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3 Méthodes de collecte des données

3.1.1 Standardisation de la collecte des données

3.1.2.3 Identification des espèces

Les plantes non identifiables sur le terrain ont été récoltées et séchées ou conservées dans l’alcool (callitriches, characées, lemnacées). Elles constituent une collection de référence déposée au LEBA. Les bryophytes ont été déterminés par P. Geissler U (Conservatoire et Jardin botaniques de Genève).

Pour les autres groupes, la confirmation de la détermination de certains exemplaires a bénéficié de la collaboration des spécialistes suivants :

- C.D.K. Cook, Université de Zürich (Ranunculaceae), - E. Landolt, ETH Zürich (Lemnaceae),

- M.-A. Thiébaud, CJB de Genève (genre Eleocharis), - F. Jacquemoud, CJB de Genève,

- P. Charlier, Genève, - C. Schneider, Berlin.

3.1.3 Faune

3.1.3.1 Choix des taxons

Il existe une grande diversité d'invertébrés aquatiques dans les écosystèmes d'eau stagnante.

Certains y vivent de façon permanente (vers, sangsues, mollusques, etc.), d'autres temporairement (stades larvaires des insectes). Leur prise en compte privilégiée dans les études sur les écosystèmes aquatiques est motivée par les rôles qu'ils jouent directement ou indirectement dans les réseaux trophiques en tant que ressource nutritive d'invertébrés et de vertébrés, dans la décomposition de la matière organique et dans la consommation de plantes. En outre, leurs qualités bioindicatrices ont conduit à leur utilisation dans les méthodes d'évaluation de la qualité des milieux aquatiques (Rosenberg & Resh, 1993).

La très grande diversité des groupes, les difficultés d'identification et des ressources financières limitées ne permettent pratiquement jamais d'effectuer une étude exhaustive des invertébrés aquatiques. Il est donc obligatoire de faire des choix pour restreindre le nombre de groupes sur lesquels sont portés les efforts. Ceux qui sont retenus sont qualifiés de “umbrella groups”. Les critères les plus fréquemment utilisés qui permettent d’orienter le choix des groupes en fonction des objectifs de l’étude envisagée sont présentés dans le Tableau 3-1.

Tableau 3-1. Critères de choix des groupes faunistiques à intégrer dans les études d'écosystèmes aquatiques.

a. richesse en espèces

b. abondance et fréquence dans le type de milieu étudié.

c. nombre d'espèces représentées par des populations importantes.

d. taxinomie abordable et déterminations faciles.

e. connaissance et variété des préférences écologiques (par ex. vis-à-vis du pH, de la conductibilité, du type de milieu, …).

f. variété en niveaux et types trophiques (ex. : prédateurs, détritivores, herbivores, filtreurs, racleurs, …).

g. connaissance de la répartition géographique des espèces h. connaissance du statut de menace des espèces.

i. étendue de la répartition géographique (inclure aussi l’endémisme local).

j. intérêt du public.

adapté de Buck & Konselmann (1985), Brown (1991), New (1995)

L'analyse de ces critères, la consultation de la littérature scientifique, la prise en compte des recommandations formulées par les experts et l'expérience, tant pratique que théorique, acquise par les spécialistes du LEBA dans le cadre de l'évaluation faunistique des milieux aquatiques (voir références bibliographiques concernant les invertébrés aquatiques, Tableau 3-2), ont permis de choisir trois groupes faunistiques indicateurs :

- Gastéropodes aquatiques - Odonates (adultes),

- Coléoptères aquatiques (larves et adultes).

