La formation professionnelle

Nous définissons la formation professionnelle comme étant la formation de niveau secondaire supérieur en France et en Suède, correspondant au diplôme d’études secondaires et à l’attestation de spécialisation professionnelle que nous connaissons au Québec.

8.1.1 Suède

En Suède, l’enseignement professionnel est donné au secondaire supérieur à la suite de la scolarité obligatoire. Les programmes d’enseignement ressemblent aux différents programmes offerts en enseignement professionnel et en enseignement collégial au Québec et la plupart mènent directement au marché du travail. L’enseignement professionnel est proposé en 17 orientations différentes (voir Annexe VIII), dont deux orientations plus générales menant vers

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des études universitaires. Dans chaque programme de spécialisation, on retrouve un tronc commun de 8 matières obligatoires : Suédois ou suédois langue seconde, mathématiques, anglais, études sociales, enseignement religieux, sciences, sport et santé et arts. En général, ce tronc commun consiste en la première année du programme, et les deuxième et troisième années sont composées de cours plus spécifiques à l’orientation choisie. Après mûre réflexion, nous considérons que ce type d’enseignement correspond davantage à l’enseignement collégial québécois qu’à l’enseignement professionnel de niveau secondaire. Malgré tout, nous croyons qu’il est pertinent d’aborder rapidement cette question, car c’est le premier type d’enseignement professionnel auxquels les jeunes suédois ont accès, n’ayant pas d’options au secondaire inférieur comme celles que les jeunes québécois peuvent avoir.

Toujours au secondaire supérieur, il existe des programmes spéciaux adaptés à la demande locale ou régionale, ou même adaptés aux besoins d’un élève. Ce type de programme a la même durée et accorde le même nombre de crédits à l’élève qui le suit. Ce programme inclut les 8 matières obligatoires du tronc commun, ainsi que d’autres cours donnés dans les programmes nationaux. Souvent, ce programme est coordonné avec le marché du travail local.

Autre variante : le programme individuel, qui s’adresse aux élèves qui ne sont pas éligibles aux programmes nationaux ou spécialement aménagés. Ce programme est basé sur les besoins de l’élève, et peut varier grandement d’un élève à un autre. La municipalité peut préparer un programme individuel en se basant sur les programmes nationaux. L’avantage de ce programme est qu’il permet à ces élèves d’obtenir une formation de secondaire supérieur après, bien sûr, qu’ils aient terminé les cours du niveau d’enseignement obligatoire. Une autre clientèle qui peut bénéficier d’un tel programme est l’élève qui vient d’immigrer en Suède, introduisant des cours de Suédois langue seconde et des cours d’études sociales. Finalement, un élève dans le programme individuel peut aussi combiner un emploi avec ses études.

Un projet pilote a été mis en place sous la forme d’un programme d’apprentissage moderne. Il combine des études dans un programme spécifique avec des stages de travail. L’école, l’élève et le lieu de travail déterminent ensemble le syllabus à suivre par l’élève, et ce syllabus peut mener à des études supérieures selon les performances de l’élève. Le but de ce programme est de répondre aux besoins du marché du travail, de donner au marché du travail la chance d’influencer le type d’enseignement offert aux élèves et de donner aux élèves l’opportunité d’acquérir des compétences pratiques en matière d’emploi.

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Logistiquement, l’enseignement professionnel est donné dans les écoles secondaires supérieures. Chaque municipalité peut se doter d’un tel établissement, ce que plusieurs municipalités ont fait, leur permettant d’avoir un pouvoir d’attraction supplémentaire et de garder chez eux les jeunes en âge d’entrer au secondaire supérieur. Autre précision; l’enseignement secondaire supérieur professionnel s’adresse aux jeunes de 20 ans et moins. Après cet âge, il leur faut entrer dans le système d’éducation aux adultes.

8.1.2 France

La formation professionnelle dispensée dans le système public est offerte au lycée professionnel, sous forme de certificat d’aptitudes professionnelles (CAP) ou de brevet d’études professionnelles (BEP). Au total, en 2007, on retrouvait 215 programmes de CAP, 50 programmes de BEP et 63 programmes de baccalauréat professionnel (Ministère de l’Éducation,

WEB, juin 2007, Rubrique Le lycée). Les élèves qui terminent le collège ont l’opportunité de choisir de suivre la voie générale ou professionnelle. Dans la voie professionnelle, ils peuvent soit choisir de réaliser un CAP, diplôme les préparant spécifiquement à un métier et les menant au marché du travail principalement, ou un BEP, diplôme permettant d’accéder aussi au marché du travail mais qui est considéré comme légèrement moins spécialisé. Par la suite, lorsque ce diplôme est terminé, deux principales options sont possibles : soit l’élève se dirige vers le marché du travail, soit il poursuit sa spécialisation en continuant avec un baccalauréat professionnel. C’est à la suite de ce baccalauréat professionnel qu’il pourra, s’il le désire bien sûr, poursuivre dans les grandes écoles ou les écoles d’ingénieur.

Un autre type de formation professionnelle qui est offert en France est l’apprentissage. L’apprentissage est offert dans des centres de formation d’apprentis (CFA) et consiste en des périodes d’enseignement et des périodes de travail en entreprise. L’apprenti conclut un contrat avec l’entreprise au sein de laquelle il réalisera la partie technique de son programme. L’apprentissage permet d’obtenir divers diplômes, allant du CAP au brevet de technicien supérieur (BTS).

Certificat d’aptitudes professionnelles (CAP)

Brevet d’études professionnelles (BEP) Fin des études

Baccalauréat professionnel

Graphique 8.1 : Cheminement professionnel des élèves français (Réalisé par J.P. Source : Ministère de l’éducation nationale WEB)

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