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6.2 Identification des potentialités des groupes de produits

6.2.1 Identification et description des groupes de produits

Le premier groupe (mil, sorgho, niébé) est avec les sources de protéines animales l’élément central des systèmes de production ruraux du Niger. Le mil est une ressource majeure et stratégique pour le Niger. Il est stratégique du point de vue de sa consommation alimentaire mais aussi d’un point de vue commercial. En effet, au vu des effets néfastes sur les crises alimentaires des faibles récoltes régionales et de l’interdiction d’échanges commerciaux entre pays (en particulier le Nigéria), il constitue un des enjeux majeurs du développement agricole du Niger. Malgré de très faibles rendements (416 kg/ha), il demeure la céréale la plus importante en termes de surface et de production. Toutefois, de nombreux acteurs s’accordent sur le fait que les rendements pourraient être fortement accrus si les paysans avaient accès à des semences améliorées. En outre, de nombreux agriculteurs

interrogés indiquent qu’ils utilisent leur stock pour les semis et que ces derniers sont réalisés par les enfants. Ce manque de professionnalisation de la filière est un frein majeur au développement du mil. De plus, l’identification des principales zones de production au sein des systèmes de production ruraux permet de définir trois axes de recommandations pour le développement de cette filière. Le premier concerne le système de production agropastorale extensive à céréale La majorité des sols, à l’exception des bas-fonds et koris, sont des sols dunaires présentant une faible fertilité. En outre, ce système de production est particulièrement dégradé depuis la sécheresse des années 80 et nécessite un large programme de récupération des terres et d’amélioration de la fertilité des terres. Enfin, à la limite entre la zone saharienne et sahélienne, il est bien plus tributaire des précipitations que les autres systèmes de production identifiés comme producteurs de mil ; il doit servir de tampon entre la zone nord largement pastorale et la zone sud essentiellement agricole afin de décroitre la pression sur les terres au sud du Niger. Le second concerne le système de production agro- pastorale extensive à céréale et légumineuse. Il se situe sur des sols légèrement plus fertiles. La contrainte majeure de ce système de production est la pression démographique et la fragmentation des terres. Ce morcellement des terres combiné à un mode de transmission des terres patriarcales constitue un problème majeur, celui-ci ne se résoudra que si la productivité du mil est améliorée à travers une intensification des systèmes présents dans cette zone. En outre, le mil est souvent associé au sorgho et niébé dans ce système de production. Il est donc impératif d’étudier les systèmes associés mis en place et d’identifier les plus performants ainsi que les techniques les mieux adaptées aux contextes locaux. Les autres systèmes de production concernés par le mil, le sorgho et le niébé sont les systèmes de production du fleuve Niger (traditionnel et semi-intensif), les systèmes de production des Dallols (Bosso, Maouri et Fogha), les systèmes de production de l’Ader Doutchi Maggia, les Goulbis (Maradi et N’Kaba), les systèmes de production agro-pastorales semi-intensives du sud de Dosso et Maradi, le système de production de la Korama, Komadougou, le système de production agro- sylvo-pastorale des cuvettes de Gouré et Mainé Soroa, le système de production de l’Aïr ainsi que le système de production du lac Tchad. Dans ces zones, les trois cultures pluviales majeures doivent être cultivées « intensivement » en association avec le deuxième groupe de cultures mineures pluviales (arachide, voandzou, sésame). En effet, ces systèmes de production présentent de meilleures ressources en eau et une meilleur fertilité par rapport aux deux premiers évoqués (système de production extensive à céréale ; système de production extensif à céréale et légumineuse). Après la présente analyse spatiotemporelle, la diversification de l’agriculture pluviale pratiquée depuis les années 80 doit se concentrer au sein de ces systèmes de production. Toutefois, au vu du nombre de produits mineurs en culture pluviale et de notre présente analyse spatiotemporelle, il est possible de les répartir en fonction des systèmes de production. Les systèmes de production le long du fleuve Niger, du Gorouol et agro-pastorale du Dallol Bosso doivent non seulement favoriser le développement de l’association du mil, sorgho et niébé mais aussi valoriser des produits fortement demandés sur le marché urbain de Niamey comme l’arachide et la voandzou ainsi que la canne à sucre. Le système de production du Dallol Maouri pourrait se concentrer sur la production d’arachide (Doutchi), le coton, la canne à sucre, tandis que les systèmes de production au sud de Maradi (Goulbi, semi-intensif) et à Tahoua (Ader Doutchi Maggia) ont tout intérêt à présenter des systèmes de cultures pluviales diversifiés afin de maximiser les stratégies d’adaptation. Ces systèmes associés diversifiés intègrent donc l’ensemble des produits pluviaux mineurs. Ces bassins ainsi que celui de la Korama et de la Komadougou sont fortement orientés vers la demande urbaine de la villa de Maradi et Zinder ainsi que les villes secondaires de ces régions et les commerçants nigérians. Cependant, ce groupe n’aborde pas la possibilité de pratiquer les cultures de décrue particulièrement pour le sorgho ; il est donc

