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Les heures et les jours d’enseignement

Établissements d’enseignement en France

FICHE 6 : LE CALENDRIER SCOLAIRE

6.1 Les heures et les jours d’enseignement

6.1.1 Suède

Au niveau préscolaire, l’horaire des centres de garde en milieu scolaire servant à surveiller les enfants lorsqu’ils ne sont pas en cours, il est conçu en fonction des heures de cours de l’enseignement obligatoire. Les centres de garde et les services de garde en milieu familial sont ouverts toute l’année. Les centres préscolaires sont normalement ouverts du lundi au vendredi, de 6h30 à 18h30. La classe préscolaire, quant à elle, suit les mêmes horaires que l’enseignement obligatoire, avec une offre minimale de 525 heures par an, soit 15 heures par semaine. C’est chaque école préscolaire qui décide de la répartition des activités durant la journée; il n’y a pas de directive nationale à suivre. Les centres de garde pour les enfants d’âge scolaire ont un horaire presque similaire à celui des centres préscolaires, à la différence qu’ils ferment leurs portes non pas à 18h30 mais bien à 17h30.

Ce sont les municipalités et les écoles qui, en collaboration, choisissent la façon dont les heures d’enseignement doivent être réparties de façon quotidienne et hebdomadaire au niveau de l’enseignement obligatoire. D’ailleurs, selon la réglementation émise par le Parlement suédois, un minimum de 178 jours de classe doit être offert aux élèves suédois, tant au niveau obligatoire qu’au secondaire supérieur. L’année scolaire, qui débute à la fin août et se termine en juin, comporte deux semestres, le semestre d’automne et le semestre du printemps. Dans chaque semestre, il y a une semaine de congé, en plus d’une semaine de repos vers la période de Pâques. Ces semaines de vacances peuvent varier en fonction de la décision prise par le conseil municipal. La semaine d’enseignement, au niveau obligatoire, est du lundi au vendredi, le plus souvent de 8h à 13h30. La longueur de la journée de cours s’allonge à mesure que l’élève prend de l’âge. L’horaire quotidien varie d’une municipalité à l’autre, mais il y a toujours un minimum ou un maximum à respecter, par exemple un maximum de 6

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95 heures quotidiennes d’enseignement pour la première et la deuxième année d’école ou un maximum de 190 jours de classe par an (Gouvernement de Suède, Education Act, Juin 2000). Le Education Act donne aussi un minimum d’heures d’enseignement selon les matières enseignées, et ces minimums doivent être respectés pour que l’enseignement donné à l’élève soit considéré comme en règle.

Au secondaire supérieur, les élèves inscrits à un programme général de 3 ans recevront un minimum de 2 180 heures de cours (environ 726 heures par an) et ceux inscrits à un programme professionnel 2 430 heures (810 par an). À ce niveau, il n’y a pas de maximum d’heures d’enseignement. Pour les élèves qui éprouvent certaines difficultés à assister à tous les cours ou à réaliser le cursus complet en trois ans, il y a des aménagements possibles, comme la réduction du programme ou une extension du temps accordé pour la réalisation de l’ensemble des cours.

Pour l’enseignement aux élèves avec difficultés d’apprentissage ou avec handicap, les horaires sont les mêmes car on tente le plus possible de les intégrer dans des classes régulières.

6.1.2 France

Pour les jeunes fréquentant le préscolaire, l’année débute en septembre et se termine à la fin juin. C’est le Ministère chargé de l’éducation nationale qui aménage le temps scolaire. La semaine dure 26 heures, et c’est l’enseignant qui détermine la répartition de ces heures et les activités qu’il souhaite réaliser avec les enfants.

À partir du primaire, le calendrier scolaire diffère en fonction de trois zones (A, B et C) qui ont déjà été présentées en note 4, chapitre 2. L’année normale pour les jeunes du primaire compte au moins 36 semaines, soit 180 jours, réparties en 5 périodes séparées par 4 périodes de vacances. Les écoles françaises sont ouvertes 6 jours par semaine, mais aucun cours n’est donné le mercredi et le samedi après-midi. Un aménagement possible de l’horaire est de ne pas donner de cours le samedi, donc un horaire de 4 jours. Cet horaire raccourcit les vacances estivales des jeunes, et c’est un choix d’établissement, à la demande des parents.