Ce choix des groupes à retenir pour une étude de la biodiversité des petits plans d’eau est justifié par le fait que :

- à l'exception de quelques familles de Coléoptères aquatiques, les Gastéropodes et les Coléoptères renferment des espèces présentes toute l'année dans le milieu aquatique, ce qui n'est pas le cas pour le groupe des Odonates,

- l’inventaire national suisse est en cours de réalisation pour les Coléoptères. Il a été réalisé pour les Odonates (Maibach & Meier, 1987) et les Mollusques (Turner et al., 1998), mais ces inventaires doivent être complétés ou remis à jour,

- par rapport à la plupart des autres groupes d'invertébrés aquatiques, la taxinomie et l'écologie de ces trois groupes sont relativement bien documentées,

- la codification des traits biologiques et écologiques des Coléoptères aquatiques a été réalisée par Richoux (Bournaud et al., 1992; Richoux, 1994) et celle des Gastéropodes est en cours de réalisation en collaboration avec le LEBA (Falkner et al., in prep.),

- les informations écologiques disponibles à l'échelle européenne sur les Odonates sont bonnes.

Selon les méthodes couramment appliquées pour les études d’évaluation écologique, nous n’avons pris en considération que les organismes vivants. Néanmoins, les coquilles vides de mollusques ont été conservées pour, le cas échéant, les mettre à disposition de scientifiques intéressés.

Le Tableau 3-2 résume, pour ces trois groupes, la réponse à plusieurs critères de choix ; plusieurs éléments de ce tableau ont été réunis en cours d’étude et ont largement conforté le choix effectué.

Précisons que ces critères peuvent toutefois être ignorés dans le cas où un groupe fait preuve de qualités bioindicatrices particulièrement intéressantes. Cette démarche a par exemple conduit les américains (EPA, 1994) à retenir, parmi d’autres groupes, les Ephéméroptères. Représenté par un faible nombre d’espèces dans les étangs, ce dernier groupe est néanmoins apte à fournir une indication du niveau trophique de ces derniers.

Tableau 3-2. Critères ayant guidé le choix des 3 groupes faunistiques retenus.

Critères Coléoptères aquatiques Gastéropodes aquatiques Odonates imagos

a. Nombre d’espèces en Suisse (cf. Duelli, 1994) et richesse par milieu

-155 Hydradéphaga

- Richesse moyenne par étang : 8 espèces (Hydradéphaga + autres) (sur 80 observations)

- 46

- Richesse moyenne par étang : 3 espèces (sur 80 observations)

- 81

- Richesse moyenne par étang : 8 espèces (sur 80 observations)

b et c. Importance dans les étangs

d. Taxinomie - Plusieurs ouvrages récents facilitent les déterminations des Hydradephaga (cf. Friday, 1988, Vondel & Dettner, 1997)

- Quelques lacunes et difficultés subsistent pour les Hydrophilidae et les larves

- Plusieurs ouvrages récents sur la taxinomie (cf. Gloër & Meier-Brook, 1998)

- Malheureusement encore beaucoup de problèmes concernant les Lymnaeidae et Planorbidae

- Les imagos sont relativement faciles à déterminer au niveau de l’espèce (par ex. avec Wendler & Nüss, 1994)

e. Traits écologiques - Bonnes connaissances déjà synthétisées et publiées (cf.

Bournaud et al., 1992)

- Connaissances nombreuses ; synthèse en cours de publication (Falkner et al., in prep.)

- Bonnes connaissances (cf.

Dommanget, 1987; Schorr, 1990), en partie encore à synthétiser

f. Groupes et types trophiques

- Beaucoup de prédateurs (quelques détritivores et herbivores)

- Omnivores (souvent détritivores et herbivores) : brouteurs et racleurs de substrat

- Uniquement prédateurs

g. Répartition géographique en Suisse

- Connaissances médiocres (base de données au CSCF)

- Bonnes connaissances (atlas de Turner et al., 1998, et base de données du CSCF)

- Très bonnes connaissances (atlas de Maibach & Meier, 1987 et base de données du CSCF)

h. Conservation des espèces

- Liste rouge de Duelli (1994) pour les Hydradephaga

- Absence de liste rouge pour les Hydrophilidae

- Liste rouge de Duelli (1994) - Liste rouge de Duelli (1994)

i. Répartition géographique et endémisme

- Connue

(cf. bases de données du CSCF)

