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COMMERCIALISATION DES PFNL CONGOLAIS

5- La filiere des feuilles des marantacées

5- La filiere des feuilles des marantacées

Les feuilles de plantes herbacées de la famille des marantacées ne sont pas comestibles, mais elles jouent un rôle prépondérant dans l’alimentation. En effet, elles servent d’emballage pour de nombreux mets d’Afrique Centrale (à l’instar du bâton de manioc, des gâteaux de pistache, d’arachide, etc…). Les espèces les plus commercialisées et donc les plus exploitées sont:

Megaphrynium macrostachyum et Sarcophrynium brachystachys (Tchatat, 1999)1. Ces dernières poussent dans le sous-bois en forêt et préfèrent généralement les zones humides.

L’exploitation de ces plantes est très intensive mais seules les feuilles «adultes» sont récoltées et ces espèces possèdent des capacités exceptionnelles de multiplication végétative. Il n’y a, pour l’heure, aucune raison de s’inquiéter quant à l’avenir de ces espèces dans leur milieu naturel malgré une exploitation qui se déroule toute l’année.

a) Importance des feuilles des Marantacées

Les feuilles des Marantacées sont utilisées à diverses fins dans tous les départements du pays.

On a décrit près de 11 genres avec plus de 26 espèces (Sita et Mountsambote, 1988)2.

Les Marantacées sont des plantes typiquement tropicales. Elles poussent dans les sous bois en forêt dense humide ou dans les forêts galeries, parfois dans les marais. Certaines espèces sont lianescentes et volubiles et utilisent les grands arbres comme support dans la recherche de la lumière solaire. Dans certains cas, leur densité sur une certaine superficie confère à celle-ci une physionomie particulière. C’est le cas des forêts à Marantacées du sud du Congo et des forêts clairsemées à Marantacées du Nord décrites par Hecketsweiler et al en 19913. Selon ces auteurs, une végétation secondaire s’installe parmi les Marantacées et les Zingibéracées constituant une véritable « mer d’herbacées ». Au Congo, trois genres sont utilisés pour des emballages divers ; il s’agit de :

Marantochloa,

Megaphrynium et

Sarcophrynium.

b) Les usages des feuilles de Marantacées

De manière générale, les feuilles des Marantacées (Photo 13) à large limbe servent pour l’emballage de certaines denrées alimentaires ; elles peuvent être utilisées en lieu et place d’ustensiles de cuisine pour la cuisson de certains aliments comme la viande ou le poisson en

« Maboké » (cuisson à l’étouffé). Mais elles sont surtout employées pour l’emballage de la

« Chikwange » (aliment de base au Congo dont la matière première est faite à partir des tubercules de manioc rouis).

1Tchatat, M. 1999. Produits Forestiers Autres que le Bois d’oeuvre (PFAB): place dans l’aménagement durable des forêts denses humides d’Afrique Centrale. Projet régional de capitalisation et transfert des recherches sur les écosystèmes forestiers de l’Afrique humide. Série FORAFRI. Document 18. Yaoundé.

2 Sita P et Moutsambote JM 1988 : Catalogue des plantes vasculaires du Congo. CERVE/ORSTOM. Rapport, 195 p.

3 Hecketsweiller P ; Doumenge C et Mokoko Ikonga J. 1991 : Le parc National d’Odzala Congo. UICN Programme de Conservation des Forêts. UICN Gland Suisse et Cambridge. Royaume Uni 334 P.

Ces mêmes feuilles sont aussi utilisées par les populations autochtones en zones forestières pour la construction des habitations. Cependant l’utilisation des marantacées qui leur confèrent une valeur commerciale est l’emballage des denrées alimentaires.

Photo 13 : (de gauche à droite) Paquets de feuilles de Marantacées dans un dépôt à Pointe-Noire et Feuilles de marantacées Megaphrynium sur le matché de Ouesso

Les feuilles de marantacées comme les rotins disposent de plusieurs points d’entrée ainsi que de commercialisation dans la ville. Au cours de l’année, les quantités commercialisées varient suivant les saisons, les quantités se réduisent pendant la saison des pluies alors que les travaux des champs occupent le plus grand nombre de personnes qui se livrent à l’activité de cueillette ; elles augmentent à partir du mois de juillet jusqu’en novembre.