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96 Le nombre annuel d’heures de cours et de jours d’enseignement est le même au collège et au lycée qu’au primaire. Seules quelques particularités existent quant à l’horaire quotidien et hebdomadaire. Tout d’abord, au collège, le minimum d’heures enseignées par semaine est de 23, et le maximum est de 24. En plus de ces heures d’enseignement, 2 heures d’études dirigées au moins sont obligatoires pour les élèves. Au secondaire supérieur (lycée) l’enseignement s’échelonne entre 27 et 32 heures par semaine, en périodes de 55 minutes. Du côté de la formation professionnelle qui est partagée entre des enseignements théoriques, technologiques et des séances d’apprentissage en milieu de travail, un maximum de 35 heures par semaine, avec 8 heures par jour maximum, est imposé. Ce nombre limité d’heures de travail permet de donner des heures supplémentaires d’enseignement en établissement.

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EN RÉSUMÉ

Suède

9 Le minimum de jours d’enseignement annuel est de 178, et les municipalités sont libres de choisir la façon dont les heures sont divisées dans la semaine, en autant qu’elles respectent ce minimum.

9 Des aménagements sont possibles pour les jeunes au niveau secondaire supérieur qui veulent prendre plus de temps pour la réalisation de leur programme.

France

9 Le minimum annuel de semaines d’enseignement est de 36, équivalent à 180 jours.

9 Le territoire français est divisé en trois zones dans lesquelles le calendrier scolaire varie, particulièrement en ce qui a trait aux périodes de vacances.

9 La semaine de 4 jours est en vigueur dans certaines communes de France. Cet horaire a comme conséquences des vacances estivales plus courtes.

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FICHE 7 : LES ÉLÈVES HANDICAPÉS OU EN DIFFICULTÉ D’ADAPTION OU D’APPRENTISSAGE

(EHDAA)

Avant toute chose, il importe de définir ce qu’est un EHDAA. Deux grandes catégories de jeunes sont décrites dans ce terme général, soit les jeunes aux prises avec un handicap et ceux qui éprouvent des difficultés d’adaptation et d’apprentissage. La définition de personne handicapée, selon la Loi assurant

l’exercice des droits des personnes handicapées, est la suivante : « toute personne limitée dans l’accomplissement d’activités normales et qui, de façon

significative et persistante, est atteinte d’une déficience physique ou mentale ou qui utilise régulièrement une orthèse, une prothèse ou tout autre moyen pour pallier son handicap. » (Article 1, pris dans Élèves handicapés ou élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage : Définitions, Ministère de l’éducation du Québec, N.D.)

Du côté des élèves avec difficultés d’adaptation ou d’apprentissage, il s’agit de ceux qui ont des troubles graves du comportement (comportements agressifs, destructeurs, répétitifs, persistants violant les droits des autres élèves, agressions physiques, verbales, défi de l’autorité) (Élèves handicapés ou élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage : Définitions, Ministère de l’Éducation du Québec, N.D.). Statistiquement, lorsqu’on aborde la question des élèves avec difficultés d’adaptation ou d’apprentissage, on inclut aussi les élèves à risques, soit ceux qui « présente[nt] des facteurs de vulnérabilité susceptibles d’influer sur leur apprentissage ou leur comportement et peuvent ainsi être à risque, notamment au regard de l’échec scolaire ou de leur socialisation, si une intervention rapide n’est pas effectuée » (CPNCF, 2007, p.206) même s’ils ne sont plus inclus dans la définition officielle des EHDAA dans les dispositions liant d’une part le Comité patronal de négociation pour les commissions scolaires francophones (CPNCF) et, d’autre part, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) pour le compte des syndicats d’enseignantes et d’enseignants qu’elle représente dans le cadre de la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs publics et parapublics (L.R.Q., c. R-8.2).

Maintenant que les balises ont été posées par rapport aux élèves concernés par cette catégorie, voyons comment les différents établissements scolaires traitent de la situation de ces élèves, et surtout comment ils les incitent à la scolarité. Préfère-t-on des méthodes d’intégration ou, au contraire, l’isolement et le regroupement des élèves? Quels intervenants sont appelés à travailler avec ces jeunes? Autant de questions auxquelles nous répondrons de la façon la plus synthétique possible dans la section qui suit.

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