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E léments, i ndices et é valuations…

4. Evaluation du confort thermique à l’échelle du quartier (la rue l’élément crucial) : La conception de la rue est la question clé dans la méthodologie de la conception urbaine

5.3. Adaptation psychologique:

Les facteurs psychologiques influencent la perception thermique d’un espace et les changements qui s’y produisent comme décrit ci-dessous:

5.3.1. Naturel:

Il est évident que les gens peuvent tolérer les changements de l’environnement physique, tant qu’ils sont naturels.

5.3.2. L’espérance:

Les attentes de ce que devrait être l’environnement plutôt que ce qu’il est réellement influencent considérablement les perceptions des personnes, comme dans les bâtiments naturellement aérés là ou les gens s’attendent à des variations temporelles et spatiales des températures, tandis que dans les espaces climatisés elles s’attendent à un environnement thermique beaucoup plus stable.

122 5.3.3. Le passé thermique:

A court terme est lié à la mémoire et semble être responsable des préférences des personnes.

Dans une étude de Höppe dans le domaine de la climatologie urbaine, environ 250 piétons pris dans une rue ensoleillée et sur une pelouse en parc ont été interviewés au cours d’un jour chaud d’été. Le confort évalué par le biais de l’indice PMV indiquait des valeurs correspondant à une sensation chaude. Cependant, la plupart des sujets ont exprimé une sensation de confort. En général, ils ont expliqué que l’une des raisons de leur perception des conditions objectivement trop chaudes comme confortables est que les jours précédents les entrevues, le temps était froid et maintenant ils étaient heureux que le soleil ait brillé de nouveau.

5.3.4. Le temps d’exposition:

L’exposition au stress thermique n’est pas considérée négative si l’individu prévoit qu’elle soit courte durée, cependant cette durée peut être prolongée si l’espace offre des stimuli récréationnels, la capacité de se déplacer dans son environnement entre zones confortables et inconfortables et selon le passé thermique de cet individu.

5.3.5. La culture:

Pour prouver que la culture prend une part dans l’évaluation subjective des espaces urbains en dépit des conditions thermiques semblables, S.Thorsson et I. Knez ont évalué quatre espaces publics. Une place et un parc dans la ville de Göteborg en Suède, et une place et un parc dans Matsudo une cité à Tokyo au Japon.

Au total, 204 personnes ont participé aux deux études. 43 et 60 visiteurs de la place et le parc suédois respectivement, 63 et 38 visiteurs de la place japonaise et le parc respectivement. Ces personnes ont été choisies parce que leurs présences coïncidées à l’intervalle thermiquement confortable de la PET de 18-23°C indice utilisé pour l’étude.

Pour mettre en évidence l’effet de la culture, tous les autres paramètres ont été fixés:

Conditions thermiques: pendant l’investigation, les participants suédois ont été exposés à une valeur moyenne de PET 20.3°C dans la place et une valeur moyenne de la PET de 20.5°C dans le parc. Les participants japonais étaient exposés à une valeur moyenne de la PET de 20.7°C dans la place et une valeur de 19.6°C dans le parc.

Genre: environ 50% des suédois et 60% des japonais aux parcs étaient femmes contre respectivement 40% et 55% dans les deux places.

Habillement: l’habillement des interviewés, exprimé en Clo a été examiné. L’habillement moyen porté par les interviewés japonais était d’environ 0.9 Clo, supérieur d’environ 0.1 Clo que celui des interviewés suédois (0.8Clo).

Fréquentation de l’endroit: Environ 30-50 % des visiteurs des deux endroits dans les deux pays ont répondu qu’ils traversent l’endroit quotidiennement ou plusieurs fois par semaine.

123 Dans les places environ 60-70% des participants ont répondu qu’ils étaient sur leur chemin de la maison ou de travail, l’institut…..Cependant 50-60% des participants aux parcs ont déclaré que les motifs importants sont de s’exercer, respirer de l’air, se rencontrer et se détendre. Donc fonctions et activités semblables dans les deux pays.

Dans le parc, les résultats montrent que les suédois ont évalué le temps le plus froid que les japonais bien que ces derniers aient été exposés à une PET moyenne inférieure de 0.9°C. Ils ont également évalué différemment les qualités esthétiques des espaces ou les participants suédois, contrairement aux japonais, ont estimé la place comme sensiblement plus belle et plaisante que le parc.

En conclure, les résultats présentés suggèrent que l’évaluation du confort thermique avec les modèles physiologiques d’équilibre thermique dans les espaces extérieurs peut ne pas être applicable dans différentes zones climatiques et culturelles sans modifications et que le facteur psychologique doit être pris en considération (Kedissa C., 2010).

Conclusion :

Le chapitre récent fait une navigation plus ou moins profonde au-dessus la mer du confort thermique qui fait le premier point de notre thème de recherche.

La notion de confort thermique qui est subjective, a surtout été étudiée dans les espaces intérieurs, qui sont maîtrisables et possèdent des paramètres plus ou moins stables, contrairement aux espaces extérieurs où il y a une multitude de facteurs qui entrent en jeu et

Graphe 4.14 Comparaison des résultats de l’évaluation du confort thermique dans les places et les parcs japonais et suédois

Source : Kedissa. C, 2010, d’après Thorsson et Knez (2006).

124 interviennent au même temps, ce qui la rend plus compliquée et demande plus de moyens et d'intérêt, et même le nombre d'études consacrés à ce volet, malgré qu'elles s'accroissent d'avantage demeurent peu nombreuses.

Comme nous l’avons déjà signalé, le confort thermique est basé de quatre éléments indissociables, qui sont la température de l’air, la vitesse de l’air, l’humidité relative, et notamment la température moyenne radiante qui correspond à l’aspect général de l’environnement y comprit le rayonnement solaire, la quantité d’énergie absorbée et restituée de la part des surfaces composites, et ainsi tout ce qui est relatif à l’humain c'est-à-dire le bilan métabolique, en plus l’aspect vestimentaire. Cependant, les recherches ont bien exploré ce champ en se basant sur un nombre d’indices qui peuvent faciliter l’évaluation fidèle du confort, par le biais des éléments précédents. Les indices inventés ont crée une multipluralité de la limitation du stress thermique soit en espace intérieur ou extérieur. En effet, le milieu urbain ne représente pas les mêmes perturbations que l’intérieur, il est donc loin d’être influencé d’un seul facteur, ce qui le rend très complexe afin d’avoir son estimation avec exactitude, ce qui explique pourquoi la plupart de ces indices sont proposés pour les conditions intérieures. Toutefois, quelques uns d’entre eux ont été développés sur la base d’approximation des conditions soumises.

A travers les différentes études, il a été constaté que le confort thermique extérieur dépend de plusieurs paramètres, les plus importants sont la géométrie, l'orientation ainsi que la réflectivité. Elles influencent d'une manière perceptibles sur l'ambiance extérieure, et le bien être dans ces espaces extérieurs qui sont généralement les plus touchés par la perturbation du degré de confort surtout dans les climats chauds, ce qui pourrait aboutir à un choix judicieux, et une combinaison adéquates de ces différents paramètres.

La caractérisation précise du confort thermique extérieur reste toujours incomplète pour la réaliser, mais grâce aux indices, aux questionnaires, et bien sur à la limitation de la valeur urbaine et architecturale du site, l’estimation pourra être démontrée sous des données qui nous permettent de les utiliser comme astuces pour la conception et la régularisation de l’aspect physique propre à l’environnement urbain.

Chapitre 5 :