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E léments, i ndices et é valuations…

1.2. Formes de confort :

Pour chacun de nos sens perceptifs sensible au confort, il existe une « zone de confort », entre le pas assez, et le trop (de bruit, de lumière, d'air, d'espace, d'humidité, de chaleur/fraicheur, etc.). Cette zone peut être ressentie comme plus ou moins étendue selon la personne, son âge et le contexte et la durée d'exposition à l'environnement (public, privé, de travail, véhicule...).

1.2.1. Confort matériel :

Il concerne les aspects physiques et matériels du confort. Avec le développement de l'ère industrielle et le développement d'une société de consommation initialement basée sur la multiplication d'objets manufacturés et de biens et services matériels relativement standardisés, le confort matériel est devenu au XIXème et surtout au XXème siècle une valeur emblématique de la modernitéet de fortune.

15 Cours d’architecture de Belakehal A. Département d’architecture et d’urbanisme de l’université de Biskra.

85 1.2.2. Confort psychologique :

L’environnement consiste un point essentiel de l’aspect psychologique envers les comportements de l’homme. Le bien-être psychologique est caractérisé de l’interprétation mentale et l’état psychique de chacun de nous dans une situation ou un espace bien déterminé. Une perception de l’espace architectural ou urbain, peut avoir parfois des sortes de traumatismes, cela réapprend les architectes ou urbanistes à prétendre que l’on ne peut pas guère s’habituer à n’importe quel endroit conçu. L’espace et l’homme, à l’intérieur comme à l’extérieur, sont des polarités indissociables. Il n’y rien d’étonnant à ce qu’une destruction de personnalité se manifeste par des changements au niveau de la conception de l’espace et dans les actions qui s’y développent. Bien entendu, le rapport entre corps avec l’environnement immédiat est très important, ce qu’il fait l’image de notre corps et la manière dont elle s’intègre, ou non à l’image de l’entourage perçu. A ce propos il y a un effort réel mais naturel produit pour le but de s’adapter avec les ambiances de l’espace extérieur et à certaines des ses configurations.

La valeur de l’image mentale qu’elle fabrique la raison de chaque individu se déferre largement selon différents critères comme le sexe, l’âge, la dynamique et la statique, et plus d’autres dans les quels interviennent formellement sur l’adaptation à l’espace occupé.

C’était nécessaire de rétablir les points fondamentaux qui englobent cette théorie, ceux-ci comme les cite Boutabba. S (2007) sous les aspects suivants:

 La stabilité du comportement humain à travers le temps et les situations.

 La persistance des modes de comportement adopté en réponse à un cadre physique donné et ce, indépendamment des personnes impliquées.

 L’environnement est un système ouvert, mais la définition de ses limites est faite par les interactions avec d’autres systèmes physiques et sociaux.

 Le caractère dynamique de chaque comportement propre à un cadre physique donné, qui sera affecté par un changement dans n’importe quelle composante.

 Si un changement empêche l’apparition d’un comportement spécifique à un contexte donné, une recherche d’un cadre plus adéquat s’impose.

 En plus des composantes physiques, l’environnement englobe les comportements individuels et sociaux qui s’y produisent.

 L’environnement est unique pour la personne qui le définit.

 Les environnements spécifiques ont une histoire naturelle relative à leur usage.

 La neutralité des environnements. L’être humain prend conscience de leurs caractéristiques quand une modification s’y produit ou en présence d’un cadre non familier.

 L’existence de limites physiques pour les environnements.16

16 Boutabba S.D. Mémoire de magister, Université de Biskra, 2007, chapitre03 : Aspects psychologiques de l’environnement.

86 1.2.3. Confort physiologique :

Le confort physiologique est étroitement lié aux exigences sensorielles: respiratoires, thermiques, lumière, sonore, olfactifs…etc. bien entendu, le bien-être physiologique dépend de ces facteurs cités, dont ils jouent le rôle primordial sur la limitation de la qualité architecturale et physiologique si l’on peut dire de l’espace occupé.

