,7L.2&8#$*#8(#'(2+&'5,#$#($%#'(25,#$&q$#,,#*$%gtoient les Celtes (Walter, 1994, p. 333). De même,
les langues germaniques semblent se distinguer dès cette époque par un « supposé premier
changement phonétique ou germanique
100» (Bär, 1999, p. 4771) qui modifie leur prononciation
par rapport aux futurs gr&.8#*$ ,5(+'$ &.$ %#,(+/.#9$ P,$ E5.($ '45'0&+'*$ 5((#'62#$ ,7#)85'*+&'$ 6#$
,7#08+2#$ 2&05+'$ #($ ,#*$ %&'/.T(#*$ 6#$ x.,#*$ K4*52$ 8&.2$ /.#$ ,5$ 64*+-'5(+&'$ 588525+**#$
explicitement sous la plume du vainqueur des Gaules : « K7#*($K4*52$/.+3$,#$82#0+#23$5$852,4$6#*$
G GermainsH que, pour des raisons tactiques, il distingue nettement des G Gaulois H9$K7#*($B$
partir de là seulement que les Germains existent dans la littérature latine comme dans la
conscience des hommes politiques romains » (Werner, 2007, p. 55). Cette mention, à des fins
*(2+%(#0#'($-4&*(25(4-+/.#*3$052/.#$,#$641.($6#$,7;+*(&2+&-258;+#$5,,#05'6#$67.'#$%&00.'5.(4$
#(;'&%.,(.2#,,#$24.'+#$852$.'#$5+2#$,+'-.+*(+/.#$%&00.'#9$"7C.A2#$6#$Tacite, ,7;+*(&2iographe
romain du II
esiècle après J.-C., paraît, à ce propos, fon650#'(5,#$65'*$,740#2-#'%#$6.$%&'%#8($
de « germanité ».
« Sans Tacite, il est probable que jamais les Germains ni la G Germanie H'75.25+#'($4(4$42+-4*$#'$
4,40#'(*$%&'*(+(.(+E*3$#'$#'(+(4*$6#$,7;+*(&+2#$#.2&84#''#9$~.5'($B$*5A&+2$*7+,*$&'($#)+*(4$%&00#$
un groupe ethnique unitaire du genre que décrit Tacite, ayant en commun des coutumes, une
religion, des structures sociales, etc., cela reste extrêmement douteux » (ibid., p. 39).
Circonscrits géographiquement, les Germains !,7&2+-+'#$4(@0&,&-+/.#$6.$-#'(+lé est à ce jour
inconnue (ibid., p. 55) !,#$*&'($5.**+$,+'-.+*(+/.#0#'($8.+*/.7+,*$852(5-#'($.'$'&012#$4,#A4$6#$
traits identifiables dans la multitude de tribus qui composent ce peuple. Ainsi est identifié entre
le V
eet le VIII
esiècle une deuxième grande modification phonétique qui séparera profondément
les langues germaniques du n&26$6#$,7:,,#05-'#$5%(.#,,#$6#$%#,,#*$6. '&26$6#$,7L.2&8#$O/.+$
donneront naissance aux langues scandinaves) (Walter, 1994, p. 336). Cette modification
affecte conjointement tous les différents dialectes de la région continentale et contribue à les
#'(25j'#2$65'*$.'$82&%#**.*$67;&0&-4'4+*5(+&' :
« Le haut allemand, qui résulte du deuxième changement phonétique, ne peut toutefois pas être
824*#'(4$%&00#$.'#$,5'-.#$.'+/.#9$K7#*($8,.(g($,5$*&00#$82&E&'640#'($;4(42&-<'#$67.'#$*42+#$
de dialectes qui, finalement, ne sont pas le résultat de la scission 67.'#$.'+(4$&2+-+'#,,#3$05+*$5.$
départ des langues indépendantes de tribus germaniques étroitement liées, qui ont été en tant que
telles affectées par ce changement radical
101» (Bär, 1999, p. 4772).
K#$%;5'-#0#'($8;&'4(+/.#$/.+$*7#*($6+EE.*4$B$852(+2$6#*$tribus du sud, de manière totale dans
,#*$24-+&'*$6#$,5$^5A+<2#$#($6#$,5$c.+**#$&2+#'(5,#$5%(.#,,#*3$8.+*$852(+#,,#$65'*$,#$2#*(#$6#$,75ire
germanique, pour donner le moyen allemand et le bas allemand du nord, a consolidé et
pérennisé les structures des différents dialectes affectés ! à partir des Alamans et des Lombards
pour toucher les Burgondes, les Francs et les Suèves et enfin atteindre plus légèrement les
Angles, les Saxons, les Teutons ou les Vandales, pour ne citer que les plus connus !, tout en
res*#225'($ ,#*$ ,+#'*$ #'(2#$ ,#*$ 6+EE42#'(*$ 6+5,#%(#*$ 5.$ *#+'$ 67.'#$ %&00.'5.(4$ 6#$ 852#'(4$
linguistique : « en conséquence, est réalisée la structure du paysage dialectal allemand, qui est
2#*(4#$+'(5%(#$X.*/.7B$5.X&.267;.+
102» (ibid.).
