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I / DES DÉFINITIONS ET DES NOTIONS DE BASE

I / DES DÉFINITIONS ET DES NOTIONS DE BASE

I-1/ Définition terminologique du concept « entrée de ville »

La définition des entrées proposée par le grand dictionnaire (Larousse en ligne, 2015) montre que :

-

« Entrée : n. f, du verbe entrer, remontant au XIIe siècle, issu du latin" intrare". Sens d’accès, c’est une action d’entrer, endroit par où l’on entre, de passer de l’extérieur à l’intérieur, la possibilité d'entrer dans un lieu ; accès, commencement, ouverture, passage, porte… etc. »

- « un Équipement collectif ou construction publique, implanté le plus souvent en limite d'agglomération d'une commune ». Cette expression est à associer au terme de porte par

17 analogie de la ville à la maison. Elle est le lieu par où s'effectuent les échanges liés à l'attraction de la ville. Dans les villes antiques, l'entrée était marquée par des aménagements d'accès tels que l'allée des sphinx protecteurs, précédant la porte de la ville funéraire ont disparues physiquement. Cette invariance dans la dénomination de l’entrée de la ville se retrouve un peu partout dans le monde entier, où les sorties du périphérique qui correspond aux entrées, sont appelées «portes» et constituent les accès routiers et piétonniers de leur commune.

I-2/ Définition de l’entrée de ville dans les documents d’urbanisme

Comme tout néologisme, le terme est sujet à controverse, pourquoi pas sortie de ville ? Néanmoins, il a le mérite d'exister et de revêtir une acception administrative et reconnue : à cet égard, l'entrée de ville désigne l'urbanisation qui se développe de part et d'autre des principales voies d'accès à la ville. Le concept est à rapprocher de celui de « périurbain », dont il est un constituant, le périurbain désignant la totalité du tissu qui se développe autour des centres, et non pas seulement aux abords des axes de plus ou moins grande circulation ; alors que le premier est linéaire, tentaculaire, le second est circulaire, « en tache d'huile ».

D'autre part, il ne s'agit pas d'un événement ponctuel ou isolé (un rond-point, une porte de ville, un signal), et ce n'est pas non plus le seul axe viaire : c'est ce que l'œil du piéton, de l'automobiliste ou du voyageur perçoit lorsqu'il quitte la campagne avant de pénétrer « en ville », c'est-à-dire dans le tissu urbain continu. Ce n'est plus la campagne, ce n'est pas encore la ville traditionnelle. Ainsi, une entrée de ville peut être routière, mais aussi ferroviaire...

C'est une approche cinétique, urbanistique et paysagère. (Ligue urbaine et rurale, 2000).

- « un Lieu par lequel on s’introduit dans un immeuble ou dans une ville (entrée de ville) et généralement marqué par des dispositifs singuliers (porte, pas de porte, seuil, faubourg, rond-point) qui donnent éventuellement lieu à des rites de passage ; de in et tra » (Brunet, 1992). Cette définition définit l’entrée comme un lieu de passage (du fait que l’on s’y

«introduit») et rendu visible par des marqueurs.

18 - « L’entrée de ville se réfère aux espaces tangents au tissu urbain ou aggloméré ou continu traversés par au moins une grande voirie de pénétration et souvent proches ou traversés par une voirie de contournement. A ce titre, «l’entrée de ville» est irriguée par des flux importants d’hommes et de marchandises » (Frobert. S, 1999).

I-3/ Définition du concept « entrée d’agglomération »

Dans l’ensemble, on s’accorde pour reconnaître à l’entrée de ville un caractère particulier, tant en raison de sa localisation, des fonctions qu’elle assume qu’en raison des enjeux qu’elle interpelle. D’abord, l’entrée de ville présente une typologie particulière en fonction de trois principales dimensions : elle suppose « une situation périphérique qui supporte un trafic important et qui joue un rôle dans l’économie urbaine » (Frobert.S, 1999). C’est un espace de transition vers un centre urbain, un intermédiaire entre la campagne et la ville qui varie selon le type d’activités qu’il accueille (zone industrielle, commerciale, touristique, etc.)

- Selon Gariépy et al (2006), Les entrées de ville ou d’agglomération ne sont pas de simples portes ; elles se constituent à travers des parcours d’entrée où se succèdent des espaces plus ou moins bien définis et détiennent un rôle identitaire fort et structurant pour la ville. Elles sont de véritables vitrines pour ceux qui arrivent de l’extérieur et sont porteuses d’expériences routières faisant référence au caractère symbolique et sensible du territoire.

- « L’entrée est un parcours qui rend compte de la spécificité d’une ville. L’infrastructure routière est un dispositif de mise à vue de ces spécificités et doit montrer une image favorable de la ville ». « Dans le cas des petites et moyennes villes, l’entrée se caractérise par une transition entre le milieu rural ou périurbain et le milieu urbain » (Gariépy et al., 2006).

I-4/ Définition du concept « périurbain »

Les territoires périurbains restent des espaces largement impensés. Aucune définition ne peut complètement les cerner. Ce qui n’empêche pas les antagonismes de s’aiguiser à leur sujet. Pour les uns, le périurbain représente un échec des politiques d’urbanisme qui n’ont pas réussi à contenir l’étalement des villes. Il constituerait, du même coup, un péril pour l’environnement car il est à l’origine d’une artificialisation accrue des sols et conduit, avec l’extension toujours plus grande des aires urbaines, à une augmentation des déplacements automobiles, des coûts et des pollutions associées. (Musseau. P, 2014).

19 Pour les autres, le périurbain a été caricaturé. Il faudrait plutôt le voir comme un mode de vie urbain proche de la campagne, accessible aux classes populaires, qui répond à un besoin d’espace et de proximité avec la nature et qui génère de nouvelles sociabilités.

Celles-ci permettraient ainsi d’éviter l’isolement social dont sont victimes de nombreux citadins. Les difficultés de ces territoires en périphérie des villes seraient principalement liées à l’absence d’offre politique répondant aux besoins des habitants souvent issus des catégories les plus modestes de la population. (Musseau. P, 2014).

- « Le Périurbain, rurbain, aires urbaines élargies, couronnes des pôles urbains… : plusieurs dénominations et définitions se superposent pour décrire des espaces éloignés des villes, mais qui connaissent une croissance démographique importante, en lien avec un pôle urbain plus ou moins éloigné ». Selon la définition de l’INSEE adoptée en 2010.