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1-5 / Gazon, pelouse ou tapis verts à l’entrée de ville

VIII/ LA QUALITÉ PAYSAGÈRE DES ENTRÉES DE VILLE

VIII- 1-5 / Gazon, pelouse ou tapis verts à l’entrée de ville

Fig. 2.11 : Les arbustes colorés cultivés et non cultivés Source : http://jardinage.lemonde.fr/dossier-325-taille-arbustes.html

VIII-1-5 / Gazon, pelouse ou tapis verts à l’entrée de ville

Le gazon, appelé aussi pelouse artificielle, ou plus couramment pelouse, est une surface semée densément d’herbes fines sélectionnée, essentiellement des graminées. Il est généralement entretenu et tondu régulièrement pour le maintenir à une faible hauteur et le rendre plus dense. Le gazon est généralement constitué de plusieurs espèces et variétés de graminées sélectionnées pour cet usage. De ce fait la flore est généralement moins diversifiée que les pelouses ou les prairies naturelles. Si elle est parfois mono spécifique, elle est alors assez pauvre en biodiversité végétale, mais aussi animale et fongique. Les pelouses peuvent présenter un certain intérêt pour l'environnement (stockage de CO2, filtre pour l'air et pour l'eau, amortissement des bruits…). La sur fréquentation des pelouses, notamment après des périodes de pluie peut les dégrader. (Straëbler. M, 2009).

Prairie, pelouse et tapis verts : les grandes étendues de pelouses représentent des espaces de vacuité qui sont indispensables à la ville. Elles constituent parfois le grand parterre qui la relie à son site. L’existence de telles étendues permet de recevoir toutes sortes de manifestations festives ou sportives. Les pelouses urbaines sont rares et leur histoire est liée à différents facteurs. Parfois d’anciennes esplanades ou champs d’exercice, traités de façon rustique, qui ont traversé le temps sans souffrir de la convoitise des constructeurs. Cette permanence peut être le fait de rassemblements traditionnels que leur popularité protège de tout empiètement. L’origine de ces étendues peut également être liée à l’impossibilité de construire ou de cultiver, c’est le cas des zones inondables. Les grandes pelouses représentent

69 aujourd’hui une réponse aux nécessités de retenir les eaux de pluie et d’en imprégner le sol dans un souci de meilleure gestion des eaux souterraines. (Mollie.C, 2009).

Les graminées traditionnelles : elles sont utilisées pour la composition des gazons extensifs à semer ou en placage. À la base de la plupart des aménagements, on ne leur attribue qu’un rôle de moquette verte, régulièrement tondue. On les utilisera donc principalement en milieu urbain dense, ou aux abords immédiats de la voie sur les giratoires, dans les lieux de qualité qui autorisent un entretien soigné.

Les graminées originales : des espèces d’origine exotique seront utilisées pour contribuer à la qualité des endroits évoqués précédemment.

La prairie fleurie : les zones ou l’urbanisation est moins dense, en général plus éloignées du centre ville, comportent des surfaces importantes (délaissés, bretelles d’échangeur, emprises réservées,..) ou l’on peut laisser se développer la prairie. Outre ces qualités esthétiques et son aspect naturel, la prairie ne nécessite qu’un entretien réduit. Elle est économique et elle a sa place dans les marges de la ville. (Guy.D, 1993).

Fig.2.12 Prairie fleurie Fig.2.13 : terre plein central Fig.2.14: voie engazonnée( Le Source : http://www.nova- en graminées, Valence tramway de Montpellier) flore.com. Source : Zimmermann.JL, 2012

VIII-1-6/ Bacs à fleurs

Le parti pris paysager et floral doit rester cohérent avec l’usage et le contexte paysager du lieu. Une entrée de ville ou de village demeure un lieu de passage, souvent rapide et motorisé. Des réponses trop horticoles ou trop ornementales sont parfois en décalage par rapport à l’usage effectif du lieu tel que des accotements ou des terres pleins extrêmement élaborés mais inaccessibles aux piétons, des plantations hors-sol alors que des espaces de pleines terres sont disponibles, une abondance de mobilier et des plantations horticoles dans des ambiances plutôt naturelles… (Les cahiers du fleurissement, Mars 2012).

Le choix des fleurs doit être fait en fonction de la couleur, la texture, de la hauteur, l’époque de floration, de la situation ombre/soleil, de la qualité de sol et de l’ambiance créée par les fleurs. Certainement le fleurissement change selon son emplacement, les bacs à fleurs au (rond-point, les bords de la route ou autre….) .

70 De part leur délicatesse, leur coût assez élevé et l’entretient qu’elles exigent, on réservera ces plantes florifères à des espaces déjà très aménagés, ou l’on souhaite renforcer la qualité paysagère de l’entrée et marquer clairement le caractère urbain.

L’utilisation des fleurs annuelles à la floraison estivale ou d’automne, les bisannuelles (fleurissant au printemps), qui participent au charme de l’effet immédiat. Par contre elles nécessitent un entretien permanent et doivent être remplacées après la floraison, car elles meurent, ou bien les vivaces, qui permettent un renouveau permanent grâce aux floraisons échelonnées, aux coloris variés, à des ports très divers. Plantes florales ou à feuillage ornemental, elles sont résistantes et rustiques. Elles restent en place après la floraison. Pour cette raison, on peut également les planter en d’autres lieux. Elles nécessitent de couper régulièrement les fleurs fanées en milieu urbain. Grâce à l’aspect plus « nature » de certaines vivaces, on pourra, en plus de la fonction essentiellement décorative, s’en servir comme lien avec l’environnement. (Guy.D et al, 1993).

Fig.2.15 : l’aménagement de rond-point Fig.2.16:Embellir les trottoirs avec des bacs à fleurs Avec des bacs à fleurs (lauriers roses) Source :http://notrejardin.skynetblogs.

Source : http://www.pariscotejardin.fr/ be/tag/arbustes

Fig.2.17 : Rond-point fleuri Fig.2.18 : des petits arbustes à fleur Source :(le Pouzin)Benetreau.J-L, 2011 Source:http://150610triocler.over-blog.com/2014 Le choix des végétaux doit être adapté à l’usage du lieu mais également à son échelle.

Le gabarit des voies impacte fortement la perception des lieux. Chemin, route ou boulevard induisent, par leur dimension et les vitesses de circulation, une échelle à l’intérieur de laquelle tous les végétaux ne produisent pas le même effet. (Les cahiers du fleurissement, Mars 2012).

La valorisation et la mise en scène d’une entrée d’agglomération nécessitent d’appréhender le

71 contexte paysager dans lequel s’inscrit la route puis la rue. La prise en compte des vues et perspectives sur la lisière bâtie doit guider le parti pris d’aménagement de l’entrée de ville ou de village. C’est sur la base de cette lecture paysagère qu’arbres, arbustes, vivaces, annuels, couvre-sol et prairies trouvent leur juste place. La végétalisation est une composante essentielle dans la perception des lieux. (Craquelin. S, 2010). Elle permet de mettre en évidence différentes séquences sans surcharge de signalisation, d’accentuer un effet de porte et de passage, de créer des conditions d’éveil et de ralentissement pour l’automobiliste ou de valoriser l’interface entre la route et le bâti. La palette de végétaux sera choisie en fonction de l’ambiance recherchée et le contexte local.

VIII-2/ L’importance de la signalisation routière dans la qualité paysagère