• Aucun résultat trouvé

IMPACTS ET RISQUES NEGATIFS POTENTIELS DU PROJET

Dans le document Contexte global du projet (Page 184-190)

H. ANALYSE DES VARIANTES

I. CONSULTATION DU PUBLIC

35. IMPACTS ET RISQUES NEGATIFS POTENTIELS DU PROJET

35. IMPACTS ET RISQUES NEGATIFS POTENTIELS DU PROJET

L’analyse des impacts négatifs doit reconstituer le circuit de production et de maintenance de l’unité industrielle et le décomposer en séquences significatives susceptibles de générer des impacts négatifs environnementaux et sociaux.

Les différents impacts négatifs qui doivent être présentés de manière simplifiée sont:

- Les déchets liquides, solides, ou gazeux qui seront générés, leurs caractéristiques, les produits chimiques, les substances toxiques qui seront manipulés et les déchets dangereux qui seront générés,

- Le mode de gestion et/ou de traitement de ces déchets prévus par le projet,

- Les opérations d’entretien des équipements, des espaces verts, de la voirie et autres réseaux,

- Les nombre et profils des effectifs prévus pour la gestion de l’unité, - les moyens et le budget qui seront mobilisés…etc.

iv. Les impacts négatifs du projet en phase de pré-construction/construction

Les impacts sur l’environnement, dus aux travaux de préparation et de construction des infrastructures sont perceptibles sur le milieu physique, le milieu biologique et le milieu socio-économique. Il s’agira entre autres des impacts suivants :

- la qualité de l’air : les travaux de construction des bâtiments nécessiteront l’utilisation de véhicules de chantier. Les principales émissions de poussières se produisent pendant les périodes de déchargement des matériaux, lors du mouvement des camions, dans une moindre mesure, lors de la manipulation des produits minéraux : sable, carrière, etc. Les camions produiront, des gaz d’échappement, constituant ainsi un impact négatif.

- le sol : Etant donné que les travaux se feront en milieu rural où presque la totalité des sols ne sont pas recouvert, les risques de pollution du sol pourraient être notés avec les déversements accidentels d’hydrocarbures (pièces d’usures ; huiles usées etc.), les travaux de bétonnage, les dépôts anarchiques des déchets.

- la flore et la faune: les sites retenus couvrent globalement une centaine d’hectares (le site de Dya couvre environ 90ha à 100ha, les 4 sites régionaux 10 à 15 ha chacun et 1 ha pour chaque site départemental), et abritent une végétation relativement faible. Le défrichement de ces sites l’implantation des infrastructures va donc entrainer une perte relativement faible de végétation et de la faune.

les eaux de surface et souterraines : Les travaux de construction pourraient exposer à des risques de perturbation du système de drainage naturel des eaux et des risques de pollution des eaux de surface liés aux déversements accidentels de produits d’hydrocarbures. Les besoins en eau des chantiers vont occasionner des prélèvements dans les points d’eau avoisinants (cours d’eau, forages, etc.). Les prélèvements dans les cours d’eau peuvent altérer la qualité de la ressource.

le paysage naturel : Le risque de modification du paysage est essentiellement lié d’une part à la présence des activités du projet de construction et aux risques de dégradation des aménagements paysagers.

IDEACONSULT International – SACI Sénégal 149

les pertes de terres : La libération des emprises nécessaires pour les dimensions de l’Agropole centre (le site de Dya couvre environ 90ha à 100ha, les 4 sites régionaux 15 ha chacun et 5 ha pour chaque site départemental) engendreront des risques de perte de terres au niveau des communes concernées. En effet, si le choix n’est pas fait sur une base consensuelle, il peut être source de conflits sociaux liés à des mouvements de revendication au sein de la communauté, ce qui peut impacter négativement l’agropole centre notamment du point de vue de son acceptabilité sociale.

le cadre de vie et la mobilité urbaine : Les travaux de construction risqueront de gêner la circulation des véhicules sur la RN1, RN3 et RN4. De plus, les véhicules et les dépôts du matériel dans les sites peuvent créer des encombrements et donc provoquer un conflit accru entre les véhicules du projet et ceux des résidents et/ou passants aux environs. Durant les travaux de construction, le cadre de vie des populations sera également affecté par les risques de production de bruit (émissions sonores), de poussière mais aussi des risques de perturbations des réseaux d’électricité.

la main d’œuvre locale : La non utilisation de la main d’œuvre résidente lors de la construction des infrastructures pourrait susciter des frustrations au niveau local si on sait que le chômage est très présent dans les localités concernées. L’insuffisance d’implication des ouvriers au niveau local est un impact négatif potentiel de l’exécution des travaux, ce qui pourrait empêcher très certainement une appropriation plus nette du projet.