En rapport avec l’activité culinaire, le fait que les feuilles de Marantacées soient la matière première dans l’emballage du manioc fortement consommé par les congolais, l’activité autour de ce produit occupe un grand nombre de personnes. En prenant en considération les critères tels que, présence du produit sur le marché le long de l’année, le nombre de personnes occupées par la commercialisation et les quantités prélevées ; les feuilles de marantacées constituent avec le Gnetum et les noix de palme, les principaux produits forestiers non ligneux tirés des forêts congolaises, viennent ensuite les rotins qui nécessitent néanmoins un certain savoir faire et donc un temps d’apprentissage au traitement de la denrée plus ou moins long.

c) Présentation de la ressource

L’utilisation des feuilles des Marantacées est signalée dans toutes les régions du Congo. On a décrit près de 11 genres avec plus de 26 espèces (Sita et Mountsambote, 1988)1. La famille des Marantacées est typiquement tropicale. Ce sont des plantes de sous bois de la forêt dense humide ou des forêts galeries, parfois des marais. Dans certains cas, leur densité sur une certaine superficie confère à celle-ci une physionomie particulière. C’est le cas des forêts à Marantacées du sud du Congo et des forêts clairsemées à Marantacées du Nord décrites par

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1Sita P et Moutsambote JM 1988 : op. cit

Hecketsweiler et al en 19911. Selon ces auteurs, une végétation secondaire s’installe parmi les Marantacées et les Zingibéracées constituant une véritable « mer d’herbacées ».

Au Congo, trois genres sont utilisées pour des emballages divers ; il s’agit de :

Marantochloa,

Megaphrynium et

Sarcophrynium.

d) Les usages des feuilles de Marantacées

De manière générale, les feuilles des Marantacées à large limbe servent pour l’emballage et sont aussi utilisées en lieu et place d’ustensiles de cuisine pour diverses préparations alimentaires (Photo 13), comme la viande ou le poisson en « Maboké » ; mais surtout pour l’emballage de la « Chikwange » (aliment de base au Congo dont la matière première est faite à partir des tubercules de manioc rouis).

Photo 14 : Paquets de feuilles de Marantacées dans un stock et

Touffe de feuilles de Marantacées en milieu naturel prêtes à la vente

De ce fait les feuilles des Marantacées font l’objet d’un commerce intense dans les principaux marchés des grands centres urbains. Les espèces les plus commercialisées sont :

Marantochloa congensis,

Megaphrynium macrostachyum et

Sarcophrynium sp.

Ces feuilles à large limbe sont aussi utilisées dans la construction des cases et notamment pour recouvrir les toitures et opérer des cloisons (Bouquet 1969, Hecketsweiller et al 1991)2.

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1Hecketsweiller P ; Doumenge C et Mokoko Ikonga J. 1991 : op. cit

2Bouquet A 1969. Féticheurs et médecines traditionnelles du Congo Brazzaville. Mémoire Orstom N° 36 Paris 282 P

Hecketsweiller et al, 1991, op. cit

e) Circuits d’approvisionnement à Brazzaville.

La figure 6 retrace les différents maillons de la filière des Marantacées. Les feuilles des Marantacées commercialisées à Brazzaville proviennent des Départements du Nord et du Sud du pays (Boutoto, 2002).

Elles sont classées dans le groupe des PFNL à forte consommation et taxées par les services des eaux et forêts. Les feuilles des Marantacées sont récoltées dans les différentes forêts du nord du Congo, dans le Département du Pool et une partie de celles-ci vient de la République Démocratique du Congo.

Elles sont transportées par route, par bateau et par train. Le commerce des feuilles des Marantacées s’intensifie de plus en plus entre la campagne et la ville.

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Forêts vierges, denses, humides et forêts galeries

.

VillagesCentres urbains

Cueillette par les Hommes, les Femmes, les enfants et les pygmées

Cueillette commerciale Cueillette pour les usages domestiques (au

village) : construction de case, emballage et conservation des produitsalimentaires

Gares routières : Points de ravitaillement

Achat par les grossistes et Transport de masse vers les centres urbains

Vente en gros

Vente au détail dans les marchés

Consommateurs (ménages)

Figure 6 : La Filière des feuilles des Marantacées

Tableau 21 : Principales localités de provenance des Marantacées vendues à Brazzaville

Régions Localités

Pool

Inoni, ImVouba, Odziba, Maty source, Dzion Dzion,Ibama, Itaba, Kisangani, Yoro, Mabaya, Ngoma tsétsé, Mayama, Thouomi, Nsoundi, Loueto, Loukouangou, Kindamba, Ngobila, Ngabé, Maloukou tréchaud, Lengoli, Mouyaba.

Nord Congo

Ngo, Ollombo, Itomba, Ngania, Mpoumako, Impfondo, Makotipoko, Epena, Manga.

R.D.C. Ngama kosso, Kaba ndilou Source : Notre enquête

Les feuilles de marantacées comme les rotins disposent de plusieurs points d’entrées ainsi que de commercialisation dans la ville. Parmi ceux-ci, on peut citer le port de Yoro, le port ATC, le Pont du Djoué, la gare centrale du Chemin de fer, Tchiélampou, et Djiri. Au cours de l’année, les quantités commercialisées varient suivant les saisons, les quantités se réduisent pendant la saison des pluies alors que les travaux des champs occupent le plus grand nombre de personnes qui se livrent à l’activité de cueillette ; elles augmentent à partir du mois d’août jusqu’en novembre. En rapport avec l’activité culinaire, le fait que les feuilles de Marantacées soient la matière première dans l’emballage du manioc fortement consommé par les congolais, l’activité autour de ce produit occupe un grand nombre de personnes. En prenant en considération les critères tels que, présence du produit sur le marché le long de l’année, le nombre de personnes occupées par la commercialisation et les quantités prélevées.