impératif de mettre en place le long du fleuve Niger et du lac Tchad une filière de valorisation du sorgho et maïs de décrue et dans une moindre mesure de la patate douce de décrue.

Le troisième groupe composé du blé, du maïs, du fonio et du riz est potentiellement valorisable sur des zones concentrées. Pour le blé et le maïs, le système agro-pastoral de l’Aïr convient parfaitement au développement de ces cultures en association avec les cultures de rente majeures (tomate, oignons). Le blé pourrait sur base de l’expérience des oasis du nord du Sahara (Algérie, Maroc, Tunisie) être largement valorisé dans les oasis de l’Aïr et de Kaouar. Toutefois, le maïs de décrue et irrigué doit être emblavé dans des systèmes de production proches de cours d’eau permanent et/ou temporaire (fleuve Niger, Gorouol, Komadougou et lac Tchad). Le riz doit principalement se concentrer dans ses zones de production historiques le long du fleuve Niger, du Goulbi N’Kada et Maradi et de la Komadougou. Il est à noter que l’ensemble de ces trois productions est largement insuffisante pour combler la consommation nigérienne et qu’il est donc impératif d’accroitre la productivité par un aménagement des terres réduisant les pertes par érosion et ruissellement ainsi que par un large apport d’amendements et de fertilisants. Notons encore que le maïs n’est presque pas consommé en milieu rural car sa culture et sa transformation nécessitent des activités plus lourdes en main d’œuvre et plus exigeantes en eau. Si l’objectif de son développement était d’assurer un approvisionnement des zones rurales, sa transformation, dans de petites unités, le rendrait plus accessible à la population rurale. En ce qui concerne le riz, il occupe une place prépondérante dans les repas à domicile et hors domicile de la population urbaine, surtout à Niamey, qui en est la cible principale. Malheureusement le riz très blanc consommé préférentiellement est importé, car le riz local comporte trop d’impuretés. En conclusion, pour accroître la consommation de ce dernier, il faut en intensifier la production, la transformation (blanchissement, conditionnement) et la qualité qui en découle. Enfin, le fonio peut-être cultivé principalement dans les systèmes de production agropastorale traditionnelle et semi-intensive du fleuve Niger et le système de production agro-pastorale semi-intensive du sud de Dosso (département de Gaya) où sa proximité avec le Nigéria et le Nord du Bénin traditionnellement grand consommateur de cette céréale est un atout supplémentaire. Au vu des déficits chroniques en fourrage au Niger, sa culture devrait être valorisée afin d’en augmenter la réserve fourragère avec la paille de mil, les fanes de niébé et d’arachide particulièrement durant la période de soudure. Son développement pourrait aussi concerner le sud de Maradi (le système agro-sylvo-pastorale du Goulbis N’Kaba et agro-pastoral de Maradi, le système agro-pastoral semi-intensif, le système agro- pastoral de la Korama). La présente analyse porte sur l’agriculture pluviale concentrée sur une seule et courte période de juin à septembre. Le choix du type de culture associée (majoritaire au Niger) ou pure est primordial pour ne pas superposer les calendriers de culture de contre- saison et pluviale. Il importe donc de concevoir des systèmes de production et de les valoriser selon un calendrier cultural précis. Dans les zones dunaires et surtout sur les plateaux, en cas d’accès à l’eau, il est conseillé de définir un calendrier basé uniquement sur l’agriculture pluviale.