- Connue

(cf. atlas de Turner et al., 1998, et bases de données du CSCF)

- Connue (cf. atlas de Maibach &

Meier, 1987 et base de données du CSCF)

j. Intérêt du public - Ce critère peut être évalué par le nombre de relevés transmis par les naturalistes au CSCF :

+

- Ce critère peut être évalué par le nombre de relevés transmis par les naturalistes au CSCF :

+

- Forte attractivité (esthétisme) - Ce critère peut être évalué par le nombre de relevés transmis par les naturalistes au CSCF :

+ + + k. Expérience des

chercheurs du LEBA

Nombreuses études dont :

- Plans d’eau des plaines alluviales (Castella et al., 1984 ; Richoux &

Castella, 1986 ; Castella, 1987 ; Castella et al., 1991 ; Greenwood et al., 1991 ; Murphy et al., 1994 ; Castella et al., 1995)

- Etangs (Oertli, 1986 ; de Vevey, 1987 ; Oertli, 1988; Oertli, 1991;

Oertli, 1992; Auderset Joye et al., 1993; Oertli, 1993; Auderset Joye et al., 1994; Oertli, 1995c; Oertli &

Lachavanne, 1995; Oertli, 1995a)

Nombreuses études dont :

- Plans d’eau des plaines alluviales (Castella et al., 1984 ; Richardot-Coulet et al., 1987 ; Castella, 1987 ; Castella et al., 1991 ; Murphy et al., 1994 ; Castella et al., 1995 ; Obrdlik et al., 1995)

- Etangs (Oertli, 1986 ; Oertli, 1988;

Oertli, 1991; Oertli, 1992; Auderset Joye et al., 1993; Oertli, 1993;

Auderset Joye et al., 1994; Oertli, 1995c; Oertli & Lachavanne, 1995;

Oertli, 1995a)

Nombreuses études dont :

- Plans d’eau des plaines alluviales (Oertli, 1994; Oertli, 1995b)

- Etangs (Oertli & Pongratz, 1996) - Divers (Oertli, 2000; Oertli 2001)

Certaines études ont montré que la richesse mesurée à un niveau taxinomique supérieur à celui de l’espèce, pouvait constituer une bonne prédiction de la richesse spécifique (i.e. Williams & Gaston, 1994 ; Balmford et al., 1996a; Balmford et al., 1996b, Reid, 1998; Williams et al., 1998a; Biggs, comm. pers. 1999; Pik et al., 1999). Ces constats nous ont amenés à retenir également ce critère dans cette étude. Ainsi, le nombre de familles de macroinvertébrés* a-t-il été calculé pour chaque plan d’eau** selon une procédure similaire à celle appliquée en Grande-Bretagne. Relevons que le niveau taxinomique de la famille (macroinvertébrés) est également retenu dans les approches développées pour les rivières (cf. RIVPAC ; Wright et al., 1984 ; Wright et al., 1998; Wright et al., 2000) .

A la demande du groupe d’expert, deux autres groupes ont été intégrés dans l’étude PLOCH : - les Sphaeriidés (Mollusques),

- les Amphibiens.

*Hormis les Acarina dont la présence a été comptabilisée comme une seule famille, en raison du fait que les déterminations au niveau de la famille sont difficiles.

**La stratégie d’échantillonnage PLOCH permet d’intégrer ce groupe, selon l’approche présentée par exemple par Williams et al. 1998a

Pour chacun des 80 plans d’eau, une campagne d’échantillonnage standardisée unique a été effectuée entre juin et septembre, de 1996 à 1998*. En tout, 910 prélèvements de faune aquatique ont été réalisés dans les 80 plans d'eau, avec en moyenne 11.4, au minimum 2 (BE0383) et au maximum 29 prélèvements par étang (TI0126) (cf. liste complète dans l’Annexe 3).