Les feuilles de marantacées constituent avec le Gnetum et les noix de palme, les principaux produits forestiers non ligneux tirés des forêts congolaises, viendraient ensuite les rotins qui nécessitent néanmoins un certain savoir faire et donc un temps d’apprentissage au traitement de la denrée plus ou moins long.

Photo 15 : Megaphrinium dans le milieu naturel et Feuille de Haumania sp. sur l’étal d’un marché de Ouesso

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Photo 16 : Feuille de Megaphrinium sur un étal du marché de Ouesso

Les feuilles de marantacées comme les rotins disposent de plusieurs points d’entrée ainsi que de commercialisation dans la ville. Au cours de l’année, les quantités commercialisées varient suivant les saisons, les quantités se réduisent pendant la saison des pluies alors que les travaux des champs occupent le plus grand nombre de personnes qui se livrent à l’activité de cueillette ; elles augmentent à partir du mois de juillet jusqu’en novembre.

En rapport avec l’activité culinaire, le fait que les feuilles de Marantacées soient la matière première dans l’emballage du manioc fortement consommé par les congolais, l’activité autour de ce produit occupe un grand nombre de personnes. En prenant en considération les critères tels que, présence du produit sur le marché le long de l’année, le nombre de personnes occupées par la commercialisation et les quantités prélevées ; les feuilles de marantacées constituent avec le Gnetum et les noix de palme, les principaux produits forestiers non ligneux tirés des forêts congolaises, viennent ensuite les rotins qui nécessitent néanmoins un certain savoir faire et donc un temps d’apprentissage au traitement de la denrée plus ou moins long.

f) Quantification des feuilles de marantacées commercialisées dans certaines localités.

Les quantifications sont réalisées à partir des questionnaires auprès des vendeurs sur les marchés au détail dans les localités visitées. A partir du nombre de tas moyen susceptibles d’être écoulés par un vendeur, le nombre de paquets vendus dans le mois est calculé en multipliant le chiffre journalier par 26 jours ouvrables dans le mois et le chiffre obtenu est multiplié en suite par 12 mois dans l’année.

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Tableau 22 : Quantification des feuilles des marantacées dans certaines localités

Localités Nombre de vendeurs Nombre moyen de

paquets vendus/ jour Quantité totale

mensuelle Quantité totale annuelle

Brazzaville 60 42 1.092 786.240

Pointe/Noire 142 46 1.196 2.037.984

Dolisie 25 35 910 273.000

Il ressort du tableau 22 que l’on extirpe de la forêt congolaise un peu plus de trois millions cinq cent mille (3.500.000) paquets de feuilles de marantacées qui peuvent parvenir sur les étals des marchés dans les agglomérations urbaines du pays. Cette quantité ne tient pas compte des feuilles utilisées directement dans les forêts par les populations autochtones pour leurs besoins immédiats (Construction des habitats, emballages divers).

g) Détermination des marges commerciales des feuilles de Marantacées.

Les marges bénéficiaires des commerçants engagés dans la vente des feuilles de Marantacées dépendent de plusieurs facteurs ; elles dépendent du volume des échanges opérés par les commerçants, des conditions de l’offre et de la demande, de la durabilité des produits et du rythme de rotation des stocks.

Tableau 23 : Détermination des marges bénéficiaire autour des marantacées Brazzaville 60 42 218.400 163.800 9.600 1.300 43.400 520.800 Pointe/Noire 142 46 239.200 179.400 2.400 8.200 49.200 590.400 Dolisie 25 35 182.000 136.500 1.300 6.500 37.500 452.400

Nkayi 12 37 96.200 48.100 - 1.700 46.400 556.800

Sibiti 6 25 65.000 32.500 - 1.700 30.800 369.600

Ouesso 15 31 80.600 40.300 - 1.700 38600 463.600

Source : Notre enquête

Le tableau 23 montre que c’est à Pointe Noire que l’on trouve le plus grand nombre de vendeurs des feuilles de marantacées (142) contre 60 à Brazzaville. Les marges bénéficiaires les plus importants sont également rélisées dans cette ville. Ceci s’explique en partie par le fait que cette ville se trouve sur le bord de l’océan atlantique où le poisson abonde. Et le poisson est bien appécié des consommateurs lorsqu’il est préparé à l’etouffé, une technique de cuisson qui nécessite un emballage à partir des feuilles des marantacées, d’où laugmentation de la demande de cette ressource. Comme onle voit ces marges correspondent pratiquement au salaire d’un employé de la sixième catégorie du troisième échelon de la fonction publique.