Le quatrième groupe est constitué des cultures majoritairement orientées vers la rente et pratiquées durant la contre-saison, soit en période d’hivernage (contre-saison), soit à partir d’octobre. La présente analyse a démontré que les produits de rente peuvent se diviser en deux groupes : les majeurs (oignons, tomates, poivrons, piments, pommes de terre) et les mineurs (le melon, la pastèque, la patate douce, le tabac, la canne à sucre, ignames et manioc). Souvent mis en place sur des planches d’environ 6-8 m², ces cultures présentent des systèmes maraichers composés de multiples produits comme le tabac, le piment, le melon, ou encore, la pastèque. Cependant, les produits de rente majeurs, à l’exception de la tomate et du piment, sont concentrés dans des systèmes précités. L’oignon évolue principalement dans la

région d’Agadez (le système agro-pastoral de l’Aïr) et la région de Tahoua (le système agro- pastoral de l’Ader Doutchi Maggia), alors que le poivron est principalement cultivé à l’Est du Niger dans les systèmes agro-sylvo-pastoraux des cuvettes de Mainé Soroa et Gouré, du lac Tchad et agro-pastoral de la Komadougou. Quant aux produits de rente mineur, ils sont cultivés un peu partout au Niger mais sont plus présentes dans les zones de bas-fond, Koris (les Goulbi, les Dallols, le fleuve Niger, le Gorouol, le système agro-pastoral semi-intensif, la Korama, la Komadougou et les cuvettes de Gouré et Mainé Soroa). La pomme de terre et la patate douce sont surtout emblavées dans les systèmes agropastoraux du Dallol Bosso et dans une moindre mesure le Dallols Maouri et Fogha aussi connu pour ces superficies de canne à sucre. Enfin, le système agro-pastoral de l’Aïr est aussi une zone de production de la pomme de terre.

Le cinquième groupe est composé de deux arbres fruitiers. Le premier, le palmier dattier, a un potentiel de développement non-négligeable surtout dans les Oasis du Nord-Est (Kaouar, Bilma) et ceux de l’Aïr ainsi que dans les systèmes agro-pastoraux de la Korama, du système agro-pastoral de la Komadougou et le lac Tchad. Toutefois, au vu de la productivité des palmiers dattiers et le haut taux de mâle dans les plantations, les zones de l’est du Niger ne sont pas les plus favorables au développement d’une filière phoénicicole. Le semis influence beaucoup cette faible fertilité, il est donc nécessaire de changer le mode de culture et d’introduire des techniques provenant des oasis du Nord du Sahara. En effet, l’utilisation des rejets comme outil de multiplication végétative est une condition pour l’amélioration des systèmes dans la zone sahélienne. Par contre, la filière phoénicicole des oasis de l’Aïr et de Kaouar ont surtout besoin d’un traitement post-récolte afin de limiter les impuretés ainsi que la mise en place de circuits d’écoulement et de commercialisation renforcés. La commercialisation des dattes de Kaouar pourrait faire l’objet d’une valorisation avec une appellation contrôlée afin de certifier cette production particulièrement appréciée pour son goût sucré prononcé. Le deuxième arbre fruitier repris dans notre analyse est le manguier, il est réparti sur l’ensemble du Niger avec un gradient décroissant sud-nord. La production de mangue est considérée comme une activité secondaire assurant un revenu d’appoint en cas de crises et une diversification de la consommation. Toutefois, au vu de la compétitivité et de la compétition avec les mangues de pays côtiers comme celles de la Cote d’Ivoire, nous ne recommandons pas un développement de la filière mangue sur l’ensemble du pays mais uniquement dans les zones les plus propices afin d’assurer un approvisionnement compétitif des grands centres urbains. A l’issue de cette dissertation, nous recommandons aussi d’intégrer plus amplement les autres arbres fruitiers dans notre analyse (papayer, goyavier et surtout les agrumes) car les données disparates sur le nombre de pied, la productivité par pied et la technicité d’exploitation sont largement méconnues et sont un préalable avant de les intégrer dans le présent outil.

