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LES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX : UNE ACTIVITE GENERATRICE DE REVENU

Section 2 : Commercialisation des PFNL

4- Description des exportations

Quant à la pratique des échanges frontaliers, elle est décrite dans tous les récits de voyage des explorateurs et naturalistes ayant traversé l’Afrique Centrale (Bonin et Cahen, 2001 ; Hugon, 1991 ; Petre-Grenouilleau, 2001)1. Les articles de la revue française d’histoire d’Outre Mer montrent que les nombreux échanges transfrontaliers se faisaient au sein de l’Afrique Equatoriale Française.

3- Des indépendances à nos jours

Après les indépendances, le commerce sous régional et le commerce international a continué à se développer. Concernant le commerce sous régional, il doit son développement à celui des villes, l’urbanisation spectaculaire de l’Afrique Centrale et l’intégration économique. Aussi intéresse t-il plusieurs organismes tant nationaux qu’internationaux de la sous région. En RDC, les chercheurs de l’Université Kongo mènent actuellement des recherches sur les échanges entre la RDC et l’Angola d’une part et ceux entre la RDC et le Congo d’autre part.

Au niveau du Cameroun, on peut signaler la collaboration entre le Ministère de l’agriculture et la Représentation nationale du PNUD pour étudier le commerce transfrontalier entre le Cameroun et ses trois voisins du Sud (Congo, Gabon et Guinée Equatoriale). Concernant le commerce international, il doit son développement à la croissance du nombre d’immigrés originaires de l’Afrique centrale dans plusieurs pays occidentaux. Ils ont pris le relais des étudiants ou stagiaires africains qui, dans les années 60, avaient réussi à introduire les aliments traditionnels de la sous région, notamment en France et en Belgique (Tabuna, 1999 ; 2000a)2.

4- Description des exportations

Le commerce des PFNL en République du Congo relève du secteur informel. Une grande partie des produits échappe aux circuits officiels. Le manque de volonté politique explique en partie cette situation. Aucun système de collecte systématique des données statistiques n’a été mise en place. Les données sont principalement obtenues à travers les enquêtes et les observations. Sur la base de cette information qualitative, et en excluant les produits agricoles, les principaux produits forestiers non ligneux exportés par le Congo sont : Irvingia gabonensis (péké), Cola sp, Dacryodes edulis (safou).

Quelques produits sont catalogués à la fois comme produits d’importation et comme produits d’exportation. Cette situation s’explique par la dépendance de la production à la période de fructification naturelle qui varie selon les zones écologiques.

1 Bonin, H. et Cahen, M. 2001. Négoce blanc en Afrique noire. L’évolution du commerce à longue distance en Afrique noire du 18ème au 20ème siècles. SFHOM. Paris. 422p.

Hugon, A. 1991. L’Afrique des explorateurs. Vers les sources du Nil. Découvertes Gallimard. Paris. 176p.

Petre-Grenouilleau, O. 2001. Commerce à longue distance et développement économique : jalons pour une étude comparée Europe-Afrique noire (XVe-XIXe siècles). In Hubert Bonin & Michel Cahen, Négoce Blanc en Afrique noire, L’évolution du commerce à longue distance en Afrique Noire du 18 ème au 20ème siècle. SFHOM, Paris.

pp. 279-287.

2 Tabuna, H. 1999. Le marché des produits forestiers non ligneux de l`Afrique Centrale en France et en Belgique. Produits, Acteurs, Circuits de distribution et Débouchés actuels. CIFOR, Bogor (Indonesia).

Occasional Paper N° 19. 35p.

Tabuna, H. 2000a. Le marché des produits forestiers non ligneux alimentaires de l`Afrique centrale en France et en Belgique. Situation actuelle et perspectives. Thèse de Doctorat du Museum National d`Histoire de Paris.

226p.

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a) Rappel sur la notion de marché - Définition d`un marché

Définir un marché n`est pas un exercice facile, comme le témoignent les nombreuses définitions publiées sur cette notion. Nous n’allons pas nous étendre sur les discussions entretenues autour de concept dans cette étude. Ici, nous allons proposer une définition du marché des PFNL alimentaires. Mais avant tout, il est important de rappeler ce qu`est le marché sur le plan théorique.

