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UN SI GRAND SALUT

Dans le document Td corrigé 1991 pdf (Page 122-125)

"C'est pourquoi nous devons porter une plus grande atten-tion aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions jlitt. : glissions loin). Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgres-sion et désobéissance a reçu une juste rétribution, com-ment échapperons-nous, si nous négligeons (ou aussi : méprisons, tenons pour rien) un si grand salut."

(Hébreux 2, 1-3).

a gloire du Fils de Dieu est le thème central de l'Epître aux Hébreux. L'Esprit Saint, après avoir exposé Sa prééminence comme Fils, Ses perfections divines transcendant tout ce qu'il est possible à des créatures d'étreindre, et qui sont à la base de Son Apostolat, entretient à présent le lecteur de Ses perfec-tions comme HOMME, qui sont le fondement de Sa Sacrificature.

L

Apostolat (chapitre 1) et Sacrificature (chapitre 2) constituent le prologue d'un développement magistral n'ayant point son pareil dans tout l'ensemble des écrits sacrés. Christ, Chef du salut et Sanctificateur des sau-vés, rassemblant les Siens autour de Lui-même sont, sans contexte, les imposantes et majestueuses pensées conductrices.

"C'est pourquoi" marque déjà une conclusion bien que ce chapitre soit intimement lié au précédent. Puis-que le pardon de Dieu va illuminer le secret des cœurs, un avertissement est donné pour que personne n'échappe à la puissance de l'Evangile. C'est un nouvel appel à entendre, bien sûr. Car combien se vouent exclu-sivement à une recherche insatiable de biens ! "C'est pourquoi" indique clairement que c'est la connaissance du Fils de Dieu dans le cœur qui garde de s'écarter, ou de glisser loin. Cet appel émouvant et pressant fait penser à un navire qui serait englouti par les flots à quelques encablures du port. Toute la sphère de la pro-fession chrétienne est devant l'écrivain. "Prosecho"

signifie s'attacher avec plus d'attention d'une manière pratique. L'ignorer c'est être entraîné à la dérive. Quelle folie de poursuivre des satisfactions superficielles et fugitives et de ne point penser à son âme !

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UN SI GRAND SALUT

On remarque que si l'auteur de l'Epître nous est inconnu, il ne redoute pas d'employer le pronom per-sonnel "nous". Sa présence est synonyme de simpli-cité. L'auteur ne se distance pas par rapport à d'autres.

L'ennemi est toujours prompt à susciter des subtilités excessives. NOUS pouvons nous laisser glisser loin de ce que nous avons entendu.

' 'Car si la parole prononcée par les anges a été ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution..." (v. 2). Il s'agit de la Loi donnée à la montagne du Sinaï. La présence des anges ajoutait encore à la solennité et à la terreur de la scène. Un

"ange", du grec "angelos", est un messager envoyé à l'homme par Dieu ou par l'ennemi. Ce nom peut signifier aussi un gardien ou un représentant (voir : Apocalypse 1, 20 et comparer avec Matthieu 18, 10 et Actes 12, 15).

Deux passages du Nouveau Testament sont en rap-port avec le rôle joué par les anges lorsque la Loi a été édictée. On lit : "Vous qui avez reçu la Loi par la dis-position des anges, et qui ne l'avez point gardée..."

(Actes 7, 53) ; "Pourquoi donc la Loi ? Elle a été ajou-tée à cause des transgressions (c.a.d. : dans le but de faire ressortir le mal par des transgressions), jusqu'à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d'un médiateur" (Galates 3, 19). Tout le passage montre que la Loi n'a pas le même niveau spirituel que l'Evangile.

On ne peut quitter ce sujet sans citer le passage de Deu-téronome 33 qui mentionne les anges en liaison directe avec la Loi : "L'Eternel est venu de Sinaï, et II s'est levé pour eux de Séhir ; II a resplendi de la montagne de Paran, et est venu des saintes myriades ; de Sa droite [sortit] une Loi de feu pour eux." (33, 2).

' 'Comment échapperons-nous, si nous négligeons (ou aussi : méprisons, tenons pour rien) un si grand salut...?" (v.3). "Négliger" signifie "ne pas tenir comp-te". D'ailleurs le verbe est ainsi traduit en Matthieu 22, 5, dans la parabole du festin des noces, où on lit : "Mais eux, n'en ayant pas tenu compte, s'en allèrent...". C'était de leur part une décision définitivement arrêtée.

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UN SI GRAND SALUT

"Un si grand salut" ! Le salut est ainsi qualifié parce qu'il est un pur don de la grâce de Dieu. A l'opposé de la loi, il est inconditionnel. Tous les hommes ont besoin du salut, ceux qui détiennent le pouvoir et ceux qui le subissent, ceux qui commandent et ceux qui sont commandés. Nombreuses sont les disparités des carac-tères et des situations sociales. Mais nous sommes TOUS pécheurs. Ce n'est pas sans déchirement que l'on pense à tous ceux pour qui le péché a engendré sur cette terre l'angoisse, la souffrance et les larmes.

"Qui, ayant commencé par être annoncé par le Sei-gneur, nous a été confirmé par ceux qui l'avaient entendu" (v.3). Sublime charité ! Christ a été le Premier à proclamer "un si grand salut". Oh ! alors pen -sons à Jésus qui, à Nazareth disait : "Aujourd'hui cette Ecriture est accomplie, vous l'entendant" (Luc 4, 21).

Maintenant le message franchit les frontières. Il est uni-versel. Il n'est pas à accepter demain mais aujourd'hui.

L'Evangile a été encore rendu plus assuré par ceux qui l'ont entendu. Tout est sûr et certain.

"Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l'Esprit Saint, selon Sa propre volonté" (v. 4). On lit dans le Livre des Actes : "Annonçant la Bonne Nou-velle de la paix par Jésus Christ (Lui est Seigneur de tous), ce qui a été annoncé par toute la Judée, en com-mençant par la Galilée, après le baptême que Jean a prêché" (Actes 10, 36-37). La divine communication faite avec des mots inhabituels, et combien beaux, a été garantie par ceux qui en premier l'avaient perçue.

"Des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l'Esprit Saint" ! Pour ceux qui ne croyaient pas, hélas ! les miracles étaient toujours une question soulevée mais jamais une preuve ou un signe.

Ces distributions de l'Esprit Saint n'étaient pas des dons de grâce mais seulement des témoignages quant au ministère et aux effets de ce qui est si merveilleuse-ment appelé "un si GRAND salut" !"

Extrait du livre "Le Saint des Saints" publié en 1982 /pages 91-94/ (étude de l'épître aux Hébreux)

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