la santé et la sécurité des ouvriers : Pendant les activités construction, le risque d’apparition de maladies professionnelle, les risques de blessures liés à la manutention des outils sont assez élevés.

les risques d’électrocution ou d’incendie : Lors des travaux de construction des bâtiments, le risque d’électrocution peut donner suite à un contact avec un conducteur électrique consécutivement à une défaillance ou un défaut d’isolement de matériels etc. De plus, au niveau de la base de chantier avec la présence de groupes électrogènes et de produits inflammables. Un accent particulier sera mis sur les équipements et installations présents dans la base de chantier car un risque incendie pourrait rapidement se généraliser et se transformer en catastrophe.

les risques d’accidents de la circulation : La présence des chantiers au niveau des routes nationales et des camions pour le ramassage des débris, d’apport des matériaux de construction peut encombrer les voies urbaines dans les alentours du site, mais aussi, peuvent provoquer aussi des accidents de circulation.

les risques de production de déchets solides et liquides : Les activités de construction pourraient générer des quantités de déchets solides. Il s’agira de ferrailles, de câbles, de verres, de plastiques qui sont autant de déchets qu’il faudra gérer avec soins. Les rejets anarchiques des déchets solides et liquides de chantier (déblais, résidus divers, etc.) pourraient dégrader le milieu immédiat, car les points de rejets pourraient être transformés en dépotoirs sauvages d’ordures.

les risques de propagation des IST/VIH/SIDA et de la COVID 19 : Avec la présence des jeunes ouvriers pour la construction des bâtiments, le risque de propagation des maladies transmissibles (IST/VIH/SIDA) pourrait être noté. Vu la situation de l’évolution de la propagation de la pandémie de la COVID 19, avec les regroupements très des ouvriers au niveau du chantier et des bases vies, ce risque de propagation de la COVID 19 pourrait évoluer dans les zones d’intervention du projet.

les risques de perturbation/dégradation des réseaux des concessionnaires :Les travaux prévus pourraient engendrer des risques de dommage ou des risques de

perturbation sur les réseaux des concessionnaires comme l’eau potable, l’électricité, la télécommunication.

le patrimoine culturel : Cependant lors des travaux de construction, si des cas de découvertes se réalisent, il reviendra à l’entrepreneur de suspendre les activités et d’avertir immédiatement les services compétents.

la violence basée sur le Genre, abus et exploitation sexuelle : L’afflux des travailleurs sur le chantier pendant les travaux de construction des bâtiments, couplé à l’intensité́ de la circulation des femmes de tout âge et pour différentes raisons peut entrainer des violences basées sur le genre de différentes sortes sur le chantier.

v. Les impacts négatifs du projet en phase d’exploitation

En phase de mise en service des activités de l’Agropole, les impacts négatifs proviendront des sources suivantes: les zones de stockage des produits, les zones de conditionnement, les unités de fabrication et de raffinage, les travaux d’entretien des équipements ; les rejets des eaux usées, les déchets solides dangereux, les déchets liquides dangereux, les zones de stockage d’hydrocarbures, les zones de prétraitement des déchets liquides.

la Mauvaise qualité́ de l’air: Les risques de contamination de la qualité́ de l’air se mesurent à l’intérieur et à l’extérieur des aménagements et concernent généralement les rejets d’ammoniac, de COV (dus à l’utilisation de produits utilisés à l’intérieur des bâtiments comme les solvants, les adhésifs, les produits de nettoyage à sec), les odeurs, la poussière, le formaldéhyde, les bactéries et les champignons. Les pollutions et les nuisances de l’air est une source de risque de maladies et d’infections respiratoires dont l’asthme, les allergies respiratoires, les maux de tête et les nausées.

Les irritations respiratoires dues à l’inhalation de vapeur (chlore, ammoniac, dioxyde de soufre) risquent d’avoir des impacts sur la santé du personnel.

la contamination du sol et de la nappe : Les risques de pollution du sol pourraient être notés avec les déversements accidentels d’hydrocarbures issus notamment de fuites de ces moteurs de véhicules qui fréquentent le site. Ces hydrocarbures peuvent atteindre le sol consécutivement au drainage des eaux de ruissellement qui ne seront pas traitées. Les sites peuvent être des lieux de stationnement de plusieurs véhicules notamment les gros porteurs chargés de transporter les produits des lieux de stockage vers les modules régionaux et des modules régionaux vers le module central.