La définition d’un marché diffère d`une discipline à une autre et on peut ainsi remarquer que le marché n`a pas la même signification en économie qu`en marketing par exemple. Si en économie le marché est la rencontre entre l`offre et la demande, en revanche en marketing le marché est un concept plus complexe. Nous nous contenterons de l’approche marketing du concept de marché parce que le paysan, comme nous l’avons dit, est un « chef d`entreprise»

qui est confronté à un problème précis : comment améliorer ses revenus donc le chiffre d`affaires de ses ventes. Dans ce cas, c’est le marketing en tant qu’ensemble des moyens dont dispose une entreprise, donc le producteur, pour vendre ses produits à ses clients d`une façon rentable, nous semble être plus proche de nos attentes. Mais que représente le marché pour un producteur ou le paysan?

En effet, le marché est un concept capital pour une entreprise (ou une organisation au sens large). Il en est donc de même pour le paysan ou du groupement paysan qui commercialise ses produits depuis plusieurs années et veut résoudre un problème commercial précis. On distingue deux concepts de marché : le marché au sens large et le marché au sens strict. On parle de marché au sens strict lorsqu`il y a échange entre le fournisseur et le client. En revanche, le marché au sens large est une définition qui va au-delà du simple échange entre fournisseur et client. De même, c’est plus qu`un lieu de rencontre entre l`offre et la demande, comme le définissent les économistes.

Pour Kotler cité par Perconte (2003)1, un marché peut se définir comme “l`ensemble des clients capables et désireux de procéder à un échange leur permettant de satisfaire un besoin ou un désir”. Un marché est constitué d`un ensemble d`intervenants (personnes physiques ou morales) et subit l`influence d`environnement.

Quant à Lendrevie & Lindon (2000)2, un marché est l`ensemble des publics susceptibles d`exercer une influence sur les ventes d`un produit, ou plus généralement sur les activités d`une organisation. Ces publics peuvent être composés d`individus, d`entreprises ou d`institutions. Ainsi dans le cadre du marché des PFNL alimentaires, on peut le définir comme l’ensemble de toute organisation ou institution et des personnes qui sont capables de faciliter ou de bloquer les ventes d’un PFNL circulant entre le paysan ou le groupement paysan et le consommateur final présent soit au niveau local (dans les villages), soit au niveau national, notamment dans les villes, soit au niveau sous régional, soit au niveau régional, soit au niveau international. Cette définition est très importante pour le paysan actuel pour comprendre que le PFNL qu’il récolte dans la forêt ou la savane peuvent se vendre sur plusieurs marchés et circuler dans un environnement où interviennent plusieurs personnes et institutions (police, douaniers, transporteurs, technicien des forêts, grossiste, détaillant, consommateur, etc.).

1 Perconte, B. 2003. 50 Fiches pour comprendre le marketing. Breal , Rosny (France), 159 p.

2 Lendrevie, J. et Lindon, D. 2000. Théorie et Pratique du Marketing. Dalloz, Paris. 755p.

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- Le marché réel et le marché potentiel

Le marché potentiel est une estimation du volume maximum (ou plafond) que pourraient atteindre les ventes, dans un horizon temporel déterminé et sous certaines hypothèses bien définies. Quant au marché réel (ou actuel), il est mesuré par le volume des ventes effectives du produit considéré au cours d’une période de référence.

- L`étude de marché

Avant de parler des études de marché des PFNL alimentaires, il est nécessaire de définir le concept de l`étude de marché (marketing research). Car, il existe plusieurs définitions, mais deux d`entre elles nous paraissent plus proches de notre préoccupation (définir le marché par rapport au paysan ou producteur).