Le nombre de prélèvements effectués (n) est proportionnel à la surface du plan d’eau et double avec le décuplement de la surface (surface évaluée en m2) :

n = 1 + (0.885 * (2log(surface)

)

Dans les petits étangs (< 400 m2), le nombre minimum de prélèvements est toutefois fixé à 6 ou 7, hormis lorsque la surface ou la forme du plan d’eau ne permettent pas d'en effectuer autant. Cela concerne 4 étangs : AG0303 (5 prél.), BE0383 (2 prél.), BE0756 (4 prél.) et SH003b (5 prél.).

Cette stratégie est basée sur une règle de biogéographie (Darlington, 1957) qui stipule que le nombre d’espèces d’une île double avec le décuplement de sa surface**, et sur l’expérience du LEBA.

Le Tableau 3-3 illustre l'augmentation du nombre de prélèvements en fonction de la surface de l'étang.

Tableau 3-3. Nombre de prélèvements d’invertébrés réalisés dans les plans d'eau en fonction de la surface.

Surface (m2) 20 100 500 1’000 5’000 10'000 50'000 100'000

Nombre de prélèvements 7 7 7 8 12.5 15 24 29

Gastéropodes et Coléoptères (+ Sphaeriidés et autres invertébrés)

Ces deux groupes, auxquels a été ajouté celui des Sphaeriidés à titre expérimental (voir plus loin), ont été échantillonnés à l’épuisette standardisée (filet emmanché : ouverture de 10 cm sur 14 cm, vide de maille inférieur à 0.3 mm, manche de 2 m) par une stratégie d’échantillonnage aléatoire stratifié dans les habitats dominants de chaque plan d'eau, excepté les sédiments des zones profondes.

Les sédiments ont effectivement été écartés, car d’autres études ont relevé leur pauvreté manifeste vis-à-vis des taxons recherchés (Coléoptères et Gastéropodes) (cf. Oertli, 1986, Auderset Joye et al., 1993).

Les échantillons sont distribués proportionnellement au recouvrement de chaque habitat. Ces derniers sont essentiellement constitués de plantes aquatiques appartenant aux diverses formations végétales, de matière organique et de substrat minéral (Tableau 3-4). Lors des relevés de végétation (ceux-ci précèdent obligatoirement les prélèvements de macrofaune), un inventaire des habitats présents dans le plan d'eau et potentiellement propices aux Gastéropodes et Coléoptères est réalisé.

Une grille standard (Tableau 3-4) présente les principaux habitats propices aux invertébrés sur laquelle sont retranscrites les indications relatives à l'inventaire des habitats. La présence de chaque habitat est quantifiée par une estimation approximative de son recouvrement (%) par rapport à la surface couverte par l'ensemble des habitats. Les habitats occupant une surface insignifiante (< 1 %) sont écartés de l'inventaire.

75 % des échantillons sont prélevés en pleine eau et 25 % à l'interface eau-terre (au minimum 2 dans le cas de petits étangs (< 500 m2), en plus des autres prélèvements) (cf. Annexe 3).

Les autres groupes présents dans les échantillons (Hirudinés, Sphaeriidés, Lepidoptères, Trichoptères, Ephéméroptères, Hétéroptères, Diptères, ...) ont tous été conservés dans du formol pour d'éventuelles études ultérieures. Le nombre de familles appartenant à chacun de ces groupes taxinomiques a été calculé.

Un échantillon élémentaire est constitué du produit de la prospection d’un type d’habitat déterminé pendant 30 secondes. Le filet parcourt l’habitat concerné par de rapides et énergiques mouvements de va-et-vient. Cette prospection est effectuée dans toutes les dimensions spatiales de l’habitat et intègre donc toujours une partie des sédiments sous-jacents à l’habitat. Le volume du matériel brut récolté dans cet échantillon ne doit pas dépasser un litre.

* Les dates de prélèvement sont présentées dans l’Annexe 3.

** Un plan d’eau est identifié comme une île continentale (cf. définition de Ramade, 1994), et la règle s’applique donc à la faune aquatique qu’il héberge

Tableau 3-4. Principaux types d'habitats propices (= mésohabitats) aux Gastéropodes et Coléoptères.

