce qui

entoure » le dis ou s olle t , e pa ti ulie e ui de ie t i isi le d s l i te a tion terminée o e la des iptio du lieu, de la pe so e, les gestes et ega ds. Les l e ts d h pe te te e tio e t d aut es at iau ui oise t, o pl te t, o t edise t des i fo atio s de l e t etie da s u e pe spe ti e de t ia gulatio . Il s agit soit des sources de nature différente, soit le poi t de ue d u aut e e u t . Les l e ts d h pe te te sous-tendent les idées d a al se puis ue le app o he e t d i fo atio s ou d i te p tatio s o fi e ou ela e des

124 idées. Le métatexte peut être d fi i o e l e se le des o e tai es elatifs à u te te. Da s o app o he, il s agissait de otes fle i es o e a t la situatio d e t etie , est-à-dire mes émotions et mes réflexions de méthode, par exemple : « j ai eu l i p essio d t e passée à côté », « j ai eu l i p essio u il e ait l e t etie à a pla e », « pou uoi je ai pas dit ça ? ». c. Le t aite e t et l’a al se des e t etie s

La thode de l e t etie s a o dait tout à fait à a olo t d app o he les ep se tatio s et les expériences des enseignants-chercheurs (« leurs représentations sociales, leurs systèmes de valeurs, leurs repères normatifs, leurs interprétations de situations conflictuelles ou non, leurs lectures de leurs propres expériences, etc. », Campenhoudt et Quivy, 2011, p. 244). J ai donc mené une analyse th ati ue t a s e sale à tous les e t etie s, e et a ailla t l ad uatio et la t adu tio e t e es questions de recherche, les questions de le t etie et des uestio s d a al se des do es (Paillé et Mucchielli, 2016, p. 225).

Les données extraites étaient d o d e i fo atif et a al ti ue o espo da t à t ois di e sio s du discours, décrits entre autres par Alain Blanchet et Anne Gotman dans leur manuel. Une première di e sio du dis ou s de l e u t est f e tielle (« u est- e u il e dit des hoses do t il pa le », « u est-ce qui est dit » . Cette di e sio dis u si e appo te des l e ts d i fo atio s d o d e plutôt des iptif su les p ojets, les p ati ues, les lie s à l i stitutio . Ces i fo atio s so t sou ises à u e a al se i te e e ue l e t etie dit e lui- e et e te e e ue l o sait pa ailleu s . L a al se dite e te e (Beaud et Weber, 2010) permet de recouper les informations pour renforcer leur validité en tant que « faits ». Quand cela était possible, ce croisement des informations combinait des sources de natures différentes, dans une perspective de triangulation simple par les données (Olivier de Sardan, 2009, p. 71 et note 78 p. 80) . â e stade, il s agissait d u e t ia gulatio si ple e vue de croiser les informations pour les vérifier afin de « ne pas être prisonnie d u e seule sou e ». Cette dimension référentielle des entretiens apportait par ailleurs de nouvelles pistes de projets, d e e ts ou d a teu s à i estigue , ela ça t l e u te de te ai .

La seconde dimension des discours récoltés est modale, et traduit les jugements du locuteur sur les faits, ses représentations (« u est- e u il e dit de e u il e pe se », ou formulé plus simplement « o e t est dit » . Cette di e sio s e p i ait pa fois de a i e e pli ite, pa e e ple lo s ue les uni e sitai es o e taie t e u ils pe saie t de telle fo e, ou de telle politi ue d ta lisse e t. Elle appa aissait aussi de a i e plus i pli ite, da s l e ploi de e tai s te es, dans le choix de certaines expressions, dans les silences, les sous-entendus, les tonalités et tout simplement dans les récits. En ce sens, les dimensions informatives et modales sont toujours mêlées puis ue la a i e do t l i te lo uteu elate u e e t ou do e e tai es i fo atio s plutôt ue d aut es t aduit u e postu e, u juge e t po t su l o jet de la o e satio , ue e juge e t e soit e pli it di e te e t ou pas. T pi ue e t, la a i e do t des e es de l uipe p side tielle ou des pe so els ad i ist atifs e d i aie t les postu es d i pli atio de leurs présidents respectifs comprenait souvent des sous-entendus. Leur jugement sur la théorisation des issio s de l u i e sit ou su les odalit s de sa ise e œu e s e p i ait plus ou oi s explicitement. De même, la description des enseignants-che heu s su l a o pag e e t p opos (ou non) par les services de leur établissement était à considérer avec du recul et à recontextualiser vu leurs positionnements et leurs trajectoires personnelles.

Appa ait i i l id e d u e « triangulation complexe », définie comme suit par J.-P. Olivier de Sardan : « O pou ait pa le de t ia gulatio o ple e d s lo s u o te te de aiso e le hoi de

125 ces informateurs multiples. La triangulation complexe entend faire varier les informateurs en fonction de leur rapport au problème traité. Elle veut croiser de façon raisonnée des points de vue dont elle pense que la différence fait sens. » (2009, p. 80). Cette confrontation des points de vue et des ep se tatio s tait e he h e d u e pa t e t e u i e sitai es : les chercheurs interrogés partagent- ils la e d fi itio du ôle de l u i e sit , de ses te itoi es, et de so fo tio e e t ? Y a-t-il une différence entre Syracuse et Nanterre ? Le croisement était également recherché selon le rapport à l ta lisse e t : dans uelle esu e les dis ou s des pe so els, des e es de l uipe di igea te et des chercheurs diffèrent (ou pas et pourquoi) dans leurs jugements et rapports envers l ta lisse e t ? Le fonctionnement des universités françaises conduit dans ce cas à des situations s hizoph i ues au di e e de e tai s e u t s puis ue les e es de l uipe p side tielle (président, vice-présidents, chargés de mission) sont eux-mêmes enseignants-chercheurs et appelés à réintégrer leur poste à la fin de leur mandat ou de leur mission. Différents jugements ou positionnements, parfois contradictoires, coexistent alors chez une même personne, h o ologi ue e t et pa fois o o ita e t, d où des dile es, des o t adi tio s, des compromis et adaptations.