Pour Chirouze (2003)1, l’étude de marché (Marketing research) est considérée comme une collecte et une analyse d`informations dans le but de faire face à une situation commerciale donnée rencontrée. Quant à Albertini et al (2003)2, ils définissent l’étude de marché comme l`analyse de l`environnement de l`entreprise (acheteurs, consommateurs, concurrence, etc.), effectuée afin de proposer une offre marketing pertinente. Au regard de ces définitions, nous pouvons définir le marché des PFNL alimentaires des paysans, comme l’ensemble des acteurs constituant l’environnement du paysan en tant que producteur. A l’intérieur de cet environnement, il existe plusieurs segments de marché qui sont en interrelation. Autrement dit, on ne peut comprendre et développer le marché du producteur si on ne comprend pas le marché de son client (ex. l’exportateur ou le transformateur). De ce fait, on peut se rendre compte que le marché des PFNL alimentaires est plus complexe qu’on peut l’imaginer.

b) Les segments du marché des PFNL alimentaires

Le marché des PFNL de l’Afrique centrale est constitué de plusieurs segments selon le type de PFNL. Il existe quatre segments de l’exportation des PFNL alimentaires en Afrique Centrale : le commerce transfrontalier, l’exportation vers le marché sous régional, l’exportation vers le marché régional et l’exportation vers le marché international.

- Le commerce transfrontalier

Le commerce transfrontalier est un concept géographique sur lequel existent de nombreux travaux des géographes et des économistes sur l’Afrique subsaharienne en général et l’Afrique centrale en particulier. Dans le cadre de cette étude, nous avons défini le commerce transfrontalier comme le commerce de proximité qui se fait entre les villages ou les villes situées de part et d’autre d’une frontière. Les quantités échangées sont faibles et sont pratiquées par des commerçants, souvent des femmes. On dira que les échanges entre Kinshasa et Brazzaville sont des échanges transfrontaliers.

- Le commerce ou l’exportation sous régionale

L’exportation sous régionale peut être définie comme des échanges de longue distance entre les pays d’une même sous région. Les quantités échangées sont importantes (au moins 1 tonne

1 Chirouze, Y. 2003. Le marketing. Etudes et strategies. Ellipses, Paris. 719p.

2 Albertini, Th. Helfer, JP et Orsoni, J. 2003. Dictionnaire de Marketing. Vuibert, Paris. 221p.

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par mois) et les produits sont transportés soit par voie maritime, soit par voie terrestre, soit par voie fluviale, soit par voie aérienne. Citons le cas des exportations des PFNL alimentaires camerounais vers Libreville ou Port-Gentil à partir de Yaoundé, Douala.

Il en est de même des échanges entre Bangui et Brazzaville d’une part et ceux entre Douala et Malabo ou entre Douala et Pointe Noire d’autre part.

- Le commerce régional

L’exportation ou le commerce régional peut être défini comme des échanges impliquant les pays de la sous région et ceux d’une autre région de l’Afrique tel que l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe.

Ainsi, peut-on qualifier les échanges entre le Cameroun et le Nigeria appartenant à la CEDEAO, comme des échanges régionaux. Il en est de même des échanges entre la RCA et le Soudan appartenant à la COMESA ou les échanges entre la RDC et la Zambie appartenant à la SADC.

- Le commerce international

Le commerce international des PFNL alimentaires de l’Afrique Centrale peut être défini comme les échanges entre les pays de la sous région et ceux des autres continents : l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord. Comme dans le cas de l’exportation sous régionale, les quantités exportées sont importantes (au moins 2 tonnes par mois). Et les PFNL alimentaires de l’Afrique Centrale sont exportés principalement vers l’Europe, le Canada et les Etats-Unis. L’examen des rapports du PPP de Yaoundé et de Douala montre qu’il y a des envois des PFNL alimentaires vers l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Asie.

Mais il faut signaler que ces produits concernent des envois familiaux difficiles à quantifier.

Ils sont destinés aux personnels des Ambassades ou aux étudiants ou des stagiaires pour les aider à garder le contact avec les saveurs de leur pays d’origine. Ces produits sont exportés vers ces pays sous forme de bagages accompagnés, car les personnes les transportant sont ceux qui vont en vacances et ceux qui rentrent des vacances.

- Les types d’exportations et les pays de l’Afrique centrale

Comme le montre le Tableau 29, la majorité des pays de l’Afrique Centrale visités pratiquent tous les types d’exportation des PFNL alimentaires. Cependant, on peut signaler deux exceptions concernant le Gabon et la Guinée Equatoriale pour le commerce international. Ces deux pays n’exportent pas sur le marché international. Cela s’expliquerait par l’absence d’une communauté importante des Equato-Guinéens et des Gabonais en Europe où sont exportés la majorité des PFNL alimentaires de l’Afrique Centrale (Tabuna, 1999 ; 2000 a)1

1Tabuna, H. 1999. op. cité, 35p.