Le dernier groupe est celui de l’élevage et de la pisciculture. L’élevage doit être considéré en fonction des différents types de systèmes (sédentaire, nomade, transhumant) et en fonction des espèces majoritaires (bovin, ovin, caprin) et les espèces moins nombreuses et aux utilisations multiples (viande, transport et traction) (asins, camelins, équins) ainsi que l’aviculture semi-intensive pratiquée autour des villes, alors que dans les zones rurales, l’aviculture constitue un élevage familial de case extensif. En plus de cette distinction, il est aussi impératif de réactiver les programmes de recherches de sélection et d’amélioration du cheptel, particulièrement pour l’élevage bovin. La productivité de la chèvre et du mouton du Sahel n’est pas remise en question mais l’analyse de la filière fait ressortir que l’écoulement de la production manque de structuration29. En outre, les performances et la productivité assez

29

faible des troupeaux peuvent éventuellement se réduire par un déstockage national réduisant de ce fait la pression sur les pâturages et les points d’eau. Les systèmes pastoraux et sylvo- pastoraux de la haute vallée de la Tarka sont propices à l’élevage nomade ainsi que les systèmes de l’est du Niger (région de Diffa et département de Gouré à l’est de Zinder). Le reste du pays est donc composé majoritairement d’élevage sédentaire. Il est aussi parcouru d’est en ouest et du nord au sud par des parcours de transhumant. Les pratiques de l’élevage sédentaire sont importantes pour la fertilité des sols et la valorisation des résidus de cultures. Soulignons que l’importance des stratégies de minimalisation des incertitudes et risques est favorisée par l’élevage de moutons et de chèvres ainsi que leur valeur socio-culturelle au sein de la population. A ce titre, les activités de déstockages d’animaux non conformes et de faible performance doivent faire l’objet d’une sensibilisation des éleveurs et pasteurs afin de pouvoir faciliter les abattages. Enfin, au vu de la faible consommation de poissons et de sa destination vers les centres urbains, les systèmes du fleuve Niger, de la Komadougou, du lac Tchad, des goulbis N’Kaba et Maradi, système agricole maraicher peuvent être considérées comme des zones de production de pêche largement artisanales. En outre, la pisciculture étant possible sur le fleuve Niger, il serait intéressant de compléter les productions provenant des pêches par de l’aquaculture afin d’assurer un approvisionnement continu de la filière à Niamey. Etant donné la concurrence entre le poisson pêché et le poisson congelé importé, il faudrait aussi réaliser une structuration et une professionnalisation de la filière piscicole avec des potentiels soutiens aux pêcheurs. Une autre solution serait d’accroitre les taxes à l’importation sur le poisson. Cependant, le Niger fait partie de l’UEMOA et doit donc s’aligner sur les barrières tarifaires précisées par les pays membres de l’UEMOA. Il est par conséquent assez difficile de prévoir un accroissement de taxe d’importation.

Tableau 14 : Identification des produits potentiels de développement par système de production rural

Zones agroécologiques Pluviale Contre saison Elevage

Désert du Ténéré, transhumance et caravane None None Camelin

Parc W None None None

Système agricole maraîcher None Groupe majeur et

mineur

ruminant Système agro-pastoral de la Komadougou Mil-sorgho Poivron, piment,

manioc, patate douce, maïs, canne à sucre-tomate-

poivron

Poisson, ruminant Système agro-pastoral de la Korama Mil-sorgho-niébé-

sésame-arachide- voandzou

Ruminant, camelin Système agro-pastoral de l'Ader Doutchi Maggia et de la

basse vallée de la Tarka

Mil-sorgho-niébé- voandzou-arachide

Oignon-tomate Ruminant - asin

Système agro-pastoral de l'Aïr none Blé/orge- datte –

tomate - oignon

Ruminant Système agro-pastoral des Dallols Maouri et Fogha Mil-sorgho-niébé-

arachide

Canne à sucre – coton- tabac-piment

Ruminant Système agro-pastoral du Dallols Bosso Mil-sorgho-niébé-

arachide Pomme de terre- patate douce- ignames Ruminant - camelin Système agro-pastoral du Gorouol Mil-sorgho-niébé-