Ne sont pas pris en compte: les sédiments profonds et les habitats avec un recouvrement < à 1 % Classification (type biologique, morphologie) de la végétation adaptée en partie de Montegut (1987)

HABITAT description recouvrement des

catégories 1 à 3 (total=100%)

No du prélèvement

1. Hydrophytes

1.1.1.1. submergés à feuilles laciniées (Myriophylles, Utriculaires, Ceratophylles, Renoncules, ...)

1.1.1.2. submergés à feuilles filiformes (Potamogeton pusillus, P.

pectinatus, Zanichellia palustris)

1.1.2.1. submergés à grandes feuilles peu découpées (Sagittaire, Potamogeton crispus, P. lucens, P. perfoliatus)

1.1.2.2. submergés à petites feuilles non découpées (Elodée) 1.1.3. Characées

1.2.1. à feuilles flottantes (Nénuphars, Trappa natans, Hydrocharis sp., Potamogeton natans, Polygonum amphibium, …)

1.2.2. à petites feuilles flottantes (Lemna sp.) 1.3. Mousses

1.4. Algues (Cladophora, ...)

1.5. Autres Hydrophytes (Menyanthes trifoliata., …) : . . . . 2. Hélophytes

2.1. Roselières inondées (Glyceria maxima, Phragmites australis, Phalaris sp., Typha sp.)

2.2. Grands scirpes (Scirpus lacustris, ...) 2.3. Cariçaies inondées

2.4.1. Alisma sp., Equisetum sp., ...

2.4.2. Eleocharis sp., "petits" Scirpes ou Joncs palustres 2.5. Autres Hélophytes : . . . . . . . 3. Habitats autres que Hydro- / Hélophytes

3.1. Accumulation de feuilles mortes

3.2.1. Substrat minéral meuble (sable, graviers) 3.2.2. Substrat minéral solide (cailloux, bloc, ...) 3.3. Autres : . . . .

4. Interfaces eau-terre Recouvrement,

catégorie 4 (total=100%) 4.1. Petits Hélophytes

4.2. Racines 4.3. Talus terreux 4.4. Substrat minéral

4.5. CPOM* (feuilles mortes, débris de macrophytes, …) 4.6. Grands Hélophytes

4.7. Autres interfaces

* CPOM : Coarse Particulate Organic Matter (particules de matière organique de grande taille)

beaucoup de similitudes avec la méthode française normalisée développée pour l'étude des rivières (IBGN AFNOR, 1992), notamment en ce qui concerne les habitats. En outre, la méthodologie développée simultanément au projet PLOCH en Grande-Bretagne (Williams et al., 1998a) présente une stratégie similaire de choix des habitats, notamment avec la non prise en compte des sédiments des zones profondes. Cette méthode distribue aussi les échantillons dans les différents types de mésohabitats ; elle est également similaire à une autre méthode développée en Grande-Bretagne pour l’échantillonnage en rivière (RIVPACS ; Wright et al., 1984 ; Wright et al., 1998; Wright et al., 2000).

Cas particuliers :

Quelques situations délicates peuvent se présenter.

- Les habitats recensés sont trop nombreux par rapport au nombre de prélèvements à effectuer. Dans ce cas, regrouper d'abord les habitats des divisions inférieures, puis des plus élevées (ex. : regrouper 2.4.2. et 2.4.1.: ce prélèvement mixte est constitué par la prospection des 2 habitats à raison de15 sec. chacun).

- L'habitat est réparti en plusieurs "patchs" plutôt que de couvrir une surface d'un seul tenant.

Répartir ici l'effort de prospection (30 sec.) dans les différents patchs (ex. : explorer une roselière située au sud pendant 15 sec et compléter le prélèvement par 15 sec. de prospection dans une roselière située au nord).