De nombreuses conjectures peuvent expliquer la propagation du sud vers le n&26$6#$,7+'E,#)+&'$
phonétique qui touche les dialectes germains (ibid.), il en résulte cependant que la population
6#$%#((#$A5*(#$24-+&'$6#$,7L.2&8#$%#'(25,#$*#$%&'*+6<2#$6<*$,#$iPPP
esiècle comme unie par des
,+#'*$/.+$6485**#'($,#*$*+08,#*$5,,+5'%#*$8&,+(+/.#*$#($2#,<A#'($8,.(g($67.'#$%&'*%+#'%#$%.,(.2#,,#$
de parenté. La lingua theodisca e*($5((#*(4#$65'*$.'#$,#((2#$6#$ems$6#$,74AT/.#$I#&2-#$67M*(+#$
au pape Hadrien, comme langue parlée par le peuple (theot ! du vieil allemand Diot / Diet
« deutsch » / peuple, tribu) germano-franc (Bär, 1999, p. 4774). Plus tard, les Serments de
Strasbourg, en 842, prononcés entre les descendants de Charlemagne sont un signe patent de la
reconnaissance de vernaculaires représentatifs de ce que sont encore la Francia occidentalis (la
future France) et la Francia orientalis (future Allemagne). Le roi de la première, Charles le
Chauve, accompagné de ses barons prononce son serment en vernaculaire germain devant les
armées germaniques de son frère, Louis II le Germanique, tandis que ce dernier fait de même
en vernaculaire roman devant les armées de Charles (Cerquiglini, 1991, p. 79). Les deux
101 Das Hochdeutsche, das durch die zweite Lautverschiebung entsteht, darf man sich indessen keineswegs als einheitliche Sprache vorstellen. Es ist vielmehr die in sich durchaus inhomogene Gesamtheit einer Reihe von Dialekten, die im Übrigen auch nicht Resultat der Aufspaltung einer ursprünglichen Einheit sind, sondern von Anfang an eigenständige, wenngleich eng verwandte Sprachen germanischer Stämme waren, die als solche vom Lautwandel betroffen wurden.
« parlers ]$2#?&+A#'($,#.2$56&.1#0#'($8&,+(+/.#$&EE+%+#,$#'$0T0#$(#08*$/.7+,*$05'+E#*(#'t la
représentation nationale de deux peuples culturellement différenciés par leurs langues. Le
82&%#**.*$675-24-5(+&'$5.(&.2$67.'$#'*#01le dialectal apparenté se poursuit avec le passage du
nom de la langue commune à la désignation des locuteurs qui la parlent ! gens theodisca en
860 !8.+*$6.$(#22+(&+2#$/.7+,*$;51+(#'(3$la terra teutonica en 983 (Noël, 1976, p. 19).
"7;+*(&+2#$8&,+(+/.#$6#$,5$852(+#$&2+#'(5,#$6#$E#.$,7#08+2#$6#$K;52,#05-'#$*.+($.'#$(25X#%(&+2#$
qui explique le maintien de variétés dialectales de la langue allemande. Certes un empire se
2#%&'*(+(.#$#'$bs_$*&.*$,5$E42.,#$67M(;&'$,#$I25'6$*.2$.'$(#22+(&+2#$5,,5'($6.$'&26$6#$,7Italie
X.*/.7B$,5$0#2$^5,(+/.#$#($*74(#'65'($6#$,7#*($B$,7&.#*($6.$E,#.A#$M6#2$B$,5$W#.*#3$05+*$+,$*#$
compose en réalit4$67.'#$0.,(+(.6#$6#$6&05+'#*$*#0+-indépendants aux prérogatives politiques
(2<*$ 4(#'6.#*$ #($ *#.,#0#'($ E46424*$ 852$ ,5$ E+-.2#$ 6#$ ,7#08#2#.r à qui ils doivent quelques
reversements de taxes ainsi que des services militaires limités (ibid., p. 25). Chaque petit
2&@5.0#$5-24-4$5.$*#+'$6#$,7L08+2#$w&05+'$-#205'+/.#$8&**<6#$*&'$82&82#$*&.A#25+'$#($*5$
82&82#$V+<(#9$P,$#'$*#25$5+'*+$X.*/.7B$,5$%;.(#$6#$,7L08+2#$#'$am`s$OV2&t3$abbe3$89$aoQ$&q$+,$
%&08(#25$X.*/.7B$nf`$#'(+(4*$8&,+(+/.#*$E46425,#*$O^,#63$_`af3$89$aQ9$:ussi, les particularismes
régionaux sont-+,*$#'(2#(#'.*$*5'*3$8&.2$5.(5'(3$5,(42#2$,#$*#'(+0#'($67.'+(4$6#$,5$8&8.,5(+&'$
autour de la lan-.#$*.825'5(+&'5,#$6#$,5$'5(+&'$5,,#05'6#9$$c+$,#*$6+EE42#'(*$*.X#(*$6#$,7L08+2#$
se désignent par leur origine territoriale : Bavarois, Franconien, etc., ils recourent au mot
« Theodisk » puis « Deutsch » pour évoquer leur langue vernaculaire (Bär, 1999, p. 4774
103).
103 Noch Jahrhunderte später, im Mittelhochdeutschen, als das Wort deutsch längst « deutsch » bedeutet, wird dadurch nur sprachliche Gemeinsamkeit, keine sprachliche Einheit zum Ausdruck gebracht : Wo es sich auf Sprache bezieht, wird es ausschließlich zur Unterscheidung von fremden Sprachen (v. a. Latein und Altfranzösisch) verwendet. Untereinander bezeichnen sich die Autoren nicht als 'deutscCmS'AMndern als