la consommation excessive en eau et électricité : L’eau et l’électricité́ sont consommées pour leurs besoins personnels et pour le fonctionnement des unités de transformation, au niveau du module central. Les industries agroalimentaires sont connues pour leur consommation incontrôlée d’eau et d’électricité. Ainsi, dans la conception de réhabilitation, il faudra inclure dans l’ouvrage technique et architectural, des mesures visant à limiter la consommation d’eau et d’électricité.

la production des déchets liquides et solides : Les principales déchets liquides seront constitués des eaux vannes issues des sanitaires (douches, bains et chasses d’eau), de l’entretien ménager et au niveau des unités de transformation. Ces eaux peuvent comprendre des agents nettoyants, des produits désinfectants qui peuvent se mélanger et relâcher ainsi des excès de produit indésirable. Ces eaux sont des sources potentielles de pollution, de dégradation du cadre de vie et de maladies infectieuses.

Les déchets qui pourraient être généré comprennent généralement des déchets banals (papier, carton, produits en verre et en aluminium, objets en plastique, ordures ménagères, etc.) et les déchets issus des activités de prétraitement et de transformation des produits (les mauvaises graines, les coques d’arachide, etc.). Ces déchets sont susceptibles d’affecter négativement le cadre de vie.

les risques d’incendie : Les incendies représentent un risque majeur pour la sécurité́

des usagers. Ce risque est important à prendre en compte car les modules sont des

IDEACONSULT International – SACI Sénégal 151

établissements recevant du public. Le développement d’un incendie dans ce type d’installation peut très vite se transformer en un sinistre

les risques sanitaires : L’exploitation de l’agropole va entrainer une revalorisation des communes qui deviendront de nouveaux centres d’intérêt pour les populations du département, les acteurs des filières, les travailleurs, des prestataires de services, etc.

Ainsi, l’agropole sera un point de rencontre de centaines de personnes étrangères. A terme, ce changement de la démographie et le brassage entre étrangers et autochtones qui en découlera, pourraient accroitre la propagation du COVID 19. De plus, cet afflux de personnes, combiné au contexte de pauvreté qui règne dans certaines localités, peut favoriser l’exposition des jeunes aux infections sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA.

Impacts liés aux changements climatiques : La pluviométrie et la température constituent les deux paramètres climatiques qui ont le plus grand impact climatique sur les ressources et les principaux secteurs d’activités du fait de leur tendance évolutive et surtout de leur variabilité inter annuelle et intra saisonnière. Les changements climatiques prévus (hausse des températures extrêmes, augmentation des déficits pluviométriques et de la violence des précipitations) ont potentiellement des conséquences désastreuses pour le pays, reposant aussi sur l’agriculture pluviale. Les effets négatifs les plus attendus sont : la baisse et la forte variabilité de la pluviométrie, la hausse des températures seront à l’origine de sécheresses, de famines, d’inondations, de maladies d’origine hydrique pouvant affecter gravement la vie et la santé des couches les plus démunies et les franges très vulnérables de la population.

De plus, ces effets négatifs les plus attendus dans le secteur de l’agriculture sont : perturbation du calendrier agricole, baisse des rendements agricoles, risque de disparition d’espèces moins résilientes aux conditions climatiques, déficit en eau pour les cultures Insécurité alimentaire.

L’utilisation des engrais chimiques : L’exploitation de l’agropole va entrainer une intensification culturale et éventuellement l’utilisation des pestes et pesticides contre les nuisibles et des engrais pour l’augmentation des rendements. Cette situation pourrait avoir comme conséquences des impacts négatifs sur la santé humaine et animale et conduire à la dégradation des terres et la fertilité des sols. Ces pratiques auront des effets néfastes sur le développement de l’agriculture en général et la préservation des ressources naturelles. L’exploitation de l’agropole centre pourrait entrainer une augmentation des revenus chez les agriculteurs producteurs d’arachide, de sel et des produits céréalières. Ainsi, certains agriculteurs chercheront à augmenter leur terre de récolte pour plus de profit ce qui pourrait entraîner l’obstruction des couloirs de transhumance du bétail ou bien empiéter sur les espaces pastoraux ou bien empiéter sur espaces forestiers. Cette expansion des cultures va impacter négativement le développement de l’élevage et à la préservation des ressources forestiers et de plus, pourrait être à l’origine de conflits entre les producteurs et les éleveurs et les producteurs et les IREF.

les risques de VBG : Risque d’augmentation de VBG et en particulier d'EAS pourrait être constater au niveau des infrastructures de l’agropole centre sur tout au niveau du module central mises en service sans accompagnement et sensibilisation des femmes ou des jeunes filles mais aussi des hommes chargés de la gestion des infrastructures.

