• Aucun résultat trouvé

Formes et cadres de réalisation des migrations transsahariennes

contemporain au Sahara

III. Formes et cadres de réalisation des migrations transsahariennes

Une approche par la notion de projet migratoire permet de saisir les variations de sens de la migration transsaharienne selon les individus. Ce qui renvoie inévitablement à la question des formes migratoires, des manières concrètes de réalisation des migrations, en lien avec les sens que leurs confèrent les migrants. Mais les formes migratoires ne sont pas des signifiants qui reflèteraient parfaitement et uniquement les projets des migrants. De nombreux paramètres interfèrent entre les deux. Le projet migratoire, à l’interface du sens et de la forme, ne peut à lui seul permettre de comprendre toutes les variations des formes que peuvent prendre les migrations transsahariennes, selon les moyens financiers des migrants, leurs relations, les informations dont ils disposent, leurs objectifs, mais également selon leurs spatialités, leurs temporalités, leurs sociabilités. Ces paramètres, qui varient eux-mêmes au fur et à mesure que les migrants progressent dans leur migration, et sur lesquels influent les contextes de réalisation de la migration, rendent complexe l’analyse de ces mobilités à différentes échelles.

1. Des notions pour comprendre et nommer la migration : filière, réseau, transit

Afin d’expliquer l’organisation sociale et spatiale des mouvements migratoires transsahariens, nous serons amené à utiliser certaines notions classiques des recherches sur les migrations internationales, telles celles de filière, de réseau, ou encore de champ et de système

migratoire67. Ces notions, forgées pour désigner des organisations de migrations autres que celles que nous étudions, méritent d’être brièvement présentées afin de préciser dans quelle mesure il sera possible de les utiliser pour comprendre et rendre compte des migrations transsahariennes contemporaines. Enfin, il nous faudra revenir sur la notion de transit, déjà largement employée dans ce texte, dont le sens mérite d’être précisé bien qu’il semble évident de prime abord.

« Je pars tout seul, comme un touriste. Quand un touriste part quelque part, est-ce qu’il cherche à dire qu’il connaît quelqu’un, non, alors ? » (Migrant camerounais, Agadez, le 18 avril 2005).

La notion de filière migratoire est utilisée par certains auteurs pour désigner l’organisation de personnes qui permettent à des Subsahariens de se rendre au Maghreb ou en Europe. Ces « filières migratoires subsahariennes » vers et à travers le Maghreb (Lahlou, 2004) recouvrent-elles l’idée de « solidarité agissante qui unit les membres d’un même

groupe fondé sur les liens de sang et de la parenté, du voisinage, de l’ethnie et de la religion » (Simon, 1995 : 176), sur laquelle repose cette notion ? De manière générale, au

regard de la nature des projets migratoires des migrants et de la manière dont se déroule leur migration, il semble que cette notion soit peu opératoire dans l’étude des migrations de transit au Sahara central, ou tout au moins qu’elle ne le soit pas de manière systématique. Dans le cas des migrants sahéliens issus de communautés ayant une pratique déjà ancienne des migrations transsahariennes et disposant de contacts dans les villes du Maghreb où ils se rendent, la notion de filière migratoire peut être appropriée s’ils bénéficient de solidarités dans leurs espaces d’accueil, ce qui oriente leurs choix migratoires. Ce n’est toutefois que rarement le cas : « Très rarement quelqu'un va quitter le Niger et rentrer en Libye et connaître

quelqu'un… même s'il le connaît, il ne sait pas exactement dans quelle ville il est, à moins qu'il rencontre quelqu'un qui revient de la Libye et qui connaît le gars, qui a son adresse… mais normalement on entre comme ça, sans adresse, sans connaissance » explique un jeune

nigérien ayant vécu plusieurs années en Libye (Agadez, le 18 novembre 2004).