Enfin une troisième dimension présente dans les discours et plus largement dans les situations d e t etie est elle de l i te a tio e t e e u t et e u teu , d o e di e sio illo utoi e pa Alain Blanchet et Anne Gotman, à savoir : « u est- e u il e dit de e u il he he à a o pli comme acte à mon égard », ou plus simplement « pourquoi cela est dit, à moi ? » (2010). Garder cette di e sio e t te lo s de l e t etie et au ou s de so a al se aide à u e igila e fle i e à l ga d de « la elatio d e u te » : pou uoi l e u t a-t-il reçue, quelle est ma position à son égard, et quelles sont les places qui me sont assignées selon les enquêtés et qui parfois varient au cours de l e t etie ? Comme je le détaille plus as, ette di e sio est d auta t plus i po ta te d u poi t de vue méthodologique que je me retrouvais souvent face à mes pairs dont certains en position hiérarchiquement dominante.

2. L’o se vatio et i e sio

La technique des entretiens a été complétée su les deu te ai s pa t ois t pes d o se atio : u e immersion vigilante au quotidien, des observations directes ponctuelles, des moments de participation o se a te. Il s agissait d u e thode d e u te se o dai e, afi d a lio e l a s au do es (identifier des interlocuteurs, collecter des documents) et faire émerger des pistes de recherches et d a al ses.

a. Immersion vigilante

U e p e i e oie d a s au at iau d e u te a t l i p g atio igila te su les deu te ai s, associée à une eille s st atis e o e a t les deu u i e sit s. L i e sio a o pag e d u e attention vigilante servait à glaner des informations via des artefacts physiques et à composer un corpus de documents : en portant attention aux possibles affichages de communication sur les campus, et en récupérant les journaux gratuits, les plaquettes de présentations, et autres supports de communication.Cette eille s e e çait gale e t ia i te et e o sulta t guli e e t les sites officiels des deux universités et de leu s u it s de e he he, d e seig e e t, de olle te de fo ds, et . , et plus la ge e t des sites g au d i fo atio , sp ialis s su l du atio Edu P os, Chronicle of Higher Education ou d a tualit g ale L giF a e, Le Mo de . Cette thode a été complétée par une recherche systématisée via les différents sites internet et via la documentation a essi le lo s des e e ts pu li s ou olle t e lo s des e t etie s. Mais ette thode a jou

126 u u ôle de o pl e t à l i p g atio igila te, a sou e t les p ojets ui i t essaie t taie t pas ou peu fo alis s et pu li is s à l helle de l ta lisse e t ou d u d pa te e t, su tout à l u i e sit de Na te e. Cela o stitue e soi u e i fo atio o e a t les odalit s de formalisation institutionnelle des projets, différentes à SU et UPN. Mais cela ne favorise pas le d oule e t de l e u te de te ai .

b. Observation directe

Les its o e a t les thodes eth og aphi ues et l o se atio i di ue t ue toute o se atio est en quelque sorte participante à des degrés variés. De plus le positionnement du chercheur peut tout à fait olue selo l a a e e t de l e u te et selo les situatio s tudi es. De a i e générale, toute observation induit un impact de la présence de le u teu da s le ilieu et da s le seau de elatio s so iales u il tudie. La question est alors de savoir comment minimiser cet impact lo s ue ela est souhait , o e t l o je ti e oi e l a al se de a i e fle i e. « La venue du chercheur provoque nécessairement une perturbation des interactions et attitudes des enquêtés, mais sa p se e p olo g e aup s de es de ie s i i ise et i pa t. E effet, les e u t s o t e général ni la possibilité ni de raison de se soustraire à leurs activités et contraintes habituelles, ou du moins cet intérêt est supérieur à celui de leurrer le chercheur (Becker 1970, cité par Schwartz 19931). »

(Fautras, 2016, p. 79).

Une partie de o t a ail de te ai s est d oul e e observation directe dans le sens où ma présence affe tait ue t s peu le d oule e t de la s e et es i te a tio s so iales taie t est ei tes. Ce fut le as ide e t lo s ue j a pe tais les ale tou s de deu a pus a et et appa eil photographique à la main. Ce fut égale e t le as lo s ue j assistais à des e e ts ou des u io s avec plusieurs dizaines de participants, et où je ne manifestais pas ma présence (par exemple réunions de restitution de projets tutorés, réunions de présentations de projets institutionnels comme le la e e t d u e hai e de fo datio . â d aut es o e ts, a pa ti ipatio e l g e a peut-être induit des modifications car les réunions étaient plus restreintes et comportaient des enjeux de pouvoir ou de négociation plus forts. Je pense par exemple aux réunions du collectif WestSide Resident Coalition (les meetings) hebdomadaires. Ma présence à ces réunions de projets, même silencieuse, était signifiante : parmi une ou deux dizaines de participants assis en cercles, discutant de problématiques so iales da s leu ua tie , a p se e d tudia te t a g e tait pas a odi e.