• Aucun résultat trouvé

4. Méthode

4.4. Hypothèses opérationnelles

En ce qui concerne l’effet implicite de congruence du contexte sur la perception émotionnelle (Hypothèse 1), nous nous attendons donc à ce qu’un visage cible de colère obtienne des scores plus élevés sur l’échelle de colère lorsqu’il est présenté avec un visage contextuel exprimant de la colère plutôt qu’avec un visage contextuel neutre. Cet effet devrait

apparaître en condition de non social appraisal et en condition de social appraisal (cf. Tableau 1). De plus, dans de telles conditions, nous postulons que les scores du Groupe

HA seront plus élevés sur l’échelle de colère, en comparaison des scores du Groupe LA.

A ceci s’ajoute un effet implicite du social appraisal sur perception émotionnelle (Hypothèse 2). En effet, une situation de social appraisal est censée améliorer la perception émotionnelle en situation de congruence. Lorsque l’émotion contextuelle est congruente avec l’émotion cible, nous posons l’hypothèse qu’un visage cible de colère obtiendra des scores plus élevés sur l’échelle correspondante en condition de social appraisal, par rapport à une condition de non social appraisal. De même, lorsque l’émotion contextuelle est congruente avec l’expression du visage central, nous postulons qu’un visage cible de peur obtiendra des scores plus élevés sur l’échelle émotionnelle de peur dans une condition de social appraisal, en comparaison à une condition de non social appraisal. Et puisque le social appraisal permet de désambiguïser l’émotion de peur (Mumenthaler & Sander, in revision) qui est souvent confondue avec celle de surprise (e.g., Rapcsak et al., 2000 ; Mumenthaler & Sander, in revision), nous nous attendons également à ce qu’un visage cible de peur, lorsqu’il est présenté avec un visage contextuel de peur, obtiennent des scores moins élevés sur l’échelle de surprise dans une condition de social appraisal, en comparaison à une condition de non social appraisal (cf. Tableau 2). De plus, nous posons l’hypothèse que dans des conditions de congruence contextuelle et de social appraisal, les participants du Groupe HA devraient juger une expression cible de colère à l’aide de score plus élevés sur l’échelle de colère, en comparaison des scores des participants du Groupe LA. Concernant l’expression centrale de peur, nous nous attendons à ce que les participants du Groupe HA la jugent à l’aide de score plus élevés sur l’échelle de peur, et moins élevés sur l’échelle de surprise, par rapport au Groupe LA.

Tableau 1

Hypothèse 1 : scores à différentes échelles émotionnelles selon les conditions, les émotions centrales et les émotions contextuelles.

H Condition Emotion centre

Emotion

contexte Echelle Condition Emotion centre

Emotion

contexte Echelle NSA Colère Colère Colère > NSA Colère Neutre Colère H1

SA Colère Colère Colère > SA Colère Neutre Colère Note. H = Hypothèse ; NSA = Non Social Appraisal ; SA = Social Appraisal

Finalement, au sujet de l’effet de cohérence du contexte (Hypothèse 3), un cas particulier du social appraisal, nous posons l’hypothèse qu’en condition de social appraisal, lorsque le visage contextuel affiche une expression de peur, un visage cible de colère obtiendra des scores plus élevés sur l’échelle de colère, par rapport à une condition de non social appraisal. A l’inverse, lorsque le visage contextuel exprime de la colère, nous nous attendons à ce que l’expression cible de peur obtiennent de plus hauts scores sur l’échelle de peur en condition de social appraisal, en comparaison à une condition de non social appraisal.

De même, lorsque l’expression contextuelle est cohérente, nous posons l’hypothèse qu’un visage cible de peur obtiendra des scores plus bas sur l’échelle de surprise en condition de social appraisal, en comparaison à une condition de non social appraisal (cf. Tableau 3). En effet, c’est en condition de social appraisal que l’émotion de peur peut être désambigüisée, et c’est également le social appraisal qui permet de créer un lien de cohérence entre les émotions de peur et de colère, lien qui permet alors une meilleure reconnaissance de ces dernières (Mumenthaler & Sander, in revision). En plus de cela, nous nous attendons à ce qu’en condition de social appraisal et de cohérence, le Groupe HA évalue une expression cible de colère à l’aide de score plus élevés sur l’échelle de colère, par rapport au Groupe LA.

Concernant une expression cible de peur, nous postulons que les participants du Groupe HA la jugeront à l’aide de scores plus élevés sur l’échelle de peur, et moins élevés sur l’échelle de surprise, en comparaison des participants du Groupe LA.

Tableau 2

Hypothèse 2 : scores à différentes échelles émotionnelles selon les conditions, les émotions centrales et les émotions contextuelles.

H Condition Emotion centre

Emotion

contexte Echelle Condition Emotion centre

Emotion

contexte Echelle

SA Colère Colère Colère > NSA Colère Colère Colère

SA Peur Peur Peur > NSA Peur Peur Peur

H2

SA Peur Peur Surprise < NSA Peur Peur Surprise

Note. H = Hypothèse ; NSA = Non Social Appraisal ; SA = Social Appraisal

Tableau 3

Hypothèse 3 : scores à différentes échelles émotionnelles selon les conditions, les émotions centrales et les émotions contextuelles.

H Condition Emotion centre

Emotion

contexte Echelle Condition Emotion centre

Emotion

contexte Echelle

SA Colère Peur Colère > NSA Colère Peur Colère

SA Peur Colère Peur > NSA Peur Colère Peur

H3

SA Peur Colère Surprise < NSA Peur Colère Surprise Note. H = Hypothèse ; NSA = Non Social Appraisal ; SA = Social Appraisal

Documents relatifs