Ce qui n’est pas négligeable dans un contexte de sous-emploi chronique.

123 Conclusion du Chapitre 2

Un grand nombre d’espèces végétales sont utilisées pour des usages divers mais un petit nombre d’entre elles seulement sont commercialisées. Ceci s’explique par le fait que certaines d’entre elles ont une importance peut être limitée et peu représentées. De plus, la saisonnalité de certaines espèces végétales ne nous a pas permi de comptabiliser certains produits forestiers non ligneux, abondants parfois pendant une certaine période donnée de l’année. En outre, d’une région à l’autre ou d’un village à l’autre, les utilisations des plantes ne sont pas les mêmes et beaucoup d’entre elles ont une portée limitée ou ne sont pas vendues du tout.

Selon Profizi et al. (1993), chez les plantes alimentaires, les organes les plus utilisés sont : les fruits (35,7 %) dont on peut consommer la pulpe crue ou cuite ou seulement les arilles ; les graines ou fruits oléagineux (9,2 % ; les condiments (5,4 %) ; les graines et amandes (11,4

%) ; les feuilles légumes consommées le plus souvent cuites (15,9 %) ; les tiges (16,4 ) sous forme d’axes aériens entiers ou épluchés (5,4 %), de méristèmes (1,4 %), de tubercules souterrains (2,5 %), de condiments obtenus à partir de l’appareil végétatif (2,5 %), de sel obtenu par combustion d’organes (2,5 %) ou de produits indirects de ces plantes, chenilles et larves d’insectes (2,1 %) ; la sève (4,6 %) consommée comme vin de palme (4,2 % ou de jus désaltérants (0,4 %).

En ce qui concerne les plantes à usages techniques, l’étude citée plus haut (Profizi et al 1993) a dénombré l’utilisation de 176 espèces réparties en 57 familles ; parmi les utilisations, c’est le bois qui est le plus utilisé (42 ,2 %), les feuilles (11,8%), les tiges de faible diamètre (11,4

%), les écorces (8,7 %), les fibres (8,3 %), les gommes et résines (6,6%), les fruits (8%) et les arbres en guise de haies ou balises (1,4 %).

Mais l’on peut se demander dans quelle mesure le bois peut-il faire partie des PFNL ?

Pour notre part, nous avons exclu de traiter des usages qui dérivent du bois, tels que la fabrication des tam-tams, des mortiers, des pirogues, etc. Par contre les activités concernant le rotin, les lianes ou les Marantacées font bien partie intégrante des PFNL.

Conclusion de la 1ère Partie

Parmi ces PFNL, les fruits et les graines représentent la fraction la plus importante par rapport aux autres organes, mais ce ne sont pas les organes les plus importants du point de vue de l’importance socio-économique au Congo. De plus, les graines et les fruits sont le plus souvent saisonniers et donc localisés dans le temps alors que les feuilles et les tiges restent présentes toute l’année, ce qui peut favoriser la sécurité alimentaire et même l’exercice d’une activité génératrice de revenus.

De manière générale, les revenus perçus par ces femmes dépassent le SMIG qui est de 68 000 FCFA. Ils sont équivalents au salaire de base des agents de la cinquième voire la sixième catégorie (56 000 et 65 000 Frs CFA) de la fonction publique congolaise (Loubelo et Mialoundama, 2002).

De véritables filières se sont constituées. Des hommes et des femmes se sont spécialisés à différents maillons de la chaîne. Pour le rotin et lianes, ce sont surtout les hommes qu’on rencontre à différents niveaux, depuis la récolte en passant par les opérations de transport alors que pour le Gnetum, les femmes sont en amont (cueillette) et en aval, (commercialisation au détail sur les marchés). Les hommes interviennent en assurant la fonction de grossistes et de transporteurs.

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En effet, la présente étude a montré que les vendeurs au détail des feuilles de Gnetum sont près de 1379 dans les différents marchés de grands centres urbains de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi et ceux des localités visitées à l’intérieur du pays (Départements). Ce sont toutes des femmes à l’exception du marché de Dolisie où nous avons rencontré un homme en train de couper en fines lamelles les feuilles de Gnetum. Toutes ces femmes sont approvisionnées dans les centres urbains par les commerçants (transporteurs) grossistes. Des véhicules se sont spécialisés dans le transport des feuilles de Gnetum et de Marantacées. Par ailleurs, l’expansion des ateliers de transformation des rotins et lianes témoignent de la vitalité des véhicules de ce secteur qui emploie de plus en plus des hommes adultes et même des jeunes. Ce qui contribue à la resorbution du chômage surtout au niveau des jeunes.

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