67

Les notions de noria (Peraldi, 2002) et de va-et-vient (Faret, 2003) désignent des formes migratoires trop éloignées des migrations transsahariennes pour pouvoir nous être utiles. De même, la notion de territoire circulatoire telle qu’elle fut développée par Alain Tarrius (1993; 2000), implique que les migrants effectuent des va-et-vient entre une zone de départ et une d’arrivée, et qu’ils se sentent à la fois « d’ici et de là-bas », ce qui n’est pas le cas au Sahara.

En revanche, lorsque des groupes de migrants disposent de contacts – parfois issus de leur communauté nationale – dans plusieurs étapes intermédiaires de leurs itinéraires de migration et dans certaines villes de destination, mais que ces contacts ne sont pas connus de manière directe, et que leurs relations avec eux se limitent à des échanges marchands concernant les transports ou les hébergements, peut-on parler d’actes de « solidarité » et de l’existence de ces contacts comme d’un facteur attractif déterminant ? Autre cas : plusieurs migrants originaires de différentes grandes villes du Cameroun étaient en possession d’une même « feuille de route »68 indiquant l’itinéraire à suivre pour aller du Cameroun à Las Palmas via le Nigeria, le Niger, l’Algérie et le Maroc, et mentionnant pour chaque étape une personne ressource à contacter. De prime abord, cela semblait être une filière migratoire bien organisée. Mais plusieurs de ces migrants, tout en conservant précieusement ce papier, ont avoué s’être aperçu dès la frontière entre le Cameroun et le Nigeria que les informations dont ils disposaient n’étaient pas actualisées. « Puisque l'itinéraire est fait par des gens qui sont

partis depuis très longtemps, nous sommes arrivés [à Ekok] et on a trouvé que les choses avaient changé » (Migrant camerounais, Agadez, le 24 novembre 2004). Puis au fur et à

mesure de leur voyage, de manière quasi systématique les coûts des transports n’étaient plus les mêmes, les personnes ressources avaient déménagé, etc. Il semblerait donc que ces « feuilles de route » circulent de personne en personne sans être remises à jour, sans qu’aucun groupe organisé n’en soit à l’origine. La simple existence de ces feuilles de route « périmées » oriente tout de même nombre de migrants camerounais dans leur choix initial d’itinéraire, et entraîne de fait leur « encadrement », à un moment ou un autre de leur parcours, par d’autres personnes que celles qu’ils étaient censés rencontrer. Là encore, doit-on parler de filière ou de réseau ? Cette distinction importe car, loin de n’avoir qu’une valeur théorique, elle participe de la compréhension du sens de la migration chez les individus. Avoir recours à des filières migratoires dont on connaît l’existence et le mode de fonctionnement, comme le font certains Sénégalais qui se rendent au Maroc, n’entraîne pas la même prise de risque (au moins dans les représentations) que le simple recours momentané à des réseaux, et influe en cela sur les choix des migrants (Herman, 2006).

« Les réseaux ou les filières migratoires constituent le support le plus solide pour le

maintien des flux migratoires. Nous considérons ainsi le réseau comme infrastructure sous- tendant les échanges » (Guilmoto, Sandron, 2000 : 120). Plus englobant que la filière, le

68

réseau migratoire intègre davantage d’acteurs, mis en contact non par leurs origines mais par leurs activités, et permet une compréhension de la dimension collective de l’organisation des faits migratoires, sans s’opposer à la dimension individuelle des projets des migrants.

Les migrations transsahariennes, aventureuses et peu structurées dans les premiers temps, ont impulsé le développement progressif de réseaux migratoires au Sahara, c’est-à-dire l’organisation des relations entre les individus au sein des espaces où la circulation autonome des migrants n’est que difficilement possible (désert, frontières surveillées). Puis ces réseaux se sont étendus, parfois jusqu’aux espaces de départ et d’arrivée des migrants. Le nombre de migrants encadrés par des réseaux dès leur lieu de départ et jusqu’à leur destination finale est encore limité, en revanche il semble que plus aucun migrant ne traverse aujourd’hui le Sahara sans avoir recours à un moment ou à un autre aux moyens de transport ou aux lieux d’hébergement qui leur sont spécifiquement destinés, qui, en tant que structures, préexistent à leur passage.