- Il reste un seul prélèvement à attribuer, alors que 2 habitats présentent le même recouvrement : choisir la catégorie située le plus haut dans le tableau. Ainsi, les hydrophytes (1) sont préférés aux hélophytes (2), les plantes submergées (1.1) aux plantes à feuilles flottantes (1.2), etc.

Conservation des échantillons et tri / détermination en laboratoire

Sur le terrain, chaque échantillon est transféré de l’épuisette dans une boîte en plastique à fermeture hermétique. La fixation s’effectue sur terre ferme, par adjonction de formol à 40 % pour une concentration finale de 4 %.

Pour éliminer les sédiments fins et le formol, le matériel collecté est tamisé et rincé en laboratoire sur un tamis de vide de maille de 0.5 mm.

Le tri est effectué à vue ou avec une loupe binoculaire sur un fond blanc (bac pour bain de développement photographique) en laboratoire. Tous les invertébrés sont séparés à l’aide de pincettes ou de cuillères. Ce type de tri n’a pas la prétention d'être efficace à 100 %. Il permet toutefois de répondre à notre objectif qui est de déceler les espèces les plus abondantes et représentatives des habitats prospectés.

Les Coléoptères (adultes et, si possible, larves) et les Gastéropodes sont déterminés au niveau de l’espèce (uniquement les espèces aquatiques ; selon Illies, 1978). La confirmation de la détermination de certains exemplaires a nécessité la collaboration de spécialistes (voir § 3.1.3.3).

Prélèvements de sédiments

La méthodologie d’échantillonnage de la macrofaune aquatique appliquée à l’étude PLOCH (appelée méthode « PréPLOCH ») prend en compte les principaux habitats des étangs, hormis les sédiments. Ces derniers ont volontairement été écartés, car des études conduites par le LEBA et d’autres laboratoires (par exemple « Pond Action », Biggs, comm. pers. 1999) ont démontré leur pauvreté faunistique dans les étangs par rapport aux groupes taxinomiques recherchés ici (Gastéropodes, Coléoptères).

Pour vérifier cette hypothèse concernant les Gastéropodes, certains spécialistes du groupe d'experts ont toutefois jugé important de compléter, à titre de test, l’échantillonnage effectué par des prélèvements supplémentaires de sédiments, susceptibles de constituer, selon les experts, un habitat important pour les Gastéropodes ainsi que pour les Sphaeriidés dont le groupe d’expert a souhaité l’intégration dans l’étude PLOCH.

Les résultats obtenus sur les Mollusques (Gastéropodes, Sphaeriidés) prélevés selon la méthode décrite ci-dessus ont ainsi pu être comparés à ceux provenant de récoltes effectuées dans des échantillons de sédiments (voir le développement en Annexe 4). Il s’avère que les prélèvements de sédiments dans les étangs testés n'apportent aucune information supplémentaire sur les Gastéropodes et peu sur les Sphaeriidés. Ces résultats confirment l'hypothèse selon laquelle les sédiments des étangs

sont très pauvres en Gastéropodes et relativement pauvres en Sphaeriidés, donc le bien-fondé du choix de la méthode appliquée dans l'étude des étangs (PLOCH, Pond Action, etc.). Vu les objectifs prioritaires du programme d’étude PLOCH, et en regard de l’investissement important (temps, argent) nécessaire à la réalisation d'un prélèvement de sédiments et surtout au traitement qui suit (tri), la prise en compte des sédiments ne s’avère pas productive. Il ne se justifie donc pas de l'intégrer dans l’étude PLOCH.

Odonates

La récolte des données odonatologiques a été réalisée à l'aide de plusieurs approches complémentaires :

a) recherche de données récentes stockées au sein de la banque de données du CSCF ou disponibles auprès d'Odonatologues (enquête, bibliographie). 1680 données ont pu être utilisées par ce biais;

elles concernent 39 des 80 étangs étudiés.

b) réalisation de plusieurs (au minimum 2) campagnes de recensement d’adultes (description ci-après); elles concernent les étangs dont les données odonatologiques réunies par l’approche « a » font défaut ou nécessitent un complément ou une mise à jour.

c) détermination des larves récoltées dans les prélèvements d’invertébrés aquatiques.

d) récolte d’exuvies lors des visites de terrain.