Tabuna, H. 2000a. op. cité, 226p

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Tableau 29 : Commerce transfrontalier, sous-régional, régional et international

Source : Tabuna, 2007, Commerce sous-régional etinternational des PFNL et des produits agricoles traditionnels en Afrique centrale : état des lieux et stratégie de développemeent, GCP/RAF/398/GER, 139 p.

On remarque également que le Gabon est l’unique pays qui n’exporte pas sur le marché sous régional. Une des raisons de cette absence est le fait qu’il est le seul pays de la région qui n’a pas de frontière avec un pays non membre ni de la CEEAC ni de la CEMAC.

c) Typologie des filières d'exportation

Comme le montre le Tableau 30, il existe deux types de filière d’exportation : les filières formelles et les filières informelles. Les premières sont des exportations qui sont enregistrées par des services de l’Etat présents dans les postes de frontière identifiés par le Ministère de l’intérieur, le Ministère de l’administration du territoire, le Ministère des finances et le Ministère de l’agriculture. Les flux sont enregistrés et les acteurs impliqués sont connus par les agents de l’Etat travaillant dans ces postes. Quant aux secondes, elles représentent les exportations non enregistrées par les services de l’Etat. Elles empruntent des voies clandestines pour échapper aux contrôles. Cela est facilité par la porosité des frontières dont la longueur ne permettrait pas à l’Etat de mettre des agents de l’Etat partout.

Deux types d’acteurs sont impliqués dans ces filières : les personnes pratiquant le commerce transfrontalier et ne pouvant pas se déplacer jusqu’au niveau où se trouve le Poste de frontière et les clandestins, c’est-à-dire des personnes voulant à tout pris échapper aux services de l’Etat.

Tableau 30 : Les filières d’exportation des aliments traditionnels en Afrique Centrale

Commerce

tranfrontalier Commerce

sous-régional Commerce régional Commerce international

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L’examen du Tableau 30 montre que les deux filières informelles et formelles existent dans tous les types de l’exportation dans chaque pays. Dans les cas où il y a absence d’une ou de l’autre filière, cela s’explique par le fait que l’exportation est elle-même absente.

Au Gabon par exemple, on remarque l’absence des deux filières dans le segment des exportations régionales parce que celles-ci n’existent pas.

c) Les échanges internationaux

Avec la création de l’OMC en 1995, les pays signataires dont ceux de l’Afrique centrale sont entrain d’assister à un processus visant à mettre fin à terme à l’existence des barrières tarifaires, comme les droits de douane. En conséquence, seules les barrières non tarifaires devraient constituer désormais des obstacles lors des échanges des produits entre les pays.

Parmi ceux-ci figurent par exemple la qualité, le prix et la livraison à temps. Dans ce travail, nous allons nous focaliser sur la qualité, véritable impératif commercial, qui a toujours été et qui sera assurément la barrière non tarifaire la plus importante pour l’avenir du commerce dans chaque pays et dans celui du commerce tant sous régionale ou régionale qu’international.

Son importance tient aussi au fait que l’une des faiblesses des produits africains en général et ceux de l’Afrique Centrale est l’absence d’une maîtrise de la notion de la qualité par les PME agroalimentaire de l’Afrique Centrale (Monkam, 2003)1.

L’histoire économique du monde a montré que les marchés nationaux ou domestiques sont insuffisants pour le développement d’une économie nationale en général et de l’agriculture en particulier. La route des épices, le commerce des esclaves, la découverte des Amériques, de l’Afrique et de l’Asie en sont des preuves de la conquête des marchés extérieurs par les pays occidentaux. Les échanges internationaux sont une source des devises pour chaque pays exportateur et une occasion d’élargir son marché ainsi que l’opportunité de signaler son existence et de faire sa promotion.

Le développement de la mondialisation et de l’internationalisation des échanges à la fin des années 80 et la naissance de l’organisation mondiale du commerce (OMC) en 1995 sont entrain de jouer un rôle important dans le développement du commerce international.