Tableau 38 : Synthèse des impacts négatifs et risques potentiels de la mise en œuvre des activités du projet

Activités MILIEUX Impacts et risques négatifs majeurs du projet Phase de pré-construction/construction

- Risque d’émissions de gaz d’échappement

SOL - Risque de pollution des sols dû aux déversements accidentels d’huiles ou d’hydrocarbures

FAUNE ET FLORE

- Risque de perte relativement faible de végétation et de la faune

EAUX

- Risques de perturbation du système de drainage naturel des eaux

- Risque pollution des eaux de surface liée aux déversements accidentels de produits d’hydrocarbures - Risque d’altérer la qualité de la ressource due aux

prélèvements dans les points d’eau avoisinants PAYSAGE - Risque de modification de l’aspect du paysage ;

- Risque de pollution visuelle ;

CADRE DE VIE

- Risque de conflits sociaux liés à des mouvements de revendication au sein de la communauté, si le choix des sites pour l’implantation des modules n’est pas fait sur une base consensuelle ;

- Risques de gènes et de perturbations de la circulation des véhicules sur la RN1, RN3 et RN4 ;

- Risques de frustrations au niveau local (non utilisation de la main d’œuvre résidente)

- Risques de production de bruit (émissions sonores), de poussière

- Risque de maladies professionnelles consécutives à des efforts physiques, des écrasements, des chocs, des gestes répétitifs, des mauvaises postures, etc.

- Risque d’expansion du SIDA et des maladies sexuellement transmissibles ;

- Risque de propagation de la COVID 19 ; CADRE DE

VIE

- Risque de perturbation/dégradation des réseaux des concessionnaires (d’eau potable, d’électricité, etc.…) SECURITE

- Risque d’électrocution ; - Risque d’incendie ;

- Risque d’accidents dus à la circulation des véhicules et camion de chantier ;

CADRE DE VIE

- Risques de production de déchets solides et liquides - Risque de dégradation des patrimoines culturels ; - Risque la violence basée sur le Genre, abus et

exploitation sexuelle

IDEACONSULT International – SACI Sénégal 153

Activités MILIEUX Impacts et risques négatifs majeurs du projet Phase d’exploitation

- Risques de contaminants de la qualité́ de l’air intérieur des infrastructures (Modules)

- Risque d’infections respiratoires dont l’asthme, les allergies respiratoires, les maux de tête et les nausées SOL / EAU

- Risques de pollution du sol pourraient être notés avec les déversements accidentels d’hydrocarbures issus notamment de fuites de ces moteurs de véhicules qui fréquentent le site,

- Risque pollution des eaux de surface

CADRE DE VIE

- Risques sur la consommation excessive en eau et électricité

- Risques sur la production des déchets liquides - Risques sur la production des déchets solides

- Risque d’augmentation des exploitations et des abus sexuels, y compris chez les moins de 18 ans dans les zones d’intervention ;

- Risque d’augmentation de VBG et en particulier d'EAS/HS

SECURITE - Risque d’incendie au niveau des infrastructures

Terres agricoles

- Risque d’obstruction des couloirs de transhumance du bétail ou bien empiéter sur les espaces pastoraux ou bien empiéter sur espaces forestiers.

- Risque de conflits entre les producteurs et les éleveurs et les producteurs et les IREF due à l’expansion des cultures

Intensification Culturale

- Risque d’utilisation des pestes et pesticides contre les nuisibles et des engrais pour l’augmentation des rendements.

- Risque sur la santé humaine et animale et conduire à la dégradation des terres et la fertilité des sols due à l’utilisation des pestes et pesticides

Les installation prévues sont : les Unités d’installation Industrielle, Unité de trituration raffinage arachide, de séchage et de monture de céréales (mil-maîs), Unité de production d’aliments de bétail, Unité de transformation d’arachide, Unité de production de l’énergie électrique et thermique à partir de la coque d’arachide (COPEOL),Unité de production d'arachide de bouche, Unité de production de farine enrichie.

Les principaux impacts environnementaux négatifs majeurs des aménagements industriels se résument aux points suivants:

- la mauvaise gestion des déchets industriels, - le traitement des effluents aqueux,

- la maîtrise des effluents gazeux (émissions de CO2 et odeurs nauséabondes), - la maîtrise de l'énergie,

- la non mise en place d'un système de management sécurité-incendie.

- Gestion irrationnelle (non durable) des ressources en eau - Défrichement de zones boisées et destruction d’habitat sensible - Dégradation des sols due à la salinisation, l’acidification des sols

- Érosion des sols, Perte de terre de pâturage

- Dégradation de la qualité des eaux (Pollution nappe souterraine et superficielle) - Risque de recrudescence de prédateurs dans les zones de stockage.

Dans le document Contexte global du projet (Page 184-190)