1.2.4. Confort respiratoire :

L’air que l’on respire en espace clos peut avoir des effets sur le confort et la santé, depuis la simple gêne-odeur, somnolence, irritation des yeux et de la peau, jusqu’au développement de pathologies, comme l’allergie respiratoire (De Herde, 2005).

Négligée pendant de nombreuses années, la qualité de l’air intérieur est désormais un sujet de préoccupation des autorités sanitaires et un critère d’un habitat de qualité. De nombreux polluants sont en effet concentrés dans l’air intérieur, provenant à la fois de nos comportement, des produits utilisés et des matériaux de construction. Tandis que la première source de pollution reste le monoxyde de carbone (CO), suivi du dioxyde de carbone (CO2), d’allergènes d’animaux, d’acariens, de moisissures, de composés organiques volatils (COV) ; dont toute la famille des aldéhydes, d’oxyde d’azote (NOx) ou encore de fibres minérales artificielles.

Les maisons bien isolées sont souvent étanches. L’air ne s’y renouvelle pas suffisamment et il est fréquent de constater que la pollution intérieure de l’air y est plus élevée qu’à l’extérieur. Le meilleur remède contre les désagréments évoqués est à la fois de ventiler et de contrôler les sources de pollution, il est important de ventiler en permanence (ouverture des fenêtres, VMC), notamment lors d’activités comme la cuisine, le bricolage ou le ménage, pour extraire l’air vicié. En outre, le choix de matériaux de construction sains, l’utilisation limitée de produits ménagers et de désodorisants, et l’évacuation de la fumée de cigarette permettent de réduire les émissions de polluants.

Graphe 4.1 Evolution des taux de CO2 dans une salle de classe. Débit d’air frais et pourcentage prévisible de personnes insatisfaites.

Source : Traité d’architecture et d’urbanisme bioclimatique, 2005, p : 33.

87 L’ampleur de l’impact de l’air propagé sur le mécanisme respiratoire humain est plus significative au niveau des espaces extérieurs qu’à l’intérieur, gêné de plusieurs facteurs dites artificiels tels que les fumées des véhicules, les usines, les odeurs des rejets et ainsi que le niveau de propreté qui le représente l’espace lui-même, ce qui rend le centre ville très étouffant que la périphérie en conservant l’air pollué celui qui nage au-dessus de la canopée urbaine et engendre en conséquence des cas de maladies respiratoires à l’exemple de les crises d’asthmes, et le cancer des poumons. Pour une solution primaire, la végétation fait un meilleur remède à ces conditions, en renouvelant le débit et aussi la qualité d’air respiré et en absorbant les gazes carboniques.

1.2.5. Confort visuel :

La perception de la lumière est un des sens les plus importants de l’Homme. Grâce à cette perception, nous pouvons appréhender facilement l’espace qui nous entoure et nous mouvoir aisément dedans. L’œil, jouant le rôle d’interface avec l’environnement est sensible non seulement aux caractéristiques de la lumière, mais aussi au niveau de ses variations et de sa répartition. L’œil est indubitablement une merveille de "technologie naturelle" capable de s’adapter aux conditions extrêmes qui règne sur notre planète, mais, naturellement, a ses limites au niveau adaptation et accommodation ; ce qui consiste les limites du confort visuel.

Le confort visuel est, non seulement une notion, objective faisant appel à des paramètres quantifiables et mesurables, mais aussi à une part de subjectivité liée à un état de bien-être visuel dans un environnement défini.

Le confort visuel dépend à la fois :

 De paramètres physiques comme l’éclairement, la luminance.

 De caractéristiques liées à un environnement interne, externe.

1.2.5.1. Paramètres physiques :

L’éclairement, la luminance, l’éblouissement sont les plus perceptibles par l’Homme et les représentatifs du confort visuel.