Bien que les réseaux migratoires n’influent pas de manière uniforme sur les pratiques des migrants, ils jouent un rôle déterminant dans l’organisation des transports, les passages des frontières (du Maghreb) et les relations avec les agents des États, et participent en cela de manière décisive à l’agencement des itinéraires de migrations (Arango, 2000; Faist, 2000; Herman, 2006). Finalement, l’ensemble des réseaux et des filières migratoires permet à des flux quasi constants de migrants de circuler au Sahara central et structurent ainsi cet espace en véritables champs migratoires (Béteille, 1981; Ma Mung, 1998; Simon, 2006a). L’ensemble de ces champs migratoires, auxquels s’ajoutent des flux de marchandises et d’informations qui leurs sont liés, constitue le système migratoire du Sahara central.

Enfin, la notion de transit, qui, comme nous le verrons, permet de singulariser le Sahara nigérien par rapport à de nombreuses autres régions de ce désert également traversées par des flux migratoires, est fréquemment utilisée dans l’étude des migrations internationales69 mais n’a pas fait l’objet d’une réflexion aussi approfondie que celles qui ont porté sur les notions précédemment exposées.

Du latin transitus signifiant « l’action de franchir », le « passage », le transit renvoie à une dynamique de mouvement. Si à l’origine l’aspect temporel est au cœur de la notion, qu’il

69 En ce qui concerne les migrations entre l’Afrique subsaharienne, l’Afrique du Nord, et l’Europe, voir

notamment (Boubakri, Mazzella, 2005; Hamood, 2006; Howaida, 2006; Nyberg-Sorensen, 2006a; Pian, 2007; Pliez, 2004a; Robin, 1999).

s’agisse des zones de transit des aéroports internationaux ou du transit marchand à travers un territoire national où transiter signifie une quasi absence d’arrêt du mouvement, la question de la durée perd de son sens dans le cadre des migrations transsahariennes actuelles. Dans ce cadre, nous considérons que c’est l’intention qui fait le transit, qui donne du sens à la notion de migration de transit, au sens où le fait de transiter, par exemple par une ville, nécessite inévitablement un certain temps, de quelques heures à quelques mois, et un arrêt physique du déplacement ; ce qui différencie alors la ville de transit de celle de « destination par défaut » est le changement d’intention des acteurs, le changement conscient de projet des migrants, et non pas spécifiquement la durée de leur séjour, la « matérialité » de leur installation ou leurs activités. C’est en ce sens que nous souscrivons aux propos de Ninna Nyberg Sorensen sur les migrations de transit « en Méditerranée » : « Transit migration introduces a continuum in the

migration experience, namely one between emigration and settlement. As such, transit migration is not a specific type of migration, nor is it a status: it is rather a process and a contingency » (Nyberg-Sorensen, 2006b : 5).

Néanmoins, il semble qu’en Afrique du Nord et en Mauritanie les espaces de transit soient tous également des espaces de destination, parfois choisis, parfois par défaut en raison de l’impossibilité pour certains migrants de poursuivre leur route. La dénomination des migrations en provenance du sud du Sahara comme étant uniquement des migrations de transit revêtant alors une connotation politique forte puisqu’elle « permet » aux États – d’Afrique du Nord en l’occurrence – de ne pas se reconnaître ni se penser en tant que terre d’immigration. Anaïk Pian, dans son étude des migrations sénégalaises au Maroc, dit ainsi utiliser « l’expression migration de transit [comme] un raccourci d’écriture pour désigner

des migrations s’effectuant « initialement » dans une logique de transit » (Pian, 2007 : 152),

révélant par là l’importance accordée à la logique des acteurs.