Deux listes d'Odonates sont établies :

- une liste "exhaustive" rassemble toutes les données réunies (bibliographie, observations d'adultes, exuvies, larves); elle est présentée dans les fascicules descriptifs des étangs (cf.

chapitre 11),

- une seconde liste issue de recensements standardisés est utilisée aux fins statistiques (comparaisons entre étangs, corrélations, typologie, ...). Cette liste est généralement plus courte que la première et repose sur 2 journées d’observation des adultes (cf. description de la méthode ci-après). Elle doit remplir des conditions standardisées pour garantir l’uniformité des listes à comparer (description et test de cette méthode dans Oertli, 2001).

Méthode de recensement des Odonates

Les Odonates sont échantillonnés selon une stratégie standardisée reposant sur l’observation, au cours de deux campagnes, des adultes fréquentant les rives des plans d’eau. Les données sont complétées dans certains cas par les informations provenant du CSCF. Les méthodes appliquées suivent le protocole décrit dans Godreau et al. (1994), Oertli (1994), Oertli (2001).

L'étude porte exclusivement sur les stades adultes des Odonates volant sur et autour des étangs de la fin du printemps au début de l'automne.

Les deux campagnes d'observation sont réalisées de juin à juillet, et de août à mi-septembre (cf. chapitre 9), uniquement par temps ensoleillé (t° entre 20 et 30°), généralement entre 11h30 et 16h. Potentiellement, elles permettent d'observer environ 90% des espèces présentes en Suisse.

La détermination des Odonates adultes est effectuée par reconnaissance directe au moyen de jumelles ou par capture, puis relâche après identification. Les clés de détermination ou descriptions de d'Aguilar et al. (1985), Maibach (1989), Askew (1988), Wendler & Nüss (1994) et Jurzitza (1993) sont utilisées.

L'effort d'échantillonnage est homogénéisé. Un tiers de la longueur des rives de chaque étang, représentatif de la diversité des habitats (et de l'uniformité des groupements végétaux aquatiques, palustres ou terrestres), est consciencieusement exploré. Sur le pourtour de l'étang, les zones explorées d’une longueur de 33 m pendant 10 minutes (temps de capture et de détermination déduits) alternent avec des zones non explorées de 66 m. Les tronçons explorés sont éventuellement déplacés de façon à inclure tous les habitats différents. Toutes les espèces visibles à l'intérieur ou à proximité immédiate de ce tronçon, sont identifiées et leur abondance évaluée. Les espèces non observées sur les tronçons explorés, mais présentes sur ceux qui ne le sont pas, sont inclues dans l'inventaire, mais pas dans la

à 100 m) sont explorées en totalité.

Cette méthode permet de recenser les principales espèces présentes sur ces milieux aquatiques, ce qui répond à l’objectif de notre étude. Elle ne permet toutefois pas d'obtenir un inventaire exhaustif.

Il faudrait pour cela augmenter la fréquence des observations et ce, sur plusieurs années (Schmidt, 1985; Dommanget, 1989).

L'abondance des espèces dans chaque milieu prospecté (addition des deux campagnes) est traduite par 5 classes d'abondance :

très faible (1) : 1 seul individu faible (+) : 2 à 5 individus moyenne (++) : 6 à 10 individus forte (+++) : 11 à 50 individus

très forte (++++) : 51 individus et plus.

Amphibiens

Les listes de référence sont issues de la base de données du CSCF réalisée à partir des inventaires coordonnés par le KARCH. De tels inventaires existent pour 79 des 80 sites inclus dans le

Les listes de référence sont issues de la base de données du CSCF réalisée à partir des inventaires coordonnés par le KARCH. De tels inventaires existent pour 79 des 80 sites inclus dans le