L’éclairement :

L’éclairement est l’effet produit par le flux lumineux tombant d’une source lumineuse naturelle ou artificielle sur une surface donnée. Un bon éclairement facilite la lecture mentale des choses par le biais d’une bonne tache visuelle, ce qui permet de la connaissance immédiate des objets ceux qui peuvent être indistincts lorsqu’il fait plus sombre. Il s’exprime en lux. Tandis que pour la performance visuelle qui concerne l’évaluation du système visuel afin que quantifier les aptitudes d’une personne à identifier et analyser les objets entrant dans son champ de vision, cette performance dépend de : la nature de l’arrière plan, les conditions d’éclairage, des perturbations distrayant l’attention…etc.

88 La luminance :

La luminance caractérise le flux lumineux quittant une surface vers l’œil de l’observateur.

Elle s’exprime en candelas par m².

Eblouissement :

L’inconfort visuel est lié à l’éblouissement, c'est-à-dire à la présence d’un fort contraste de luminances dans le champ visuel. On distingue deux types d’éblouissement :

 Physiologique : Apparition d’un voile dans le champ de vision empêchant de distinguer tout objet.

 Psychologique : dont la gêne n’altèrent pas totalement la vision.

En outre, l’éblouissement peut avoir deux sources fondamentales celle qui est directe correspond au regard vers la source de lumière quelque soit naturelle ou artificielle. Par contre à la deuxième qui caractérise la source indirecte provoquée par une surface réfléchissante telle qu’un miroir, un écran, ou une vitre. Le degré de l’inconfort dut à l’éblouissement est conféré au temps de la vision et l’intensité lumineuse capturée par l’œil.

1.2.5.2. Caractéristiques propres à l’environnement :

La volumétrie d’un local et les propriétés des parois influencent la qualité de la répartition du flux lumineux. Elles constituent l’environnement immédiat ou éloigné. Le flux lumineux au niveau d’une tâche résulte de la superposition de la lumière naturelle issue d’une ouverture dans une paroi externe verticale ou horizontale et la lumière artificielle.

Au niveau de la composante naturelle, on distingue :

 La composante directe issue sans réflexion du soleil ou du ciel de manière générale et directe (réflexion du rayonnement solaire sur la couche nuageuse).

 La composante indirecte réfléchie par des éléments externes comme une surface vitrée d’un immeuble voisin.

 La composante indirecte interne issue de la réflexion des deux composantes externes sur les parois internes.

Figure 4.1 Schéma représentatif des différents types de la composante naturelle Source : http://www.energieplus-lesite.be

89 Au niveau de la composante artificielle d’un luminaire, on distingue aussi :

 La composante directe depuis le luminaire sur le plan de travail.

 La composante indirecte résultant des réflexions multiples sur les parois internes du local considéré.

1.2.6. Confort acoustique :

Le son est une sensation auditive engendrée par la fluctuation périodique de la pression de l’air au niveau de l’oreille. Cette fluctuation peut être caractérisée par son intensité (niveau sonore, en décibel : dB), sa fréquence (comprise entre 20 et 20000 Hz pour l’être humain) et son timbre (différence qualitatif liée à la forme de la vibration) (De Herde, 2005).

Les exemples suivants illustrent l’intensité sonore de certains espaces et outils :

 Campagne tranquille………20

 Chambre très calme ……….25

 Appartement calme - rue en zone résidentielle calme ...30

 Bureau calme ………40

 Bureau - conversation moyennement bruyante ………50

 Rue animée - conversation ………60

 Machine à laver ………60 à 75

 Aspirateur ……….70

 Rue à fort trafic ………80

 Musique forte - train (à 25 m) ………..90

 Cris d'enfants - piano ………..100

 Atelier très bruyant (chaufferie) ………...110

 Avion à réaction (à 30 m) …………120

Figure 4.2 Confort, niveau de luminance acceptable et positionnement de la source Source :Traité d’architecture et d’urbanisme bioclimatique, 2005, p : 46.

90 Le son se propage à des vitesses variantes et qui dépendent du milieu : à titre d’exemple dans l’air (bruit aérien) à une température de 20°C, cette vitesse atteint 343 m/s. Dans l’eau, elle est de 1170 m/s et peut monter à 5000 m/s pour la propagation du son via des masses métalliques. La clarté du son dépend du chemin parcouru par l’onde sonore : la géométrie du lieu détermine le temps de réverbération, ce qui est primordial, par exemple, pour une salle de concert.