Malheureusement la part de l’Afrique reste très faible et ne dépasse pas 2 pour cent alors qu’elle dispose de nombreux produits exportables.

d) Les échanges sous régionaux

Les échanges sous régionaux existent dans chaque pays et sont entrain de se développer avec la mondialisation, l’internalisation des échanges mais surtout avec les créations des organisations économiques sous régionales tel que l’Union Européenne qui n’arrête pas de s’élargir, l’ Accord de libre échange Nord Américain (ALENA) en Amérique du Sud, le Mercosur, l’Asia Pacific economic cooperation (APEC) en Asie, la Communauté de Développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) en Afrique de l’Ouest, la CEEAC et la CEMAC en Afrique centrale, la Southern african development community (SADC) en Afrique Australe, l’Union Maghreb Arabe (UMA) en Afrique du Nord, la Common Market for East and

1 Monkam, N. 2003. Potentiel et contraintes du marché des fruits et légumes dans la région CEMAC. Séminaire sur les normes de qualité phytosanitaire dans le secteur des fruits et légumes, Brazzaville, 20-25 Septembre 2003. pp. 1-5. Forum Francophone des Affaires. Bruxelles.

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Southern Africa (COMESA) et l’International Government of autority for development (IGAD) en Afrique de l’Est, etc.

Selon les spécialistes, l’intégration économique fait partie des stratégies efficaces pour le développement économique des régions. En Afrique de l’Ouest, le Laboratoire d’analyse régionale et d’expertise sociale (LARES) basé au Bénin s’est spécialisé sur les échanges sous régionaux avec des chercheurs des organismes français comme l’Institut de recherche et d’application des méthodes et de développement (IRAM), l’INRA et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ainsi que le club du Sahel basé à l’Organisation de la coopération et de développement économique (OCDE) à Paris. Ainsi depuis le milieu des années 80, les échanges en Afrique de l’Ouest en général et ceux entre le Nigeria et ses voisins ont fait l’objet de nombreuses études dont notamment celle de Egg et Herrera, (1998)1. Tous ces travaux se sont consacrés aux aspects géographiques et socio-éonomiques des échanges.

Au cours de cette même période, il y a eu de nombreux travaux menés au Cameroun aussi bien par les chercheurs du club du sahel que ceux de l’IRD dans le cadre du projet Observatoire du Changement et de l’innovation Sociale au Cameroun (OCISCA) (Herrera, 1992 ; Oyep Engola, 1995)2. Tous ces chercheurs avaient consacré leurs études sur les échanges entre le Cameroun et le Nigeria. Les échanges entre le Cameroun et les autres pays de l’Afrique Centrale, notamment la Guinée Equatoriale et le Gabon ont été abordés plus tard (Ndoye et Ruiz-Perez, 1999 ; Benafla, 2002)3. Mis à part les travaux de Ndoye et Ruiz-Perez (1999) qui se sont consacrés aux PFNL, les autres chercheurs ayant travaillé sur les échanges entre le Cameroun et ses voisins du Sud, ont étudié tous les produits sans distinction.

Ils ont étudié à la fois les produits manufacturés produits en Afrique Centrale et hors de la sous région, les PAT et les PFNL alimentaires. Il en est de même des études menées sur le commerce transfrontalier entre Kinshasa et Brazzaville, entre Ouesso au Congo et le Cameroun, entre Bukavu en RDC et Cyangugu au Rwanda.

Les statistiques obtenues principalement auprès des postes de police phytosanitaire montrent que le niveau des échanges est encore faible4. Cela est valable pour tous les trois types d’exportation identifiés à savoir : l’exportation vers le marché international, l’exportation sous régionale, l’exportation régionale c’est-à-dire vers les pays hors CEMAC ou hors CEEAC et

Les statistiques obtenues principalement auprès des postes de police phytosanitaire montrent que le niveau des échanges est encore faible4. Cela est valable pour tous les trois types d’exportation identifiés à savoir : l’exportation vers le marché international, l’exportation sous régionale, l’exportation régionale c’est-à-dire vers les pays hors CEMAC ou hors CEEAC et