Dans une même optique, nous entendons par « espace de transit » tout espace où les migrants arrivent en ayant l’intention de poursuivre dès que possible leur route vers une destination plus lointaine, et conservent cette intention au cours de leur « séjour » dans cet espace, quelle qu’en soit la durée ; la fonction de transit d’un lieu ou d’un territoire s’affirme lorsque plusieurs flux migratoires s’y rejoignent et que la mobilité des migrants y occupe une place notable au sein de l’ensemble des mobilités. C’est pourquoi tous les espaces traversés par des migrants ne sont pas, de manière signifiante, des espaces de transit. La spécificité du Sahara nigérien est justement de n’être qu’un espace de transit mais jamais de destination, où le transit constitue la principale forme de mobilité. Même lorsque les séjours des migrants s’y prolongent, à de très rares exceptions près, ils ne projettent jamais de s’y installer

volontairement et finissent toujours par poursuivre leur voyage. Enfin, si les migrations de transit sont parfois assimilées à des migrations irrégulières, et qu’au Sahara les migrants en transit sont effectivement fréquemment dans l’irrégularité (voire la clandestinité), cet aspect de la situation des migrants n’est pas « théoriquement » lié à la situation de transit.

La notion de transit ainsi précisée servira à la caractérisation de moments migratoires et d’espaces de la migration, mais également, au-delà, à la compréhension des relations sociales qui se tissent tout au long des parcours migratoires. L’idée d’« intentionnalité » des acteurs, contenue dans la notion de transit, éclaire en effet ce que les migrants sont prêts à « investir » dans la relation à l’autre – que celui-ci soit immobile ou mobile – lorsqu’ils sont dans une logique de transit.

Encadré n°2. Des stocks aux flux : remettre le mouvement au cœur des études migratoires Parler de « stocks » ou de « flux » ne désigne pas seulement deux types de données quantitatives concernant les migrations, mais deux manières de les envisager, l’une statique, l’autre dynamique.

De manière générale, les études migratoires reposent sur l’analyse des stocks de migrants, c'est-à-dire sur le nombre d’individus vivant en dehors de leur pays de naissance à un moment donné. Cette approche des migrations internationales pose de nombreux problèmes car la migration est avant tout mouvement, mobilité, et devrait prioritairement être étudiée à partir de données concernant les flux de migrants. Les stocks de migrants, seule source qui autorise la comparaison des pays entre eux à l’échelle du continent, ne permettent pas de distinguer ni de mettre en rapport l’émigration et l’immigration pour un pays donné, ni de différencier les flux actuels des flux anciens (populations expatriées, diasporas, etc.). En revanche, des données sur les flux, c’est-à-dire sur les entrées et les sorties des territoires nationaux pendant un temps donné (le mois, l’année), permettraient de mieux rendre compte des dynamiques de circulation des individus, là où les stocks ne reflètent que la différence nette entre les entrées et les sorties, sans tenir compte de la durée d’installation des migrants, et sans tenir compte de tous les mouvements qui se réalisent entre deux périodes de recensement. Travailler sur les stocks ne rend pas compte de l’essence même de la migration, sa dynamique dans l’espace, le mouvement.

2. Le chevauchement des cadres institutionnels : un droit des migrants abscons et inopérant

L’examen des politiques migratoires et des législations relatives à la migration internationale fait ressortir deux approches de la question, différentes mais complémentaires. D’une part, les principes et les normes qui relèvent de la souveraineté des États (droit de protéger ses frontières, d’admettre et d’expulser des ressortissants étrangers, de lutter contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, etc.) et qui peuvent s’appliquer à l’échelle de regroupements interétatiques, et d’autre part ce que l’on pourrait appeler les droits humains des personnes engagées dans le processus migratoire, reconnus au niveau international à travers différentes conventions, sans que les migrants internationaux y soient nécessairement explicitement mentionnés (comme les Droits de l’homme, le droit humanitaire, le droit des réfugiés, le droit du travail, etc.). De cette diversité des textes (véritables lois ou conventions non contraignantes) et de leurs échelles d’application (nationale, bilatérale ou internationale), résulte de manière générale une grande complexité de la question du droit des migrants70.