Une pollution sonore constitue une forme de gène reproduite à l’intérieur du monde urbain, elle provient des vibrations du son assez fortes propagées dans l’atmosphère depuis plusieurs sources existantes telles que les bruits du trafic, les travaux, les activités anthropiques, qui ont des conséquences négatives sur l’état physiologique et psychique de l’homme. En effet, beaucoup de gens souffrent de maladies cardiaques, de l’insomnie, des vertiges, même des tresses psychologiques à cause de cette pollution qui semble impuissante notamment aux espaces extérieurs.

Cependant le confort acoustique dépend du niveau sonore, spécifiquement en milieu industriel où les machines sont assourdissantes. Il dépend aussi de la sensibilité de l’oreille aux basses fréquences. Des mesures correctrices telles que l’installation de panneaux absorbantes peuvent être mises en œuvre pour contrôler ces deux critères. Le confort acoustique dépend enfin de la dynamique sonore, c'est-à-dire de l’émergence du son sur le bruit de fond (effet de contraste). Afin de réduire le bruit, nombreuses astuces ont été recommandées par des associations et des spécialistes pour le but de la protection de la santé face à la haute nuisance sonore, en installant des écrans protecteurs entre le générateur du son et l’auditeur, comme aussi l’utilisation des murs antibruit érigés le long des autoroutes fortement fréquentées, sont un exemple de bouclier sonore.

Figure 4.3 Plage du confort sonore (en vert) et bruits courants Source : Traité d’architecture et d’urbanisme bioclimatique, 2005, p : 51 Zone de confort

acoustique

91 1.2.7. Confort thermique :

La définition du confort thermique est très complexe en raison de l'interaction de plusieurs variables environnementales et personnelles et qui dépend d’un ensemble de facteurs.

Selon Givoni (1978), le maintien de l'équilibre thermique entre le corps humain et son environnement est l'une des principales exigences pour la santé, le bien- être et le confort. Il affirme que les conditions dans lesquelles on obtient cet équilibre est l'état du corps lorsqu'il atteint l'équilibre avec son environnement, dépendant de la conjugaison de nombreux facteurs. Certains de ces facteurs sont d'ordre personnel (l'activité physique, le niveau d'habillement, etc.) et d'autres sont des facteurs de l'environnement immédiat tels que la température de l'air, le rayonnement solaire, l'humidité relative et le mouvement de l'air.

Pour André de Herde, le confort thermique fait l’état de satisfaction vis-à-vis de l’environnement thermique. Il est déterminé par l’équilibre dynamique établi par échange thermique entre le corps et son environnement immédiat. Cet équilibre est atteint lorsque les conditions sous les quelles les mécanismes d’autorégulation du corps sont en état d’activité minimale.

Tandis à Hoffman, lui explique que le confort thermique n’est pas forcément lié au maintien permanent de la neutralité thermique, mais qu’il peut aussi résulter de l’alternance de stimuli qui se compensent à condition que le sujet en ait une maitrise parfaite.

La notion du confort thermique reste cependant subjective, dans sa mesure dépend de la différence entre individus. A ce propos des travaux récents sur la notion du confort adaptatif mettent en avant ces variations individuelles, exprimées par des stratégies personnelles qui peuvent être d’ordre : physiologique, psychologique, sociale culturelle ou comportementale.

Dans cela notre bilan du confort thermique est basé sur des paramètres cruciaux agissent en interaction, dans les quels se distinguent entre ceux qui sont relatifs à l’environnement et d’autres au comportement de l’individu.

1. Le métabolisme : est la production de chaleur interne au corps humain permettant de maintenir celui-ci autour de 36,7°C. En outre, un métabolisme de travail correspondant à une activité particulière s’ajoute au métabolisme de base du corps au repos.

2. L’habillement : qui représente une résistance thermique aux échanges de chaleur entre