maïs

Tomate et groupe mineur

Ruminant Système agro-pastoral du Goulbi de Maradi Mil-sorgho-niébé-

voandzou-arachide- sésame

Groupe mineur Ruminant, asin, équins

Système agro-pastoral extensif à céréales Mil None Ruminant

Système agro-pastoral extensif à céréales et légumineuses Mil-sorgho-niébé None Ruminant Système agro-pastoral périurbain Mil-sorgho-niébé-

oseille-sésame

Groupe majeur et mineur

Ruminant Système agro-pastoral semi-intensif Mil-Sorgho-niébé-

Fonio – Maïs - sorgho Canne à sucre-coton- tomate Ruminant et camelin Système agro-sylvo-pastoral des cuvettes de Mainé Soroa

et Gouré

Maïs - sorgho Piment-canne à sucre-poivron-

tomate Système agro-sylvo-pastoral du Goulbi N'Kaba Mil-sorgho-niébé-

voandzou-arachide- sésame Canne à sucre-tabac- oignon-tomate et groupe mineur Ruminant- équin-asin Système agro-sylvo-pastoral semi-intensif

Système d'exploitation intégré des oasis de Kaouar Blé-orge Datte Ovin-caprin- camelin

Système du lac Tchad Maïs-sorgho Groupe contre-

saison majeur et mineur

Pêche

Système pastoral extensif None None Camelin,

ruminant Système semi-intensif de la vallée du fleuve Niger None Riz – groupe mineur Ruminant

Système sylvo-pastoral de Baban Rafi None Gomme arabique Ruminant -

camelin Système sylvo-pastoral de la haute vallée de la Tarka None None

Système traditionnel de la vallée du fleuve Niger Sorgho-mil Riz – groupe mineur Ruminant

Le Tableau 14 indique les systèmes en fonction des produits potentiellement valorisables. Il ne reprend donc que les produits qui ont été identifiés comme présentant un haut potentiel de développement de production au sein du système considéré. Cette répartition des potentiels produits valorisables permet donc de se concentrer sur des zones censées être plus homogènes et d’identifier les principaux produits agricoles ayant un potentiel de développement au sein de la zone de production. Les produits issus de l’agriculture pluviale (mil, sorgho et niébé et leurs produits associés) pourraient être valorisés dans deux systèmes de production à savoir le système agro-pastoral extensif à céréales et le système agro-pastoral extensif à céréales et légumineuses. En effet, ces systèmes présentent une superficie importante mais doivent faire l’objet d’une amélioration de la fertilité et une limitation de

l’érosion hydrique et éolienne. A ce titre, les principales contraintes à lever sont l’amélioration de la fertilité par amendement organique et/ou les itinéraires techniques (association culturale, Zai), les techniques d’agroforesterie (Régénération Naturelle assistée et reboisement) et les méthodes de conservation limitant l’érosion hydrique et éolienne (banquette, cordon pierreux, demi-lunes). Cependant, d’autres systèmes présentant de meilleures conditions biophysiques (accès à l’eau, fertilité) pourraient aussi permettre d’accroitre la productivité des trois principales cultures pluviales (mil, sorgho et niébé). Ce développement des cultures pluviales est combiné à une ou deux campagne(s) irriguée(s). Il est donc essentiel de concevoir des calendriers culturaux et une étude géomorphologique pour adapter ces systèmes à deux voire trois campagnes agricoles réparties sur une année.

Un total de onze systèmes de production a un potentiel de développement de certains