Tel est le cas au niveau du système migratoire du Sahara central, où différents cadres institutionnels protégeant les migrants et/ou régissant les migrations internationales se chevauchent et se jouxtent. Il ne s’agit pas ici de dresser un tableau exhaustif de cet enchevêtrement des cadres juridiques censés déterminer les droits des migrants et leur statut au cours de leurs traversées sahariennes, mais simplement d’en exposer les grands traits afin de mettre en évidence leurs éventuelles contradictions, et de pouvoir plus avant différencier les pratiques de jure de celles de facto71.

Au niveau supranational, si l’on excepte les conventions onusiennes, le Sahara central est sous le coup de deux principaux cadres institutionnels concernant la migration internationale, émanant de deux organisations interétatiques africaines, la CEDEAO72 et la CEN-SAD73. Ces deux organisations, qui regroupent chacune d’elle de nombreux États dont le Niger, se sont prononcées en faveur de la libre circulation des individus en leur sein (cartes 5 et 6).

70

Un département du droit international de la migration a été créé en 2004 au sein de l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) afin de regrouper et de clarifier les instruments juridiques liés à la question migratoire aux niveaux international, régional et national.

71

Lorsque cela s’avèrera utile et nécessaire à la compréhension de certaines situations ou de certaines logiques d’acteurs, nous reviendrons ponctuellement de manière plus précise sur ces points d’ordre juridique ayant trait à la circulation des individus dans ces zones.

72 Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, créée en 1975. 73

« Nous on n'a pas besoin de visa en Afrique, ici c'est chez nous, on peut voyager comme ça, comme vous en Europe, vous pouvez passer d'un pays à l'autre avec le visa Schengen » (Migrant congolais de Kinshasa, Agadez, le 15 avril 2003).

Carte 5. La CEDEAO : un espace de libre circulation officielle des personnes

Un protocole de libre circulation des individus au sein de l’espace CEDEAO74 existe depuis 1979 (protocole de Dakar), et devrait permettre à nombre de migrants de se rendre au Niger, et donc jusqu’aux frontières méridionales du Maghreb, sans soucis d’ordre administratif. Pourtant, que les migrants soient ressortissants ou non d’un État membre de la CEDEAO, en possession ou non d’un carnet de voyage CEDEAO et d’un certificat de vaccination, ils sont tous en mesure de circuler au Niger, mais ils sont également tous taxés illégalement à chaque contrôle par les agents de l’État nigérien. D’où sans doute la récurrence dans les discours de migrants des affirmations sur le fait qu'ils n'ont « pas besoin de visa », que « c'est facile de voyager sans visa », ou encore « qu'entre africains, [le passeport] ne sert

à rien, il suffit d'une carte d'identité » pour voyager d'un pays à l'autre. Pas besoin de papiers

pour franchir les frontières, mais obligation de s’acquitter de pots-de-vin, telle semble être la réalité des faits qu’aimerait voir changer la CEDEAO (Adepoju, 2002), comme en atteste la publicité faite pour le carnet de voyage qu’elle a mis en place (figure 2)75.

Figure 2. Publicité pour le carnet de voyage de la CEDEAO (« Passez les frontières

librement avec le carnet de voyage CEDEAO. Sans visa. Sans corrompre »).

74 La CEDEAO regroupe 15 États (Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée,

Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo). L’accord sur la libre circulation des personnes stipule que « tout citoyen de la Communauté, [...] désirant séjourner dans un État-membre pour une durée maximum de quatre vingt dix (90) jours, pourra entrer sur le territoire de cet État membre sans avoir à présenter un visa. Il suffit au citoyen de la CEDEAO de posséder un document de voyage et de certificats internationaux de vaccination en cours de validité » (extrait du protocole de Dakar, Dakar, 29.05.1979).

75 « Les ambassadeurs de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), sous l'égide