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T issu urbain, m orphologie et d ensité urbaine

1. Définitions du tissu urbain :

1.1. Tissu urbain :

1.3.1. Les couplages :

Au niveau du couplage, on rencontre une double opération, celle de la complémentarité et l’exclusion entre le système du bâti et le système des espaces libres. Bâti et espaces libres sont les deux systèmes opposés et complémentaires d’occupation de l’espace urbain, ce que les architectes appellent le « plein » et le « vide » dans un plan de masse.

Aussi, on affirme qu’il y a une complémentarité et exclusion entre le système parcellaire et le système viaire. Exclusion : tout ce qui est parcelle n’est pas rue et réciproquement.

Complémentarité : le système parcellaire sépare les différents espaces et l’autre les relie.

Ils ont en commun la propriété de structurer aussi bien l’espace rural que l’espace urbain.

De la manière que en architecture, la distribution est la façon dont l’architecte répartit et relie les différents espaces entre eux, le couple formé par le système parcellaire et le système viaire constitue le mode distribution du territoire urbain.

En revanche, le couple formé par le système bâti et le système des espaces libres constitue le mode d’occupation du territoire urbain.

En conclure, une réglementation générale pour la relation entre système viaire et celui de la parcelle qui le borde, nous tentons à élaborer un ensemble de stratégies qui peuvent ordonnées tel rapport (Panerai, 1999). On signale que certaines voies peuvent être ordonnancées, et d’autres non, ce qui nous permet à recommander les règles suivantes :

 Fixer la largeur de la voie, et son emprise (en laissant ainsi l’implantation des bâtiments, leur hauteur, le revêtement s’il y en à l’initiative de chacun.

 Imposer des bordures (voire des clôtures) en fixant leurs dimensions et matériaux.

 Imposer de construire juste à l’alignement, sur une rive ou sur les deux.

 La construction en mitoyenneté, de même sur une ou deux rives de la rue.

Cette méthode nous facilite d’avoir le résultat engendré du mariage entre deux ou plusieurs systèmes, principalement exécuté sur le niveau plane et le tridimensionnel de la forme urbaine existante. On rajoute ainsi que les éléments définis par l’approche paysagiste d’après Kevin Lynch font aussi un référenciel de ce mode de combinaison.

12 1.3.2. Les superpositions :

Le bâtiment se situe exclusivement sur la parcelle : le système bâti vient donc s’inscrire exclusivement dans le système parcellaire. Cependant, il peut arriver que les bâtiments recouvrent une rue (passage couverts dans les tissus urbains arabes ou médiévaux).

En revanche, les espaces libres s’inscrivent à la fois dans le système viaire (rues, boulevards….) et dans le système parcellaire (espaces libres privatifs associés aux bâtiments). On notera que les espaces libres à caractère singulier et non répétitif s’inscrivent tantôt dans le système viaire (mails, places) lorsqu’ils s’articulent directement à la voirie, tantôt dans le système parcellaire lorsqu’ils en sont relativement indépendants (jardins, parcs... Etc.) (Borie et Denieul, 1980).

2. La morphologie urbaine : 2.1. Définitions :

Une morphologie selon le dictionnaire Larousse c’est l’étude de la forme et de la structure externes des êtres vivants dans les différentes sciences biologiques.

Or, l’étude de la quantité, de la forme, de la répartition et de la proximité des éléments d'une structure macro- ou micrographique.

Nous pouvons décrire qu’une morphologie soit la forme tridimensionnelle d’une particule solide, elle combine entre hauteur, largeur, et profondeur. En outre, l’ingrédient constitutif sera bien déterminé selon son matériau et couleur, ceci afin d’avoir la possibilité de connaitre une interaction réciproque envers l’entourage immédiat.

Figure 1.3 Schéma de la superposition des quatre niveaux de structuration du tissu urbain

Source : Borie et Denieul, 1980 reproduit par l’auteur.

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Qu’est ce qu’une morphologie urbaine ?

La morphologie urbaine est l’étude de la forme physique de la ville, de la constitution progressive de son tissu urbain et des rapports réciproques des éléments de ce tissu qui définissent des combinaisons particulières, des figures urbaines (rues, places et autres espaces publiques...) (Rémy Allain, 2005).

Selon Lévy (2005), l'objet principal de la morphologie est de permettre la lecture de la ville en comprenant l'évolution de la forme urbaine. Cette dernière constitue un objet d'étude construit à partir d'une hypothèse de définition, d'une représentation et d'un point de vue sur la forme. Selon Lévy (2005), la forme urbaine est une notion polymorphe qui peut être saisie de différents aspects selon le point de vue pris par chaque urbaniste et la définition adoptée. En croisant les différents points de vue, Lévy (2005) a distingué cinq approches ou registres de la forme urbaine.

L'approche de la forme urbaine comme forme des paysages urbains, pour laquelle l'espace urbain est saisi visuellement (couleur, style, etc.) dans sa tridimensionnalité (volumétrie et gabarits) et dans son style architectural (mouvement moderne ou high-tech par exemple) (Lynch, 1960 ; Castex et al. 1980).

La forme urbaine comme forme sociale, pour laquelle l'espace urbain est étudié dans son occupation par les divers groupes sociaux, démographiques, ethniques ou religieux (Grafmeyer et Joseph, 1984 ; Roncayolo, 1996).

L'approche de la forme urbaine comme forme des tissus urbains, qui consiste à étudier les corrélations entre les éléments composant l'espace urbain (parcellaire, voiries, rapport espaces libres/espaces bâtis et morphologie des îlots par exemple) (Panerai et langé, 2001).

L'approche de la forme urbaine comme forme des tracés (Pinon, 1994 ; Lévy, 1996). Cette approche renvoie à la forme géométrique du plan de la ville (plan organique, plan en damier ou plan radioconcentrique par exemple).

L’espace urbain comme forme bioclimatique, pour laquelle la forme urbaine est traitée dans sa dimension environnementale, comme microclimat urbain, tant dans ses variations géographiques par quartier, que dans sa diversité liée aux types de tissu (ouvert, fermé, vertical), selon l'orientation (héliothermique), selon le site (eau, relief, végétation) (Escourrou, 1980 ; Escourrou, 1991).

En fin, c’est on évoque la notion d’un angle paysagère (voir la troisième définition), Kevin lynch parle des paysages urbains qui font les éléments fondateurs de la ville. Cependant ses paysages (séquences) identifient la personnalité et contribuent à une atmosphère civile.

Mais dés qu’une compréhension précise des éléments s’impose c’est la forme urbaine qu’il s’agit. Une analyse morphologique complète et enrichit cette approche paysagère et permet de dépasser la vision superficielle d’une ville-décor. L’expression évoque l’aménagement, l’urbanisme, quelque chose souhaitée par l’homme. En revanche la forme urbaine dépasse les volontés des décideurs ou concepteurs des villes (Rémy, 2005). C’est tout d’abord une

14 construction progressive, évolutive, complexe de tracés, de rues, de façades, de monuments, et un tissu vivant qui se nourrit au fur et a mesure du temps et de ses particularités.

Voir ces définitions, nous pouvons constater que la morphologie urbaine, joue le rôle primordial dont la forme urbaine d’une ville ou bien d’une agglomération, soit le produit exclusif aux interactions entre éléments composants d’un tel tissu urbain.